Cinq membres présumés de la NPA, dont une femme, ont été tués par les forces gouvernementales mercredi 2 décembre, dans une région reculée de Lake Sebu, au sud de Cotabato. C’est un détachement mixte de la police et de l’armée qui a ouvert le feu sur les maoïstes dans le village de Ned à 4h35 du matin. Parmi les maoïstes tués, il y avait Bernie Canyon, alias Delmar, qui faisait l’objet d’un mandat d’arrêt parce qu’il serait le commandant d’un peloton appartenant au Front 53 de la guérilla maoïste, opérant dans la région.

Manifestation de soutien à la guérilla maoïste aux Philippines

 

Des soldats de l’armée se sont emparés d’un camp de la NPA hier mardi, 24 novembre, à l’aube, dans les environs de Mangatarem, Pangasinan. C’est une unité de la 702e brigade d’infanterie qui a mené l’opération, avec un appui d’artillerie, face à une quarantaine de guérilleros. Ceux-ci ont ouvert le feu sur les assaillants et à la suite d’un échange de tirs de 30 minutes ils ont pu se retirer sans perte dans les montagnes de Barangay Lawak Langka. Une opération de ratissage est en cours, avec l’appui de l’aviation et des unités canines.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

Un commandant de la Nouvelle Armée Populaire (NPA) a été tué par les troupes gouvernementales vendredi soir, 13 novembre, à proximité de la ville de Tampilisan (Zamboanga del Norte, Mindanao). Il s’agit de Leonido Nabong, également connue sous le nom de Coco et Baste. Il serait membre de la commission de Mindanao du Parti communiste des Philippines et secrétaire adjoint du Comité régional du Parti de Mindanao occidental. Il a été tué par les militaires du 44e bataillon d’infanterie qui ont récupéré sur le site de la fusillade quatre fusils M16, un fusil M14 et un lance-grenades M203.

 

 

La police a utilisé un canon à eau contre les manifestants antigouvernementaux, pour les empêcher de se rendre au Bureau de la Maison Royale du Grand Palais à Bangkok, dimanche 8 novembre. Les affrontements ont eu lieu lorsque les manifestants ont atteint la zone située devant le bâtiment de la Cour suprême à Sanam Luang en route pour soumettre des lettres adressées au bureau demandant la réforme de la monarchie. Les manifestants se sont alors heurtés à une barricade de bus et de fils barbelés. Malgré les canons à eau, certains ont réussi à se rendre à proximité du Grand Palais.

Les manifestants réclament toujours la démission de Prayut Chan-O-Cha, porté au pouvoir par un coup d’Etat en 2014 et légitimé par des élections controversées l’année dernière. Ils demandent aussi l’abolition de la loi de lèse-majesté – qui punit jusqu’à 15 ans de prison toute diffamation ou insulte envers le monarque ou l’un de ses proches – (voir notre article), un contrôle sur la fortune royale et la non-ingérence du souverain dans les affaires politiques.

 

Quatre membres présumés de la guérilla  maoïste ont été tués samedi après-midi à Barangay Pangi, dans la ville de Tandag, Surigao del Sur. C’est un détachement du 36e bataillon d’infanterie de l’armée gouvernementale qui a ouvert le feu sur une colonne d’une quarantaine de maoïstes. Outre les corps, les militaires ont récupéré sur le lieu de la fusillade trois M-16, un AK-47 et des équipements divers.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

Depuis plus de 3 mois, un mouvement de contestation en Thaïlande mobilise des milliers de personnes. Ce mouvement, mené entre autre par les étudiants, réclame la démission du Premier ministre Prayut Chan-o-cha, un général au pouvoir depuis un coup d’État en 2014 et reconduit à son poste en 2019 suite à d’élections controversées, une modification de la Constitution très favorable à l’armée et mise en place en 2017 sous la junte ainsi qu’une réforme en profondeur de la monarchie. Plusieurs manifestations se sont tenues cette semaine rassemblant plusieurs milliers de personnes malgré l’interdiction de rassemblement de plus de 5 personnes promulgués le jeudi 15 octobre suite aux chahut provoqué lors du passage de cortège de la reine. Au total, une quarantaine de militant.e.s ont été arrêté.e.s cette semaine, dont deux leaders du mouvement.

