Dimanche 21 mars, Juan Carlos Matas Arroyo, un communiste madrilène de 44 ans, militant du Parti Communiste d’Espagne (reconstitué), a été libéré après avoir passé six années de prison pour ‘appartenance à bande armée’. Juan Carlos Matas Arroyo avait été arrêté le 26 novembre 2002 et avait purgé 4 années de prison. Il avait bénéficié d’une libération conditionnelle en 2006 mais avait été ré-arrêté pour appartenance au PCE(r) en août 2007.

Juan Carlos Matas Arroyo
Juan Carlos Matas Arroyo

Un juge espagnol a inculpé ce lundi six membres présumés de l’ETA ainsi que sept autres des FARC. Les deux organisations et ces treize personnes sont soupçonnés de s’être échangés des informations militaires en vue de mener des actions contre différentes personnalités colombiennes. L’enquête, qui dure depuis 1999, aurait mis en évidence une collaboration entre l’ETA et les FARC. Selon le juge, les FARC auraient demandé à l’ETA de collaborer à des projets d’actions lors de formations réciproques au maniement d’explosifs, d’armes et à la guérilla urbaine. Il a également demandé l’extradition d’un présumé membre de l’ETA qui se trouverait actuellement au Venezuela et qu’il soupçonne d’être le responsable de l’ETA dans cette région d’Amérique Latine.

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La énième action répressive contre le squatt historique ‘Compostelle’, après l’éviction de l’Okupante le 29 décembre, a conduit hier à une mobilisation d’une centaine d’habitants et de voisins. Comme d’habitude dans la capitale de la Galice, en particulier en cette Année Sainte, la présence de policiers en uniforme était massive. La Police anti-émeute a fait des contrôles en masse des participants et de ceux qui protestaient contre l’absence de libertés civiles.

Manifestation pour le squatt de Compostelle
Manifestation pour le squatt de Compostelle

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La nuit du 31 décembre, deux commissariats de St-Jacques de Compostelle ont été attaqués. Deux bombes incendiaires ont été placées, l’une contre une fourgonnette et l’autre contre une voiture garée devant le commissariat de la police municipale, et un autre engin contre le commissariat de la police nationale. Un autre engin a été posé contre le commissariat de police la place La Remonta, à Madrid.

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L’annonce est tombée hier en fin d’après-midi. L’Audiencia Nacional a décidé d’interdire la manifestation convoquée par l’association des familles des prisonniers politiques basques Etxerat, qui invitait la société basque à y exprimer ‘un gigantesque non’ à la politique pénitentiaire des Etats espagnol et français.

Le site d’Etxerat

Jeudi 24 décembre au matin, deux cocktails Molotov ont été lancés contre le consulat du Chili à Séville. Il y a quelques jours, les prisonniers anarchistes Freddy Fuentevilla et Marcelo Villaroel ont été extradés vers le Chili depuis la prison argentine de Neuquen, où ils étaient enfermés après une condamnation pour port d’arme de guerre; au Chili, ils font face à la répression de l’Etat et à l’emprisonnement pour leurs actions révolutionnaires et des expropriations.

Cette attaque s’inscrit dans le cadre de la semaine de lutte internationaliste appelée par Gabriel Pombo Da Silva depuis la prison d’Aachen (Allemagne), qui a commencé le 18 décembre à travers une grève de la faim suivie par quelques prisonniers anarchistes dans différents Etats.

Je ne me rappelle pas avoir demandé de fermer un quotidien, mais si le dossier affirme cela… bon… c’est que j’avais demandé la fermeture d’Egunkaria‘. C’est avec cette désinvolture que le responsable de la Garde Civile espagnole, en charge de l’enquête sur Egunkaria, a déposé mercredi devant le tribunal de l’Audience Nationale, à Madrid. Si sa déclaration n’a duré que quelques minutes, son témoignage reste essentiel puisque le juge Juan del Olmo a expliqué s’être basé sur ce dossier d’enquête de la Garde Civile pour fermer le seul quotidien en langue basque.

Pour autant, la police militaire espagnole a réitéré ses accusations au deuxième jour du procès des cinq représentants d’Egunkaria, estimant que le journal avait des liens avec l’ETA. Petit détail cependant, il n’ont fourni aucune preuve de leur accusation. Et comme le procureur Miguel Angel Carballo demande depuis plus d’un an le classement du dossier sans suites, faute, justement, d’éléments à charge, ce dernier est resté silencieux durant les deux premiers jours du procès, ne posant aucune question aux prévenus, ni aux témoins.

