Le 5 octobre a été décidé comme jour d’ouverture du procès de l’organisation révolutionnaire, Lutte Révolutionnaire. Le procès aura lieu dans la salle du tribunal de la prison de Koridallos. Huit accusées passeront en procès, selon un ordre du conseil d’appel, pour participation à l’organisation. Ce sont N.Maziotis, P.Roupa, K.Gournas, Ch.Kortesis, V.Stathopoulos, S.Nikitopoulos, K.K. (en cavale) et M.Beraha (l’épouse de K.Gournas). Les charges sont: formation et participation dans une organisation terroriste, fabrication et possession d’engins explosifs, dynamitages et nombreuses tentatives d’homicides.

Les trois premiers accusé-e-s, Maziotis, Roupa et Gournas ont pris la responsabilité de leur participation et restent emprisonné-e-s, mais mi-octobre les 18 mois de leur détention provisoire expirent. Les autres accusés sont libres. Kortesis, Stathopoulos et Nikitopoulos, ont récemment été relâchés sous conditions, suite à deux décisions de juges de la Cour d’Appel˙ la Cour Suprême avait appliqué une rétractation sur la première décision de la Cour d’Appel et la deuxième décision prise a ratifié les décisions des juges d’appel.

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Gulaferit Unsal, 42 ans, est un des membres fondateurs d’une organisation syndicale à Ankara où elle a été active jusqu’en 1992. Poursuivie par les autorités turques, et après avoir été emprisonnée avec son mari, elle demande l’asile politique en Allemagne en septembre 1999. Depuis une dizaine d’années, elle vit à Salonique. C’est là qu’elle a été arrêtée début juillet en compagnie d’un de ses compatriotes dans le cadre d’une opération de police antiterroriste sur base de renseignements faisant état de trafic d’armes. La police a indiqué avoir découvert de faux passeports et a saisi du matériel informatique. Gulaferit Unsal était visée par un MAE émis par Berlin, qui l’accuse de militer pour le DHKP-C, pour ‘participation à activité extrémiste’. Ce mercredi, la cour d’appel de Salonique a décidé de l’extradition de la présumée militante vers l’Allemagne. Son compatriote a quant à lui été acquitté et libéré.

Mardi matin, le tribunal d’exception, qui jugeait depuis janvier neuf militants accusés d’être liés à la Conspiration des Cellules de feu, a reconnu coupables sept d’entre eux. Les deux autres ont été acquittés par manque de preuve.

Haralambos Hatzimihélakis et Panayiotis Argyros, tous deux âgés de 23 ans, ont été condamnés à 37 ans chacun pour «constitution et participation à une organisation criminelle» et pour «instigation morale» à des attentats à l’engin explosif en 2009. Ces attaques avaient visé les domiciles de l’ex-secrétaire d’Etat à l’Intérieur Panayotis Hinofotis et de l’ex-ministre socialiste Louka Katséli à Athènes, ainsi que le ministère de Macédoine-Thrace à Salonique.

Georges Karayannides, 31 ans, a été condamné à 20 ans de prison ferme pour «participation à une organisation criminelle» et pour «complicité» dans l’attentat contre Mme Katséli. Trois autres, Panayotis Massouras et Alexandros Mitroussias, âgés tous deux de 22 ans, et Konstantina Karakatsani, la seule femme, âgée de 20 ans, se sont vu infliger des peines de 11 ans et demi de prison chacun «pour appartenance à une organisation criminelle» et pour «complicité» dans l’attentat contre Mme Katsélis. Leur peine est inférieure à celle de Karayannides en raison de «circonstances atténuantes» dues à leur âge reconnues par la cour. Enfin, Emmanuel Yiospas a été condamné à 2 ans et 9 mois de prison avec sursis pour «cambriolage, vol et constitution de faux» relevant du droit commun.

Procès contre la Conspiration des Cellules du Feu

Procès contre la Conspiration des Cellules du Feu

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La compagnie nationale grecque d’électricité a annoncé vendredi qu’elle avait porté plainte contre les grèves roulantes de 48 heures contre la privatisation de DEH dans le cadre du nouveau plan d’austérité du gouvernement. La grève provoque des coupures de courant dans tout le pays. DEH estime que le mouvement est illégal et a demandé au tribunal d’Athènes d’ordonner le retour au travail des grévistes.

Le gouvernement grec a élaboré un nouveau plan de rigueur draconien qui prévoit des économies budgétaires de 28 milliards d’euros, de nouveaux impôts et un programme de privatisations de 50 milliards d’euros. C’est l’exigence de l’Union européenne et le FMI pour poursuivre les versements du prêt de 110 milliards d’euros accordé en mai 2010 et débloquer un deuxième plan de « sauvetage ». Le nouveau plan abaisse le seuil des revenus imposables de 12.000 euros à 8.000 euros, ce qui signifie que la plupart des Grecs gagnant le minimum légal (739 euros par mois) payeront des impôts. Le plus gros syndicat grec, le GSEE, a appelé à une grève de 48 heures mardi et mercredi pour protester contre ces nouvelles mesures.

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La police grecque a annoncé l’arrestation vendredi à Salonique d’une dirigeante présumée du DHKP-C, recherchée par l’Allemagne pour « participation à activité terroriste », ainsi que d’un autre membre présumé du groupe. Selon la transcription phonétique de leurs noms donnés par une source policière, il s’agit de Gulsal Gulafarit, âgée de 42 ans, et d’Hussein Pekin, 50 ans, un demandeur d’asile.

