Un tribunal de Gipuzkoa avait condamné à des peines de prison de deux à quatre ans et demi, le 30 décembre 2010, quatre des quinze gardes civils accusés de torture contre deux membres de l’ETA. Igor Portu et Mattin Sarasola, deux membres de l’ETA avaient interpellés le 6 janvier 2008 au Pays Basque sud. Le lendemain de son arrestation, Portu avait dû être hospitalisé, souffrant de plusieurs blessures, dont une côte fracturée. Le militant basque avait déclaré avoir été victime de tortures pendant son arrestation. Le Tribunal suprême espagnol a annulé, ce mardi 15 novembre, la décision du tribunal de Gipuzkoa.

Le 5 septembre, la police judiciaire française avait arrêté Josu Iraizoz Esparza, membre présumé d’ETA et visé par un mandat d’arrêt européen émis par les autorités espagnoles. Celui-ci visait sa possible appartenance à l’organisation basque Ekin, considérée par l’Espagne comme le coeur de l’ETA. Le 25 octobre, le pourvoi en cassation d’Esparza contre ce MAE avait été rejeté et il avait été placé sous contrôle judiciaire. Le second MAE, émis le 27 septembre, a été validé ce matin par le cour d’appel de Pau. Il porte sur des faits qualifiés d’exaltation du terrorisme commis à Pampelune entre le 26 mars et le 5 avril 2009. L’Espagne l’accuse d’avoir participé à une ‘korrika’ (course en faveur de la langue basque) en brandissant une pancarte avec la photo d’un prisonnier basque. Le tribunal de Pau a ordonné sa remise aux autorités espagnoles après avoir exigé la révocation du contrôle judiciaire et décerné un mandat d’arrêt français contre lui.

Josu Iraizoz Esparza
Josu Iraizoz Esparza

Le tribunal correctionnel de Paris a condamné à de la prison ferme plusieurs militants présumés d’ETA, dont Aïtor Elizaran Aguilar, arrêté 19 octobre 2009, à Carnac. Aïtor Elizaran Aguilar, âgé de 32 ans, et de Oihana San-Vincente Saez de Cerain, âgé de 34 ans, avaient été pistés grâce à la découverte d’une Audi A3 volée. Un dispositif d’interpellation avait été mis en place par la sous-direction antiterroriste de la police judiciaire et la DIPJ de Rennes. Lors de l’interpellation, à la sortie du parking où était garée l’Audi, les deux militants basques étaient armés. Ils n’avaient pas opposé de résistance. Lors de la perquisition menée dans le studio qu’ils avaient loué pour deux semaines, des munitions et des faux papiers italiens, espagnols, et portugais, avaient été retrouvés par les policiers.

Aïtor Elizaran Aguilar a été condamné, vendredi, à trois ans de prison pour « association de malfaiteurs à visée terroriste ». À ses côtés, cinq autres militants basques ont été condamnés à des peines de deux ans et demi à cinq ans de prison. Les plus lourdes peines ayant été retenues contre Yurrebaso Atucha et Kepa Mirena Suarez Ugarte, arrêtés en 2007, à Périgueux (Dordogne), après avoir forcé un barrage douanier.

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Selon le journal basque Gara de ce samedi, le collectif Ekin aurait pris la décision de se dissoudre. Créé en 1999, considéré par la justice espagnole comme étant ‘le coeur de l’ETA’ chargé d’appliquer la stratégie politique et militaire de l’ETA, il avait été déclaré illégal en 2007. En septembre 2010, neufs de ses dirigeants présumés avaient été arrêtés et quelques mois plus tard, dix autres personnes suspectées d’être en lien avec le collectif avaient suivi. D’après Gara, qui se base sur les déclarations de deux dirigeants dont les noms n’ont pas été divulgué, la décision aurait été prise après un débat lancé au printemps. Il affirme également que cela fait plusieurs mois que les responsables d’ETA envisageaient cette dissolution comme suite logique au cessez-le-feu annoncé en janvier dernier.

