26 travailleurs de la compagnie des chantiers navals d’Alexandrie sont en prison depuis lé 24 mai et doivent être jugés pour avoir fait grève pour revendiquer la hausse des salaires, l’évolution des techniques de production ainsi que l’augmentation de la production, des embauches et des mesures de prévention et de protection des risques professionnels et notamment des brûlures. Non content de criminaliser leur lutte, le gouvernement égyptien veut les faire passer devant un tribunal militaire sous prétexte que le nouveau propriétaire de l’entreprise, l’Organisme des industries et des services maritimes, dépend de l’armée. 1500 travailleurs ont été licenciés après la fermeture illégale de l’entreprise.

Le port d'Alexandrie

Le port d’Alexandrie

Les 13 membres de l’Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste ont comparu devant la Cour criminelle de Nouakchott, qui les a déclarés coupables et condamnés jeudi soir à des peines de 3 à 15 ans de prison ferme. Le verdict a été prononcé en l’absence du collectif constitué pour leur défense, qui avait décidé de se retirer du procès pour protester contre les tortures infligées, selon ces avocats, à leurs clients. Les anti-esclavagistes ont été arrêtés entre fin juin et début juillet pour leur implication présumée dans une manifestation violente survenue lors du déplacement forcé par les autorités, le 29 juin, d’habitants du bidonville de Ksar à Nouakchott. Un véhicule de la police avait été incendié et plusieurs policiers blessés, selon les autorités.

Après la condamnation des militants anti-esclavagistes, le collectif avait expliqué que toute possibilité de recours leur avait été refusée par le tribunal en raison de leur boycott. Le président de la Cour est revenu sur cette décision. L’appel sera introduit et portera sur la condamnation ainsi que les demandes de réparation en raison de la torture subie par les prisonniers.

Manifestation du mouvement abolitionniste

Manifestation du mouvement abolitionniste

Le parlement israélien a rendu possible, mercredi dernier, l’emprisonnement de l’auteur d’un acte « terroriste » grave dès l’âge de 12 ans. Le texte « permettra aux autorités d’emprisonner un mineur reconnu coupable d’un crime grave comme un meurtre, une tentative de meurtre ou un homicide, même si il ou elle a moins de 14 ans ». Cela revient à abaisser à 12 ans l’âge minimal. Parce qu’un enfant de moins de 12 ans ne peut être jugé pour un acte criminel, a expliqué une porte-parole du ministère de la Justice. Dans les faits, la nouvelle loi s’applique là où est appliquée la loi civile israélienne. En Cisjordanie occupée, la loi militaire permet déjà à Israël d’emprisonner des enfants de 12 ans.

Arrestation d'un enfant en Cisjordanie occupée (archive)

Arrestation d’un enfant en Cisjordanie occupée (archive)

Au moins 18 Palestiniens ont été blessés hier mardi, en majorité atteints par des balles de calibre 22 ou des balles caoutchoutées, lors d’affrontements avec des soldats israéliens qui menaient des perquisitions dans le camp de réfugiés de Fawwar, près de Hébron dans le sud de la Cisjordanie occupée. Les25 blessés. Les heurts ont éclaté quand un important convoi de véhicules militaires israéliens est entré tôt dans le camp, où vivent environ 10.000 personnes. Les soldats ont mené des perquisitions et ont démoli le mur d’une maison où ils affirment avoir saisi deux pistolets. Les affrontements se sont poursuivis plusieurs heures avant que le calme ne revienne à la mi-journée.

Fawwar a été installé par l’ONU en 1949, un an après la création de l’état d’Israël et la fuite ou l’expulsion de près de 800.000 Palestiniens. Comme tous les camps de réfugiés des Territoires occupés, il ressemble désormais à une ville à part entière. La plupart de ces camps sont situés à l’intérieur des villes, à l’unique exception de Hébron, où les deux camps se trouvent en dehors de la cité commerçante. Fawwar avoisine la colonie israélienne de Beit Haggay et une base militaire israélienne, tandis qu’un mirador a été construit par l’armée israélienne à l’entrée du camp.

