Depuis le 4 janvier, le dernier numéro du journal L’Envolée a été interdit en détention par la direction de l’administration pénitentiaire. Le journal anticarcéral distribué gratuitement depuis 20 ans dans les prisons subit la censure pour son dossier remettant en question des morts suspectes de prisonniers (dont celle d’Idir, voir notre article). L’administration pénitentiaire a également porté plainte contre le journal pour « diffamation publique envers une administration » et « injure publique envers une administration ».

Vendredi 29 janvier, sept personnes sont convoquées au tribunal de Guingamp pour « dégradation ou détérioration du bien d’autrui en réunion ». En mars 2016, elles s’étaient rendues dans trois enseignes et avaient retiré des rayons des produits contenant du glyphosate. Ces bidons avaient alors été peinturlurés pour qu’ils ne puissent être vendus. Le collectif des faucheuses et faucheurs volontaires d’OGM lance un appel à les soutenir, à partir de 8 h 30, devant le tribunal de Guingamp, dans le respect des règles sanitaires.

Appel à soutenir les faucheurs volontaires d’OGM vendredi 29 janvier à Guingamp

Appel à soutenir les faucheurs volontaires d’OGM vendredi 29 janvier à Guingamp

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Dans le cadre de la Semaine internationale d’actions pour la libération d’Ahmad Sa’adat (secrétaire général emprisonné du FPLP), le Collectif Palestine Vaincra a organisé un stand de solidarité samedi 16 janvier dans le centre-ville de Toulouse. À cette occasion, différentes banderoles et affiches exigeaient la libération d’Ahmad Sa’adat, de Georges Abdallah et de Khalida Jarrar. Par ailleurs, des centaines de flyers ont été distribués et des dizaines de photos de solidarité ont été prises en soutien au leader de la gauche révolutionnaire palestinienne. D’autres initiatives ont également eu lieu ou sont en préparation en Palestine et dans différents pays européens.

Des rassemblements contre la proposition de loi « sécurité globale » ont eu lieu dans de nombreuses villes en France hier samedi. Au total, près de 80 rassemblements « pour le droit à l’information, contre les violences policières, pour la liberté de manifester et contre la surveillance de masse » ont eu lieu dans le pays. 200.000 manifestants (selon les organisateurs) ont dénoncé la proposition de loi, déjà votée en première lecture à l’Assemblée nationale, qui doit être examinée en mars au Sénat. La manifestation a été relativement calme à Paris (24 interpellations tout de même…), il y a eu des incidents à Angers où la police a fait usage de gaz lacrymogène et a procédé à deux arrestations, à Caen (3 arrestations), mais surtout à Lyon et à Montpellier (6 arrestations).

face à face hier à Caen

Une convention nationale a été signée le 4 juillet 2019 entre Pôle emploi et la Gendarmerie dans le but d’aider cette dernière a recruter. À cette fin, la Gendarmerie organise notamment des séances d’informations dans les locaux de Pôle emploi auxquelles certain·es chômeurs sont invité·es, par leur conseiller, à participer. Une vidéo d’une de ces séances d’informations datant d’octobre 2019 est sortie. On peut y entendre des Gendarmes vanter les avantages matériels du métier et justifier les mutilations de Gilets Jaunes.

Cette convention nationale a été déclinée par plusieurs convention locale. Jeudi 3 décembre 2020, la Région de Gendarmerie et Pôle emploi Occitanie ont ainsi conclu deux conventions locale. La première portait sur la sécurité des locaux de l’agence. La seconde elle portait sur le recrutement de gendarmes parmi les chômeurs. Une autre convention locale a également été signée à La Réunion et la Gendarmerie en juillet 2019. Ces partenariats vise a répondre à la diminution du nombre de candidat·es postulant à la Gendarmerie. Alors qu’en 2009, 16 candidats se disputaient un poste au concours externe de sous-officier de la Gendarmerie, on ne comptait plus que 3,4 candidats pour un poste en 2017. En 2019, année exceptionnelle, la sélectivité était de 8 candidats pour un poste. Mais cette évolution s’expliquait uniquement par la réduction de plus de la moitié du nombre de postes à pourvoir pour un nombre presque équivalent de candidats. D’autres conventions ont également été signées entre Pôle emploi, la Gendarmerie et des entreprises de sécurité pour permettre aux Gendarmes de se reconvertir dans la sécurité privée.

Conventions entre la gendarmerie et Pôle emploi

Conventions entre la gendarmerie et Pôle emploi

Samedi 9 janvier à Toulouse, des centaines de personnes ont manifesté en hommage aux 3 militantes kurdes assassinée en janvier 2013 à Paris. À l’appel de la communauté kurde, cette initiative solidaire a débuté par un rassemblement devant la gare Matabiau où différentes organisations ont pris la parole, notamment le Secours Rouge Toulouse (voir ci-dessous). Ensuite, une manifestation a eu lieu jusqu’au métro François Verdier animée par de nombreux slogans de solidarité avec le mouvement kurde et contre les féminicides. Des rassemblements similaires ont eu lieu également à Paris, Bruxelles et différentes villes européennes.

