Herrira est l’organisation de défense des prisonniers de la gauche nationaliste basque. En 2012 et en 2013, à Bilbao, plus de 100 000 personnes étaient sorties dans la rue à l’appel de Herrira. Hier matin, ce même mouvement a fait l’objet d’une opération policière d’envergure qui s’est déroulée dans les quatre provinces du Pays Basque Sud. En plus d’avoir fermé les locaux du mouvement à Hernani, Iruñea, Bilbo et Gasteiz, la police a interpellé 18 personnes.
La justice espagnole les accuse d’avoir fait “l’apologie du terrorisme” et d’avoir “intégré” et “financé une bande armée”. Dans le cadre de cette opération, la justice espagnole a bloqué les comptes bancaires de Herrira et a ordonné la fermeture de 32 profils sur Twitter, 125 profils sur Facebook et 38 pages Web. Créé il y a un an et demi, Herrira a centré son travail sur la reconnaissance des droits des prisonniers issus du conflit basque. La justice espagnole l’accuse notamment d’avoir “pris la relève d’Askatasuna/Gestoras Pro-Amnistia dans la convocation et le soutien de manifestations faisant l’apologie des prisonniers de l’ETA et de leurs idéaux”.
La police au siège d’Hernani de Herrira