En novembre 1012, cinq syndicalistes avaient été condamnés pour ‘dégradation en réunion’ mais dispensés de peine par la cour d’appel de Lyon. Ils ont été reconnus coupables d’avoir taggé des slogans lors d’une manifestation contre la réforme des retraites en 2010. Hier, tous étaient convoqués au commissariat pour être inscrits au Fichier national automatisé des empreintes génétiques (Fnaeg). Ils s’y sont rendus, mais pour préciser qu’ils refusaient de remettre leur ADN. Ce matin, à 6h30, la police s’est rendue au domicile de chacun pour les perquisitionner et pour arrêter les syndicalistes. Trois d’entre eux n’étaient pas chez eux et sont actuellement recherchés par les autorités. Les deux autres ont été placés en garde à vue.

Un développeur vient de sortir un jeu vidéo « Kill Mittal : Héros du quotidien », sous le slogan de « Mes héros sont ceux qui luttent ». Proposant d’incarner des ouvriers de Mittal en 2030, qui ayant épuisé tous les recours légaux décident de ‘kill mittal’, affrontant les CRS à coups de poutres, de caméras de sécurité et de voitures, tout en recrutant de nouveaux ouvriers sur leur chemin. Le jeu est disponible gratuitement pour Windows et Mac sur www.killmittal.com

Samedi 18, le 9ème collectif des sans-papiers appelait à manifester place de de la Bastille, pour dénoncer le durcissement des conditions de régularisation intervenu du fait de la nouvelle circulaire du ministre de l’Intérieur, particulièrement restrictive, et dont l’application est encore pire, surtout à Paris, où la préfecture bloque les dossiers de régularisation y compris pour des sans-papiers remplissant les conditions. Le collectif ayant engagé une procédure devant le tribunal administratif de Paris, pour réclamer le respect du droit de manifester, la Préfecture a invoqué la proximité du domicile privé du ministre de l’Intérieur pour justifier de l’empêchement systématique de manifester dans le quartier imposé au collectif depuis plusieurs semaines.

Ce samedi, non contents d’encercler les sans-papiers à la sortie du métro place de la Bastille, comme les semaines précédentes, les gendarmes ont embarqué la plupart des manifestants. Ils ont été promenés, en totale illégalité, dans des cars de gendarmerie, pendant une heure et demie, sans descendre des fourgons ni contrôle d’identité, avant d’être ramenés sur le lieu de la manifestation… Samedi 25 mai 2013, à 14h30, le 9ème collectif appelle de nouveau à manifester place de la Bastille, pour protester contre le blocage des dossiers, pour le droit de manifester et pour la régularisation de tous les sans-papiers.

A Paris, la vidéo-verbalisation a début le mois passé: des caméras de vidéosurveillance traqueront les contrevenants sur 13 axes de la capitale, choisis parce que régulièrement engorgés à cause des stationnements gênants. La préfecture s’appuiera sur les 1 037 caméras déjà existantes pour identifier et sanctionner les mauvais conducteurs : un agent assermenté constatera l’infraction grâce à la vidéo et photographiera le véhicule afin d’identifier l’immatriculation et la marque. Les informations seront ensuite transmises au Centre national de traitement de Rennes, qui dressera un procès-verbal du montant identique à celui d’une amende classique. A Asnières-sur-Seine, dans les Hauts-de-Seine, le dispositif existe depuis un an et plus de 1 300 contraventions ont déjà été adressées grâce à ce système.

Vendredi après-midi, le tribunal de grande instance de Saint-Denis a rejeté la requête de la direction du Carrefour de Sainte-Suzanne (Réunion) demandant la levée du piquet de grève et l’a condamnée à payer 3 000 euros de frais de justice. La réunion qui a eu lieu à l’issue de ce jugement n’a rien donné et les grévistes ont décidé de durcir leur mouvement en installant des barrages filtrants aux entrées de parking de la grande surface.

Mardi, les autorités françaises ont interpellés six personnes qu’elles suspectent d’appartenir à l’appareil logistique de l’ETA. Hier, au terme de leur garde à vue, elles ont été déférées au parquet de Paris avant d’être présentées à un juge d’instruction antiterroriste. Celui-ci statuera sur leur éventuelle mise en examen. Une information judiciaire a été ouverte à leur encontre entre autre pour ‘association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste’, ‘détention d’armes de première et quatrième catégories’, détention de faux documents’, ‘recels de vols avec armes’ et ‘faux en écriture privée’.

Six présumés etarras
Six présumés etarras

Jeudi 9 mai, des groupuscules néonazis avait une nouvelle fois prévu d’occuper la rue lyonnaise. Des antifascistes ont organisé un rassemblement. Vers 20h, pen­dant que le ras­sem­ble­ment fascis­tes se dérou­lait, les anti­fas­cis­tes ont com­mençé à se ras­sem­bler, mais alors qu’un groupe un peu plus nom­breux arri­vait avec une ban­de­role, les policiers se sont immé­dia­te­ment diri­gés vers eux, les pour­sui­vant et les encer­clant sous la menace des fla­sh­balls. Les 25 manifestants encerclés ont été embarqués tandis que les mani­fes­tants qui res­taient sur la place ont été repous­sés avec vio­lence par la police. Ven­dredi matin, les 25 antifascistes étaient tou­jours en garde à vue.

Débuté mardi dernier, c’est devant le tribunal que va se poursuivre le conflit opposant les grévistes et la direction du magasin Carrefour de Sainte-Suzanne (Réunion). Trente employés se sont vus remettre lundi soir par huissier une assignation à comparaître vendredi matin. La direction compte obtenir « sans délai » la levée des piquets de grève devant les entrées de la grande surface et ainsi le libre accès aux bâtiments sous astreinte dans le cas contraire du paiement d’une amende de 5.000 euros par personne et par infraction constatée et possible recours à la force publique.

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Les autorités françaises ont mené de multiples opérations ce mardi visant plusieurs personnes figurant dans leur ‘fichier des personnes recherchées’ pour leur appartenance suspectée à l’ETA. Six personnes ont été arrêtées à Blois, Brive-la-Gaillarde et Montpellier. Selon une sources proche de l’enquête, tous les six appartiendrait à l’appareil logistique de l’organisation.

Hier, nous vous annoncions le placement en garde à vue de six ouvriers de chez Goodyear dans le cadre d’une enquête relative à la manifestation du 7 mars dernier devant le siège de la société. Parmi les six, quatre ont été finalement convoqués devant le tribunal correctionnel de Nanterre le 16 septembre prochain tandis que les deux autres ont été mis hors de cause. Tous ont été remis en liberté. Deux sont accusés d’avoir lancé des morceaux de grille sur les forces de l’ordre, un troisième d’avoir donné un coup de poing à un policier et le dernier d’avoir lancé de l’essence en direction des policiers.