Dix-neuf personnes se trouvaient toujours en garde à vue dimanche matin suite à la manifestation de soutien aux Palestiniens. Elles sont soupçonnées de violences aggravées (en réunion ou avec arme) sur personne dépositaire de l’autorité publique, outrages, rébellion, dégradations aggravées ou encore participation à un attroupement. En tout, 44 personnes ont été interpellées samedi durant les violences qui ont émaillé le rassemblement dans le nord de la capitale. Dix-sept policiers et gendarmes ont été blessés.

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Les manifestants ont afflué ce samedi par milliers à Barbès pour exprimer leur soutien aux Palestiniens de Gaza, malgré l’interdiction de la manifestation par les autorités françaises. Les organisateurs avaient introduit un référé (recours en urgence) devant la justice administrative, dans l’espoir de pouvoir maintenir la manifestation, mais le tribunal a confirmé l’interdiction vendredi soir.

« Nous sommes tous des Palestiniens » ou « Palestine vivra, Palestine vaincra », « Israël assassin Hollande complice »ont-ils scandé les milliers de manifestants. Des dizaines de cars de CRS étaient stationnés et plusieurs avenues de cette zone populaire de la capitale ont été coupées à la circulation.

Les policiers antiémeute et quelques dizaines de manifestations se sont finalement affrontés à coups de pierres et de gaz lacrymogènes. Les forces de l’ordre auraient procédé à une dizaine d’interpellations. Des rassemblements sont également organisés dans la plupart des grandes villes françaises, comme Lille, Lyon et Marseille. Mais fait rarissime, les autorités avaient interdit la manifestation à Paris, une décision inédite en Europe.

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La manifestation propalestienne est interdite samedi à Paris par la préfecture de police, ce que François Hollande a justicier vendredi (à partir du Niger) en invoquant des «risques pour l’ordre public».
«Au vu des risques graves de trouble à l’ordre public qu’engendrerait sa tenue dans un contexte de tension accrue, le préfet de police a décidé d’interdire la manifestation prévue demain entre Barbès et la place de l’Opéra», a fait valoir la Préfecture de police. Les organisateurs de la manifestation ont de leur côté annoncé qu’ils allaient introduire un référé liberté (recours en urgence) vendredi après-midi devant la justice administrative, dans l’espoir de pouvoir maintenir la manifestation.

Un rassemblement se tiendra à Barbès malgré l’interdiction.

Un manifestant de 23 ans, a été condamné par la 23e chambre du tri­bunal cor­rec­tionnel de Paris à  une peine de quatre mois ferme avec mandat de dépôt (incar­cé­ration immé­diate) pour avoir refusé un contrôle d’identité et s’être débattu  suite à un contrôle de police musclé après la mani­fes­tation pari­sienne de dimanche. La juge s’est caractérisée par un racisme (une djellaba devenant un « accoutrement ») qui a fait relais à celui des policiers (l’ami blanc avec qui il marchait, après la manifestation, n’a pas été contrôlé, alors que lui l’a été, ainsi son frère). Le manifestant portait encore les traces de coups qui lui ont porté les policiers dimanches.

Depuis le lancement de la loi Hadopi, 3,5 millions d’internautes français ont reçu un ‘premier avertissement’ concernant un ‘usage illicite’ du web. 333’000 personnes ont reçu un second avertissement et 1’500 personnes ont reçu un troisième. Hadopi, une loi qui devait permettre à l’état français de mieux contrôler le web et d’empécher le téléchargement illégal a en fait pousser de nombreuses personnes sur les façons de se protéger de la surveillance et de la censure sur le web grâce à TOR et aux VPN notamment.

Ce jeudi après-midi, au tribunal d’Ajaccio, la direction de La Poste a eu gain de cause sur toute la ligne. Mais les 60 grévistes du centre du Vittulo, condamnés pour entrave au travail des 14 jaunes et des 30 CDD engagés par la direction pour casser la grève, font appel. Aucune des pièces produites par la CGT n’a été prise en compte: Les images de France 3 donnant une autre version des faits avaient été écartées. Les grévistes luttent contre la dégradation du service et du travail par une série de réforme, dont celle qui organise les facteurs par équipes de six de telle sorte que lorsque l’un d’eux est absent, le volume de travail est partagé entre les cinq autres.

Accusé de ‘dégradations’ contr une agence de voyage lors de la manifestation du 22 février, le procureur avait requis un an de prison ferme contre lui. Le prévenu est parti à vélo pendant la pause, malgré l’important attroupement de CRS , juste avant que le juge ne décide effectivement de 18 mois de prison dont 6 avec sursis et mise à l’épreuve. La preuve du tribunal serait une photo prise lors de la manifestation.
Le juge a délivré un mandat d’arrêt.

Les affrontements du 22 février à Nantes

Les affrontements du 22 février à Nantes

Alors que les cadences de production de la nouvelle Toyota Yaris impliquent une surcharge de travail (heures supplémentaires imposées, pauses refusées, etc.) pour les ouvriers, la nouvelle direction de l’unise Toyota d’Onnaing (Nord) mène une offensive contre les délégués syndicaux CGT.

Voir le Blog « stop répression Toyota »

Plusieurs milliers de manifestants ont défilé dimanche en France, à Paris et à Lille en soutien aux Palestiniens et pour dénoncer l’agression israélienne contre Gaza. A Paris, la foule, très jeune et féminine, scandait des slogans comme : « Nous sommes tous des Palestiniens ! », « Israël assassin ! » ou « Une seule solution, fin de l’occupation ! ».

Quand la tête de la manifestation (partie depuis Barbès) est arrivée place de la Bastille, des affrontements avec les forces de l’ordre ont éclaté. Les forces de police ont utilisé du gaz lacrymogène pour disperser les manifestants qui leur jetaient des pierres. Des dégâts légers ont été causé à des devantures de commerces. Six manifestants ont été arrêtés. A l’issue de la manifestation, un groupe de jeune a marché vers une synagogue, s’affrontant aux CRS et à la Ligue de Défense Juive.

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La préfecture des Alpes-Maritimes a pris un arrêté interdisant « tout rassemblement et défilé propalestiniens » ce lundi à Nice après plusieurs appels lancés sur les réseaux sociaux. La préfecture, motive sa décision par un risque de trouble à l’ordre public », soulignant qu’à l’occasion des deux précédents rassemblements vendredi et samedi dans le centre de Nice n’avaient pas fait l’objet de la déclaration préalable à la préfecture exigée par la loi ». Ces rassemblements s’étaient déroulés sans incident.

Dans le cadre de la lutte entre les salariés du centre de tri du Vittulo et la direction de la Poste, sept employés grévistes ont été présentés devant le Tribunal de Grande Instance d’Ajaccio vendredi, pour « entrave au droit du travail ». Si la direction de la Poste réclame la prononciation d’une interdiction de gêner l’activité de l’entreprise, les salariés grévistes, eux, désirent que la Poste soit déboutée de sa demande. Le délibéré devrait être rendu le jeudi 17 juillet prochain.