Communiqué du Comité pour la Libération de G. I. Abdallah

Georges Ibrahim Abdallah communiste combattant de la cause palestinienne est véritablement un otage de l’Etat français depuis bientôt un quart de siècle. Arrêté en 1984 à Lyon, Georges Abdallah est condamné en juillet 1986 à quatre ans de détention. Suite à une cascade de rebondissements politico-judiciaires, avec notamment des pressions du gouvernement des Etats-Unis, il est condamné en mars 1987 à la réclusion criminelle pour des actions revendiquées par son organisation, les FARL (Fractions Armées Révolutionnaires Libanaises). Il a terminé sa peine de sûreté en 1999 et il peut demander sa libération depuis cette date, ce qu’il a fait 7 fois, sans succès. Georges Abdallah est un combattant révolutionnaire qui représente encore aujourd’hui un risque pour les intérêts impérialistes français au Liban. La DST a dernièrement écrit aux juges chargés du dossier pour rappeler le motif politique du maintien en prison de Georges Abdallah. ‘Compte-tenu de l’implication de la France au Liban, de son soutien au gouvernement libanais et surtout de la présence militaire française dans le cadre de la FINUL renforcée, on ne peut exclure que Georges Ibrahim Abdallah use de son influence sur des mouvements extrémistes pour agir contre les intérêts français’. Le déroulement de l’examen de sa septième demande de libération conditionnelle est une illustration de l’acharnement judiciaire pour raison politique contre Georges Abdallah qui depuis 25 ans subit des lois et des tribunaux d’exceptions. Cet enchaînement de dates peut être rébarbatif à lire mais il est exemplaire du traitement par les fonctionnaires du ministère de la justice du dossier de Georges Abdallah.

6 février 2007: Georges Ibrahim Abdallah dépose sa 7e demande de libération conditionnelle. La date d’examen est fixée au 26 juin 2007.

26 juin 2007: Alors que Georges Abdallah est en salle de visioconférence à Lannemezan assisté de son avocat qui s’est déplacé de Paris, l’examen de la demande est reporté pour ‘problème technique’ au 4 septembre 2007.

Août 2007: L’audience du 4 septembre est reportée au 17 septembre 2007.

17 septembre 2007: Examen en première instance de la demande de libération conditionnelle, avec des déclarations islamophobes et anti-arabes de la part de la DST et de l’avocat de la partie civile Etatsunienne.

10 octobre 2007: La septième demande de libération conditionnelle de Georges Ibrahim Abdallah est refusée. Georges Abdallah fait appel. La dépêche AFP de l’époque rappelle justement les arguments politiques qui ont motivé cette décision.

20 décembre 2007: Examen en appel de la demande sans que Georges Abdallah puisse y assister. La décision est annoncée pour le 31 janvier 2008.

31 janvier 2008: La décision est reportée au 17 avril 2008.

25 février 2008: Loi sur la rétention de sûreté.

18 mars 2008: La justice décide d’entendre Georges Ibrahim Abdallah avant de prendre sa décision et date est fixée au 25 mars 2008.

25 mars 2008: Georges Ibrahim Abdallah est auditionné par visio-conférence.

17 avril 2008: Le jour annoncé de la décision, les juges décident d’appliquer à Georges Abdallah la nouvelle loi sur la rétention de sûreté. Il devra passer au Centre national d’observation de Fresnes pour une période de 6 semaines et une commission pluridisciplinaire devra donner son avis aux juges. L’audience est reportée sans qu’aucune date ne soit fixée.

5 août 2008: Transfert à Fresnes de Georges Abdallah. La procédure ‘d’observation de la dangerosité’ est tellement absurde que l’administration pénitentiaire peine à trouver des psychiatres complices.

4 septembre 2008: Le jour de l’audience décidé en avril 2008, les juges annoncent qu’il s’agit d’une audience de fixation de date. Le nouvel examen en appel de la demande de Georges Abdallah est reporté au 8 janvier 2008.

23 septembre 2008: Re-transfert de Georges Abdallah à la prison de Lannemezan.

3 novembre 2008: Alors que théoriquement la commission pluridisciplinaire a trois mois maximum pour remettre son rapport, la Ministre de la Justice publie un arrêté annulant cette contrainte de délai. La commission peut prendre des mois et des mois pour donner son avis.