Répression à Hébron

Répression à Hébron

Des affrontements ont éclaté mardi dans la ville israélienne d’Ashkelon entre des manifestants sionistes et arabes devant un hôpital où le dirigeant du FPLP Bilal Kayed est en grève de la faim. Bilal Kayed refuse de s’alimenter depuis 56 jours pour protester contre sa détention sans jugement par Israël et a été transféré à l’hôpital Barzelai après que son état de santé s’est brusquement dégradé. Il souffre notamment de problèmes aux reins, a des difficultés à se tenir début et les médecins ont mis en garde contre un risque d’accident vasculaire cérébral.

Ce mardi, des manifestants arabes et juifs soutenant la cause de Kayed se sont rassemblés devant l’hôpital, certains portant des pancartes portant l’inscription « la détention administrative est illégale ». La détention administrative est un régime extrajudiciaire israélien controversé permettant de détenir un prisonnier pendant une durée illimitée sans inculpation ni procès pour une période de six mois renouvelable indéfiniment. Des députés arabes du Parlement israélien faisaient partie des manifestants. Des Israéliens issus de la droite, certains criant « Mort aux terroristes », ont organisé une contre-manifestation et les deux parties ont échangé des coups. La police est intervenue et a été la cible de jets de pierres de la part des contre-manifestants. Elle a annoncé avoir arrêté 10 sionistes et trois arabes suspectés notamment de troubles à l’ordre public.

Manifestants du FPLP pour Bilal Kayed

Manifestants du FPLP pour Bilal Kayed

Le ministre de la sécurité publique a demandé sur sa page Facebook « Si vous avez des informations sur quelqu’un qui prétend être un touriste mais qui séjourne en réalité en Israel en tant qu’activiste du boycott: dites le nous et nous lui ferons quitter le territoire ». Cet appel Facebook aux allures informelles est en fait une partie d’un plan plus large pour expulser (ou empêcher d’entrée) les militants BDS qui passeraient par Israel pour se rendre en Palestine occupée. La décision d’expulser ou de remballer des voyageurs reviendra à une équipe spéciale, chargée de prendre la décision sur bases de dénonciations et de renseignements. Le ministère prétend que si l’activité « boycott » est minoritaire par rapport à une activité de défense des droits de l’homme (par exemple), la personne ne sera pas expulsée. Israel a néanmoins par le passé expulsé des « flotilles » aériennes entières d’activistes qui souhaitaient se rendre en Palestine. Des groupes en particuliers avec des militants présents en permanence pourraient être visés par ce plan, le International Solidarity Movement serait le premier groupe visé.

Le post Facebook traduit automatiquement

Le post Facebook traduit automatiquement

Lundi, des centaines de Juifs se sont rendus dans 24 autocar massivement escortés par la brigade Nahal de l’armée israélienne, dans la ville arabe de Naplouse pour se rendre sur le « tombeau de Joseph ». La population palestinienne s’est insurgée et des manifestants ont lancé des pierres, des bouteilles et des pneus enflammés sur les soldats qui ont tiré des balles réelles, des balles en acier recouvertes de caoutchouc et des bombes de gaz, blessant deux Palestiniens. Ahmad Mazen Sa’ad, 17 ans, du camp de réfugiés d’Askar, a été touché d’une balle en acier recouvert de caoutchouc au visage, tandis que Mohammad Kamal Shahin, 27 ans, a été touché aux cuisses et à l’abdomen. De nombreux autres Palestiniens ont subi les effets de l’inhalation des gaz, en particulier après que les soldats aient tiré des bombes lacrymogènes dans les maisons et dans les ruelles.

Le Tombeau de Joseph (image d'archive)

Le Tombeau de Joseph (image d’archive)

Selon des chercheurs en sécurité liés à Amnesty International, au moins douze compte d’utilisateurs de la messagerie instantanée Telegram auraient été compromis et 15 millions de données utilisateurs (les numéros de téléphones correspondants aux comptes) d’Iraniens dérobées par un groupe de hackers connu sous le nom de « Rocket Kitten » qui a déjà par le passé agit dans l’intérêt des services de sécurité iraniens. Certaines attaques auraient débouché sur des arrestations. Cette opération a eu lieu quelque part dans l’année écoulée.

