Le parquet de Milan vient d’introduire une demande de prolongation de la détention préventive pour cinq militants poursuivis suite à l’opération Ardire. Celle-ci avait été menée il y a près d’un an par les services anti-terroristes italiens dans plusieurs régions d’Allemagne et d’Italie. Alessandro, Stefano, Sergio, Elisa et Peppe sont accusés d’être membres d’un réseau anarcho-vert et d’avoir organisé diverses actions, notamment contre des infrastructures gouvernementales et privées ainsi qu’en solidarité avec le prisonnier Marco Camenish. Le parquet demande que leur préventive soit prolongée de six mois. Il justifie sa requête par le fait que depuis qu’ils sont en prison, ‘ils ont continué à communiquer avec des personnes du même milieu et à organiser des campagnes de solidarité contre la répression’.

Quatre personnes ont été placées en état d’arrestation ce matin dans le cadre d’une vaste opération de la police italienne. Celle-ci fait suite à l’enquête menée par les autorités autour des attaques informatiques ayant visé entre autre le gouvernement et le Vatican. Les quatre prétendus membres Anonymous seraient les responsables italiens de l’organisation et sont accusés d’attaques contre des infrastructures informatiques stratégiques d’institutions et d’entreprises importantes. De multiples perquisitions ont également eu lieu ce matin toujours dans le cadre de cette affaire.

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Des affrontements entre des étudiants et des policiers anti-émeutes ont éclaté cet après-midi devant l’université Sant’Anna à Pise au cours d’une manifestation contre la présence des ministres Francesco Profumo et Giuliano Amato. Tous deux donnaient une conférence au sein de l’institution. Des centaines d’étudiants s’étaient rassemblés pour manifester leur colère contre les deux ministres responsables des récentes coupes budgétaires dans le domaine de l’éducation. La police avait encerclé l’université pour empêcher les manifestants d’entrer sur le site. Un étudiant blessé par les forces de l’ordre a été emmené à l’hôpital.

Etudiants manifestant à Pise

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Vendredi une manifestation a eu lieu à Turin contre l’incarcération de trois anarchistes la veille, accusés de « vol en réunion » suite à une manifestation du 28 février devant le centre de rétention, où un photographe du journal xénophobe CronacaQui avait été rudoyé et dépouillé de la carte mémoire de son appareil photo. Ce vendredi, c’est la voiture d’un journaliste et un photographe de La stampa qui a été caillassée. La manifestation s’est rendue de 18h50 à 19h40 environ près de la prison Larusso et Cutugno, où une trentaine de manifestants ont jeté des pierres, de gros pétards et d’autres objets contondants contre le personnel de l’administration pénitentiaire.

La nuit de dimanche à lundi les vitres d’une agence de la banque Unicredit à Turin. Sur les vitres brisées à été tagué « feu aux prisons » et « Liberté pour tous ». Le 16 avril, deux jeunes sont surpris par la police politique (Digos) en train de masquer les caméras de surveillance et d’écrire « larbins des patrons » sur les murs du local du syndicat social-démocrate UIL et réussissent à en agripper un. L’arrivée immédiate de plusieurs personnes solidaires évite l’arrestation, et lorsque d’autres policiers arrivent, ils sont violemment chassés. Le député du PD [« gauche »] Esposito se solidarise avec la police et demande l’expulsion du squat l’Asilo.

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Mercredi 11 avril, plusieurs arrestations ont eu lieu à Turin. Il s’agit de personnes accusées d’avoir chassé le photographe d’un journal xénophobe CronacaQui d’un rassemblement devant le centre de rétention de la ville le 28 février. 4 des 6 procédures sont des mandats d’amener en prison qui ont conduit à trois incarcération – un quatrième manifestant est toujours recherché. En ce qui concerne les deux autres, l’une porte sur une interdiction de territoire de Turin et de sa province pour une manifestante française.

Au cours de ces opérations, d’autres militants ont été embarqués et retenus au commissariat ; une des personnes arrêtées a été tabassée et emmené à l’hôpital, pour finalement être transféré en prison.

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La FAI-IRF a revendiqué hier l’envoi d’un colis piégé aux bureaux de La Stampa à Turin. Dans une lettre envoyée au quotidien Secolo XIX à Genève, l’organisation a qualifié le quotidien italien de ‘organe du régime’ et les journalistes ‘d’écrivaillons’. La FAI-IRF a également déclaré être responsable de l’envoi d’un colis similaire à une agence d’investigation policière à Brescia. Dans son communiqué, elle fait référence à Roberto Adinolfi, PDG d’une société de production d’énergie nucléaire, qui avait été la cible d’une jambisation en mai 2012. ‘Nous visons ceux qui fournissent la technologie de la répression, qui sont coupables de malfaisance et de causer des souffrances, comme le grippe-sou pouilleux Adinolfi’. La police a déclaré que les deux colis avaient été ‘dédicacé’ à Alfredo Cospita et à Nicola Gai, tous deux arrêtés en septembre pour cette attaque contre Adinolfi.

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Près de six ans après l’ouverture du premier procès organisé en Europe sur les « vols secrets de la CIA », l’ancien chef de l’agence de renseignement américaine en Italie, Jeff Castelli, a été condamné en appel et par contumace, vendredi 1er février, à sept ans de prison pour l’enlèvement d’un imam égyptien à Milan en 2003. L’imam, qui bénéficiait de l’asile politique en Italie avait été enlevé au cours d’une opération coordonnée entre le Sismi (renseignement militaire italien) et la CIA, puis transféré via l’Allemagne en Egypte où il avait été torturé. Deux autres agents de la CIA ont été condamnés à six ans de réclusion, également par contumace.

En première instance, les trois agents de la CIA avaient été acquittés, mais le parquet avait fait appel du verdict. En septembre 2012, la Cour de cassation italienne avait par ailleurs confirmé la condamnation à des peines allant de sept à neuf ans de prison contre vingt-trois espions de la CIA, dont son ancien chef à Milan, Bob Seldon Lady. Ils sont tous en fuite. Elle avait ordonné un nouveau procès contre cinq ex-agents d’espionnage italiens accusés d’avoir participé à l’enlèvement. Limogé en novembre 2006, le général Pollari s’était réfugié derrière le secret d’Etat pour éluder toutes les questions des enquêteurs.

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