Décembre 2008: Il est notifié à Georges Abdallah que la commission pluridisciplinaire étudiera son dossier le 22 janvier 2009.

8 janvier 2009: Les juges s’octroient un nouveau délai et l’audience est reportée au 26 mars 2009

26 mars 2009: Plus de deux ans après le dépôt de la demande de libération de Georges Abdallah, que se passera-t-il? Alors que les massacres sionistes s’amplifient en Palestine une décision politique sera-t-elle prise pour que Georges Abdallah soit libéré et que la bouffonnerie judiciaire cesse? Le 26 mars 2009, Georges Ibrahim Abdallah aura passé plus 8.900 jours dans les prisons françaises!!!

Les membres et sympathisants du Secours Rouge étaient présents à la manifestation de ce mercredi à Bruxelles pour réclamer la fin des bombardements sur Gaza. Les manifestants s’étaient rassemblés à partir de 14h sur la place de la Monnaie et ont rejoint vers 15h30 en fin de parcours la place des Martyrs en passant notamment par le boulevard de Berlaimont. Ils étaient 10.000. Quelques drapeaux israéliens ont été brûlés sur la place de Martyrs.

Manifestation pour Gaza

Manifestation pour Gaza

Manifestation pour Gaza

Manifestation pour Gaza

Traduction d’un article paru dans le journal Al Akhbar (décembre 2008), sans corrections ni précisions de notre part:

Carte de voeux

Carte de voeux

‘La famille du prisonnier politique libanais Georges Abdallah détenu en France a adressé une carte de voeux aux responsables libanais pour leur rappeler le dossier de son fils emprisonné depuis 1984 et qui rentre dans sa 26ième année de détention, soit deux fois et demi la durée qui avait été requise contre lui par le procureur de la République lors de son procès.

La famille a rappelé que les autorités françaises avaient récemment relâché des militants d’Action Directe accusés d’actions similaires à celles retenues contre Georges et que les autorités allemandes avaient également relaxé le chef de l’Organisation de l’Armée Rouge condamné à six peines de perpétuité, et trois peines successives de 15, 14 et 12 ans.

La famille Abdallah a demandé à la France ‘démocratique’ de relâcher de la même manière Georges Abdallah et pose la question cruciale suivante : comment expliquer que les autorités libanaises, aussi bien dans la ‘majorité’ que dans ‘l’opposition’, se refusent à assumer leur rôle naturel qui consiste à demander la libération de Georges ?

Pour rappel, la commission spéciale française créée sur le fondement de la loi Dati a décidé le 4 septembre dernier de prolonger la détention de Georges Abdallah. La loi Dati de début 2008 permet de prolonger la durée de détention d’un prisonnier déjà condamné même si les conditions de sa relaxe sont satisfaites.’

Georges Abdallah a déposé son septième dossier de demande de libération conditionnelle le 6 février 2007 et depuis, de juridictions d’exception en nouvelles lois répressives, cette demande n’a toujours pas été examinée en appel.

Nous apprenons que la commission pluridisciplinaire devrait étudier le dossier de Georges Ibrahim Abdallah le 22 janvier 2009. Le rapport de cette commission est, depuis la loi infâme de février 2008 sur la rétention de sûreté, obligatoire pour que le Tribunal d’Application des Peines Anti-terroristes étudie la demande de libération de Georges Abdallah. Et la date d’examen en appel de cette demande de libération n’est toujours pas fixée par ce tribunal d’exception!

Deux ans se seront écoulés entre le dépôt de la demande de libération et son examen en appel. Plus d’un an entre la première date annoncée de la décision en appel et l’examen effectif de cette demande. C’est une durée exceptionnelle, en dehors de toute norme judiciaire, mais ce n’est pas étonnant car Georges Abdallah est un prisonnier politique, militant révolutionnaire, et le traitement de son dossier est uniquement politique.

