La Ville de Paris va se doter de 165 caméras de vidéosurveillance supplémentaires, qui s’ajouteront aux 1.144 existantes, selon une délibération adoptée ce soir au Conseil de Paris. Ces caméras seront déployées dans des « espaces publics prioritaires » et dans les quartiers de la capitale qui viennent d’être réaménagés: Les Halles (Ier), Paris Rive Gauche (XIIIe), Beaugrenelle (XVe), Clichy-Batignolles (XVIIe), esplanade Nathalie-Sarraute (XVIIIe) et dans le secteur Macdonald (XIXe).

Ces caméras s’ajoutent à celles de la SNCF, de la RATP, des musées, enceintes sportives, etc., si bien que plus de 13.000 caméras peuvent faire l’objet d’un visionnage par la préfecture de police. L’installation des caméras représentera un budget de 5,32 millions d’euros pour la Ville (et plus de six millions pour l’Etat).

Vidéosurveillance à Paris

Vidéosurveillance à Paris

Les libertés syndicales sont en recul, les discriminations syndicales en hausse, la répression s’accroît. C’est pour dénoncer cette tendance et marquer la journée nationale pour le Respect des libertés syndicales que les syndicats français, et particulièrement la CGT, ont organisé plusieurs manifestations hier mercredi. C’est ainsi que par exemple la CGT, la FSU, Solidaires, appuyés par le syndicat étudiant Unef, la Confédération paysanne et l’association de chômeurs AC Gironde, avaient appelé à un rassemblement aux abords de la préfecture, à Bordeaux. Plusieurs cas d’école ont été mis en avant à cette occasion, comme celui de Corinne Versigny, secrétaire générales de l’union départementale CGT, poursuivie es-qualité pour un tract évoquant le conflit aux Fonderies Le Bélier.

La manifestation à Bordeaux

La manifestation à Bordeaux

Depuis des semaines les services de renseignement sont quasi-formels : des « militants violents d’extrême gauche » veulent s’inviter à la Conférence internationale sur le climat à Paris à partir du 27 novembre (COP 21) pour provoquer les affrontements avec les forces de l’ordre. Face au risque, il y aura des renforts de toute la France, il est même demandé aux policiers de se tenir prêts à une mobilisation exceptionnelle. France Info s’est procuré une note interne à la police nationale. Signée le 25 août par le directeur de la police nationale Jean-Marc Falcone, elle enjoint à tous les chefs de service de limiter au maximum les congés pendant les 15 jours de la conférence.

La note interne

La note interne

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La Société de Chemins de Fer française investira €10 millions en recherche et développement, dans les trois prochaines années pour poursuivre l’élargissement de sa flotte de drone, déjà bien vaste. Les drones de la SNCF sont destinés à surveiller les terrains par lesquels passent les trains (éboulements de falaise, chutes d’arbres,…), mais surtout à surveiller les chemins de fer contre ‘criminels’ et ‘terroristes’.

De nombreux drones sont déjà utilisés par la SNCF, trois nouveaux appareils vont être intégrés, à commencer par le Black Hornet, un nanodrone de 18 grammes destiné au vol de surveillance nocturne, son autonomie est de 10 minutes, il est déjà utilisé par les armées britanniques et norvégiennes. Le DT26x de Delair Tech est un drone ‘ultra longue endurance’ pouvant voler 4 heures et parcourir 200km, il est même équipé d’un parachute en cas de problème. Ce dernier pèse 13kg et est également destiné à la surveillance des voies, il a été développé en collaboration avec la Direction Générale de l’Armement dans le cadre d’un partenariat ‘Rapid’ (civil-militaire). Enfin, le Falcon 8 est un quadricoptère plus ‘classique’ de 2kg.

Le Black Hornet, un nanodrone de 18 grammes.

Le Black Hornet, un nanodrone de 18 grammes.

Le tribunal de grande instance de Mamoudzou a rendu ce mardi après-midi son jugement dans la plainte pour entrave déposée par le groupe de télécommunication Orange à Mayotte. Une majorité de leurs salariés est en grève depuis plus de sept semaines. Le TGI a contesté dans son ordonnance de mardi la forme de la grève suivie par ces salariés grévistes, les enjoignant d’évacuer l’entrée de la boutique de Kawéni. Le tribunal avait estimé que la pose de grilles métalliques et de plots et l’utilisation de sonos empêche les non-grévistes de travailler et la société de fonctionner normalement. Les travailleurs ont fait appel contre cette décision.

