Depuis près d’un mois, la population de l’île de Mayotte dénonce la vie chère par de multiples grèves générales et autres manifestations. Aujourd’hui, des dizaines de jeunes de Dzoumogné, dans le nord de l’île, ont bloqué la circulation en érigeant des barrages avec des troncs d’arbres sur diverses routes de la ville. Des affrontements se sont déclenchés lorsque les gendarmes sont arrivés pour lever ces barrages. Les 150 gendarmes ont répliqué aux jets de galets et de cocktails molotov par des jets de gaz lacrymogènes.

La surveillance prend des formes de plus en plus variées grâce aux avancées technologiques. Autant elle se diversifie, autant elle prend également de plus en plus d’ampleur. Le territoire français compte 673.000 caméras de surveillance. Et la police envisage d’améliorer le dispositif grâce à un fichier qui classerait les images via un système de reconnaissance faciale. Le logiciel pourra comparer le visage du suspect filmé avec les faciès répertoriés et proposera une liste de suspects potentiels par ordre de ressemblance. Pour ce qui est des écoutes téléphoniques, elles ont augmenté de 18% entre 2009 et 2010. L’année dernière, la Commission nationale de Contrôle des Interceptions de Sécurité (CNIS – gendarme des écoutes) a validé plus de 6000 ‘interceptions de sécurité’ (mises sous surveillance à la demande du gouvernement de lignes mobiles, filaires ou internet). Par ailleurs, les policiers qui, lorsqu’ils ont obtenu la commission rogatoire dans le cadre d’une enquête judiciaire, n’ont plus qu’un code à entrer sur leur table d’écoute pour espionner les conversations de la personne visée, ont procédé à 43.000 écoutes en 2010. Cela constitue une augmentation de 65% en quatre ans. Enfin, il existe aujourd’hui en France 58 fichiers policiers (contre 37 en 2007), dont plus d’un quart n’ont pas d’existence légale. Les autorités françaises planchent actuellement sur un projet de loi visant à créer une carte d’identité biométrique où seront stockées toutes les données du détenteur – état civil, empreintes digitales,…

Actuellement se déroule à Paris le salon Milipol, salon mondial de la sécurité et de la sûreté intérieure des états. Dans ce cadre, le groupe Thales, spécialisé dans l’électronique, a officiellement présenté la Base de Données de Sécurité Publique (BDSP) destinée à la gendarmerie et récemment mise en application. Celles-ci est destinée aux 60.000 gendarmes français (France métropolitaine et collectivités d’outre-Mer) qui auront ainsi accès à toutes les informations disponibles qui pourraient leur être utiles dans le cadre de leurs interventions. La BDSP est composée de quatre modules. Le premier est destiné à gérer les appels d’urgence et à localiser leur provenance précise. Le deuxième enregistre toutes les interventions effectuées sur le terrain, afin de les analyser et de mieux former les futurs gendarmes. Le troisième rassemble toutes les informations récoltées par les militaires dans le cadre de l’organisation de grands événements (sommets internationaux, rencontres sportives,…), avant de les traiter afin qu’elles soient utilisées durant ceux-ci. Ce module pourra également être utilisé dans le cas d’émeutes urbaines. Le quatrième est destiné à rassembler les renseignements opérationnel de chaque gendarme sur le terrain. A chaque opération, celui-ci devra remplir une fiche via un terminal afin d’alimenter ce fichier.

Le prochain G20 est programmé à Cannes les 3 et 4 novembre. Hier, les autorités ont dévoilé le dispositif de sécurité qui entourera le sommet, mais également la venue de tous les opposants altermondialistes et autres manifestants. Avec l’accord des autorités européennes, des contrôles ont été rétablis aux frontières. Des patrouilles mixtes franco-italiennes vont circuler de part et d’autre de la frontière pour refouler les ‘éléments indésirables’. Les membres des forces de l’ordre et de sécurité seront mobilisées dès la fin du mois à Cannes, mais aussi autour de la ville, à Nice et dans l’est du département. Le préfet a annoncé que la FIPN (Force d’Intervention de la Police Nationale), le GIGN, la cellule nationale nucléaire radiologique, biologique et chimique de la gendarmerie, ainsi que les trois armées et les unités militaires de la sécurité civile avaient été réquisitionnés. Au total, pas moins de 12.000 hommes seront à pied d’oeuvre à partir de la semaine prochaine. Enfin, outre le périmètre de sécurité entourant la ville, l’aéroport de Cannes-Mandelieu sera fermé du 1 au 5 novembre et des interdictions de navigation et d’activités nautiques seront prononcées.

