La NPA a libéré à Mindanao, ce vendredi 15 septembre, un policier qu’elle détenait depuis 3 mois. Cet officier de police, qui avait 28 ans de service et des responsabilité à Lupon (Davao Oriental), avait été capturé par la Compagnie « Pulang Bagani » du Front de Guérilla n°18 de la NPA le 9 juin dernier. Agée de 52 ans, il avait une santé fragile, peu compatible avec sa détention. Il demandera une retraite anticipée.

Le policier remis à sa famille par la guérilla

Le policier remis à sa famille par la guérilla

Des manifestants opposés à l’installation du bouclier antimissile THAAD (Terminal High-Altitude Area Defense) sur la base de Seongju, à 300 kilomètres au sud de Séoul, se sont affrontés à la police. Des douzaines de policiers et de manifestants ont été blessés. L’installations est critiquée d’une part par les habitants des environs qui redoutent que le système placé à proximité fasse de leurs domiciles une cible de choix en cas de guerre, d’autre part par ceux qui dénoncent la course aux armements dans la région. Ces quatre lanceurs viennent s’ajouter à ceux qui ont déjà été installés en Corée du Sud depuis le mois de mars. Ces développements s’inscrivent dans le contexte des récents tests balistiques et nucléaire du régime nord-coréen.

Affrontements à Seongju

Affrontements à Seongju

Quatre militaires, trois sous-officiers et un soldat, ont été tués vendredi lors d’une fusillade avec des combattants de la NPA dans le village de Barangay Catarawan, près de Kasibu, Nueva Vizcaya. Les militaires, qui appartenaient au 4e Bataillon d’Infanterie, participaient à une opération de contre-guérilla lorsqu’un groupe de guérilleros a ouvert le feu sur eux. Un cinquième militaire a été blessé. La police de Nueva-Vizcaya a renforcé son dispositif de sécurité dans la province, avec l’appui des forces armées.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

Trois combattants de la NPA ont été tués vendredi dans une fusillade avec des troupes gouvernementales à San Nicolas (province de Pangasinan). L’affrontement a eu lieu vers 17h20. Les militaires ont récupéré un IED, des armes à feu, des munitions et une carte de la ville de San Nicolas.

Equipements récupérés par les militaires sur le lieu de la fusillade

Equipements récupérés par les militaires sur le lieu de la fusillade

La police de la province de Papouasie a identifié six personnes comme suspectes parmi les 17 arrêtés samedi lors d’une manifestation d’anciens mineurs de la mine de cuivre Grasberg de Freeport McMoRan Inc. Des affrontements ont eu lieu le samedi 19 août à la mine de Grasberg, en Papouasie occidentale, lorsque des centaines de mineurs grévistes ont bloqué les accès de la mine dès 14 heures pour empêcher la production et forcer la direction à négocier. Plusieurs mineurs ont été blessés par des tirs de balles en caoutchouc lors d’affrontements avec la police et les vigiles. Des bâtiments administratifs et plusieurs véhicules ont également été incendiés. La police et les gardes avaient repris le contrôle des lieux vers 23h et Le chef de la police locale a annoncé que l’armée serait déployée pour maintenir l’ordre.

Ces affrontements sont la suite d’une crise débutée en mai (voir notre article ici) suite au litige entre Freeport et le gouvernement indonésien concernant la juridiction de la mine, ce dernier souhaitant obtenir une participation de 51 pour cent sur la mine. Suite au refus de Freeport, le gouvernement a annulé les permis d’exportation de la compagnie qui a riposté en ralentissant la production et en commençant à licencier du personnel, ce qui a déclenché la grève. Suite à cette grève, 4. 200 travailleurs ont été licenciés.

Vehicule brulé lors des affrontements à la mine Grasberg de Freeport le 19 août 2017

Vehicule brulé lors des affrontements à la mine Grasberg de Freeport le 19 août 2017

Le 16 août, une cinquantaine de travailleurs de la compagnie coréenne Haesong Corporation Ltd. (située à Hizalhati dans le district de Gazipur près de Dhaka) ont été attaqués par des hommes de mains alors qu’ils participaient à une manifestation pour protester contre le non-paiement de congés non-utilisés en 2016. La secrétaire général et la vice-président de la Fédération nationale des travailleurs du vêtement (NGWF – syndicat organisateur de la manifestation) ont été blessées lors de l’attaque et un organisateur du même syndicat a été enlevé et libéré plusieurs heures plus tard. Par la suite, la police locale a refusé d’enregistrer les plaintes des travailleurs concernant l’enlèvement ou les attaques.

