Lin Ming-hui, un enseignant taïwanais qui avait prit part au ‘Mouvement Tournesol des étudiants’ contre le traité de libre-échange sino-taïwanais l’année dernière avait été matraqué lors de l’occupation du parlement qui avait eu lieu le 24 mars 2014. Il avait porté plainte contre le gouvernement et vient de gagner son procès, une indemnité de 300.000NT$ (8.649€) lui sera versée et le gouvernement a annoncé qu’il ne fera pas appel. Un an après les faits, le policier qui avait frappé Lin n’a pas été retrouvé, malgré le fait que plusieurs policiers anti-émeute équipés de longs bâtons matraquaient les manifestants assis par terre, à l’intérieur du parlement. Ce sit-in était la première occupation du parlement par des manifestants de l’histoire du pays.

Lin Ming-hui, fraichement matraqué lors de l'occupation du parlement taïwanais.

Lin Ming-hui, fraichement matraqué lors de l’occupation du parlement taïwanais.

Le mouvement ‘Reclaim Australia’ qui réunit libéraux et néo-nazis lors de marches contre l’islam à travers l’Australie a été largement défendu par la police à Melbourne et à Sidney ces dernières semaines. Des centaines d’antifascistes ont contre-manifesté à chaque apparition de l’extrême-droite. La police a arrêté plusieurs antifas, tabassé d’autres, alors que des affrontements avaient lieux entre des boneheads tatoués de croix-gamées et des manifestants antifascistes. Plus récemment, la police de Victoria a été critiquée après que la photo d’un de ces agents tapant dans la main d’un manifestant d’extrême-droite ait fait le tour du web. La police a répondu que c’était « une action sortie de son contexte », malgré les félicitations du principal mouvement d’extrême-droite à l’initiative des rallyes.

L'action sortie de son contexte...

L’action sortie de son contexte…

Reclaim Australia rally / CARF counter rally…. full report c…

A short music video of some of the more violent scenes at yesterdays rally in central Melbourne. Full report and interviews coming soon…. #Melbourne, #Australia, 18.07.15: Counter-demo against #ReclaimAustralia fascists. #antifa

Posted by The StreetWise Show on dimanche 19 juillet 2015

4000 manifestants de gauche ont affronté la police anti-émeute à Quezon City, devant la Chambre des Représentants où le président devait faire un dernier discours sur l’état de la nation avant la fin de son mandat en juin 2016. Sous une pluie battante, les manifestants ont déplacé les containers et les barrières de métal qui leur barrait la voie. Au moins trois policiers et 16 manifestants ont été blessés. La police a fait usage de canons à eau, tandis que les manifestants ont répliqué en lançant bouteilles et pierres.

Les manifestants brûlent une effigie du président des Philippines.

Les manifestants brûlent une effigie du président des Philippines.

Trois soldats ont été abattus et 12 autres blessés dans une embuscade tendue par la guérilla maoïste à Pinukpuk, dans la province de Kalinga. Des mines ont d’abord explosé pour mettre le convoi à l’arrêt avant de le mitrailler. Les soldats ont répliqué, blessant des guérilleros qui ont tout de même pu s’échapper. Une douzaine de postes militaires ont été attaqués la semaine dernière par la guérilla.

A Davao City, le prétendu remplaçant du ‘Kumander Pitao’ a été arrêté avec trois autres guérilleros alors qu’ils tentaient d’éviter un contrôle routier. Le ‘Kumander Pitao’ était un célèbre commandant de la NPA abattu le 28 juin dernier (voir notre article), il était connu pour l’enlèvement en 1999 du général Victor Obillio. Les quatre personnes arrêtées ont été identifiées comme : Christopher Rollon (accusé d’être le remplaçant de Pitao), Alexander Abalos, Bartolome Rannie Ninal et Mike Capito.

Leoncio Pitao

Leoncio Pitao

Un détachement du 71e bataillon d’infanterie de l’armée gouvernementale s’est heurté à une colonne d’un cinquantaine de combattants de la NPA hier dimanche, en fin de matinée, à Sitio Camarin (Pantukan, province de Compostella Valley). Un soldat a été tué. Les militaires affirment avoir tué deux guérilleros et blessés six autres, mais cette affirmation reste à vérifier puisqu’ils affirment que les maoïstes sont partis en emportant morts et blessés. Il y a deux semaines, dans la même région de Pantukan, quatre soldats et un milicien avaient été tués en affrontant la guérilla (voir notre article).

