Des centaines de personnes se sont rassemblées dans le quartier Poble Sec de Barcelone, où ils ont affronté la police anti-émeute. Des policiers catalans (Mossos) sont venus, à la demande d’un propriétaire, expulser un appartement occupé situé rue Bisbe Laguarda à Barcelone. Un moratoire sur les expulsion pour cause de pandémie avait bien été établi à Barcelone, mais il a expiré et n’a pas été renouvelé. Depuius les expulsions se multiplient.  Cependant, l‘expulsion de lundi après-midi s’est faite sans ordonnance du tribunal, et quand les policiers ont traîné dehors l’occupante d’une cinquantaine d’année, le voisinage s’est scandalisé et le rassemblement solidaire s’est transformé en émeute.

 

 

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La police espagnole a distribué plus de 100 amendes à des personnes ayant participé à deux mobilisations en solidarité avec le prisonnier Patxi Ruiz au moment où ce dernier était en grève de la faim et de la soif (voir notre article). Les autorités avaient interdit ces manifestations qui se sont tout de même déroulée. La police a alors prétendu que les mesures de sécurité imposées pour prévenir les infections à Covid-19 n’avaient pas été respectées et les agents affirment qu’ils ont pu identifier « sans aucun doute » les personnes qui y ont participé. Il s’agit là d’un mensonge puisque certaines des personnes condamnées à une amende ne participaient pas à ces mobilisations. Le nombre exact de personnes condamnées à une amende n’est pas encore connu. On sait cependant que le montant des amendes s’élève à 600 € chacune (300 € si payées dans les 15 prochains jours). Plus d’infos ici.

Patxi Ruiz

Patxi Ruiz

La quatrième tentative a été la bonne pour la justice de l’État espagnol. Après s’être vue refuser trois demandes d’extradition introduites en 2004, 2005 et 2015, la Cour d’appel de Gand avait finalement accédé à la demande d’extradition de Natividad Jauregui, accusée d’avoir participé à des actions d’ETA dans les années 80, et installée de longue date en Belgique (voir notre article). Elle avait été emprisonnée mercredi et ce samedi 21 novembre elle a été extradée. Ses voisins et ses amis s’étaient rassemblés en solidarité devant la prison.

La Cour d’appel de Gand a accédé à la quatrième demande d’extradition de Natividad « Pepona » Jauregui. Natividad Jauregui est accusée d’avoir participé à des actions d’ETA dans les années 80. Trois demandes d’extradition avaient déjà été introduites en 2004, 2005 et 2015, mais sans succès (voir notre article). La Cour d’appel de Gand avait alors estimé que les droits fondamentaux de la présumée terroriste n’étaient pas garantis en Espagne. Natividad Jauregui avait d’abord trouvé refuge pendant 4 ans en France, puis 14 ans au Mexique, elle est arrivée en Belgique, à Gand, en 2003, où elle a ouvert un restaurant.

Devant le refus répété de la justice belge, la famille d’un policier abattu par ETA a saisi la Cour Européenne des droits de l’Homme. Le 9 juillet 2019, celle-ci condamnait la Belgique à indemniser la famille de la victime, considérant que les tribunaux belges n’avaient pas effectué un examen suffisant de l’existence ou non d’un risque de non-respect des droits fondamentaux de Natividad en cas d’extradition en Espagne (voir notre article). Cet arrêt a permis à la Cour d’appel de Gand d’aborder différemment une quatrième demande d’extradition. Elle vient donc de se prononcer en faveur de cette extradition. Elle rejette l’argument selon lequel Natividad Jauregui risquerait d’être soumise à des traitements inhumains ou dégradants en Espagne. Elle réfute aussi l’argument selon lequel le tribunal spécial chargé des faits de terrorisme serait un « tribunal d’exception qui violerait les droits de l’intéressée ». Elle rejette enfin la demande de l’intéressée de pouvoir purger sa peine en Belgique en cas de condamnation en Espagne. Les avocats de Natividad Jauregui ont l’intention de porter cette affaire devant la Cour de Cassation.