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Dans le courant du mois d’août, Laurence Mirenea ‘Lolox’, militante du collectif Askatasuna (organisation de soutien aux prisonniers politiques basques) a découvert qu’elle était sous surveillance. C’est son garagiste, lors d’un entretien de sa voiture, qui a trouvé un dispositif de surveillance derrière le pare-chocs de sa voiture. La militante a déposé une plainte, dont elle a expliqué l’objectif hier lors d’une conférence de presse: ‘… nous situons cette nouvelle agression dans le contexte politique général, et savoir si elle est légal ou pas ne change pas grand chose à nos yeux. Nous dénonçons depuis longtemps la loi antiterroriste qui permet, par ce genre d’abus, de faire pression et de harceler des opposants politiques par toutes sortes de moyens.

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Marixol Iparraguire, militante d’ETA, a été arrêtée en France en octobre 2004. La cour européenne de justice exige la remise en liberté d’un présumé innocent non jugé au bout de cinq ans. Marixol a été jugée en décembre 2010, soit six ans après avoir été arrêtée. La France préfère payer des amendes à l’Europe. Marixol a pris vingt ans par la cour d’assises anti-terroriste de Paris sur base d’un dossier exclusivement composés d’aveux extorqués sous la torture par la Guardia Civil à des prisonniers basques. Marixol a fait appel. D’un point de vue juridique, cet appel suspend toute autre procédure, notamment d’extradition. Mais l’Europe de la répression a trouvé une astuce. On n’extrade plus, on « prête temporairement ».

Marixol comparaissait donc mardi 13 septembre 2011 devant le TGI de Bordeaux sous d’un MAE, pour « prêt temporaire ».
Un seul argument de la défense a été entendu: si Marixol est extradée, même temporairement, cela va gêner l’organisation de sa défense dans le cas de l’appel qu’elle a introduit. L’extradition est donc refusée. Le 15, le tribunal a refusé l’extradition.

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Après avoir déjà été condamné à deux ans de prison en mars 2010 pour ‘apologie au terrorisme’, Arnaldo Otegi, ancien porte-parole de Batasuna, a à nouveau été condamné aujourd’hui dans un autre dossier. L’Audience Nationale l’a jugé coupable de ‘délit d’appartenance à une organisation terroriste, au rang de dirigeant’. Rafael Diez Usabiaga, secrétaire général du syndicat indépendantiste LAB a été reconnu coupable des mêmes faits et tous deux écopent de dix ans de prison. L’Audience Nationale leur reproche d’avoir reçus des ordres directs de la part d’ETA en 2009 pour la reconstitution de la direction de Batasuna (interdit en Espagne depuis 2003). Leurs deux co-accusées écopent quant à elles de huit ans d’emprisonnement.

La télévision publique espagnole a annoncé qu’un membre présumé d’ETA, Josu Iraizoz Esparza avait été interpellé lundi par la police judiciaire française. L’homme, qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt européen émis par l’Espagne, a été arrêté alors qu’il venait de voler une voiture à Ahetze dans les Pyrénées Atlantiques. Les deux personnes qui l’accompagnaient sont parvenues à échapper aux forces de l’ordre. Josu Iraizoz Esparza a été transféré à Pau quelques heures après son interpellation.

Elena Barcena Argüelles, Francisco Javier Pérez Lekue et José Ignacio Etxarte Urbieta,trois membres présumés d’ETA ont été arrêtés mercredi au Venezuela à bord d’un petit bateau sur lequel ils avaient quitté Cuba. Etxarte Urbieta, alias Rizos ou María Antonia, est l’un des six membres présumés de l’ETA poursuivis par la justice espagnole dans le cadre de liens supposés entre l’ETA et les FARC. La justice avait délivré un mandat d’arrêt international et demandé son extradition à Cuba. Pour sa part, Elena Barcena (photo), présentée par la police comme « responsable du commando La Piedra » qui opérait dans la zone de Saint-Sébastien, est accusée d’avoir participé à plusieurs enlèvements. Arrêtée en France en 1985, elle fut extradée un an plus tard par les autorités françaises au Cap Vert d’où elle avait fui vers Cuba via l’Angola. Pérez Lekue est, lui, accusé d’être membre du « commando Madrid » de l’ETA, au milieu des années 1980.

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