Depuis plusieurs jours, les lycéens de la Réunion mènent des actions pour réclamer un aménagement du calendrier scolaire afin de pouvoir travailler dans de meilleures conditions. Plusieurs manifestants ont eu lieu depuis lundi au Port, où elles ont été sévèrement réprimées, mais aussi à Saint-Louis et à Saint-Pierre. Cette nuit, toujours au Port, mais aussi à Saint-Denis, des jeunes ont érigé de nouvelles barricades et des barrages routiers à l’aide de poubelles incendiées, de pierres et de pneus. Partout, les policiers anti-émeute ont tiré des gaz lacrymogène pour disperser les rassemblements et les blocages, essuyant des jets de pierres en représailles. Au Port, une soixantaine de jeunes ont pris d’assaut un camion appartenant aux autorités de la ville et y ont mis le feu. Deux d’entre eux ont été interpellés.

Emeutes au Port, à la Réunion

Emeutes au Port, à la Réunion

Mercredi à 15h, à l’appel de l’organisation Ghjuventu indipendentista (Jeunesse indépendantiste), soutenue par divers organismes nationalistes, près d’un millier de personnes, essentiellement des lycéens et des étudiants, se sont réunis dans la ville universitaire de Corte en Haute-Corse. Ils protestaient notamment contre l’abrogation d’une série de dispositions administratives et pour la reconnaissance de la langue corse. Pour l’occasion, la préfecture avait déployé 250 gendarmes mobiles et CRS.

Mais vers 16h, à la fin du défilé des manifestants cagoulés se sont précipité sur un barrage de CRS chargé de garder la préfecture. Une barricade de palettes et de pneus est rapidement dressée devant les grilles, et incendiée. Durant près de trois heures, des dizaines de manifestants ont lancé pierres, de cocktails Molotov sur les forces de l’ordre qui ripostaient à coups de grenades lacrymogènes. Au total, dix-sept CRS et deux gendarmes ont été blessés dont l’un sérieusement. Le commandant de la gendarmerie de Corte a dû être transporté à l’hôpital. Deux policiers en civils, pris à partie par les manifestants alors qu’ils tentaient de prendre des photos. Ils ont pu être évacués in extremis avec l’aide des pompiers.

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Depuis lundi, un vaste mouvement de contestation traverse l’île de la Réunion. Les lycéens sont descendus dans les rues des principales villes pour exiger que leur calendrier scolaire soit adapté aux conditions climatiques. Ils dénoncent les conditions de chaleur inhumaines dans lesquelles ils doivent travailler, situation qui pourrait être évitée grâce à l’aménagement d’une ‘calendrier scolaire climatique’. Lundi, à Saint-Pierre et à Saint-Louis, des poubelles ont brûlé, des vitrines ont été brisées. Mardi, au Port, des affrontements ont opposé forces de l’ordre et lycéens durant une grosse heure. Les jets de galets ont répliqué aux tirs de gaz lacrymogène alors que les lycéens dressaient des barricades.

Face à face entre lycéens et policiers à la Réunion

Face à face entre lycéens et policiers à la Réunion

En France, l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information (ANSSI) a publié le 21 janvier des classifications, des modalités pour renforcer la cybersécurité des systèmes industriels. Après la définition de douze secteurs d’importance vitale, l’ANSSI a identifié 218 opérateurs d’importance vitale en France (OIV), publics et privés, à cyberprotéger en priorité… Cette liste est classifiée, mais elle aurait une une proportion de 60 % d’acteurs privés et 40 % de publics.

Les services de l’ANSSI ne vont pas assurer la résilience de tous les systèmes d’information, la messagerie ou le système de paye de telle ou telle entreprise. Ce qui nous intéresse l’agence, c’est le command control d’une centrale nucléaire, l’aiguillage de la SNCF, les système vitaux d’un hôpital. Tout ce qui, en cas de sabotage, d’une infrastructure entraînerait une catastrophe. Avec le vote de la Loi de programmation militaire en décembre, l’ANSSI poursuit sa montée en puissance. De 100 personnels en 2009, l’agence passera à 500 fin 2015. Elle est dotée d’une « force de réaciton rapide », qui intervient chez les acteurs infectés gravement, le CERT-FR (Computer Emergency Response Team). En possédant aussi une capacité d’analyse et de riposte – y compris  » en accédant aux systèmes d’information à l’origine de l’attaque  » dit la loi -, l’agence se mue en véritable service de renseignement…

ANSSI logo

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Un militant kurde a été placé en garde à vue mardi 21 janvier à Marseille après une perquisition menée chez lui par la police française. La perquisition a eu lieu en l’absence de Gokhan Balik, un refugié politique kurde, qui a été arrêté quelques heures plus tard dans le centre de Marseille. Cette opération intervient avant la visite du président François Hollande en Turquie, qui devrait avoir lieu les 27-28 janvier prochains.