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

Hier vendredi, le général à la retraite Jovito Palparan et huit autres personnes ont été inculpés pour l’enlèvement et la détention illégale en février 2006 de deux frères, Reynaldo et Raymond Manalo, soupçonnés d’être membres de la NPA. Les frères Mabnalo avaient été enlevés à Bulacan, torturés et détenus plusieurs mois dans une prison secrète. Ils s’en étaient évadés en 2007. Le général Palparan, surnommé « le boucher » était un des responsables de la contre-guérilla. Il a été arrêté l’année dernière pour l’enlèvement de deux étudiantes, Karen et Sherlyn Empeño Cadapan, également soupçonnées de maoïsme, et qui sont toujours portés disparues (voir notre article). Les autres accusés sont un sous-officier de l’armée et sept membre de la CAFGU.

Le général Palparan (casquette beige) entouré de policiers

Le général Palparan (casquette beige) entouré de policiers

Quatre soldats et un milicien anti-guérilla ont été blessés lors d’un affrontement avec la NPA dans l’arrière-pays de la province de Compostela Valley. La fusillade, qui a duré 30 minutes, a eu lieu autour de 10h15 vendredi à Sitio Onor dans le village de Tagugpo, quand un détachement de la compagnie de reconnaissance de la 101e Division d’infanterie est tombé dans une embuscade. Le lendemain, hier samedi, un IED a explosé à proximité du poste de police de Mabini, dans la même province de Compostela Valley.

Combattantes de la NPA

Combattantes de la NPA

En dépit des manifestations de plusieurs dizaines de milliers de personnes et la mobilisation depuis des mois d’étudiants, de juristes, de femmes, d’élus et d’universitaires, les députés ont voté ce jeudi le texte sur la sécurité du pays, autorisant le déploiement de soldats japonais à l’extérieur des frontières. Le gouvernement a fait passer en hâte deux textes pour faciliter l’envoi de forces d’autodéfense à l’étranger et venir en aide à ses alliés au nom du principe de «l’autodéfense collective».

Une majorité de Japonais est très attachée au respect de l’article 9, pierre angulaire de la Constitution imposée par les Etats-Unis en 1946, qui stipule que le «peuple japonais renonce à jamais à la guerre […] ou à l’emploi de la force comme instrument pour résoudre les conflits internationaux» et consacre l’abandon de «forces terrestres, navales et aériennes». Ces Japonais, qui fustigent une «législation de guerre», redoutent que leur pays soit entraîné dans un conflit malgré lui. Quelque 60.000 personnes avaient participé à une manifestation devant le parlement mercredi soir et des échauffourées avaient éclaté.

Manifestation à Tokyo contre la «législation de guerre»

Manifestation à Tokyo contre la «législation de guerre»

Plus de dix mille sympathisants communistes venant de différentes régions de l’île de Mindanao ont rejoint ce vendredi le cortège funèbre de Leonardo Pitao, le « Kumander Parago » de la NPA. Pitao, était le plus ancien et le plus recherché commandant de la NPA de Mindanao. Sa tête avait été mise à prix 5,6 millions de pesos. Il a été tué dans un raid de l’armée à Barangay Panalum, avec son asssistante médicale Vanessa Limpag (voir notre article).

Quarante-cinq autobus et 15 camions à benne remplis de personnes ont transporté les manifestants. Des véhicules en provenance de Bukidnon, de Davao Oriental, de Compostela Valley, de la région de Caraga, et des régions du nord-est de Mindanao ont été bloqués par des soldats à l’entrée de la ville de Davao. Des hommes non identifiés ont lancé une grenade sur un détachement de l’armée à Datu Salibo (Maguindanao) vendredi avant midi, blessant quatre personnes, dont un capitaine de l’armée et un chef de village.

Le cercueil de Leonardo Pitao, le

Le cercueil de Leonardo Pitao, le

Le cortège de funérailles de Leonardo Pitao, le

Le cortège de funérailles de Leonardo Pitao, le

Un projet de loi sur la cybersécurité est à l’agenda annuel de l’administration du président Xi Jinping. L’un des premiers volets est que les autorités chinoises aient la possibilité de couper l’accès à Internet dans le cas d’urgences visant la sécurité nationale. Dans les faits, le gouvernement ne s’est jamais privé de procéder de la sorte à plusieurs reprises lors d’émeutes ou de troubles. Mais ce faisant, il inscrit cette pratique dans la loi du pays. Le projet demande également aux agences gouvernementales de mettre en place des mesures de gestion des alertes et de systèmes de réponses d’urgence.

Mais dans la mise en place de ces instruments de régulation la Chine voudrait aller très loin puisqu’elle demande que des standards industriels soient définis par les vendeurs de technologie. Les fournisseurs étrangers devraient être contraints de se plier à ces règles, ce qui, en clair, signifie ouvrir l’accès au code et donc permettre l’installation de backdoors. Il conviendrait également que les fournisseurs de services Internet collectent les données des utilisateurs et les stockent sur le territoire national. Les données stockées hors de Chine devraient faire l’objet d’une approbation des autorités.