À l’occasion du 47e anniversaire des événements d’Oglala, qui ont eu lieu le 26 juin 1975 dans la réserve de Pine Ridge, dans le Dakota du Sud, de nombreuses initiatives ont été organisées pour rappeler l’histoire de Leonard Peltier et demander sa libération. Il y a eu des meetings et des rassemblements dans plusieurs villes d’Italie, d’Allemagne, de Suisse, et de France. Un rassemblement a eu ainsi eu lieu sur la place de la cathédrale à Milan le 28 juin en fin d’après-midi.

En 1977, Léonard Peltier a écopé de deux peines de prison à perpétuité pour la fusillade dans laquelle deux policiers, qui s’étaient introduits illégalement dans la réserve de Pine Ridge, où se trouvait le campement du Mouvement Indien Américain, avaient été tués. Aucune preuve formelle de la culpabilité du militant amérindien n’a jamais pu être établie, à l’inverse, il a été établi qu’il avait été reconnu coupable sur base de fausses preuves et de témoignages recueillis sous la contrainte dans le cadre de la guerre secrète menée par le FBI dans le cadre du COINTELPRO contre le Mouvement Indien Américain.

Neuf personnes ont été interpellées, mardi 21 juin, au matin, en Centre-Bretagne (Côtes-d’Armor et Morbihan). Ces arrestations interviennent dans le cadre de l’enquête ouverte après le blocage d’un train de céréales, le 19 mars dernier, à Saint-Gérand. Ce samedi-là, vers 9 h 30, une cinquantaine de manifestants avait érigé un mur de parpaings sur la voie ferrée, à proximité d’un passage à niveau, empêchant le passage de 22 wagons transportant du blé tendre destiné à l’usine Saint-Jacques Aliment pour la fabrication d’aliments pour le bétail. Ils avaient ouvert les trappes du train bloqué et déversé le blé sur le sol. L’action avait été menée par des membres du collectif « Bretagne contre les fermes usines », épaulés par des activistes écologistes d’Extinction Rebellion.

Deux hommes (25 ans et 21 ans) et deux femmes (33 ans et 31 ans), sans antécédents,  ont été mis en examen pour « entrave à la mise en marche ou à la circulation de trains, entrée irrégulière dans l’enceinte du chemin de fer, dépôt de matériau ou objets quelconques dans l’enceinte du chemin de fer ainsi que dégradation de biens d’autrui, en réunion ». Et également, pour deux d’entre eux, « du chef complémentaire de refus de se soumettre aux prélèvements biologiques destinés à l’identification de son empreinte génétique par une personne soupçonnée d’infraction entraînant l’inscription au Fnaeg». Tous les quatre ont été « placés sous un strict contrôle judiciaire, comportant diverses obligations et interdictions ».

Depuis le 14 avril 2022, le gouvernement turc mène une opération militaire dans plusieurs régions du Bashûr (Kurdistan d’Irak), avec l’objectif principal de frapper les forces du PKK avec la complicité du clan féodal kurde Barzani qui noyaute le pouvoir de l’adrministration autonome du Kutdistan irakien. Dans le même temps, le régime d’Erdogan poursuit son agression militaire contre le Rojava (Kurdistan de Syrie). Après des mois de guerre de basse intensité (bombardements de harcèlement, fermeture desbarrages en amont du Rojava pour y provoquer une pénurie d’eau, assassinats ciblés, sabotages économiques, etc.), Erdogan envisage une invasion à grande échelle pour occuper, en une fois ou en plusieurs temps, sur toute la longueur de la frontière, une bande de terrain de 30km de profondeur comprenant plusieurs localités dont la ville de Kobane. Pour dénoncer ces agressions et plans d’agressions du régime fasciste turc contre les peuples du Kurdistan et du Nord de la Syrie, plusieurs manifestations sont prévues:

Le 6 juin

Bruxelles, 17H, gare centrale

Le 11 juin

Paris, 14h, place de la République
Marseille,14h, Réformés Canebière
Montpelier, 19h, parc du Peyrou
Toulouse, 14h, gare Matabiau
Genève : Une présence thématisant la situation au Kurdistan sera organisée à manifestation contre l’OMC à 14h place Lise-Giradin

La semi-liberté a été octroyé jeudi à Pierre Alessandri, condamné en 2003 à la perpétuité pour l’exécution en Corse du préfet Erignac et détenu depuis 23 ans. Cette décision du tribunal d’application des peines antiterroriste (Tapat) rendue jeudi devait être effective à partir du 13 juin. Cette décision devait lui permettre de travailler dans la journée dans une exploitation agricole, à l’extérieur de la prison de Borgo (Haute-Corse), où il est détenu depuis le 11 avril avec Alain Ferrandi, autre membre du commando Erignac. Le parquet national antiterroriste a fait appel, ce qui suspend immédiatement la décision. Arrêtés en 1999, Pierre Alessandri et Alain Ferrandi, avaient été condamnés en 2003 à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une période de sûreté de 18 ans. Ils sont libérables depuis mai 2017.

C’est la troisième fois que Pierre Alessandri, 63 ans, demandait à bénéficier du régime de semi-liberté. En réponse à ses deux premières demandes, en octobre 2019 puis en juillet 2021, le tribunal d’application des peines antiterroriste avait déjà donné son feu vert, mais le parquet national antiterroriste (Pnat) avait contesté la décision, qui avait ensuite été infirmée en appel dans les deux cas. La décision de semi-liberté était attendue en Corse, après l’agression mortelle en prison le 2 mars d’Yvan Colonna.

