La gendarmerie française déploiera début 2017 une flotte supplémentaire de 19 drones. Chacun de ces appareils sera en mesure de recevoir deux caméras HD mais aussi une caméra thermique. C’est l’industriel français Novadem qui fournira 19 drones NX70. Novadem avait déjà séduit l’armée auparavant puisqu’elle lui avait commandé 4 mini-drones durcis. Le NX70 pèse moins d’un kg contre près de deux pour le NX110. En vol, il assure une autonomie de 45 minutes et peut s’éloigner jusqu’à 3 km de l’opérateur. Il peut également évoluer avec des vents soufflant jusqu’à 60 km/h.

Les liaisons entre l’opérateur du drone et son engin sont chiffrées, il accueille deux caméras HD et peut recevoir en plus une caméra thermique. Pour diminuer les coûts de fabrication, l’appareil est construit en partie avec de l’impression 3D. Cette approche a aussi permis de réduire le temps de montage du drone en simplifiant sa conception par la même occasion. L’engin coûte quand même 20 000 euros à l’unité. Ces 19 drones rejoindront les forces aériennes de la gendarmerie à partir de 2017.

Le drone NX110 de la Gendarmerie en exercice opérationnel à Saint-Astier

Le drone NX110 de la Gendarmerie en exercice opérationnel à Saint-Astier

Hier mardi, le centre social auto-organisé l’Attiéké est passé en procès au tribunal d’instance de Saint Denis. L’Attiéké a demandé l’application de la trêve hivernale, les propriétaires s’y sont opposés. Le délibéré sera rendu le lundi 19 décembre. Quelle que soit la décision, l’Attiéké appelle à se rassembler devant la mairie de Saint-Denis le mercredi 21 décembre à 18h en soutien aux 40 personnes qui habitent ce lieu et aux activités qui s’y déroulent.

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Ebru Firat, une femme originaire de Toulouse et qui a combattu aux côtés des YPG lors de la Bataille de Kobané, avait été arrêtée à Istanbul le 8 septembre dernier. Elle vient d’être condamnée ce 8 novembre à 5 ans de prison pour « appartenance à une organisation terroriste ». L’enquête l’accusait au départ de préparer un attentat suicide et la menaçait d’une peine de 10 à 20 ans de prison. L’avocate, Agnès Casero a demandé un droit de visite et compte faire appel.

Ebru Firat

Ebru Firat

Une soixantaine de manifestants s’est rassemblé hier soir, 7 novembre, devant le commissariat central, boulevard de l’Embouchure. Trois militants y étaient convoqués par la sûreté départementale pour avoir manifesté contre la Loi Travail. L’un d’entre eux est ressorti libre, les deux autres sont apparemment toujours en garde à vue.

Manifestation en soutien aux militants contre la Loi Travail

Manifestation en soutien aux militants contre la Loi Travail

Une manifestation antimigrants à l’appel du FN a rassemblé ce samedi à Marseille 150 personnes environ, tandis que quelque 350 militants antifascistes leur faisaient face. En face de cette manifestation antimigrants, séparés d’elle par des CRS, plus de trois cents militants criaient leur colère: « Cassez-vous! Cassez-vous! », derrière une bannière: « Migrants bienvenus, facho dégage! ». A l’issue de la manifestation des militants promigrants sont partis en cortège dans les rues de Marseille. Manifestants et policiers se sont affrontés à coups de projectiles, et quatre fonctionnaires ont été légèrement blessés. Un militant a été interpellé avec des projectiles sur lui.

Le rassemblement antifa à Marseille

Le rassemblement antifa à Marseille

Le consulat de Turquie à Nantes a été visé dans la nuit du samedi 5 au dimanche 6 novembre par des jets de cocktails Molotov. Les bouteilles incendiaires ont été lancées sur une façade latérale, sans ouverture, du bâtiment un peu avant minuit. Des investigations étaient en cours dimanche après-midi et aucune interpellation n’avait encore eu lieu. Plusieurs manifestations prokurdes se sont déroulées à Nantes ces dernières semaines, de même qu’à Rennes, à Paris ou à Marseille, où plusieurs centaines de personnes ont encore défilé samedi.