Cela fait plus de trois semaines que la population de l’île française de Mayotte luttent contre la vie chère. De multiples manifestations se déroulent quotidiennement et les autorités de l’île ont fait appels à des renforts en provenance de La Réunion et de France métropolitaine afin qu’ils puissent contenir les manifestants de plus en plus nombreux, entraînant des affrontements de plus en plus récurrents. Aujourd’hui, plus de 200 personnes qui avaient dressé un barrage dans le centre-ville de Mamoudzou (chef lieu de l’île) ont fait face aux forces de l’ordre. Un manifestant a été tué après avoir été touché par un tir de grenade lacrymogène alors qu’elles dispersaient violemment le rassemblement.

Le procès du géant de l’énergie français EDF, poursuivi pour avoir espionné Greenpeace courant 2006, s’ouvre ce lundi devant le tribunal correctionnel de Nanterre. Sur le banc des prévenus: un géant énergétique et deux anciens responsables de sa sécurité, un vainqueur déchu du Tour de France 2006 et son entraîneur ainsi qu’un ex-militaire et un ancien de la DGSE (service de renseignements français) reconverti dans une société d’intelligence économique.

Cette complexe affaire d’espionnage a débuté en 2006 par une plainte du Laboratoire national du dépistage du dopage, dénonçant des intrusions dans son système informatique. Très vite, les enquêteurs identifient le pirate. Dans son ordinateur, une véritable mine de documents révélant l’espionnage de Greenpeace par EDF, du LNDD et d’un avocat chargé de la défense des petits actionnaires de Vivendi. Au terme de quatre ans d’instruction, le juge avait estimé qu’EDF a bien mandaté l’officine du pirate pour s’introduire en 2006 dans l’ordinateur de l’ex-directeur des campagnes de Greenpeace.

Depuis une semaine, les salariés des sociétés de bus STAP et des Transports palois Réunis sont en grève. Ils avaient organisé des piquets de grève qui ont empêché la circulation des bus dans l’agglomération. Ils convoqués mercredi devant le juge des référés du tribunal de Pau par les directions des deux entreprises qui demandaient la levée des blocus « pour assurer le service minimum prévu par la loi ». Le juge des référés a décidé que les grévistes devaient libérer les entrées des dépôts de bus de « tout blocage ou de tout piquet de grève », sous astreinte de 5000 euros par jour. Dans son ordonnance, le juge envisage le cas échéant l’utilisation de la force publique pour procéder à l’expulsion d’un éventuel blocage.

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Mercredi matin avait lieu au tribunal de grande instance de Paris l’audience en référé du recours déposé par le ministère de l’intérieur contre le site Copwatch Nord-Paris IDF, accusé de porter atteinte à l’honneur et à la sécurité des fonctionnaires de police. Le ministre Claude Guéant a cité à comparaître les principaux FAI (Free, Orange, SFR, Bouygues Télécom, Numericable, et Darty) pour qu’il leur soit ordonné de bloquer l’accès au site, ou plus exactement à une liste de pages strictement limitée.

Le juge des référés a décidé ce vendredi de prononcer le blocage de l’ensemble de CopWatch, et pas seulement des URL citées par le ministère. Il a ainsi entendu les arguments des FAI qui expliquaient ne pas pouvoir faire de filtrage sélectif, mais prononcé dès lors une mesure plus sévère que nécessaire. Les opérateurs, qui seront indemnisés par le ministère, devront très probablement bloquer par DNS ou par adresse IP. Reste que depuis la citation à comparaître, les copies dupliquées de CopyWatch se sont multipliées, et qu’il sera impossible de les bloquer à leur tour. L’effet Streisand a joué à plein.

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Les sept personnes interpellées mardi à Bordeaux lors d’une opération menée dans les milieux kurdes proches du PKK seront déférées ce samedi devant un juge antiterroriste à Paris. Les services de police avaient perquisitionné mardi 11 les locaux de l’association franco-kurde à Bordeaux ainsi que quatre maisons dont les occupants appartiendraient au PKK. La police accuse les sept personnes âgées de 20 à 50 ans placées en garde à vue d’avoir prélevé l’impôt levé par le PKK. En février 2008 trois membres présumés du PKK avaient déjà été arrêtés à Bordeaux.

C’est le deuxième jour que la direction de la Fonderie du Poitou Aluminium (FDPA), à Ingrandes (Vienne), affrète un car pour amener les non-grévistes sur leur lieu de travail, après les avoir fait pointer à l’extérieur du site auprès d’un huissier. Le car a pénétré dans la cour de l’usine à 9h19 ce jeudi, sous les huées et les sifflements de quelque 250 grévistes, postés à l’entrée. Il n’y avait qu’une vingtaine de personnes dans le car, des cadres, des techniciens et des ouvriers qui ne sont plus grévistes parce qu’ils n’en ont pas les moyens. La grève est entrée, lundi 10 octobre, dans sa sixième semaine, contre le « plan de compétitivité » qui prévoit, notamment une baisse de près de 25 % des salaires. FDPA, dont 85 % des commandes proviennent de Renault, fabrique des culasses pour les moteurs de voitures.

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