Mercredi 25 novembre, au matin, la police est intervenue en nombre pour expulser le « Nuovo Cinema Palazzo », un important squat du quartier de San-Lorenzo à Rome. A la place de cet ancien cinéma, occupé depuis dix ans, un casino était supposé se construire (un casino qui servirait probablement à blanchir l’argent de la mafia). Le Cinéma constituait un point de référence aux organisations politiques et aux habitant·es de San-Lorenzo. Il offrait également des activités culturelles et politiques aux habitant·es du quartier. Ces derniers étaient plusieurs milliers aujourd’hui à protester contre l’expulsion en participant à diverses mobilisations. Une assemblée de cinq heures s’est ainsi tenue ainsi qu’une manifestation qui s’est terminée par l’ouverture symbolique d’une nouvelle occupation. En réaction, la police a chargé la manifestation provoquant des affrontements. On signale au moins trois arrestations.

Un important squat autonome expulsé à Rome

Un important squat autonome expulsé à Rome

 

 

 

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Ces derniers jours, les profils Instagram et Facebook ont ​​été inondés de messages de solidarité en vue de l’audience d’appel contre la Surveillance spéciale, qui s’est déroulée le 12 novembre au matin dans les salles d’audience de Turin (voir notre article). Le lendemain, les profils sociaux (Facebook et Instagram) d’Eddi ont été bloqués. ️Plus d’infos ici.

Eddi

Eddi

Le 25 avril 2018, plusieurs manifestants antisionistes milanais s’étaient opposés à la présence des drapeaux de l’état israélien à la manifestation célébrant la libération de l’Italie. Ils avaient fait l’objet d’une enquête et devaient passer devant le tribunal de Milan. L’audience préliminaire s’est conclue le 11 novembre par la décision du juge de mettre en examen 4 militants, pour menaces, jet d’objets dangereux et résistance à un agent public aggravée par l’incitation à la haine raciale. La première audience du procès aura lieu le lundi 11 janvier à 9 heures au tribunal de Milan. Plus d’infos ici.

Quatre antisionistes en procès à Milan

Quatre antisionistes en procès à Milan

Jeudi 12 novembre, Eddi internationaliste italienne ayant combattu dans les unités des YPJ, passera devant la Cour de Turin dans le cadre de son recours contre les mesures de surveillance spéciale qui lui sont infligées. Les comités turinois d’appui à l’administration démocratique du nord-est de la Syrie sera présent devant le palais de justice pour la soutenir. Ils organiseront un sitt-in et appellent toutes les personnes à participer en respectant les mesures de distanciation sanitaires. Le 17 mars 2020, la section des mesures de prévention de la Cour de Turin, avait décidé d’appliquer une mesure de la surveillance spéciale, définissant Eddi comme «socialement dangereuse» pour une durée de deux ans (voir notre article).

Les mesures qui sont appliquées à Eddi sont les suivantes :

  • Interdiction de participer à des assemblées publiques ;
  • Couvre-feu entre 21h le soir et 7h du matin ;
  • Interdiction de se rendre dans des locaux publics après 18h ;
  • Obligation de communiquer à la police tous ses déplacements ;
  • Obligation d’avoir avec elle un livret rouge qui permet à la police de contrôler le respect des règles qui lui sont imposées ;
  • Interdiction de quitter le territoire italien (Confiscation de son passeport, de son permis de conduire, et fin de la validité de sa carte d’identité pour voyager à l’étranger).

Plus d’infos ici.

Eddi internationaliste italienne en recours contre les mesures de surveillance spéciale

Eddi internationaliste italienne en recours contre les mesures de surveillance spéciale

Édit 7/11 : Le parquet général d’Angers a annoncé hier qu’il se pourvoira en cassation contre l’arrêt de cour d’appel d’Angers.