La manifestation est la suite du renvoi de 218 travailleurs le 4 avril dernier et du non-paiement de leur congé non-utilisé en 2016. En juin 2017, les travailleurs avaient conclu un accord avec la direction de l’usine qui promettait de payer toutes les sommes restantes avant le 4 juillet 2017. Bien que la date n’ait pas été respectée par la direction, un nouveau délai leur fut octroyé leur laissant jusqu’au 4 août pour verser les sommes dues. Les payements n’ayant toujours pas été fait, les travailleurs ont organisé la manifestation du 16 août où les attaques ont eu lieu.

Travailleur blessé lors de l'attaque de la manifestation

Travailleur blessé lors de l’attaque de la manifestation

Manifestation organisée par la NGWF le lendemain de l'attaque

Manifestation organisée par la NGWF le lendemain de l’attaque

Les trois activistes, leaders du mouvement de désobéissance civile (révolte des parapluies) de 2014 (voir nos articles ici et ici), Joshua Wong, Nathan Law et Alex Chow ont été condamné en appel ce 17 août à des peines de six, huit et sept mois d’emprisonnement. En août 2016, les trois activistes avaient été condamnés à des travaux d’intérêt général et pour Alex Chow, à trois semaines de prison avec sursis. Le parquet avait avait fait appel estimant les peines prononcées en première instance trop clémentes. Les accusations portaient sur leur rôle dans un rassemblement du 26 septembre 2014 jugé illégal. Les manifestants avaient escaladé des barrières métalliques et étaient entrés dans Civic Square, une place située dans un complexe gouvernemental. Aujourd’hui, des milliers de manifestants ont défilé dans les rues de Hong Kong pour réclamer la « libération de tous les prisonniers politiques ».

Nathan Law, Joshua Wong et Alex Chow

Nathan Law, Joshua Wong et Alex Chow

Les troupes de l’armée gouvernementales se sont emparé d’un camp de la guérilla maoïste mardi à à Barangay Candag-on mardi. Comme celui avait été évacué in extremis par ses occupants, un important détachement du 78e Bataillon d’infanterie s’est lancé à leur poursuite. Ce détachement a pu accrocher, à la frontière des localités de Candag et Roxas, une colonne d’environ 50 guérilleros de la NPA qui ont ouvert le feu. Un sous-officier a été blessé et les guérilleros ont évacué leur nouveau camp.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

Pravit Rojanaphruk, rédacteur en chef de Khaosod English, a été informé la semaine passée qu’il était accusé de critique envers la junte dans cinq publications postées sur Facebook. Convoqué à la police spécialisées dans la cybercriminalité le 8 août, il a été informé des charges retenues contre lui. Il sera jugé dans deux cas distincts. L’un, pour deux messages Facebook postés en février 2016 qui critiquaient le projet de constitution dont le régime cherchait à obtenir un soutien public. Le deuxième cas concerne cinq postes Facebook postés en juin et juillet de cette année, qui critiqueraient le dirigeant de la junte Prayuth Chan-ocha et son gouvernement militaire. « Je ne suis pas surpris par la charge », a déclaré Pravit Rojanaphruk. « Comme nous le savons tous, nous vivons sous le régime NCPO (Conseil national pour la paix et l’ordre – junte militaire). Quiconque les critique doit payer le prix. «  Pravit Rojanaphruk sera jugé à la fois pour sédition et violation de la Loi sur la criminalité informatique. Il risque jusqu’à 14 ans de prison.

Pravit Rojanaphruk est connu pour sa critique directe de la junte à travers ses articles d’opinion et les médias sociaux. Il a déjà été détenu deux fois sur ordre de la junte pour attitude adjustment (ajustement du comportement), en 2014 et 2015. En juin, un autre Thaïlandais avait été condamné à 15 ans de prison pour « lèse-majesté » sur Facebook (voir notre article)

Pravit Rojanaphruk

Pravit Rojanaphruk

Après cinq ans de lutte juridique, un tribunal a confirmé l’interdiction de la diffusion d’une adaptation cinématographique de la pièce Macbeth de Shakespeare. Le 11 août, le tribunal administratif a interdit Shakespeare Must Die, un film politique avec des références au massacre des étudiants du 6 octobre 1976 et la violence politique lors des manifestations des chemises rouges. Des scènes du film font références au massacre de Thammasat (6 octobre 1976) par les forces de police thaïlandaises et des bandes paramilitaires d’extrême-droite qui attaquèrent un cortège d’étudiants et de travailleurs à l’université Thammasat faisant plus d’une centaine de mort. La mobilisation s’opposait au retour du dictateur militaire Thanom Kittikachorn.

Bien que le film ait bénéficié d’un financement du ministère de la Culture, il a été rejeté par les censeurs en 2012 au motif que certaines parties du film portaient sur des questions sensibles qui pourraient «diviser le peuple». Le ministère a déclaré que le film pourrait être montré dans le pays à la condition de couper certaines scènes. Une proposition que la réalisatrice Ing Kanjanavanit a refusé.

Shakespear must die

Shakespear must die