Un enfant palestinien a été gravement blessé vendredi 6 soir lors de confrontations avec les forces d’occupation israéliennes dans le camp de réfugiés d’Aqabat Jabr dans la ville de Jéricho, à l’est de la Cisjordanie occupée. L’enfant a été admis à l’hôpital public de Jéricho avec une blessure grave due à un tir israélien à balles réelles dans la tête. Le père de l’enfant aurait également été arrêté par les forces d’occupation israéliennes lors d’un raid dans le camp.

Le camp de réfugiés de Aqabat Jabr

 

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Mohammad Mahdi Karami et Seyed Mohammad Hosseini ont été pendus samedi matin. Le 4 décembre, le tribunal de la première instance les avait condamné à mort, les accusant d’avoir tué un membre de la milice répressive des Bassidji, liée aux Gardiens de la Révolution, le 3 novembre à Karaj, à l’ouest de Téhéran. Le 3 janvier, la Cour suprême d’Iran avait confirmé les condamnations à mort des deux homes

Depuis le début du mouvement de contestation, la justice a condamné à mort 14 personnes en lien avec les manifestations. Parmi elles, quatre ont été exécutées, deux ont vu leur peine confirmée par la Cour suprême, six attendent de nouveaux procès et deux autres peuvent faire appel. Une dizaine d’autres personnes font face à des accusations passibles de la peine de mort.

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Âge de 64 ans, Karim Younis est devenu un symbole auprès des Palestiniens, ayant passé 40 ans en prison, la période la plus longue pour un détenu en Israël. Il a été libéré le matin de la prison de Hadarim. Il avait été arrêté en 1983 avec son cousin Maher Younis pour avoir tué un soldat dans le Golan, plateau syrien occupé et annexé par Israël. Ses premiers mots ont été : « Je salue notre grand peuple qui s’est engagé dans la lutte pendant 100 ans sans lever le drapeau blanc ». Arborant un keffieh et un drapeau palestinien, il a montré le visage d’un homme toujours debout et engagé auprès de son peuple dans la lutte. Mardi, le nouveau ministre de l’Intérieur israélien a déclaré vouloir retirer aux deux cousins leur citoyenneté israélienne, une disposition pourtant illégale en Israël. Karim Younis faisait partie du groupe de prisonniers palestiniens qui devaient être libérés en 2013 dans le cadre de négociations de paix israélo-palestiniennes, mais leur libération avait finalement été refusée par Israël et les discussions ont ensuite été suspendues.

Des centaines de manifestants en colère, diplômés d’écoles d’ingénieurs et stagiaires dans le secteur pétrolier, ont bloqué les entrées de la North Oil Company à Kirkouk, pour demander leur inclusion dans les contrats pour la nouvelle année 2023. Les forces de sécurité ont utilisé des canons à eau et des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants rassemblés devant le siège de l’entreprise publique, alors qu’ils empêchaient l’entrée et la sortie des employés. Au moins cinq manifestants ont été blessés.

Adam Essam Shaker Ayyad, 15 ans, est mort après avoir reçu une balle à la poitrine au cours d’un raid militaire israélien dans le camp de réfugiés de Dheisheh, aux abords de Bethléem, en Cisjordanie. Les heurts avaient éclaté dans le camp à l’entrée des forces d’occupation israéliennes, venues y procéder à une arrestation.

 

Au moins 35 Palestiniens ont été blessés vendredi par des soldats israéliens lors d’affrontements dans le centre-ville de Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie. Deux des blessés ont été touchés par des balles réelles, trois par des balles en métal recouvertes de caoutchouc, et 25 ont souffert de problèmes respiratoires après avoir inhalé des gaz lacrymogènes tirés par les soldats israéliens pour disperser les Palestiniens qui leur jetaient des pierres. Les manifestations et affrontements ont commencé lorsqu’une force de l’armée israélienne a pris d’assaut le centre-ville de Naplouse, où elle a encerclé l’une des maisons et arrêté un militant palestinien recherché pour avoir participé à des attaques par balles contre l’armée israélienne.

Le vendredi 30, 106e jour du soulèvement en Iran, les habitants de plusieurs villes du Baloutchistan, comme Zahedan, Rask et Khash, ont manifesté contre Khamenei, les pasdarans et la milice du Bassidj. Des milliers d’habitants de Zahedan ont scandé des slogans tels que « c’est l’année du sacrifice, on va renverser Seyed Ali [Khamenei] », « je tuerai celui qui a tué mon frère », « honte à toi Khamenei, dégage du pays ». Les manifestants ont mis le feu à des portraits de Khamenei et les ont piétinés. Les manifestants tenaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « interdit de courber la tête, chagrin interdit, deuil interdit » et « jurons sur le sang de nos camarades de résister jusqu’au bout ». Les femmes de Zahedan ont participé à cette manifestation.

