La compagnie pétrolière britannique Petrofac, qui exploite des gisements au large les îles Kerkannah, au large de Sfax, est au cœur d’une contestation sociale qui a pris de l’ampleur depuis le début du mois, avec notamment l’évacuation forcée d’un rassemblement qu’avaient organisé des jeunes devant les locaux de la société. Ils protestaient contre la remise en cause d’un vieil accord salarial entre Petrofac et l’État tunisien. Ils souhaitent notamment que les bénéfices réalisés par l’entreprise profitent davantage à la population des îles Kerkennah. À cette occasion, deux jeunes avaient été arrêtés. C’est pour protester contre leur détention qu’une partie des habitants se sont soulevés jeudi en incendiant un commissariat et trois véhicules en lançant des cocktails Molotov dans le port de Sidi Youssef.

Vendredi, une partie des habitants a fait face à la police pour empêcher l’entrée de camions appartenant à l’entreprise Petrofac sur l’île. Les protestataires auraient jeté des pierres, installé plusieurs barrages faits de troncs d’arbres et de blocs de pierre. La police, elle, a fait usage de gaz lacrymogène pour tenter de les disperser et faire passer les camions de Petrofac.

Barricade aux îles Kerkennah

Barricade aux îles Kerkennah

Des affrontements entre jeunes manifestants palestiniens et soldats israéliens ont eu lieu jeudi à Ramallah. Tout a commencé lorsque l’armée israélienne a pris d’assaut un bureau de change de l’argent dans la ville de Ramallah en Cisjordanie occupée jeudi matin. Un porte-parole de l’armée israélienne a déclaré que l’entreprise avait été perquisitionné dans le but de confisquer «fonds terroristes». Après le propriétaire de l’entreprise, Hajj Ghazi al-Ajouli, ait refusé d’ouvrir un coffre-fort à l’intérieur, les troupes israéliennes ont tenté de l’ouvrir avec une détonation « contrôlée » qui a conduit à l’incendie. Le raid a provoqué des affrontements d’éclater entre jeunes Palestiniens et des soldats israéliens dans le centre de Ramallah, principalement sur la rue où se trouve l’entreprise, ainsi que dans la ville voisine d’al-Bireh.

Pompier palestinien devant le bureau de change incendié

Pompier palestinien devant le bureau de change incendié

Cinq hommes, identifiés comme Amir Amini, Morteza Parvin, Maysam Jolani, Saleh Peachganlou et Mostafa Parvin, ont été fouettés le 6 avril dans une prison d’Ardebil. Un tribunal d’Ardebil les a condamné en novembre 2015 à trois mois de prison et 30 coups de fouet pour avoir levé cette pancarte pendant un match de football entre les équipes d’Ardebil et Hormozgan. On pouvait lire sur celle-ci « Abbas Lesani et les prisonniers politiques doivent être libérés. » Le verdict a été confirmé par la Cour d’appel du régime. Le 25 mars 2015, Abbas Lesani, un activiste, a été condamné à un an d’emprisonnement pour « propagande » contre le régime. Il purge actuellement sa peine dans la prison de Chiraz, au sud de l’Iran.

Flagellation en Iran (image d'archive)

Flagellation en Iran (image d’archive)

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Une délégation internationale, constituée de huit juristes français, belges et espagnols, s’est rendu mercredi au Maroc pour rencontrer les avocats marocains et sahraouis qui assurent la défense de civils sahraouis, prisonniers politiques, condamnés à perpétuité par un tribunal militaire pour avoir manifesté, à Gdeim Izik, contre l’occupation du Sahara occidental par le Maroc. La mission avait prévu également différentes rencontres avec les délégations diplomatiques de plusieurs pays ainsi qu’une conférence de presse à Rabat dans les locaux de l’Association marocaine des droits de l’homme, qui a subi, selon la même source, des pressions ayant empêché cette rencontre.

Les huit juristes internationaux ont été arrêtés puis relâchés mercredi à Rabat par la police marocaine, ont été expulsés ce jeudi du Maroc au motif de ‘‘menaces graves et imminentes à la sûreté du Maroc’‘. Au regard du droit international et des résolutions des Nations unies, le Sahara occidental ‘n’est pas un territoire marocain et le peuple sahraoui a le droit de revendiquer son autodétermination, ce qui est contesté par le Maroc qui occupe illégalement une partie du Sahara occidental depuis 40 ans.

Carte du Sahara occidental

Carte du Sahara occidental

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Jeudi à Hébron, dans le sud de la Cisjordanie occupée, deux Palestiniens qui venaient de poignarder et légèrement blesser un soldat israélien. Ils avaient été blessés.
Ils gisaient sur le sol, remuant faiblement. Un soldat a alors achevé un des blessés. Deux officiers qui était présents lors de l’incident et ont vu le soldat tirer. Un premier rapport indiquait que « les deux terroristes avaient été mortellement touchés par des tirs de riposte ». Mais un vidéo de l’incident filmée par l’organisation Betselem a montré qu’il s’agissait d’une nouvelle exécution extra-judiciaire.

[Voir la vidéo
->http://www.btselem.org/firearms/20160324_soldier_executes_palestinians_attaker_in_hebron]

Le Palestinien blessé qui sera achevé un instant plus tard

Le Palestinien blessé qui sera achevé un instant plus tard

Dimanche, jour du Nouvel An iranien, un groupe de mères et de membres des familles des prisonniers politiques ainsi que leurs partisants se sont rassemblés devant la prison d’Evin. Dr Mohammad Maleki, le premier doyen de l’université de Téhéran post-révolution, a pris part au sit-in. Les forces de sécurité du régime ont attaqué et frappent les familles pour les obliger à se disperser.

