Jeudi 6 février, des tireurs de précision était déployé dans le cadre du dispositif policier visant en contrôler la manifestation contre la réforme des retraites. Ils étaient équipés d’armes de guerre (des fusils d’assaut HK G36) avec des viseurs militaires. Plus d’infos ici.

Des tireurs de précision déployés à Nantes dans le cadre des manifestations

 

Mardi 14 janvier 2020, le fondateur et administrateur de la page anarchiste « Bretagne Noire » était convoqué en gendarmerie pour « Provocation non suivie d’effet au crime ou délit par parole, image ou moyen de communication au publique par voie électronique« . Douze publications du média, qui mettent en avant la lutte sous un angle culturel ou artistiques, sont en cause. Trois jours plus tard, l’administrateur a reçu une convocation au Tribunal Correctionnel de Brest pour « Délit de provocation publique non suivie d’effet en appelant directement à commettre des infractions d’atteinte volontaire à la vie définies par le livre du code pénal ». Plus d’infos ici.

Un média militant poursuivi pour provocation

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Mercredi 29 janvier Félix Benedetti, Jean-Marc Dominici et Stéphane Tomasini, trois militants indépendantistes corses devaient passer en procès pour avoir refusé de se soumettre aux obligations d’être fiché dans le Fijait (le Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions terroristes). Leur procès en appel a cependant été renvoyé au mois de septembre devant la cour d’appel de Haute-Corse suite à la grève des avocats du barreau de Bastia contre le projet de réforme des retraites. Une trentaine de personnes venues soutenir les militant·es étaient présentes et bien encadrées par les forces de police au palais de justice. Les trois militant·es ont marqué leur solidarité avec la grève des avocats et le mouvement contre la réforme des retraites.

Félix Benedetti, Jean-Marc Dominici et Stéphane Tomasini

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Jeudi 23 janvier, des agents d’Enedis passaient devant le tribunal de Vannes pour avoir bloqué avec leurs collègues de GRDF la plateforme de stockage logistique Serval (ex-ErDF) de Ploërmel. Ce blocage avait commencé le 10 janvier dans le cadre du mouvement contre la réforme des retraites. Mardi 14 janvier, 19 militant·es ont reçu·es une assignation à comparaître jeudi devant le tribunal de Vannes. Le jugement a été rendu ce vendredi 31 janvier, déboutant la direction et ne prononçant aucune condamnation à l’encontre des grévistes. Lundi 27 janvier, un procès dans le cadre d’une affaire similaire se tenait à Bordeaux. Six militant·es étaient assignés devant le Tribunal Judiciaire par Serval pour avoir bloqué la plateforme d’Enedis à Floirac pendant deux semaines. Ils s’étaient montrés solidaires envers les autres professions grâce à des actions coups de poings, avec des coupures électriques et gazières notamment dans les lycées. Plusieurs centaines de personnes sont venues les soutenir en scandant des slogans faisant du bruit jusque dans la salle même. Le juge a décidé de ne pas renvoyer l’affaire. Plus d’infos sur le procès de Bordeaux ici.

rassemblement de soutien aux six travailleurs d'Enedis

Pour l’Acte 64 des gilets jaunes, un appel national à manifester avait été lancé à Montpellier. Si le début de la journée a été calme, avec une manifestation marchant vers la place de la Comédie, la situation s’est tendue en milieu de journée quand des centaines de manifestants venus d’autres villes ont rallié le cortège. Il y avait d’ailleurs eu quatre interpellations en amont de la manifestation au motif que les personnes transportaient du matériel prohibé en manifestation. Les vitrines d’un restaurant MacDonald’s, une boutique SFR et une agence du Crédit Mutuel ont été taguées et dégradées. Certains manifestants ont ensuite jeté des pavés et des pierres en direction des forces de l’ordre qui ont eu recours à des gaz lacrymogènes et à un canon à eau pour disperser les manifestants place de la Comédie. Selon la préfecture de l’Hérault, 23 personnes ont été arrêtées. A Paris, la préfecture de police avait pris un arrêté d’interdiction de manifestation mais des gilets jaunes se sont bien rassemblés samedi en début d’après-midi place du Palais-Royal, devant le Conseil d’Etat. Nassé, le cortège n’a jamais pu réellement s’élancer pour se diriger vers l’Assemblée nationale, lieu d’arrivée initialement envisagé avant l’arrêté de la préfecture de police. Selon cette dernière, trois personnes avaient été arrêtées et 403 autres verbalisées. D’autres rassemblements ont eu lieu, notamment à Toulouse, Lyon, Bordeaux, Lille ou Nantes.

