Les troupes de l’armée gouvernementales se sont emparé d’un camp de la guérilla maoïste mardi à à Barangay Candag-on mardi. Comme celui avait été évacué in extremis par ses occupants, un important détachement du 78e Bataillon d’infanterie s’est lancé à leur poursuite. Ce détachement a pu accrocher, à la frontière des localités de Candag et Roxas, une colonne d’environ 50 guérilleros de la NPA qui ont ouvert le feu. Un sous-officier a été blessé et les guérilleros ont évacué leur nouveau camp.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

Pravit Rojanaphruk, rédacteur en chef de Khaosod English, a été informé la semaine passée qu’il était accusé de critique envers la junte dans cinq publications postées sur Facebook. Convoqué à la police spécialisées dans la cybercriminalité le 8 août, il a été informé des charges retenues contre lui. Il sera jugé dans deux cas distincts. L’un, pour deux messages Facebook postés en février 2016 qui critiquaient le projet de constitution dont le régime cherchait à obtenir un soutien public. Le deuxième cas concerne cinq postes Facebook postés en juin et juillet de cette année, qui critiqueraient le dirigeant de la junte Prayuth Chan-ocha et son gouvernement militaire. « Je ne suis pas surpris par la charge », a déclaré Pravit Rojanaphruk. « Comme nous le savons tous, nous vivons sous le régime NCPO (Conseil national pour la paix et l’ordre – junte militaire). Quiconque les critique doit payer le prix. «  Pravit Rojanaphruk sera jugé à la fois pour sédition et violation de la Loi sur la criminalité informatique. Il risque jusqu’à 14 ans de prison.

Pravit Rojanaphruk est connu pour sa critique directe de la junte à travers ses articles d’opinion et les médias sociaux. Il a déjà été détenu deux fois sur ordre de la junte pour attitude adjustment (ajustement du comportement), en 2014 et 2015. En juin, un autre Thaïlandais avait été condamné à 15 ans de prison pour « lèse-majesté » sur Facebook (voir notre article)

Pravit Rojanaphruk

Pravit Rojanaphruk

Après cinq ans de lutte juridique, un tribunal a confirmé l’interdiction de la diffusion d’une adaptation cinématographique de la pièce Macbeth de Shakespeare. Le 11 août, le tribunal administratif a interdit Shakespeare Must Die, un film politique avec des références au massacre des étudiants du 6 octobre 1976 et la violence politique lors des manifestations des chemises rouges. Des scènes du film font références au massacre de Thammasat (6 octobre 1976) par les forces de police thaïlandaises et des bandes paramilitaires d’extrême-droite qui attaquèrent un cortège d’étudiants et de travailleurs à l’université Thammasat faisant plus d’une centaine de mort. La mobilisation s’opposait au retour du dictateur militaire Thanom Kittikachorn.

Bien que le film ait bénéficié d’un financement du ministère de la Culture, il a été rejeté par les censeurs en 2012 au motif que certaines parties du film portaient sur des questions sensibles qui pourraient «diviser le peuple». Le ministère a déclaré que le film pourrait être montré dans le pays à la condition de couper certaines scènes. Une proposition que la réalisatrice Ing Kanjanavanit a refusé.

Shakespear must die

Shakespear must die

Au moins deux policiers ont été tués et deux blessés dans une double embuscade de la NPA cet après-midi. L’explosion d’un IED à Sitio Pinarayan, Barangay Sagrada (Catanduanes) a d’abord blessé un policier et deux dealers de drogue. Un groupe de trois policiers s’est alors rendu à l’hôpital quand il sont tombé sous le feu d’une vingtaine de guérilleros embusqués. Deux policiers ont été tués et un troisième blessé.

Le lieu de l'embuscade de cet après-midi

Le lieu de l’embuscade de cet après-midi

Deux soldats de l’armée gouvernementale ont été tués et sept autres ont été blessés lors d’un affrontement entre leur détachement et la guérilla maoïste lundi matin dans le Sorsogon. C’est vers 5 heures du matin, heure locale, qu’une patrouille anti-guérilla est tombé sous le feu des combattants de la NPA dans le village de Casili, à la périphérie de Gubat. L’attaque a coïncidé avec l’enterrement au cimetière de Casiguran du commandant maoïste Andres « Ka Magno » Hubilla et du membre de le NPA Miguel « Ka Billy » Himor. L’armée a affirmé que Hubilla et Himor sont morts le 28 juillet lors d’une fusillade dans un village éloigné du Casiguran, dans le Sorsogon également, mais une commission d’enquête a conclu que les deux hommes avaient été froidement abattu avec deux civils qui se trouvaient là. Des centaines de sympathisants maoïstes étaient présents à l’enterrement.

Andres

Andres

Le 24 juillet, quatre conducteurs de train participant à une grève ont été arrêtés à Rawalpindi, au Pakistan et accusés de « terrorisme ». Les 4 conducteurs ont été présentés devant la Cour antiterroriste et en vertu, en autre, de l’article 7 de la Loi antiterroriste, ils ont été condamnés, lors de cette première audience, à 14 jours de détention préventive. Les conducteurs sont accusés d’avoir incité les autres conducteurs à rejoindre la grève et auraient téléphoné aux conducteurs d’autres gares pour arrêter le travail entraînant des perturbation du trafic ferroviaire.