Bangkok 16 octobre 2020

Des policiers et des militaires ont mené une opération pour arrêter Denis Paradero Rodinas et Girlie Mercado. Cinq mandat d’arrêt étaient délivrés contre eux: ils étaient accusés d’être des membres du Comité régional du Parti communiste des Philippines du sud de Mindanao. Une fusillade est survenue, Rodinas a été tué et Mercado a été capturée après avoir tenté de s’échapper. Deux autres personnes ont été arrêtées pour « hébergement de criminels » et « obstruction à la justice ». Les policiers ont récupéré un pistolet de calibre 45, dix téléphones portables et plusieurs cartes d’identité. Rodina était l’un des dirigeants du NPA les plus recherchés à Mindanao, notamment en raison de l’exécution du maire Dario Otaza de Loreto par la guérilla maoïste en 2015.

Plusieurs dizaines de milliers d’Indonésiens ont manifesté aujourd’hui, jeudi 8 octobre,dans les principales villes de l’archipel d’Asie du Sud-Est et ont affronté la police pour protester contre la nouvelle législation, dénoncée par les syndicats et les défenseurs de l’environnement. La police a fait usage de gaz lacrymogène dans la capitale et procédé à plus d’un millier d’interpellations. La police n’avait pas autorisé les manifestations, prétextant le risque de contamination par la COVID-19. Quelque 13 000 membres des forces de sécurité avaient été déployés dans la capitale et autour pour empêcher l’arrivée de salariés et d’étudiants qui voulaient manifester devant le palais présidentiel et le Parlement. Mais les manifestants ont franchi les barrages après des affrontements et ont convergé vers le centre de la ville. Faute de parvenir jusqu’au Parlement, certains ont détruit des bâtiments gouvernementaux, mis le feu à des postes de police routière et des arrêts de bus. Dans plusieurs autres villes, les manifestants ont dirigé leur colère contre les parlements locaux, comme à Surabaya, Bandung et Makassar.

L’Indonésie a un code du travail relativement protecteur par rapport à d’autres pays d’Asie, avec un salaire minimum et des pénalités pour licenciements. Le gouvernement espère que la nouvelle loi – appelée loi omnibus -, qui vise à réduire la bureaucratie en amendant des dizaines de lois existantes touchant à l’environnement, la fiscalité, le droit du travail et les normes environnementales, va favoriser les investissements étrangers alors que le pays s’apprête à entrer en récession.

 

Un sous-officier des Marines et cinq maoïstes connus ont été tués dans une fusillade à Brooke’s Point, Palawan, ce jeudi 3 septembre. Des membres du Groupe de reconnaissance de la 3e Brigade du Corps des Marines des Philippines se sont brièvement affrontés avec une vingtaine combattants de la NPA peu avant 6 heures du matin. Les cinq maoïstes tués sont connus. Il s’agit de Bonifacio « Salvador Luminoso » Magramo, secrétaire de l’Unité 4E du Comité régional du Parti pour le sud du Tagalog; Andrea « Ka Naya » Rosal, fille du défunt porte-parole de la NPA Ka Roger Rosal, Noel « Ka Celso » Siasico, un commandant de la NPA, Ren « Ka Amir » Manalo et un maoïste connu sous le pseudonyme de « Ka RJ ». Depuis novembre 2019, les autorités offraient une prime de 5,4 millions de pesos pour qui aiderait à la capture de Magramo, de 6,1 millions de pesos pour Siasico et de 4,5 millions de pesos pour Rosal. Les militaires ont récupérés de nombreux documents.

Marines philippins

La police anti-émeutes de Hong Kong a utilisé du gaz au poivre pour disperser des manifestants lundi soir, un an jour pour jour après une journée de manifestation marquée par une violente répression dans une rame de métro. Des dizaines de militants se sont rassemblés à l’extérieur de la station de métro Prince Edward à la tombée de la nuit pour scander des slogans pro-démocratie et déposer des fleurs. Mais la police a rapidement déclaré la manifestation illégale et des policiers anti-émeutes armés de matraques et de lanceurs de balles au poivre sont arrivés pour disperser la foule avant d’immobiliser et fouiller plusieurs personnes tout au long de la soirée. Au total, neuf personnes ont été arrêtées pour rassemblement illégal. Le 31 août 2019, des policiers avaient submergé la station de métro Prince Edward et avaient été filmés en train de frapper plusieurs personnes dans une rame, les laissant ensanglantées. Les journalistes et les soignants se sont vu ensuite refuser l’accès à la station.