Des milliers de manifestants étudiants revendiquaient lundi un refinancement public de l’enseignement, dans le centre d’Athènes. Des groupes de manifestants ont lancé des pierres et des cocktails Molotov sur les forces policières qui gardaient le parlement. A l’issue de la manifestation, ces groupes ont affrontés la police anti-émeute, occupé un bâtiment de l’université et barré les routes avec des containers à ordure enflammés, paralysant la circulation pendant des heures.

Ce lundi à Athènes

Ce lundi à Athènes

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Nous publions ici les traductions en français de deux textes de Nikos Maziotis. Le premier, très court, est un message de solidarité avec Georges Ibrahim Abdallah, publié le 18 octobre à l’occasion de la semaine de solidarité. Le second a été publié le 31 octobre dans le cadre du procès en appel contre Lutte Révolutionnaire et concerne l’attaque contre la police anti-émeute grecque en représailles au meurtre d’Alexis Grigoropoulos le 6 décembre 2008.

Télécharger le texte de solidarité avec Georges Abdallah (en PDF)
Télécharger le texte lu à l’audience en appel contre Lutte Révolutionnaire le 31 octobre (en PDF)

Un tribunal d’Athènes a acquitté aujourd’hui Theodoros Sipsas, 34 ans, de toutes les charges relatives à l’attaque incendiaire contre l’agence athénienne de la Marfin Bank durant les émeutes anti-austérité de 2010. Le bâtiment s’était embrasé suite à des lancers de cocktails Molotov et trois personnes étaient mortes dans l’incendie (voir notre article). Le tribunal a aussi acquitté Pavlos Andreyev, également 34 ans, de l’attaque au cocktail Molotov contre la librairie Ianos lors de la même manifestation. Lors de plusieurs semaines d’audiences, aucun témoignage à charge a pu être recueilli contre les accusés.

L'incendie à la banque Marfin

L’incendie à la banque Marfin

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Une groupe de membres d’Aube Dorée s’est présenté lundi matin sur l’avenue Alexandras, au centre-ville d’Athènes, provoquant rapidement un rassemblement antifascistes. Les deux groupes se sont caillassés et affrontés. La police anti-émeute est ensuite intervenue en utilisant des grenades stun pour repousser les anti. Ceux-ci ont alors caillassé les policiers, à partie de la rue mais aussi du toit d’un bâtiment.

Les affrontements lundi matin

Les affrontements lundi matin

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Des manifestants se sont affrontés violemment avec la police hier mercredi soir à Athènes, dans l’un des combats les plus intenses qu’a connu cette ville depuis des années. Les manifestants se sont enfermés à l’intérieur de l’Université technique nationale d’Athènes, à Exarchia, et sont sortis seulement pour faire face à la police anti-émeute, entre 19H et 2 heures du matin. Les manifestants ont lancé des dizaines de cocktails Molotov et d’autres projectiles sur les forces de police, mis des poubelles en feu et détruits des trottoirs afin d’utiliser les morceaux de marbre comme munitions.

La police antiémeutes a utilisé des gaz lacrymogènes, spray au poivre et des grenades assourdissantes. Selon la loi grecque, cependant, les locaux universitaires sont protégés par un « asile universitaire » et les forces de police sont interdits d’entrer dans les bâtiments. L’une des principales routes de la capitale grecque a été bloqué pendant plus de quatre heures en raison de la violence. Au moins deux personnes ont été arrêtées sur les lieux.

Affrontements hier à Athènes

Affrontements hier à Athènes

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La police grecque a fait usage lundi de gaz irritants pour repousser des retraités qui manifestaient contre les coupes dans leurs pensions. La tension entre manifestants et policiers est montée quand le cortège, fort de quelques milliers de personnes, a approché le palais gouvernemental à Athènes, dont l’accès avait été barré par la police antiémeute. Un groupe de retraités a tenté de forcer le cordon, tandis que d’autres tentaient de renverser un car de police barrant la route. La police a fait un usage limité de gaz irritants, mais les manifestants sont d’abord revenus à la charge avant de se disperser.

Aux cris de « Nous ne pouvons pas vivre avec 400 euros » et « Que la ploutocratie paie la crise », les retraités manifestaient contre la quinzaine de rabotages successifs imposés aux pensions, le dernier en date au printemps via l’adoption d’une vaste réforme du système des retraites réclamée à la Grèce par ses créanciers.

Manifestation des retraités à Athènes

Manifestation des retraités à Athènes

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Marios Seisidis et Kostas Sakkas ont été arrêtés au matin du 5 août dans les environs de Sparte, dans le Péloponnèse. Tous deux étaient recherchés par la police et ont déjà été prisonniers par le passé. Ils ont tous deux refusé la prise d’empreintes digitales et la prise de photos par la police et ont été battus pour cela. Ils sont immédiatement passés devant un tribunal d’Athènes où l’audience a été ajournée au 17 août (toujours à Athènes). Suite à cela, ils ont été transférés dans des prisons éloignées: Marios à Malandrino, Kostas à Domokos.