Plus de 270 conducteurs ont suivit la grève demandant une augmentation de salaire, le paiement des heures supplémentaires et la réintégration des conducteurs licenciés par les autorités.

Grève des travailleurs des chemins de fer pakistanais (archive)

Grève des travailleurs des chemins de fer pakistanais (archive)

Les combats entre la guérilla et les forces gouvernementales font rage aux Philippines dans plusieurs provinces, suite à la rupture des pourparlers de paix. Quatre guérilleros dont un commandant ont été tués vendredi à 5h05 du matin heure locale lors d’une fusillade de 10 minutes avec des forces policières et des éléments de la 903e Brigade de l’armée à Barangay Trece Martires (Casiguran, Sorsogon). Personne n’a été blessé du côté gouvernemental. Le commandant tué a été identifié comme Andres Hadap Jubilla, alias « Ka Magno », le principal commandant de la guérilla à Sorsogon. Les unités de police ont mis en place des points de contrôle autour de Casiguran tandis que les agents de renseignement de la police étaient chargés de vérifier les hôpitaux et les cliniques où les maoïstes blessés auraient pu être soignés.

À San Nicolas (Pangasinan), une autre fusillade a eu lieu à 9h30 du matin et s’est poursuivie jusqu’à la nuit. Le bilan provisoire est de un policier tué et trois autres blessés. Des éléments de l’armée gouvernementale ont été envoyés en renfort. Un membre présumé de la NPA est mort lors d’une escarmouche avec l’armée à Barangay San Ramos (Nagtipunan, Quino). Enfin, des policiers ont déjoué une embuscade de la NPA contre un véhicule de police patrouillant la route provinciale à Barangay Del Rio (Sibagat, Agusan del Sur), jeudi après-midi. Une fusillade a opposé les policiers aux guérilleros.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

Mercredi, un milicien membre d’une force anti-guérilla a été tué, et trois membre du la Garde Présidentielle (Presidential Security Group), ont été blessés dans une embuscade la guérilla maoïste à Arakan (province du North Cotobato). Les guérilleros sont partis en emmenant prisonnier un policier en civil. Une poursuite a été engagée par des forces anti-guérilla qui ont d’abord capturé deux maoïstes présumés, puis accroché le groupe de maoïste dans le village de Barangay Napalico, à environ quatre kilomètres du lieu de l’embuscade. Un guérillero a été tué.

Heures après l’attaque à Arakan, deux soldats de l’infanterie de marine ont été tués dans une embuscade de la NPA à Roxas, Palawan. Auparavant, les guérilleros avaient fait exploser un camion militaire et brûlé une plantation de bananes et ses équipements lourds (dont six camions) à Tago (Surigao de Sur). La NPA a dénoncé l’emploi en masse de pesticides toxiques par cette plantation appartenant à la multinationale Dole. Enfin, cinq policiers ont été tués et trois autres ont été blessés ce vendredi dans une embuscade tendue par la guérilla maoïste dans le village de Barangay Magsaysay (Guihulngan, province de Negros Oriental). Le chef de la police de la ville de Guihulngan figure parmi les tués.

Le théâtre de l'embuscade de mercredi contre la garde présidentielle

Le théâtre de l’embuscade de mercredi contre la garde présidentielle

Les guérilleros maoïstes ont effectué un raid chez le vice-maire de la ville de Cortés, à Surigao del Sur, ce mardi matin. Pas moins de 30 combattants, membres du Front n°30 de la NPA, ont pris part à l’opération qui s’est déclenchée dans le village de Mabahid vers 6h45. Les guérilleros ont mise en garde le vice-maire contre la déforestation illégale dans le secteur et ont saisis quatre armes avant de se retirer vers la région montagneuse. Par ailleurs, le gouvernement a décidé de prolonger la loi martiale à Mindanao (la deuxième île de l’archipel) jusqu’à la fin de 2017.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

En 2013, trois familles de réfugiés philippins et sri-lankais à Hong-Kong avaient porté secours à Edward Snowden -alors poursuivi de tous côtés. La sortie l’année dernière du film Snowden de Oliver Stone a mis en lumière leur rôle dans la fuite de l’ex-espion, et ceux-ci sont à présents persécutés et craignent pour leurs vies. Les autorités de Hong-Kong ont alors refusé de leur accorder l’asile.

Les Srilankais Ajith Pushpakumara, Supun Hilina Kellapatha, sa femme Nadeeka Dilrukshi Nonis et leurs deux enfants, ainsi que la Philippine Vanessa Mae Bondalian et sa fille ont été informés qu’ils devraient se rendre dans un centre de détention d’immigration au début du mois d’août, un prélude à leur expulsion de Hong-Kong. Ils ont tous demandé l’asile au Québec, mais l’état tarde beaucoup à fournir une réponse. L’avocat des familles a mis en demeure le le Ministre fédéral de l’immigration, Ahmed Hussen pour l’obliger à accélérer les choses.

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