Alain Ferrandi et Pierre Alessandri

Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont défilé dimanche partout en France à l’occasion du 1er-Mai, dans un contexte très politique après la présidentielle, et plusieurs cortèges ont été accompagnés d’affrontements entre policiers et manifestants, en particulier à Paris. La mobilisation a été supérieure à celle de l’an dernier dans l’ensemble de la France, où la CGT a revendiqué 210 000 manifestants, contre 170 000 l’an dernier. Des dizaines d’agences bancaires ou immobilières, de sociétés d’assurance, ont été attaquées, et des affrontements ont émaillé le parcours avec des grenades lacrymogènes répondant à des jets de projectiles. À Rennes, la manifestation a été suivie d’un rassemblement devant la mairie où les forces de l’ordre ont fait usage de lacrymogènes. À Nantes, les manifestants ont également ciblé des agences immobilières et affronté les forces de l’ordre qui ont fait usage de gaz lacrymogènes.

Le Conseil d’État annonce aujourd’hui la suspension du décret de dissolution du Collectif Palestine Vaincra publié le 9 mars dernier par le ministère de l’intérieur. C’est une première victoire pour Collectif Palestine Vaincra en attendant le jugement du recours en annulation. Dans son ordonnance du 29 avril, le Conseil d’État estime que le décret « n’est ni nécessaire, ni adapté et porte une atteinte disproportionnée à la liberté d’expression et à la liberté d’association », étant donné que le Collectif Palestine Vaincra « ne provoque ni ne contribue à la discrimination, à la haine ou à la violence, que ses prises de position vis-à-vis d’Israël et du sionisme ne présentent pas un caractère antisémite, qu’il a toujours condamné l’antisémitisme, que la campagne de boycott des produits israéliens constitue une modalité légitime d’expression d’opinions protestataires ». Cette décision est un véritable camouflet contre le pouvoir (Emmanuel Macron avait affirmé il y a quelques temps à Toulouse que le CPV était un « collectif antisémite ») et bat en brèche la propagande de l’extrême droite sioniste et ses amalgames entre antisionisme et antisémitisme.

 

 

Immédiatement après la réélection d’Emmanuel Macron, plusieurs milliers de manifestants antifascistes et anticapitalistes ont protesté dimanche 24 avril au soir. A Rennes ils ont déployé une banderole proclamant « Ce qu’on n’aura pas par les urnes, on l’aura par la rue » avant de partir en cortège aux cris de « Macron nous fait la guerre et sa police aussi » ou « A bas l’État, les flics et les fachos ». La préfecture avait interdit la manifestation et les forces de l’ordre ont tiré du gaz lacrymogènes aux abords du canal qui traverse Rennes. Dans le centre de Paris, les manifestants antifas ont manifesté aux cris notamment de « Macron dégage », se heurtant par moments à la police qui chargeait. Partis des Halles, ils ont scandé « Marine Le Pen, c’est dégueulasse » et « Manu Macron, c’est dégueulasse », jusque sur la Place de la République, encadrés par un important dispositif policier. Dans le centre de Nantes, un cortège a marché derrière une banderole marquée « Besoin de révolution ». À Toulouse, une manifestation a eu lieu dont le mot d’ordre était « Ni Macron ni Le Pen, révolution ».

Ce matin, la police a arrêté et placé en garde à vue quatre lycéen.ne.s et étudiant.e.s mobilisés contre l’extrême-droite pendant l’entre-deux tours. Suite à un appel unitaire, de nombreux soutiens syndicaux, politiques et associatifs se sont rassemblés devant le commissariat de Grenoble ce soir à partir 19h pour exiger leur libération.

Alors que les audiences des prisonniers basques Ion Parot et Jakes Esnal se tiendront dans un peu moins d’un mois, les forces solidaires annoncent une action de blocage de tout le Pays Basque Nord pour cet été. Cette annonce a été faite le 19 avril, dans la perspective des audiences de Ion Parot et Jakes Esnal, respectivement les 13 et 19 mai prochains. Des rassemblements sont prévus à ces deux dates : le 13 à Bayonne et le 19 à Saint-Jean-de-Luz  afin que soit enfin accordée la libération conditionnelle à ces prisonniers âgés de plus de 70 ans. Une manifestation est également organisée le 11 juin à Lauga, à la veille des délibérés d’audiences. Après quatre actions de désobéissance civile, d’autres sont promises, plus impactantes et plus importantes, dans les semaines à venir. Ion, Jakes et Unai sont détenus depuis 32 ans et ils auraient déjà pu être libérés si des mesures d’exception ne leur avaient pas été appliquées.

(archive)

Depuis mercredi, des milliers d’étudiants antifascistes se mobilisent à Paris, Nancy ou Reims, pour protester contre le résultat du premier tour de l’élection présidentielle et alerter sur les questions écologiques et sociales. Une partie des étudiants qui occupaient la Sorbonne, dans le centre de Paris, avaient quitté les bâtiments de l’université jeudi en début de soirée tandis que d’autres étaient restés sur place. A quelques rues de là, à Sciences Po Paris, des étudiants ont bloqué jeudi l’entrée de l’école. Des banderoles indiquaient: « Pas de quartier pour les fachos, pas de fachos dans nos quartiers » ou « Non à l’extrême droite ». Quelques heurts ont éclaté entre les forces de l’ordre, qui ont fait usage de gaz lacrymogène, et les étudiants place de la Sorbonne. Les manifestants tentaient d’empêcher la mise en place de barrières en métal autour de la faculté alors qu’un important dispositif policier s’est déployé vers midi tout autour du bâtiment. La Sorbonne a été évacuée par ses occupants en fin de soirée.