La police a précisé dans un communiqué avoir découvert à leurs domiciles des faux passeports et saisi leur matériel informatique pour enquête. Ils doivent être déférés samedi devant un procureur de Salonique. Selon une source policière locale, la brigade a mené son opération dans la nuit, sur la base d’informations faisant état de trafic d’armes de la part des deux Turcs arrêtés.

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Les 28 et 29 juin, durant les 48 heures de grève générale, plusieurs grandes manifestations se sont déroulées à Athènes. De multiples affrontements y ont opposés les manifestants et les forces de l’ordre. Celles-ci ont procédé à de nombreuses arrestations. Six personnes parmi celles arrêtées mardi ont été accusées de crime et devaient comparaitre devant le procureur aujourd’hui. Les 18 manifestants arrêtés mercredi se trouvent toujours en détention. Quatre d’entre eux devaient comparaître aujourd’hui, les autres seront quant à eux jugés ce lundi 4 juillet. Aucune informations concernant les audiences de ce vendredi n’ont encore été transmises. Une centaine de personnes, encadrées par quatre escadrons de la police grecque, s’étaient rassemblées en solidarité devant le tribunal.

Des heurts ont opposé des policiers grecs à des manifestants aux abords du Parlement aux premières heures de jeudi, à Athènes, à quelques heures du vote des modalités du plan d’austérité dont le principe a été adopté mercredi. Des centaines de policiers anti-émeutes ont affronté des jeunes manifestants, qui leur lançaient des pierres, qui ont brisé des vitrines de magasins et mis le feu à certains bâtiments. Le centre d’Athènes était envahi dans la nuit par la fumée des bombes incendiaires et par les gaz lacrymogènes. Les manifestants ont mis le feu à la poste située dans le bâtiment où se trouve aussi le ministère des Finances, et ont tenté d’incendier une banque. De l’autre côté de la place, l’hôtel de luxe King George a été évacué.

Toute la journée, des milliers de Grecs avaient manifesté dans le centre d’Athènes tandis que les députés s’apprêtaient à voter. Des médecins mobilisés du côté des manifestants ont dit avoir soigné au moins 25 personnes pour des blessures légères et des centaines d’autres pour des problèmes respiratoires, dans la station de métro Syntagma. Au moins 40 policiers ont été blessés. A la nuit tombée, la situation s’est aggravée. Un député socialiste qui sortait du Parlement escorté de cinq policiers a été violemment pris à partie par une vingtaine de manifestants qui ont jeté des projectiles divers dans sa direction. La police a fait état de onze arrestations.

Manifestation à Athènes

Manifestation à Athènes

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Ce mardi, à Athènes, des milliers de personnes ont défilé dans le centre-ville. C’est en effet aujourd’hui que le Parlement grec doit adopter un nouveau budget d’austérité. Au moins 4000 policiers avaient été déployés, empêchant toute circulation dans le centre. Le Parlement était entouré par des centaines de membres des forces anti-émeutes qui avaient dressé une barrière devant l’entrée du bâtiment pour empêcher les manifestants de s’approcher. C’est quand ceux-ci ont tenté de forcer le passage que les forces de l’ordre ont répliqué à coups de jets de gaz lacrymogène. Au moins une personne a été blessée. Par ailleurs, un véhicule de la police a été incendié à proximité de la place. Au Pirée, la tension a atteint son comble lorsque des manifestants ont tenté d’empêcher l’embarquement à bord des ferries à destination des îles.

Affrontements entre manifestants et policiers à Athènes

Affrontements entre manifestants et policiers à Athènes

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Tôt ce matin, des centaines de personnes s’étaient rassemblées devant le parlement pour former une chaîne humaine et encercler le bâtiment dans le but d’empêcher les députés d’y entrer. Ceux-ci se retrouvaient aujourd’hui pour discuter la nouvelle loi d’austérité budgétaire pour le pays. Durant la nuit, la police avait installé une barre de fer en travers de la rue pour permettre l’accès aux députés. Des dizaines de fourgons policiers étaient stationnés aux alentours et toutes les artères entourant le bâtiment étaient fermées à la circulation. A l’aube, la police est intervenue en tirant des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants, qui ont répliqué à coups de jets de yahourts et de pierres.

Vers midi, un bloc de manifestants est parvenu à rompre le cordon policier, mais les forces de l’ordre sont à nouveau intervenues à coups de gaz irritants pour empêcher leur progression.

Affrontements policiers/manifestants en Grèce

Affrontements policiers/manifestants en Grèce

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Trois personnes ont été blessées samedi à la suite d’un incendie provoqué par deux cocktails Molotov lancés par un groupe de jeunes encagoulés contre le commissariat d’Exarchia, dans le centre d’Athènes. Deux hommes et une femme, qui se trouvaient sur les lieux, ont été hospitalisés pour des brûlures. Leurs jours ne sont pas en danger. Les jeunes ont lancé un premier cocktail Molotov contre la façade du commissariat avant d’en lancer un second en quittant les lieux, dans une poubelle, située près d’un marché de primeurs, à proximité du siège du commissariat. Un véhicule de la police ainsi que deux autres voitures et une moto ont subi d’importants dégâts, selon la police.

Cette attaque intervient deux jours après que quatre policiers ont été sanctionnés à la suite de brutalités à l’encontre d’un manifestant mercredi et dévoilées sur internet. Une manifestation organisée à l’appel des syndicats a eu lieu jeudi à Athènes contre les violences policières. Un manifestant, hospitalisé depuis mercredi avec de graves blessures lors des incidents provoqués au cours de la manifestation, était toujours dans un état critique samedi.

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