Nous sommes réunis aujourd’hui pour célébrer la mémoire de Sakine Cansiz, Fidan Dogan et Leyla Saylemez qui ont été lâchement assassinées par un agent turc dans les rues de Paris en janvier 2013. 8 ans plus tard, nous sommes toujours présents aux côtés de la communauté kurde pour exiger vérité et justice. 8 ans plus tard, nous sommes avec vous pour dénoncer la responsabilité du fasciste Erdogan et la complicité de l’impérialisme français dans ces horribles féminicides.
Aujourd’hui, célébrer la mémoire de Sakine, Fidan et Leyla c’est célébrer le combat des femmes kurdes qui se battent au Kurdistan pour l’émancipation des femmes et de leur peuple tout entier.
Aujourd’hui, célébrer leur mémoire c’est aussi se souvenir des milliers de femmes des YPJ qui se sont battues au Rojava contre Daesh hier et qui se battent aujourd’hui contre l’Etat fasciste turc et ses supplétifs djihadistes. En mémoire d’Arin Mirkan, Ivana Hoffmann, Ceren Güneş, Eylem Ataş ou encore Anna Campbell : des femmes kurdes, turques, allemandes, britanniques et de tant d’autres nationalités qui ont unies leurs forces pour combattre le fascisme.
Aujourd’hui, célébrer leur mémoire c’est dénoncer la répression organisée par l’État fasciste turc et les États européens contre ces combattantes quand elles retournent auprès des leurs après des mois de combat. C’est le cas d’Eddi une ancienne combattante italienne des YPJ qui est la cible d’un acharnement répressif en Italie car elle a osé combattre le fascisme les armes à la main.
Aujourd’hui, au nom du Secours Rouge Toulouse, nous vous saluons et saluons le combat de Sakine, Fidan et Leyla. Un combat qui se poursuit aujourd’hui en chacune et chacun d’entre nous : contre le fascisme, le patriarcat et l’impérialisme !
Sehid Namirin !
Jin, jiyan, azadî !

L’unité « Force d’Appui Rapide » (FAR) va être créée d’ici l’été prochain. Elle sera composée de 200 CRS en alerte 24 h sur 24 et 7 jours sur 7 et prêt à partir en 15 minutes depuis leur base en région parisienne (Essonne). Ces « super CRS » seront mobilisés en cas de « violence urbaine » et pourront intervenir partout en France. Cette force sera dotée de moyens spéciaux : un nouvel uniforme anti-feu et anti-acide, un casque plus léger, des monospaces et des 4×4 rapides pouvant franchir des barricades… Ces futurs « super-CRS » toucheraient aussi une prime spécifique.

 

La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris a estimé que Jose Antonio Urrutikoetxea Bengoetxea, mieux connu comme Josu Ternera, ancien responsable d’ETA devrait être extradé en Espagne pour y être jugé. La justice française fait ainsi suite à une requête de Madrid au sujet de l’exécution, le 25 juin 1980, par un commando d’ETA, du directeur de l’usine Michelin de Vitoria-Gasteiz, capitale administrative de la région du Pays basque en Espagne. Pourtant, cette action avait été revendiquée par ETA-pm (politico-militaire) à laquelle Josu Ternera n’a jamais appartenu: il appartenait à l’autre branche de la scission, ETA militaire.

Ce n’est pas la première fois que Josu Ternera, assigné à résidence depuis juillet 2020 (voir notre article), est confronté à une demande d’extradition. En novembre 2020, déjà, la justice française avait accepté de le remettre à l’Espagne pour une autre affaire : un attentat à la voiture piégée contre la garde civile à Saragosse en 1987. Josu Ternera, 70 ans, a été arrêté après plus de seize ans en cavale en Haute-Savoie le 16 mai 2019, devant un hôpital où il se rendait, sous une fausse identité, pour y être soigné pour un cancer (voir notre article). Entré dans ETA en 1970-1971, il a été élu député du Parlement basque de 1998 à 2005, alors qu’il était en prison. 30 Basques de nationalité espagnole seraient actuellement incarcérés sur le sol français pour leur appartenance présumée à ETA, la moitié faisant l’objet de mandats d’arrêt européens ou de demandes d’extradition vers l’Espagne.

Jose Antonio Urrutikoetxea Bengoetxea, mieux connu comme Josu Ternera

 

Un tribunal a annulé le 6 janvier la cagnotte Leetchi ouverte en janvier 2019 pour l’ex-boxeur gilet jaune Christophe Dettinger, et ordonné la restitution des fonds à ses contributeurs, jugeant l’objet de cette collecte contraire à l’ordre public. Le Leetchi avait été créée le 6 janvier 2019 pour Christophe Dettinger, alors en garde à vue après avoir été filmé la veille à Paris en train de frapper des gendarmes qui avaient eux-mêmes matraqué une femme au sol lors de l’acte 8 des Gilets jaunes. En deux jours, les dons avaient afflué et atteint 145.000 euros.

Leetchi avait décidé, le 8 janvier, contre ses propres principes et règlements, de suspendre cette cagnotte dénoncée par des syndicats de policiers et certains responsables politiques. Après plusieurs renvois, le tribunal a tranché le 6 janvier, a prononcé la nullité du contrat conclu entre la société Leetchi et le créateur de la cagnotte, en vertu de l’article 1162 du code civil sur la nullité des contrats pour violation à l’ordre public. Rappelons que Leetchi avait fourni à la police judiciaire — après réquisition du parquet — le fichier regroupant le nom des quelque 8.000 personnes ayant participé à la cagnotte. Certains des donateurs avaient été convoqués et entendus par les enquêteurs en juin 2019. Rappelons enfin que Leetchi avait fait de grandes difficultés pour reverser les sommes récoltées en France par le Secours rouge dans la cadre de la campagne « du Celox pour le Rojava ». Bref, évitons Leetchi.

 

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Le 12 juin 2019 lors d’un reportage sur une grève de travailleurs sans-papiers, le journaliste Taha Bouhafs a été agressé par un agent de la BAC pour avoir refusé d’arrêter de filmer. Suite à cela, le policier a déposé plainte contre le journaliste pour « outrage et rebellion ». Vendredi 8 janvier, un rassemblement de soutien est organisé par Reporters en colère pour exiger la relaxe de Taha Bouhafs à 12H45 au Tribunal de Grande Instance de Créteil.

L’événement Facebook

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