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Ce 28 juillet, un colis piégé à été envoyé au procureur Houzouris, il s’agissait d’une petite bombe emballée dans un livre vidé avec des lames de rasoir et des clous reçue au domicile de Houzouris. Une équipe de démineurs de la police a fait exploser l’engin. La police a comparé ce colis qui avait déjà été envoyé au juge Ponga, celui qui avait refusé de libérer Evi Statiri l’année dernière. La presse et la police grecques accusent la Conspiration des Cellules de Feu, en particulier Gerasimos Tsakalos qui s’est récemment exprimé à propos du tribunal de Houzouris.

Un colis piégé pour le procureur Houzouris

Un colis piégé pour le procureur Houzouris

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Mercredi 27 juillet à l’aube, la police a perquisitionné et expulsé trois squats hébergeant des migrants à Thessalonique: le squat “Orfanotrofio”, ancien orphelinat appartenant à l’Eglise, la communauté “Hurriya” de la rue Karolou Diehl (propriété privée) et d’autres squats situés sur l’avenue Nikis (propriétés de l’université). 74 personnes ont été arrêtées. Celles dépourvues de papiers ont été très probablement enfermées en centres de rétention. Un bon nombre de militants “no border” sont renvoyées devant le tribunal. Le 28 juillet, certaines personnes du bâtiment “Nikis” arrêtées ont écopé de 6 mois de prison avec sursis. Les personnes arrêtées du squat Orfanotrofio et d’Hurryia passeront respectivement en procès les 3 et 5 août. Tous les militants arrêtés ont été libérés.

Dans la nuit du vendredi 29 juillet, une partie des bâtiments de l’université Aristote de Thessalonique a perdu ses vitres (le squat Nikis était situé dans l’enceinte de la fac et l’université l’a fait expulser). Deux bureaux du parti au pouvoir Syriza ont été retrouvés dévastés dans le quartier Petralona à Athènes et dans le quartier de Kalamaria à Thessalonique, et des policiers anti-émeute ont dû se positionner devant la maison du ministre d’Etat Alekos Flambouraris. Le 1er août, des personnes solidaires écopent de 3 ans de prison avec sursis et 6 mois de prison pour infractions. Toutes les autres sont relâchées. Plusieurs actions ont été menées en représailles à cette opération répressive dès le jour même: les bureaux de Syriza de la rue Egnatia à Thessalonique ont été occupés, tout comme ceux de Larissa; une action de solidarité a été réalisée devant la mairie de la ville de Veroia.

A Thessalonique, les locaux de l’entreprise qui a oeuvré à la démolition du squat Orfanotrofio ont été ravagés par une attaque incendiaire. Dimanche 31 juillet, au nord de Thessalonique, des anarchistes ont fait irruption dans une cathédrale orthodoxe en pleine messe en balançant des tracts (26 arrestations). Le 1er août à Heraklion en Crète, l’église St-Dimitris a été attaquée avec un engin incendiaire par la “Cellule Guerilla Urbaine” des CCF/FAI-FRI en réponse aux expulsions de Thessalonique. À Thessalonique, il y a eu des affrontements entre migrants et police anti-émeute dans le camp ‘Softex’ après qu’une femme soit morte. De nombreux sans-papiers ont voulu sortir du camp et partir en manif. Plus tard, la manif de solidarité a rassemblé plus de 600 personnes et a traversé la ville bruyamment. Elle s’est réunie à Egnatia aux migrants de ‘Softex’. Dans la foulée, deux nouveaux squats ont été ouverts pour les migrants et les personnes ciblées par la répression, ce qui a fait immédiatement rappliqué les policiers en masse. Malgré tout, ils ont tenu.

pour en savoir plus voir ici

Occupation des bureaux de Syriza à Thessalonique

Occupation des bureaux de Syriza à Thessalonique

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Le matin du 27 février, trois membres du centre social occupé Vox, à Exarchia, entendent trois individus lancer des insultes sexistes à l’égard d’une passante. Ils interviennent mais les individus sortent des couteaux et deux anarchistes sont gravement blessés. L’un des agresseurs, bien connu dans le quartier, est un dealer d’origine égyptienne surnommé « Habibi » travaillant pour la mafia albanaise. Il est responsable de nombreuses agressions dans le quartier. Le 5 mars, 5.000 anarchistes défilent contre les mafias, certains manifestants portant démonstrativement des armes à feu.

Cela fait des années que le police utilise les dealers pour pourrir la situation à Exarchia, pour empêcher que s’articulent les nombreuses initiatives anarchistes autogérées qui caractérisent le quartier. En refoulant systématiquement les dealers d’Athènes vers Exarchia, et en laissant les mains libre à la mafia de la drogue, la police manœuvre pour rendre impossible l’auto-organisation de la vie du quartier par ses habitants. Le 7 juin, « Habibi » était abattu dans une entrée d’immeuble à 100 mètres de la Place Exarchia. Ce n’est que début juillet qu’une milice anarchiste a revendiqué cette exécution.

Lire le communiqué de la milice (en anglais)

Cordon de policiers autour de l'endroit où le dealer a été abattu

Cordon de policiers autour de l’endroit où le dealer a été abattu

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