Natividad « Pepona » Jauregui

Après avoir mené une grève de la faim et de la communication du 9 septembre au 30 octobre 2020, le prisonnier politique basque Iñaki Bilbao Goikoetxea “Txikito” a décidé de commencer nouvelle grève, celle-ci de la faim et de la soif, à partir d’aujourd’hui. Le 9 septembre 2020, Iñaki Bilbao “Txikito” avait commencé sa grève de la faim et de la communication de 50 jours pour “revendiquer un Pays basque indépendant, socialiste, unifié et bascophone. Iñaki Bilbao ‘Txikito’, purge une peine dans la prison de Puerto III (une des prison les plus dures de l’État espagnol) et a passé un total de 36 années en prison. Les autorités judiciaires et carcérales espagnoles s’acharnent particulièrement contre lui en raison de ses positions critiques envers l’abandon de la lutte armée par ETA (voir notre article). Au Pays basque de nombreuses mobilisations, telles que la manifestation nationale du 10 octobre 2020 à Bilbao, ont eu lieu en solidarité avec Txikito.

Iñaki Bilbao 'Txikito'

Iñaki Bilbao ‘Txikito’

De graves affrontements ont eu lieu lors d’une manifestation contre le confinements hier à Barcelone. Les heurts ont commencé aux portes du palais de la Generalitat et de la mairie de Barcelone. Les manifestants ont affrontés la police, dressant des barricades, lançant divers projectiles et incendiant des conteneurs. Quatorze personnes ont été arrêtées et trente personnes ont été blessées selon le bilan officiel. Dans les affrontements, deux fourgons des brigades mobiles ont été mis hors service, ainsi que trois véhicules de police catalane, un véhicule et une moto de la Garde urbaine. A Burgos, un rassemblement anti-confinement s’est tenu dans le quartier de Gamonal vendredi soir. Il a également débouché sur de violents affrontements avec la police.

Les affrontements de Barcelone

Mercredi 21 octobre 2020, devant l’ Ambassade d’Espagne à Paris, à l’appel du Collectif pour la Libération des prisonniers politiques catalans, avec l’ ANC France et le CDR Paris, un important rassemblement s’est tenu pour protester contre la répression qui continue à s’abattre sur les indépendantistes catalans.

Rassemblement contre la répression en Catalogne

Rassemblement contre la répression en Catalogne

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Vendredi 16 octobre, la parquet a requis trois ans de prison et 26000 euros contre sept militantes qui avaient coupé les chemins de fer à Sant Cugat. Les événements ont eu lieu lors de la grève féministe de 2018 lorsque les sept militantes avaient chemins de fer en guise de démonstration de l’arrêt des services et pour réclamer la défense des droits des femmes. Les militantes attendent leur procès et ne savent pas quand il aura lieu. Plus d’infos ici.

Trois ans de prison requis contre sept militantes féministes qui avaient bloqué les chemins de fer

Trois ans de prison requis contre sept militantes féministes qui avaient bloqué les chemins de fer

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Plus de 400 indépendantistes ont manifesté, à Barcelone au milieu d’une importante force de police. Les manifestant·es voulait marquer le premier anniversaire de la condamnation par la Cour suprême des neufs indépendantistes, qui avait conduit à plusieurs nuits d’émeutes dans la capitale catalane (voir notre article). À la fin de la manifestation, les manifestants ont bloqué la route avec du mobilier urbain déclenchant des affrontements avec les Mossos (la police catalane). Cette manifestation, qui s’est tenue à l’appel des Comité de Défense de la République (CDR), s’est tenue malgré l’interdiction de se rassembler à plus de 6 personnes en vigueur dans la capitale.

Affrontements à Barcelone lors d'une manifestation indépendantiste

Affrontements à Barcelone lors d’une manifestation indépendantiste

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