Le consulat de Turquie à Nantes

Le consulat de Turquie à Nantes

Le 30 octobre le ministère de l’intérieur français a fait publier un décret instaurant la base de données des « Titres électroniques sécurisés » (TES).Tout porteur d’une pièce d’identité ou passeport biométrique verra l’ensemble des données personnelles qu’il a transmis regroupées dans un fichier comportant ainsi l’identité, l’adresse postale et électronique, la signature, la taille, le sexe, la couleur des cheveux, mais aussi les empreintes digitales et la filiation. Au total, 66 millions de personnes sont concernées soit la quasi-totalité de la population.

Toutes ces informations seront consultables par la police, la gendarmerie, les préfectures ainsi que les services du renseignement. Interpol et le système d’information Schengen pourront également obtenir des données sur la perte ou le vol d’une carte d’identité ou d’un passeport. Cette loi avait été votée en 2012 mais jamais appliquée. La France n’a créé qu’une seule fois un fichier général de la population, c’était en 1940 sous Pétain. Il fut d’ailleurs détruit à la Libération.

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Un syndicaliste de la CGT-Construction comparaissait aujourd’hui vendredi en correctionnelle pour « dégradation », des faits qu’il conteste, suite à la manifestation surprise menée par une quarantaine de syndicalistes CGT, en avril 2014 au siège de la Fédération française du bâtiment (FFB), contre la pénibilité. Une occupation de plus de 5 heures, avec confettis, autocollants et billes de peintures à l’eau sur les vitres à la suite de laquelle la FFB réclame près de 15.000 euros de dommages-intérêts et 10.000 euros pour le préjudice moral.

Le prévenu saura le 16 décembre si les juges suivent les réquisitions de la procureure : un an d’emprisonnement avec sursis, 4.000 euros d’amende dont la moitié avec sursis, et l’interdiction de se rendre aux abords de la FFB pendant 3 ans. Une centaine de militants de la CGT-Construction se sont rassemblés sous la pluie ce vendredi matin à Paris, aux abords du tribunal de grande instance, pour soutenir le prévenu.

Au rassemblement solidaire ce vendredi matin

Au rassemblement solidaire ce vendredi matin

La garde à vue de l’étudiante interpellée mercredi dernier dans le cadre de l’enquête sur les tags anti-police découverts le 11 octobre dans les couloirs de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (voir notre article) a été prolongée le lendemain. Le parquet précise qu’une enquête a été ouverte après ces faits pour «  »apologie d’atteinte à la vie », « provocation en vue de commettre une atteinte à la vie », « dégradations de biens publics » et « injures envers la police nationale ». Elle a été confiée à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP).

Un des tags de la Sorbonne

Un des tags de la Sorbonne

Lionel Fiévez et Jonathan Parent, syndicalistes CGT, sont mis à pied à titre conservatoire depuis dix jours maintenant. La direction leur reproche une tentative de séquestration et une complicité mais aussi des menaces. Ce jeudi, le CE de l’entreprise s’est prononcé contre leur licenciement. La direction doit statuer dans les prochains jours. Mercredi, une centaine de militants de la CGT se sont mobilisés à l’une des entrées de PSA pour soutenir leurs deux camarades menacés de licenciement. Le matin même, ils étaient convoqués pour un entretien préalable à sanction. Et la sanction, c’est le licenciement. La direction a entre 48 heures et un mois pour statuer. En attendant, les deux salariés ne sont pas payés.

 Les cégétistes ont participé au comité d’entreprise exceptionnel de PSA

Les cégétistes ont participé au comité d’entreprise exceptionnel de PSA