La cour d’appel d’Angers a refusé, ce mercredi 4, de remettre à l’Italie Vincenzo Vecchi pour sa condamnation principale prononcée après les émeutes du G8 de Gênes, en 2001, et a ordonné un supplément d’information pour un reliquat de peine (voir nos articles). Les magistrats ont par ailleurs refusé l’exécution en France de cette peine principale de dix ans de prison pour « dévastation et pillage », car cette incrimination n’a pas d’équivalent en France. La cour déterminera par ailleurs lors d’une nouvelle audience si Vincenzo exécutera un reliquat de peine d’un an, deux mois et 23 jours de prison en France ou en Italie. Avant cette audience, la juridiction invite le procureur général d’Angers à demander à la justice italienne si elle accepte que Vincenzo, 47 ans, purge ce reliquat de peine en France. Le président de la cour a précisé qu’une telle peine pouvait être aménagée.

 

Des heurts ont opposé vendredi 23 au soir à Naples la police à des manifestants protestant contre le couvre-feu nocturne. Vers 23 heures, au début du couvre-feu qui court chaque nuit jusqu’à 5 heures en Campanie, la région de Naples, plusieurs centaines de personnes, souvent jeunes, ont allumé des fumigènes, incendié des poubelles et lancé des projectiles sur les policiers anti-émeute déployés dans le centre-ville. Des appels avaient été lancés sur les réseaux sociaux pour défier le couvre-feu décrété à partir de vendredi soir en Campanie, et également en vigueur dans le Latium, la région de Rome, et en Lombardie, la région de Milan (nord).

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Le réquisitoire a été prononcé au tribunal de Bolzano, fortifié pour l’occasion, contre les 63 anarchistes accusés d’avoir affronté les forces de police au col du Brenner, le 7 mai 2016, lors d’une manifestation contre le « mur anti-migrants » décrété par l’Autriche (voir notre article). Le procès, qui s’achemine donc vers sa conclusion, se déroule selon une procédure abrégée (acceptée par les accusés). Le procureur a requis de la prison ferme pour les 63 prévenus. Les chefs d’accusation les plus graves sont ceux de dévastation et de pillage. Les demandes d’emprisonnement vont de quelques mois à un maximum de dix ans. D’autres auditions suivront, réservées à la défense et aux débats, avant d’arriver au prononcé de la sentence dans les semaines à venir.

Les affrontements au col du Brenner

Après 18 mois de clandestinité, Carla Tubeuf a été arrêtée dimanche, à Saint-Etienne. Cette anarchiste de 32 ans, visée par un mandat d’arrêt européen pour « association de malfaiteurs terroristes », a été présentée au parquet général de Paris, auprès de qui elle aurait accepté d’être remise aux autorités italiennes. La police italienne l’accuse d’être impliquée dans une tentative d’incendie contre un bureau de poste en avril 2016.

Au début du mois, un autre militant interpellé en juin, lui aussi dans la Loire, avait été remis à l’Italie. Roberto Cropo, 34 ans, est suspecté d’avoir participé à l’attaque à l’explosif d’une caserne de carabiniers en décembre 2017 à Rome.

La personne filmée lors de la tentative d'incendie du bureau de poste

Samedi 23 mai, différentes organisations syndicales, de chômeurs et centres sociaux ont organisé une manifestation à Naples pour demander un revenu de base pour tous et toutes, l’arrêt des loyers, l’amnistie et pour revendiquer le droit à manifester ; « la crise est votre, on la payera pas nous » on pouvait lire sur une banderole. Le rassemblement d’environ 500 personnes s’est transformé ensuite en manifestation non autorisée, les forces de l’ordre ont essayé de la bloquer. Les manifestants ont emprunté les petites rues du centre ville sous les applaudissements des habitants avant d’être à nouveau arrêté par la police. Quelques échauffourées ont eu lieu, au moins 1 policier a été blessé.

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Mercredi 20 mai, des travailleurs de l’entreprise Bartolino de Sedriano (province de Milan) se sont mis en grève pour protester contre le non respect de l’accord signé avec l’entreprise seulement quelques jours avant. Les dirigeants de l’entreprise ont appelé l’armée pour qu’elle intervienne durant une assemblée ouvrière.

Le 18 mai dernier pendant une assemblée syndicale au sein de l’usine appelée par le syndicat de base SiCobas, l’armée accompagnée par les carabiniers avait fait irruption dans l’usine pour obliger les travailleurs à reprendre le travail.

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