Le père d’Atena Faraghadani, une jeune dessinatrice détenue à Evin, était parmi les personnes battues par la police. Atena Farghadani a été arrêté une première fois en août 2014 pour avoir dessiné une bande dessinée représentant les parlementaires du régime iranien comme des animaux passant des lois misogynes. Cette bande dessinée a été publiée après que des lois aient été adoptées pour que le Guide suprême décide de tout pour la population. Elle a été remise en liberté sous caution deux mois après. Après sa libération, elle a posté une vidéo sur YouTube dans laquelle elle dénonçait les mauvais traitements et les agressions contre les femmes dans les prisons du régime. Elle a été de nouveau arrêtée en janvier 2015 pour « complot contre la sécurité nationale », « activité de propagande contre le système » et « insulte au Guide suprême, au président, aux parlementaires, et aux agents de Pasdaran de la section 2A pendant son interrogatoire » et elle a été condamnée à 12 ans et 9 mois de prison.

Parents des prisonniers politiques devant la prison d'Evin

Parents des prisonniers politiques devant la prison d’Evin

Mahmoud Mohamed Ahmed Hussein avait été arrêté au Caire le 25 janvier 2014, à l’occasion du troisième anniversaire de la révolution qui a mis fin au règne du président Hosni Moubarak. Le jeune étudiant, alors âgé de 18 ans, avait été arrêté alors qu’il rentrait chez lui après une action de protestation contre le régime militaire au pouvoir et les Frères musulmans. Les forces de sécurité l’ont appréhendé avec son ami Islam Talaat à cause de son t-shirt. La détention préventive des deux jeunes étudiants a depuis été renouvelée, sans procès. Mahmoud et Islam sont restés derrière les barreaux plus de deux ans alors que la loi égyptienne fixe à deux ans la limite du maintien d’une personne en prison sans procès. La justice égyptienne a ordonné mardi leur libération contre une caution de 1.000 livres (100 euros).

 Deux ans de prison pour un t-shirt

Deux ans de prison pour un t-shirt

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Les autorités d’occupation marocaines exercent un siège militaire et médiatique sur les villes sahraouies occupées qui a été renforcé après la visité du secrétaire général de l’ONU aux camps de réfugiés sahraouis et les territoires libérés. Des milliers des agents de la police et les forces auxiliaires ont été déployées dans tous les quartiers des villes occupées du Sahara occidental, afin d’intimider et semer la terreur au sien de la population sahraouie.

Plus de vingt personnes ont été grièvement blessé par les forces marocaines hier dimanche qui dispersaient brutalement une manifestation pacifique de Sahraouis dans la ville occupe d’El Aaiun pour exprimer leur solidarité avec les prisonniers politiques sahraouis en grève de la faim depuis trois semaines.

Répression à El Aaiun

Répression à El Aaiun

Mohammad Hossein Rezaie, Kamal Sharifi et Afshin Sohrabzadeh sont trois prisonniers politiques kurdes condamnés respectivement à 45, 30 et 25 ans de prison. Ils ont été exilés de la province de Minab à la province de Hormozgan.

Mohammad (Khosro) Hossein Rezaie, 31 ans, a été arrêté en 2011 avec un certain nombre d’autres personnes dans un village du nom de Tabe’e près de la ville de Sanandaj, à l’ouest de l’Iran. Il a été accusé d’être un militant du Komala. Actuellement âgé de 43 ans, Kamal Sharifi a été arrêté en 2008 dans la ville de Saghez, à l’ouest de l’Iran. Il a été condamné à 30 ans de prison et à être maintenu en exil. Il a été transféré à la prison de Minab après que sa condamnation ait été confirmée. Âgé de 24 ans, Afshin Sohrabzadeh a été arrêté le 8 juin 2010 par des agents des renseignements dans la ville de Kamiyaran, à l’ouest de l’Iran. Après un interrogatoire brutal du département des renseignements de Kamiyaran, on l’a envoyé dans la prison centrale de Sanandaj. Au cours d’une très courte audience dans la branche 2 du tribunal de Sanandaj, il a été accusé de « moharebe » (inimitié contre Dieu) en raison de son appartenance à des partis d’opposition kurdes et condamné à 25 ans d’exil dans la prison de Minab.

Rezaie, Sharifi et Sohrabzadeh

Rezaie, Sharifi et Sohrabzadeh

Les Palestiniens ont marqué la Semaine contre l’Apartheid israélien par de nombreuses manifestations vendredi, en Cisjordanie occupée. Les forces d’occupation ont attaqué plusieurs de ces marches de protestation à coups de grenades lacrymogènes et de tirs à balles réelles. A Kafr Qaddum, les soldats ont blessé Khalid Murad Shtewei, 12 ans, à la jambe droite, puis ont froidement tiré sur Mashhour Jumaa, 45 ans, le blessant à la hanche alors qu’il se précipitait pour secourir l’enfant. Une vidéo montre clairement des soldats surarmés tirant à courte distance sur un gamin qui était en train de fuir. De même pour les tirs sur Mashhour, qui court vers l’enfant et le prend dans ses bras, les soldats qui le visent étant derrière lui.

Les militaires tirant sur l'adulte emportant l'enfant

Les militaires tirant sur l’adulte emportant l’enfant

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