La place de la Comédie ce samedi

Le 5 décembre dernier, au cours d’une manifestation à Clermont-Ferant contre la réforme des retraites, William M. a été arrêté alors qu’il était en train d’inscrire sur un passage piéton le prénom « Wissam », ceci en mémoire de Wissam El Yamni, décédé en 2012 suite à son arrestation à Clermont-Ferrand. William M. a été placé en garde à vue pendant 48 heures et a ensuite été conduit au Palais de Justice d’où il est ressorti accablé d’une inculpation. Le procès était prévu pour le jeudi 30 janvier et un rassemblement de soutien était prévu. Il semble cependant que celui-ci ait été reporté suite à la grève des avocats. Plus d’infos ici.

Un militant en procès pour un tag en mémoire d'une personne assassinée par la police

Vendredi 31 janvier, 10 salariés de l’entreprise Enedis passaient en référé pour « occupation illégale » d’une plate forme logistique à Castelnau-D’Estretefond où les grévistes y tenaient leur pique de grève. Plus de 150 personnes se sont rassemblées devant le Tribunal de Grande Instance à Toulouse pour exiger l’arrêt des poursuites. Le rendu du procès aura lieu mercredi 5 février.

 

Rassemblement devant le Tribunal de Grande Instance à Toulouse.

La signification de l’abandon de la grenade GLI-F4 par le ministère de l’intérieur français (voir notre article) se révèle être très faible. D’abord parce que sa remplaçante reste un engin pouvant mutiler, même si elle explose sous l’effet d’un dispositif pyrotechnique plutôt qu’un explosif au sens strict (ce qui implique une onde de choc moindre). Dans son mémoire de défense devant le Conseil d’Etat en mai dernier, le ministère de l’intérieur écrivait : «Le choix de la grenade GM2L, dont la puissance (et donc la dangerosité pour quiconque voudrait ramasser un tel projectile) est quasiment similaire à celle de la GLI-F4, malgré l’absence d’explosif». Cependant, la GM2L produirait moins d’éclats vulnérants, du fait de l’emploi de plastique polyéthylène élastomère.

Mais outre cet aspect technique, l’annonce du retrait de la GLI-F4 pourrait simplement correspondre à l’épuisement des stocks! En effet, la GLI-F4 n’est plus produite depuis 2014, et le ministère de l’Intérieur annonçait il y a déjà un an et demi qu’elle serait utilisée jusqu’à l’épuisement des stocks. Interrogé par Libération sur la quantité de GLI-F4 restantes dans les armureries de la police et de la gendarmerie, le cabinet du ministère de l’Intérieur n’a pas répondu…

Fiche technique de la GM2L

 

Le ministre français de l’Intérieur a annoncé aujourd’hui dimanche le retrait d’une grenade de désencerclement explosive utilisée par les forces de l’ordre en France, qui a provoqué de graves blessures chez des manifestants. La GLI-F4 (17,8 cm de hauteur, 5,6 cm de diamètre, 190 g), fabriquée par SAE Alsetex, a un triple effet: lacrymogène, sonore (forte détonation) et de souffle. Sa dangerosité réside dans son caractère explosif (elle contient 26 g de TNT). A Notre-Dame-des-Landes ou lors des manifestations « gilets jaunes », des personnes ont eu un pied mutilé ou une main arrachée par cette arme. La France est le seul pays d’Europe à continuer d’employer des munitions explosives dans le maintien de l’ordre face à des manifestants. Un autre type de grenades, les OF-F1, a été interdit en mai 2017 pour les opérations de maintien de l’ordre, après la mort en 2014 de Rémi Fraisse. Pour en savoir plus

grenades en service en France

Jeudi 19 septembre 2019, une militante de Dispac’h  était convoquée au commissariat de Lorient concernant des tags contre la spéculation immobilière et la part trop importante des résidences secondaires en Bretagne. Le procès se tiendra le 12 février 2020 à Lorient. À ce jour, une dizaine d’organisations bretonnes et internationales ont déjà témoigné de leurs soutiens à la militante. Dispac’h a lancé un appel aux dons et prévoit un rassemblement devant le tribunal de grande instance de Lorient le mercredi 12 février 2020 à 13h pour soutenir leur camarade. Plus d’infos ici.

Une militante de Dispac’h en procès pour des tags contre la spéculation immobilière et les résidences secondaires

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