Les autorités de Caracas ont fait savoir à Madrid qu’elles allaient enquêter pour savoir si un basque de nationalité espagnole vivant au Venezuela y a entraîné des membres du groupe basque armé ETA, comme l’auraient reconnu, Juan Carlos Besance Zugasti et Xavier Atristain Gorosabel, deux membres présumés d’un commando de l’ETA, interpellés fin septembre au pays basque espagnol, ont affirmé, lors d’interrogatoires par la garde civile, avoir suivi une « formation » à l’été 2008 au Venezuela. Ils auraient dit qu’un de leurs formateurs était un membre de l’ETA, résidant au Venezuela et considéré par la justice espagnole comme « responsable de l’ETA dans cette zone du continent américain depuis 1999 » et chargé de « coordonner les relations avec les FARC.

Malgré les déclarations publiques de deux membres de l’ETA en début de semaine, dans lesquelles ils affirmaient le souhait de l’organisation d’avancer vers un règlement du conflit, la police espagnole poursuit ses actions de répression contre la gauche nationaliste.

Ce mardi, sept personnes soupçonnées d’appartenir à l’organisation basque Askapena (organisation de la gauche nationaliste basque de solidarité internationale) ont été arrêtées. Le 14 septembre, neuf membres présumés d’Ekin, considérés par le gouvernement comme le « coeur politique de l’ETA », avaient déjà été arrêtées. Les arrestations se sont déroulées dans diverses régions du Pays-Basque et il semblerait que parmi les personnes interpellées figure la fille d’une dirigeante de Batasuna. Tous les domiciles de ces personnes ont été perquisitionnées, tout comme un local utilisé comme siège de l’organisation, situé à Pampelune.

En réponse à l’appel lancé hier par plusieurs mouvements de la gauche indépendantiste (dont Batasuna), deux représentants de l’ETA ont accordé un interview au journal Gara. Au cours de cet entretien, ils ont annoncé que ‘l’ETA est disposée à faire cette avancée’, à savoir observer un cessez-le-feu permanent et vérifiable, ‘et même à aller plus loin si les conditions sont réunies pour cela’. Le Ministre de l’Intérieur espagnol a immédiatement réagi en affirmant que les déclarations et les interviews d el’ETA ne sont qu’une perte de temps et que le gouvernement attend de l’ETA qu’elle dénonce la violence définitivement.

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Selon le journal indépendantiste basque Gara, Batasuna devrait, avec plusieurs autres mouvements indépendantistes, soumettre cet après-midi un accord pour un scénario de paix. Aucun détail sur son contenu n’a été confirmé, mais il semblerait que les signataires évoquent « un cessez-le-feu permanent, unilatéral et vérifiable par la communauté internationale » de la part d’ETA, qui soit l’expression de la volonté d’un abandon de son activité armée. Parallèlement, ils exigent de l’état espagnol l’abrogation de la loi qui a permis l’interdiction de Batasuna et la suspension des instructions judiciaires et procès en cours contre ses dirigeants.

Au début du mois, l’ETA avait annoncé qu’elle ne mènerait pas d’actions offensives armées, mais sans préciser si la trêve était temporaire ou non. Quinze jours plus tard, l’organisation s’était dite prête à dialoguer avec des médiateurs internationaux pour étudier avec eux les étapes nécessaires au processus démocratique, y compris les engagements que doit adopter l’ETA. Mais toutes ces annonces ont jusqu’à présent été jugées « insuffisantes » par le gouvernement espagnol.

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L’Audience Nationale a interdit ce samedi une manifestation convoquée par le collectif ‘Adierazi EH’ (Exprime-toi, Pays-Basque), proche de Batasuna. Cette manifestation avait été organisée pour défendre la liberté d’expression au Pays-Basque, en référence à l’interdiction par la justice espagnole de Batasuna.

La haute instance pénale a estimé que ce rassemblement ‘conduisait à soutenir et à justifier les actions de l’organisation terroriste ETA’ et que ‘son objectif était de contourner l’interdiction judiciaire décrétée jeudi contre une manifestation similaire convoquée à la même heure au même endroit’. Le gouvernement régional basque a annoncé qu’il prendrait les mesures nécessaires et préventives pour éviter le rassemblement et qu’un important dispositif policier serait déployé sur place au moment prévu pour la manifestation.