Dans la ville de Rask et Khash, malgré un déploiement massif de forces répressives, les gens sont descendus dans les rues. Ils criaient « on ne veut pas d’un gouverneur de Daech » en réponse à la nomination du pasdaran Mohammad Karami comme nouveau gouverneur du Sistan-Balouchistan. Auparavant, Karami était le commandant de la base Qods des forces terrestres des pasdarans dans le sud-est du pays et membre du Conseil de sécurité de la province du Sistan-Balouchistan, qui a joué le plus grand rôle dans les tueries dans cette région. Vendredi à 1h du matin, les forces militaires et les agents en civil à Galikesh, dans la province de Golestan, ont ouvert le feu devant la mosquée sunnite de Jameh, mais ils ont dû s’enfuir lorsque les gens se sont rassemblés dans le secteur. Vendredi, la population de Galikesh a organisé une grande manifestation pour protester contre les mesures répressives à l’encontre des sunnites. Vendredi à l’aube, des jeunes ont mis le feu au bâtiment de l’Organisation de propagande des mollahs à Gorgan. Les manifestations se sont poursuivies ailleurs en Iran. Un paramilitaire Bassidj a été abattu dans la ville de Semirom.

Les forces d’occupation israéliennes ont arrêté aujourd’hui au moins six Palestiniens et en ont blessé un autre, principalement lors de raids menés avant l’aube dans toute la Cisjordanie occupée. Elles ont arrêté un Palestinien et saccagé sa maison familiale dans le camp de réfugiés d’al-Am’ari, au sud de la ville d’al-Bireh, dans le centre de la Cisjordanie occupée. Dans le sud de la Cisjordanie, un convoi de véhicules de l’armée a pris d’assaut le camp de réfugiés de Dheisheh, au sud de la ville de Bethléem, où les soldats armés en ont arrêté un autre. Au cours des affrontements qui ont suivi, les soldats ont ouvert le feu sur de jeunes hommes qui tentaient de leur barrer la route, blessant l’un d’entre eux d’une balle en acier gainée de caoutchouc dans le pied. Les soldats se sont également présentés dans deux maisons des quartiers de Karkafeh et de Jabal Nawawra à Bethléem, ce qui a entraîné la détention de deux autres personnes. Toujours dans le district de Bethléem, les soldats ont arrêté un mineur de 15 ans de la partie sud de la ville de Tuqu’, au sud-est de la ville. Pendant ce temps, les soldats qui tiennent un poste de contrôle volant sur la route al-Muarrajat, qui relie Ramallah à la ville de Jéricho, ont arrêté et ré-arrêté un ancien prisonnier, résident de la ville de Tammun, au sud-est de Tubas.

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Le 7 mars dernier, l’avocat franco-palestinien Salah Hammouri avait été une nouvelle fois arrêté dans le cadre d’une détention administrative sans inculpation ni procès (voir notre article). Le 18 décembre, les autorités israéliennes d’occupation ont procédé à la dernière étape de la révocation de son droit de résidence. Elles l’ont ensuite expulsé de force, l’exilant en France. Une telle action constitue un crime de guerre, à savoir l’expulsion forcée d’un civil protégé du territoire occupé, tel que défini à l’article 49 de la Quatrième Convention de Genève. Il s’agit d’une escalade de la pratique systématique par Israël du nettoyage ethnique des Palestiniens de Jérusalem occupée. Salah a été directement transféré de la détention avant expulsion à la prison de Hadarim à l’aéroport, menotté par les mains et les pieds et accompagné par trois agents des services de renseignement israéliens. Il a ensuite été embarqué sur un vol de El Al, à destination de Paris. Tout au long de ce voyage, Salah est resté enchaîné.

Les manifestations contre les arrestations politiques, la violation des droits de l’Homme, la corruption et la normalisation avec Israël se poursuivent au Maroc. Dimanche soir à Meknès, des manifestants ont tenu un sit-in dénonçant les arrestations politiques dans le royaume et le maintien en détention de blogueurs, journalistes et prisonniers d’opinion, sur la base d »accusations sans fondement. Ils ont, en outre, appelé à « la libération de tous les prisonniers politiques, en particulier les prisonniers d’opinion, les détenus du Rif et les journalistes ». Par ailleurs, dimanche toujours, un membre de l’Association marocaine des droits de l’Homme – section d’Imintanoute dans la province de Chichaoua -, Abdelbasset Sbaa, a été arrêté.

Policiers marocains avec les nouveaux TAVOR israéliens