En décembre 2013, la justice française avait ordonné la dissolution de la Maison du Peuple Kurde à Marseille sous l’accusation d’avoir financé le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Le tribunal de Paris avait également condamné dix kurdes à des peines de six mois à trois ans de prison. Depuis 2007, près de 250 kurdes ont été arrêtés sur le sol français pour des motifs politiques.

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Des informations partielles mais concordantes indiquent qu’une vaste opération policière est en préparation à la ZAD. On signale une forte présence de CRS à Nantes dont la présence n’est justifié par aucune manifestation. Vinci a annoncé hier le début du déplacement des espèces protégées de la ZAD et le défrichement de la zone d’ici quelques semaines à quelques mois. Cela faisait très longtemps que Vinci n’avait pas effectué de déclaration pareille sur le projet d’aéroport de Notre-Dame des Landes. Il n’a surement pu le faire qu’après avoir eu l’assurance du soutien de l’Etat. Une première opération contre la ZAD aurait été prévue en octobre, mais elle aurait été annulée par l’Etat, probablement grâce au mouvement des bonnets rouges qui a mobilisé d’importantes forces de police.

En 2017, Saint-Denis accueillera un nouveau commissariat ainsi que l’antenne francilienne de l’Institut national de la police scientifique (INPS). Au total, près de 500 policiers s’implanteront sur le site de l’ancienne Sécurité sociale, au 10-12, avenue Jean-Moulin, en plein centre-ville. L’INPS s’installera sur 8500 m2, le nouveau commissariat sur 2500 m2. Pour gagner du temps, la ville va racheter le terrain qu’elle rétrocédera à un prix minimal au ministère. La ville s’engage aussi à racheter à l’Etat le bâtiment de l’actuel commissariat, qui sera sans doute démoli. Sauf imprévu, le permis de construire devrait être signé fin 2014 et les travaux pourraient démarrer en 2015 pour une livraison en 2017. D’ici là, les artistes qui ont installé un squat dans l’ancienne CPAM devront avoir quitté les lieux. La procédure d’expulsion est en cours et sera examinée par le tribunal la semaine prochaine.

30.000 manifestants, selon les organisateurs de la Fédération des associations kurdes de France, ont défilé ce samedi à Paris pour demander la vérité et la justice sur l’assassinat il y a un an de trois militantes kurdes. Le 9 janvier 2013, Sakine Cansiz, Fidan Dogan et Leyla Saylemez étaient retrouvées tuées par balles dans les locaux du Centre d’information kurde (CIK), près de la gare du Nord.

Un Turc prétendument sympathisant de la cause kurde, Ömer Güney, a été arrêté huit jours après l’assassinat des militantes, et mis en examen le 21 janvier 2013 pour «assassinats en relation avec une entreprise terroriste». Les Kurdes le dénoncent comme membre du parti fasciste turc des Loups Gris, parti notoirement lié aux services secrets turcs.

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Le lundi 6 janvier au petit matin, un poste de police du 12è arrondissement et une banque BRED située juste en face ont eu leurs vitres détruites. Le distributeur de billet a été mis hors service. Extrait du communiqué: « l’existence des flics, leur présence dans la rue, leur sale travail (pacification, rafles, défense des riches et de la propriété, arrestations, tabassages, assassinats…) nous sont insupportables. »

Dans la nuit du 7 au 8 janvier, les vitres des boutiques SNCF de trois arrondissements ont reçu de nombreux coups et ont été taguées en solidarité avec Nicco, Chiara, Mattia et Claudio accusé-e-s de terrorisme suite à une attaque incendiaire du chantier du TAV en Val Susa

Un utilitaire de la Marie de Paris a été incendié dans la nuit du 7 au 8 janvier dans le 19e arrondissement. Extrait du communiqué: « Face à la militarisation de nos vies, nous avons décidé d’attaquer un des principaux responsables du flicage ambiant, la mairie de Paris. »

En janvier 2012, Google avait annoncé la fusion des conditions d’utilisation et la politique de confidentialité de ses 70 principaux services en un seul document. Dans la mesure où cette fusion concernait aussi les bases de données personnelles, la Cnil en France et d’autres organismes européens ont tenté de clarifier la situation avec la société avant de la mettre en demeure de conformer sa politique de confidentialité à la législation européenne sur plusieurs points. Car cette fusion permet, entre autre, à Google de croiser les informations privées des internautes comme bon lui semble – un numéro de téléphone trouvé sur Android avec une géolocalisation de GoogleMaps, un historique de navigation sur Chrome avec un carnet d’adresses Gmail, etc. Face au silence de Google suite à cette demande, la Cnil vient de condamner la société à une amende de 150.000 euros. Celle-doit se voit également obligée de publier cette décision durant 48 heures sur le site www.google.fr.