A Madrid, près de 7 ans après la fermeture du quotidien, les cinq accusés risquent effectivement de 12 à 14 ans de prison. Des dizaines de milliers de personnes ont défilé samedi à Bilbao pour soutenir les accusés qui ouvraient la marche aux cotés de nombreuses personnalités politiques, culturelles et syndicales, sur le thème ‘Egunkaria libre’. Le procès devrait reprendre à Madrid le 12 janvier prochain et se poursuivre les 25 et 29 janvier. Les cinq accusés ont commencé à être entendu mardi et ont nié tout lien avec l’ETA, rappelant la pluralité des opinions représentées dans le journal, et décrivant les tortures dont ils estiment avoir été victimes durant leur longue garde à vue sous le régime de la mise au secret.

La police nationale et la Guardia Civil ont arrêté, à Getafe, une personne du collectif local de la ‘Croix Noire anarchiste’ local, qu’elles accusent d’avoir envoyé, en octobre, un colis piégé à la Direction générale des Recours et du Régime Pénitentiaire de la Generalitat, responsable de la situation actuelle du prisonnier Amadeu Casellas. Tamara H.H., 25 ans, qu’on soupçonne d’avoir envoyé le 7 octobre un engin explosif de faible capacité au numéro 332 de la rue Aragó; les démineurs avaient du faire exploser l’engin suspect de manière contrôlée, après avoir vérifié qu’il contenait une petite quantité d’explosif et après avoir fait évacuer le bâtiment. Ils n’y a pas eu de blessés.

Ce n’est pas la première fois que des groupes anarchistes s’en prennent aux bureaux du Conselleria. Le 15 décembre 2005, une déflagration d’un engin incendiaire se produit près du siège du Centre d’Initiatives pour la Réinsertion (Cire), qui dépend du Conselleria de Justicia. Dans cette occasion 3 personnes liées aux milieux anarchistes furent arrêtées. En outre, le 22 octobre 2004 quelques inconnus ont lancé des Molotovs contre le siège du Conselleria de Justicia. Dans la nuit du jeudi 17 au vendredi 18 décembre, deux banques du quartier Guinardó à Barcelone ont été incendiés en solidarité avec Tamara.

C’est avec retard que nous annonçons qu’Amadeu Casellas a arrêté fin octobre la grève de la faim qu’il menait depuis 100 jours. Il a pris cette décision suite à deux crises au cours desquelles il est pratiquement tombé dans le coma et après que le Juge ait signé l’autorisation de l’intuber et de l’alimenter de force. Il a subi différents examens pour vérifier le fonctionnement de son foie, de ses reins et d’autres organes vitaux. Il est dans un état de grande faiblesse et risque de garder des séquelles irréversibles. Il a fait une demande de grâce au Ministre de la Justice. De nouvelles actions de solidarité avec Amadeu Casellas avaient eu lieu ces derniers jours à Ségovie, Barcelone, Guadalajara et Saint-Jacques de Compostelle.

Rassemblement de solidarité avec Casellas
Rassemblement de solidarité avec Casellas

En 2003, la justice espagnole déclarait Batasuna parti illégal et prononçait sa dissolution. En juin dernier, la Cour Européenne des Droits de l’Homme à Strasbourg confirmait cette décision, affirmant qu’elle ‘répondait à une nécessité sociale impérieuse‘.

Batasuna s’était directement pourvu en appel et c’est ce 6 novembre qu’est tombée la décision définitive. Le collège de la grande chambre, qui fait office de cour d’appel à la Cour européenne, a confirmé les trois décisions prises fin juin, qui avaient affirmé l’illégalité de l’organisation. Pour la Cour, le projet de Batasuna est ‘en contradiction avec la conception de la société démocratique‘ et ‘comporte un fort danger pour la démocratie espagnole.’ Et donc de confirmer l’action du Tribunal Suprême espagnol, jugée par la Cour comme inscrite ‘dans le souci international de la condamnation de l’apologie du terrorisme‘. Définitivement, les juges ont donc décrété qu’il n’y a pas, dans le jugement espagnol, de violation de l’article 11 de la Convention européenne des droits de l’homme consacrant le droit à la liberté d’association et de l’article 10, consacrant la liberté d’expression.