Quelques dates montrent l’acharnement de l’Etat français, via sa justice, à l’encontre du prisonnier politique Georges Abdallah. Le 6 février 2007, Georges Abdallah, libérable depuis 1999, dépose une 7ième demande de libération conditionnelle. Plus de 5 mois après, l’examen de la demande est reporté pour ‘problème technique’ une première fois au 4 septembre 2007, puis au 13 septembre. Le 13 septembre 2007 a lieu l’examen en première instance de la demande de libération, avec des déclarations islamophobes et anti-arabes de la part de la DST, porte parole en cette occasion des intérêts de l’impérialisme français, et de l’avocat de la partie civile états-unienne. Le 10 octobre 2007, la demande de libération de Georges est refusée. Georges Abdallah fait appel. Le 20 décembre 2007 a lieu l’examen en appel de la demande. La décision est annoncée pour le 31 janvier 2008. Ce jour, dit-il est annoncé qu’un nouvel examen de la demande aura lieu le 17 avril 2008. Le 17 avril, prétextant l’application de la nouvelle loi sur la rétention de sûreté, alors que celle-ci a été promulguée après l’examen de la demande de Georges Abdallah, le juge décide de repousser la décision au 4 septembre 2008. En mai 2008, le Comité pour la libération de Georges nous écrivait: ’18 mois se seront écoulés entre la demande de conditionnelle et la décision. Et rien ne nous assure que cette décision sera rendue le 4 septembre, sauf la parole d’un juge qui vaut ce qu’elle vaut.’ En septembre 2008, il indiquait: ‘L’examen de l’appel est reporté début janvier 2009’, toujours selon la parole d’un juge ‘anti-terroriste’.

Aujourd’hui, le 23 décembre 2008, nous ne pouvons que constater une fois encore que la parole d’un juge ne vaut que ce qu’elle vaut et que la libération de Georges Abdallah ne dépend que d’une décision politique.

Calicot pour Georges Ibrahim Abdallah

Calicot pour Georges Ibrahim Abdallah

Manifestation pour GI Abdallah

Manifestation pour GI Abdallah

Manifestation pour GI Abdallah

Manifestation pour GI Abdallah

Ce samedi, une délégation du Secours Rouge Belgique a répondu à l’appel du Rassemblement à l’appel du Collectif pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah devant la prison de Fresne. Voici leur communiqué:

MANIFESTATION POUR GEORGES IBRAHIM ABDALLAH CONTRE LA LOI DATI

Samedi 20 septembre 2008, une cinquantaine de militants internationalistes se sont rassemblés devant la prison de Fresnes pour manifester leur solidarité avec le communiste libanais, Georges Ibrahim Abdallah, détenu depuis près d’un quart de siècle dans les prisons françaises.

Libérable depuis 1999, ayant déposé sa septième demande de libération conditionnelle, il affronte actuellement, au Centre national d’observation, une série d’expertises inquisitoriales censées évaluer sa ‘dangerosité’, conformément à la loi Dati sur la ‘rétention de sûreté’.

Comme Georges I. Abdallah, les prisonniers politiques d’Action directe, Georges Cipriani et Régis Schleicher, ont récemment fait les frais de cette mesure appliquée rétroactivement.

Ayant décidé de se faire entendre et de se faire voir des prisonniers, le cortège des manifestants, précédé d’une longue banderole avec le portrait de Georges I. Abdallah, se dirigea vers l’arrière de la prison.

Là, proches des cellules, les manifestants purent percevoir les cris de solidarité des prisonniers, en réponse aux slogans qui étaient scandés:

‘Palestine vaincra, libérez Georges Abdallah!’, ‘Vingt-cinq an de prison, vingt-cinq ans de résistance, libérez Georges Abdallah!’, ‘A bas la rétention de sûreté, Georges Abdallah doit être libéré!’

Collectif pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah

Manifestation pour GI Abdallah

Manifestation pour GI Abdallah

Info sur le site du Collectif: http://liberonsgeorges.over-blog.com

Calicot pour Georges Ibrahim Abdallah

Calicot pour Georges Ibrahim Abdallah

Rassemblement à l’appel du Collectif pour la Libération de Georges Ibrahim Abdallah ce samedi 20 septembre 2008, à 11h30, devant la prison de Fresnes (avenue de la Liberté, RER B station ‘Parc de Sceaux’).

Info sur le site du Collectif: http://liberonsgeorges.over-blog.com

Le transfert de Georges Ibrahim Abdallah de la prison de Lannemazan à la prison de Fresnes est annoncé pour le début de semaine prochaine. De fait, Georges va sûrement subir une semaine supplémentaire d’attente à Fresnes en plus des 6 semaines minimum imposée par la commission pluridisciplinaire chargée d’examiner la « dangerosité » des prisonniers condamnés à perpétuité qui font une demande de libération conditionnelle.