A propos de la méthode utilisée: comme plusieurs de ses concurrents, Telegram utilise une authentification par SMS plutôt que par mot de passe (un code est envoyé par sms et doit être entré dans l’app). Ce moyen pourrait pratiquement être plus simple et sécurisé qu’un mot de passe mais dans ce cas, il y aurait eu une collaboration des télécoms iraniens. Telegram propose toutefois l’authentification classique par e-mail et mot de passe, mais celle-ci pourrait être compromise de la même façon (une interception au niveau du fournisseur). Vingt millions de personnes utilisent Telegram en Iran, le pays fait pression depuis plusieurs années pour obtenir un droit d’espionnage et de censure, Telegram ne maintient donc aucun serveur en Iran pour éviter les saisies. En tout, 100 millions de personnes utilisent cette application dans le monde, elle est très populaire au Moyen-Orient, en Amérique Latine et dans le Tiers-Monde.

Telegram a finit par démentir que ces services aient été piratés pour finalement reconnaître qu’une douzaine de compte a pu être spécifiquement attaquée mais sans que cela ait à voir avec la sécurité de Télégram, ils disent avoir prévenu leurs utilisateurs dans des pays ‘sensibles’ qu’ils faisaient mieux d’utiliser une connexion par mot de passe avec authentification en deux facteurs. Pour ce qui est des 15 millions de numéros de téléphone, Telegram répète que c’est le fonctionnement même du service: les contacts Telegram sont identifiés par les utilisateurs en fonction de leurs numéros de téléphone (en effet, le carnet de contact est établi automatiquement). Des limitations ont récemment été introduites dans l’API pour empêcher ce genre d’identification d’échelle.

Telegram

Telegram

Dans une interview télévisée, le Cheikh Khalifa a annoncé que l’utilisation d’une adresse IP « frauduleuse » dans le but de « commettre un crime ou d’empêcher sa découverte » pourra désormais être punie par une peine de prison ainsi qu’une amende allant de 120.000€ à 490.000€. L’utilisation d’une adresse IP frauduleuse consiste en fait à utiliser un réseau VPN ou TOR pour accéder à internet depuis l’extérieur du pays, ce qui particulièrement utile dans un pays où internet est largement censuré.

L'onion rassurant du projet TOR

L’onion rassurant du projet TOR

Présenté et défendu par le ministre de l’emploi et des affaires sociales, le projet de loi organique relatif au droit de grève est en examen depuis le 28 juillet au Conseil de gouvernement. En cas très probable d’approbation, ce texte sera ensuite soumis aux parlementaires. Le projet de loi énumère les parties autorisées à appeler à la grève. Il s’agit d’abord du syndicat le plus représentatif au niveau de l’entreprise ou l’institution. Si cette condition n’est pas satisfaite, c’est le syndicat qui a le plus grand nombre de délégués. En dernier recours, en cas d’absence de toute représentation syndicale au sein de l’établissement en question, ce serait à la simple majorité des salariés d’appeler à cette grève.

Le texte interdit en principe aux employeurs de recourir à la sous-traitance pour pallier le manque d’effectif durant cette grève, mais si les salariés refusent d’assurer un « service minimum », les employeurs peuvent, sur ordre de justice, de recourir à d’autres salariés pour garantir la continuité des activités. Par ailleurs, en cas d’arrêt de cette grève d’un commun accord, la loi 23 interdit aux employés de mener une grève pour les mêmes motifs et ce, dans un délai d’une année suivant l’arrêt ou l’annulation de la grève. La loi interdit de grève: les magistrats, les militaires, les fonctionnaires (douaniers, policiers etc.) porteurs d’armes.

Manifestation gréviste au Maroc (archive)

Manifestation gréviste au Maroc (archive)