Grévistes d’Orange à Mayotte

Grévistes d’Orange à Mayotte

Le tribunal correctionnel d’Albi a prononcé mardi la relaxe pour la quasi-totalité des quinze zadistes prévenus d’avoir résisté à leur expulsion du chantier du barrage de Sivens (Tarn), en mars dernier. Les ex-« zadistes » étaient poursuivis pour « participation sans arme à un attroupement après sommation de se disperser » lors de l’expulsion de la zad de Sivens le 6 mars par les forces de l’ordre. Treize d’entre eux ont été relaxés de ce chef d’accusation tandis que deux autres, absents au procès, ont écopé de 200 euros d’amende.

Un prévenu, qui était également poursuivi pour refus de prélèvements biologiques, a été condamné à 150 euros d’amende, et un autre à un mois de prison avec sursis pour refus d’obtempérer. Le procureur avait requis des peines de prison avec sursis allant de un à trois mois. Une centaine de sympathisants était venue soutenir leurs camarades en organisant un « pique-nique festif » avant le procès non loin du palais de justice d’Albi.

Le démantelement de la zad de Sivens

Le démantelement de la zad de Sivens

Les grévistes d’Orange Mayotte sont assignés lundi matin à Mamoudzou devant le tribunal de grande instance du chef-lieu. La direction du groupe de télécommunication reproche aux grévistes d’entraver le travail des non-grévistes. La majorité des salariés de droit privé à Orange Mayotte sont en grève depuis le 27 juillet 2015. La négociation est toujours bloquée. Ce lundi, une vingtaine de salariés et le syndicat Sud sont convoqués devant le tribunal de grande instance de Mayotte.

Grévistes d’Orange à Mayotte

Grévistes d’Orange à Mayotte

Les pouvoirs de la police des chemins de fer français, la ‘Suge’ seront bientôt considérablement augmentés puisqu’ils pourront fouiller les bagages et les personnes qui embarquent sur les trains Thalys et TGV français, pouvant refuser l’accès aux personnes qui s’y refuseraient. Ces fouilles seront bientôt systématiques et seront soit aléatoires, soit totales. La possibilité de visualiser la totalité des bagages par rayons X, comme cela se fait en Espagne, est également à l’étude. La Suge pourra également palper les passagers, dresser des PV et circuler en civils et armés à la fois. Enfin, le gouvernement veut également rendre obligatoire le port de papiers d’identité dans les gares et trains.

Suite à une tentative d’attaque dans un Thalys passant par les Pays-Bas, la France et la Belgique, les conditions de sécurité autour des transports ferroviaires sont drastiquement augmentées. A Bruxelles notamment, le nombre de policiers à Bruxelles Midi a été revu à la hausse.

Sécurité augmentée pour les trains transfrontaliers.

Sécurité augmentée pour les trains transfrontaliers.

Ce jeudi, en milieu de matinée, deux gendarmes de Chateaubriant assistaient un huissier pour une expulsion de locataires ne payant plus leur loyer dans une maison de l’Épine, un lieu-dit à proximité de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. C’est alors qu’un véhicule a surgit avec à son bord environ 5 personnes masquées et gantées. L’un d’eux a tiré avec un pistolet à bille de type airsoft sur l’un des officiers, le blessant légèrement au bras. Les autres, au même moment, pulvérisent à coups de battes de baseball les vitres de la fourgonnette, avant d’y mettre le feu par un tir de fusée de détresse. Des renforts ont été dépêchés de Châteaudun et de Nantes, soit une soixantaine d’hommes, ainsi qu’un hélicoptère pour pouvoir retrouver les assaillant. Mais au niveau d’un carrefour ; une quinzaine de personnes armées de frondes et de bâtons ont surgi des bois en provenance de la ZAD. Les gendarmes sont parvenus à les disperser, mais sans pouvoir procéder à des interpellations.

Une enquête a été ouverte par le parquet de Saint-Nazaire pour destruction de véhicule par incendie et violences en réunion envers dépositaires de l’autorité publique. Deux personnes ont également été placées en garde à vue puis relâchées dans la soirée de jeudi, deux des locataires qui devaient être expulsés : une mère et son fils de 19 ans. « Ils ont eu une attitude plus qu’incitative pendant l’attaque. On les soupçonne également d’avoir prévenu les agresseurs », a déclaré le commandant de gendarmerie des Pays de la Loire.

La fourgonnette incendiée

La fourgonnette incendiée