Comme pour Georges Capriani et Régis Schleicher qui viennent de terminer à Fresnes la période d’observation imposée par l’Etat, Georges Abdallah va devoir subir des entretiens avec des médecins, psychiatres, directeur de prison et autres rétribués de l’administration pénitentiaire sur des faits politiques. Fresnes, c’est la quasi impossibilité de téléphoner, les parloirs réduits au minimum, etc. (Site Libérons Georges)

-Georges Ibrahim Abdallah
-n° d’écrou 939049
-C.P. FRESNES – Quartier du CNO
-1, Allée des Thuyas
-94261 Fresnes Cedex

Ce mardi 18 décembre, le Secours Rouge/APAPC avait prévu d’investir le palais de justice de Lille avec des militants de l’Union des Jeunes Progressistes Arabes de Paris

Il s’agissait de revendiquer la libération de Georges Ibrahim Abdallah, militant communiste libanais détenu en France depuis 24 ans en raison du comportement de larbins des magistrats français envers le gouvernement américain. Les autorités US étaient partie civile dans le procès de Georges Ibrahim Abdallah et font pression empêcher toute libération conditionnelle.

A 8h30, deux voitures banalisées de la police belge ont coincé la voiture de notre camarade « Ramon », qui devait conduire le groupe de participants belges de Bruxelles à Lille. Il a été embarqué dans une voiture banalisée tandis qu’un policier se mettait au volant de sa voiture. Les policiers ont saisi le texte de l’opération et le téléphone privé du camarade qui a été tout d’abord conduit au 211, rue du Noyer, où se trouve le service d’identification judiciaire et le service spécialisé dans le traitement des enregistrements (filtrages, identifications des voix, etc). Sans un interrogatoire, sans une question, les policiers ont bloqué notre camarade dans ces locaux. Ils n’étaient attentifs qu’aux appels téléphoniques qui lui étaient faits.

Il a ensuite été transféré à la Tour de la police (ex-Tour Botanique), square Victoria Regina.

A 17h30, après neuf heures de détention, notre camarade a retrouvé la liberté, son téléphone et ses clés de voiture, sans autre explication que la demande venait « de Paris ».

Bien entendu, cette intervention a empêché l’action prévue à Lille d’être menée à bien, ce qui était très probablement le but de la manoeuvre.

Quelques réflexions

1° Il est évident qu’un manque de discrétion a été à l’origine de cette opération policière préventive. Le fait que la demande d’intervention soit venue de France (et c’est davantage le genre de la police française que celui de la section politique de la police belge) n’implique pas que les fuites aient été commises en France. Elles peuvent avoir eu lieu ici, avoir été communiquées par la police belge à la police française, et ensuite avoir provoqué la décision politique que constitue la demande d’intervention.

2° On peut supposer que la police n’avait pas l’information complète, sans quoi la police française aurait pu elle-même intervenir préventivement à la frontière ou à Lille. Il est même probable que les autorités françaises aient surestimé l’ampleur de l’action projetée. Encore une fois, il faut en tirer une leçon de prudence: les conversations « à demi-mot » peuvent ne pas complètement renseigner la police, elles suffisent à lui mettre la puce à l’oreille. Et puis plusieurs informations partielles peuvent constituer une information suffisamment complète.

3° Cette intervention préventive montre que les autorités françaises voulaient éviter que les militants du Secours Rouge et de l’UJPA ne perturbent le train-train de la justice bourgeoise, à l’heure où celle-ci se radicalise contre les mouvements populaires et sociaux. Les autorités françaises voulaient éviter tout tapage autour de la situation de Georges Ibrahim Abdallah. Elles nous ont fait l’honneur de considérer que nos projets sont une gêne pour leurs petits trafics. C’est un puissant encouragement pour continuer et amplifier nos activités, et pour les concevoir de telle sorte qu’une telle intervention policière préventive ne puisse à l’avenir les empêcher.

La solidarité est une arme!

Liberté pour Georges Ibrahim Abdallah!

Secours Rouge/APAPC – Bruxelles, mardi 18 décembre 2007