Le militant présumé d’ETA Zugaitz Izaguirre Ameztoy a été interpellé samedi à La Pineda-Vila Seca (Tarragone), en Catalogne. L’homme, âgé de 29 ans, a été condamné par contumace à sept ans de prison, pour appartenance à l’ETA. Il faisait l’objet d’un mandat d’arrêt émis par l’Audience Nationale, la plus haute instance pénale espagnole. Né à Oiartzun, au pays Basque sud, il avait déjà été arrêté en 2003 lors d’une opération de la police nationale contre l’ETA.

Zugaitz Izaguirre Ameztoy

Zugaitz Izaguirre Ameztoy

Un membre présumé d’ETA a été arrêté hier jeudi à Saint Mexant (Corrèze), après une brève course-poursuite avec une patrouille de gendarmerie, alors que deux autres personnes qui l’accompagnaient ont pu s’échapper à l’arrestation. Les trois personnes avaient volé un véhicule en Dordogne. Joseba Urbieta Alkorta, qui était armé, a été interpellé sans violence.

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Juan Carlos Iriarte (originaire de Saint-Sébastien, de nationalité espagnole), a été interpellé ce matin à Hendaye par les services de la police judiciaire de Bayonne. Les autorités l’accusent d’avoir été en contact avec le « chef présumé » d’ETA, Mikel Karrera et deux de ses compagnons, Arkaitz Agirregabiria et Maite Aranalde arrêtés le 20 mai à Bayonne.

De source antiterroriste espagnole, il aurait servi de lien entre ces derniers et le collaborateur présumé Benoît Aramendi, également interpellé le 20 mai, mais à Urrugne. Le domicile de Juan Carlos Iriarte a été perquisitionné et l’interpellé a été transféré au commissariat de Bayonne où il est interrogé par les services de la Police judiciaire de Bayonne, sous l’égide de la DIPJ (direction interrégionale de la police judiciaire) de Bordeaux, qui poursuit l’ enquête.

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Le parquet de Paris a ouvert lundi une information judiciaire, confiée à trois juges d’instruction, après l’arrestation jeudi en France de cadres présumés d’ETA. L’information judiciaire vise les chefs d’association de malfaiteurs, recel de vols, infraction à la législation sur les armes, recel d’extorsion et détention de faux documents administratifs, le tout en relation avec une entreprise terroriste.

Le chef présumé de l’appareil militaire d’ETA, son adjoint présumé et deux membres de l’organisation indépendantiste basque armée doivent être présentés lundi en fin de journée aux magistrats en vue de leur éventuelle mise en examen. Le parquet a requis leur placement en détention, selon cette source.

Mikel Karrera Sarobe, identifié par le ministère espagnol de l’Intérieur comme « le plus haut dirigeant » et chef militaire de l’ETA, son « adjoint » présumé, Arkaitz Aguirregabiria del Barrio, et Maite Aranalde Ijurco, une Espagnole également membre présumée de l’ETA, avaient été interpellés jeudi à Bayonne. Un quatrième membre présumé de l’organisation, le Français Benoît Aramendi, avait été interpellé à Urrugne (sud-ouest) avec sa compagne qui a été remise en liberté.

L’ADN de Mikel Karrera Sarobe correspondrait à un ADN retrouvé dans une voiture ayant permis à un commando de l’ETA de s’échapper en décembre 2007 après une fusillade à Capbreton ayant couté la vie de deux gardes civils espagnols. fusillade le 1er décembre 2007 à Capbreton, dans les Landes. Ces deux gardes civils espagnols à Capbreton? Ils effectuaient «une mission de renseignement» dans cette région française en collaboration avec le RG français. Ils effectuaient un repérage dans la zone d’un centre commercial, soupçonné d’être un lieu de rendez-vous d’ETA. Ils sont tombés nez à nez avec trois etarras, deux hommes et une femme, et ont été abattus alors qu’ils tentaient de quitter le centre.

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