Ce jeudi, la police anti-émeute a bloqué la rue menant à l’ambassade de France à Beirut afin d’empêcher les sympathisants de Georges Ibrahim Abdallah d’approcher du bâtiment. Des membres des Internal Security Forces ont fermé la rue Damascus dans les deux sens dès ce matin en tant que mesure préventive alors qu’un vaste appel au rassemblement avait été lancé. Jeudi dernier, à l’annonce de la justice française de refuser de libérer Georges Abdallah, des centaines de personnes s’étaient massées devant l’ambassade. Aujourd’hui, elles n’ont pas pu s’y rendre, mais ont affirmé que leurs actions s’intensifieraient si les autorités libanaises n’intervenaient pas. Le cordon de policiers anti-émeute a été la cible de jets d’oeufs.

Manifestation empêchée à Beirut
Manifestation empêchée à Beirut

Demain, jeudi 11 avril 2013, un rassemblement de solidarité à Georges Abdallah aura lieu à 18h devant la Sous-Préfecture de Bayonne pour dénoncer
la décision de la Cour de Cassation (le jeudi 4 avril 2013) qui a permis de casser la libération conditionnelle de Georges Abdallah acordée le 19 novembre 2012 par le Tribunal d’Application des Peines à Paris, ainsi que l’extermination lente en prison à l’encontre des prisonnier(ère)s politiques.

Manifestation à Bayonne pour Georges Abdallah
Manifestation à Bayonne pour Georges Abdallah

Lors d’un récent rassemblement pour exiger la libération de Georges Ibrahim Abdallah à Paris, la police avait interpellé 44 manifestants. Après avoir passé 18 heures en garde à vue, l’un d’entre eux, membre du Collectif pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah, s’est vu accusé d’être ‘l’organisateur d’une manifestation non déclarée’. Vendredi, il a été condamné à 1500 euros d’amende avec sursis.

Le 10 janvier de cette année, la chambre de l’application des peines de la cour d’appel de Paris avait décidé que Georges Abdallah pouvait être libéré dès le moment ou le ministère de l’intérieur rendait un avis d’expulsion contre lui. Le ministre avait empêché cette libération en ne signant pas cet arrêt, et le parquet avait été en cassation contre cette décision de libération. Il vient d’avoir gain de cause, ce 4 avril la cours de cassation a cassé et annulé la décision du 10 janvier 2013 et déclaré irrecevable la demande de libération conditionnelle de Georges Ibrahim Abdallah.

EDIT: Voici les motifs de la cassation : Les juridictions de l’application des peines ne peuvent accorder la libération conditionnelle tant que le condamné n’a pas été placé sous le régime de la semi-liberté. Disposition applicable à un étranger condamné qui n’est pas l’objet de l’une des mesures d’éloignement du territoire (cf article 729-2).

Le 19 janvier dernier, à Paris, un rassemblement pour exiger la libération de Georges Ibrahim Abdallah, s’est achevé, non loin du ministère de l’intérieur, par l’interpellation de 44 manifestants. L’un d’entre eux, membre du Collectif pour la Libération de Georges Abdallah, a été isolé et gardé à vue pendant 18 heures. Il comparaîtra le 5 avril à 13h30 au tribunal de grande instance de Paris, au motif d’être prétendument l' »organisateur d’une manifestation non déclarée ».

Rassemblement de soutien à l’occasion de cette audience: vendredi 5 avril à 13h30, au TGI de Paris, 10e chambre, (métro Cité ou Châtelet).

Le 30 mars dernier, le prisonnier politique basque Xabier Lopez Peña est décédé des suites de problèmes cardio-vasculaires. Transféré de la prison de Fleury vers l’hôpital parisien de la Pitié-Salpétrière le 13 mars, il y est donc décédé quelques jours plus tard. Ce mardi, un vaste mouvement de grève de la faim a été déclenché par les prisonniers basques pour dénoncer la politique pénitentiaire concernant les prisonniers malades et les conditions de détention qui ont entraîné la mort de Xabier Lopez Peña. Georges Ibrahim Abdallah s’est joint à cette grève de la faim alors qu’il fête aujourd’hui son 62ème anniversaire. Rappelons que le prisonnier libanais est toujours en attente de l’arrêté d’expulsion du territoire français nécessaire à sa libération conditionnelle. Une décision devrait être rendue ce 11 avril.

Le 19 février 2013, à l’initiative du Comité pour la Libération de Georges Abdallah un rassemblement s’était achevé, non loin du ministère de l’intérieur, par l’interpellation de 44 manifestants. L’un d’entre eux a été isolé et gardé à vue pendant 18 heures. Il comparaîtra le 5 avril à 13h30 au tribunal de grande instance de Paris, au motif d’être prétendument l’«organisateur d’une manifestation non déclarée». Venez nombreux exprimer votre solidarité le 5 avril à 13h30, au TGI de Paris, 10e chambre, métro Cité ou Châtelet.

La justice française a renvoyé jeudi au 11 avril une décision attendue dans la procédure judiciaire sur la demande de libération conditionnelle de Georges Ibrahim Abdallah, emprisonné depuis plus de 28 ans en France. La chambre d’application des peines (cour d’appel) devait se prononcer ce jeudi sur un appel du parquet, qui n’est pas d’accord avec le choix du tribunal d’application des peines de Paris de reporter l’examen de cette demande de libération conditionnelle dans l’attente d’un hypothétique arrêté d’expulsion signé par le ministère de l’Intérieur. Le délibéré a été prorogé au 11 avril.

Un rassemblement organisé aujourd’hui par l’Union de la Jeunesse Démocratique Libanaise (communiste) devant la résidence de l’ambassadeur de France pour la libération de Georges a tourné en affrontements la police. Le bilan provisoire est 3 manifestants blessés au point d’être hospitalisés, et 6 arrêtés. (voir ici le site de l’UJDL)

A Paris, les manifestations n’étant plus autorisées place Vendôme, selon la Préfecture de police, un rassemblement de 60 à 70 personnes s’est tenu hier non loin de là, à l’angle de la rue de la Paix et de la rue Danielle Casanova, à 18h30. Des rassemblements étaient également prévus hier 19 mars à Toulouse (une cinquantaine de personnes présentes) et à Pau (devant la Préfecture. A Bordeaux, samedi 16, le président de la République a été « accueilli » à Bordeaux, par une manifestation de soutien à Georges Ibrahim Abdallah, lors de l’inauguration du pont Jacques Chaban-Delmas.

A Bruxelles, il y a eu des collages d’affiches:

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