La société Global Rainmakers Inc. (GRI) a annoncé il y a quelques jours qu’elle est actuellement en train d’introduire sa technologie de scanographie de l’iris pour créer ce qu’elle appelle ‘la ville la plus sûre du monde’. L’éventail d’engins disponibles va du scanner à grande échelle (pouvant capturer l’iris de plus de cinquante personnes en mouvement par minute) au plus petit (qui scanne entre quinze et trente yeux par minute).

Scanners d'iris

Scanners d’iris

Dans le cadre d’un partenariat avec la ville de Leon au Mexique, GRI va la remplir de scanners oculaires, dans ce qui n’est qu’un premier pas. L’entreprise envisage que dans dix ans maximum, chaque personne, chose et lieu soit relié à ce système d’iris. Pour l’implémenter, la ville est en train de créer une base de données d’iris. Lorsque les habitants prendront le bus, ou retirerons de l’argent à la banque, ils scanneront leur iris. Les officiers de police contrôleront ces scanners, et pourront suivre à la trace les mouvements des individus surveillés. Un journaliste américain a eu l’occasion de tester un des ces appareils la semaine dernière. Il affirme qu’il a fallu moins d’une seconde pour que son oeil soit scanné et enregistré dans la base de données. Après cela, à chaque fois qu’il est passé à travers un scanner (même en courant), ses yeux ont été identifiés correctement. Les appareils sont pour l’instant acheminé vers Leon et seront d’abord installé dans les commissariats, les zones de détentions et aux postes de contrôle de sécurité, avant de se répandre dans toute la ville. La première phase actuellement en cours a déjà coûté plus de cinq millions de dollars à Leon.

RIM, la société fabriquant entre autre le téléphone BlackBerry a toujours affirmé n’offrir aucune possibilité aux pays qui le souhaitaient, d’accéder aux données cryptées de ses utilisateurs. Or, les documents et le compte-rendu d’une réunion tenue entre des représentants de RIM et des membres du gouvernement indien ont été dévoilés ce week-end par la presse américaine. Selon ces sources, la société aurait offert à l’Inde des renseignements et des outils pour l’aider à effectuer une surveillance des services de courrier électronique et de messagerie instantanée. Toujours selon elles, le compte-rendu de ce rendez-vous révèle que des représentants de RIM ont affirmé qu’ils avaient des procédures pour aider les administrations chargées de la sécurité à traquer les messages qui les intéressent.

Depuis novembre 2008, les Etats-Unis dispose d’un type de drone dénommé A160T Hummingbird, qu’ils s’attèlent depuis lors à améliorer, car tel quel, il ne pouvait notamment pas voir à travers les forêts. Depuis plusieurs jours, l’armée teste la nouvelle mouture de l’appareil au Belize, à la frontière avec le Guatemala. Le nouveau radar qui l’équipe s’appelle Forester et est capable de traverser les couches de branches et de feuillages pour détecter les mouvements humains et de véhicules même dans les forêts les plus denses. Il permet une imagerie de très haute définition grâce à l’utilisation du mouvement de l’hélicoptère pour créer une ouverture artificiellement grande. Le Hummingbird peut en outre voler 2500 milles nautiques en 24 heures à plus de 30000 pieds. Il représente également une toute nouvelle approche de la conception de ces drones, avec un rotor spécial dont on peut adapter la vitesse, ce qui permet à l’engin d’être quasi silencieux. Le prototype testé n’est actuellement pas armé, mais l’armée américaine envisage déjà de l’envoyer dans certaines zones forestières et montagneuses en mission de surveillance et de repérage.

Boeing A160T Hummingbird

Boeing A160T Hummingbird

Un nouveau système de surveillance, surnommé Sigard, a été installé dans plusieurs villes hollandaises, et récemment également anglaises. Sigard est un dispositif qui permet d’enregistrer les conversations en public. Selon son fabriquant, Sound Intelligence, il fonctionne en détectant les hausses de ton dans les schémas de conversation. Aux Pays-Bas, des micros ont ainsi été placés dans les centres villes, dans des bureaux du gouvernement, dans des prisons, des gares,… Ce système donne donc la capacité à la police d’écouter les conversations privées tenues dans les lieux publics. Sound Intelligence affirme que les agressions physiques sont régulièrement précédées de violences verbales, et que donc la détection de ces mouvements d’humeur par Sigard permet une intervention policière plus rapide où il pourrait y avoir un problème. Et par la même occasion, permettre une surveillance encore plus intrusive…

Des gestionnaires de la police et des experts en recherche sur l’application de la loi se sont réunis au quartier général d’Interpol à Lyon afin de trouver les façons par lesquelles les études académiques et techniques pourraient renforcer les initiatives policières sur le terrain. Seize représentants de dix pays de chaque région d’Interpol, d’Europol et du CEPOL ont tenu le premier groupe de travail ces 29 et 30 juin pour échanger des idées sur les meilleures pratiques dans l’éventail des domaines de la police. Les discussions ont porté sur la recherche dans les champs de la science policière internationale et de la technologie pour l’application de la loi, y compris le développement et l’évaluation d’outils tels qu’un logiciel pour l’analyse et la recherche de renseignements et l’adaptation de nouvelles technologies à des fins policières. Un agenda stratégique et la potentielle augmentation de l’implication d’Interpol dans la recherche policière, par exemple grâce à la création d’un réseau virtuel de chercheurs de la police pour assister à l’échange de renseignements, étaient également à l’ordre du jour.

Le Département de la Sécurité Intérieure des Etats-Unis est actuellement en train de tester une caméra qui fournit des séquences à 360° de la scène filmée. Les données récoltées sont intégrées grâce à la technologie d’assemblage d’images. Ce système d’imagerie pour une surveillance en immersion est un groupe de caméras hémisphériques qui fourni une couverture vidéo de haute résolution. Le système de caméra à vision ultra-large fait défiler des vidéos sans distorsion et en temps réel. Il a une capacité de résolution de cent mégapixels, ce qui fourni des images extrêmement détaillées. L’interface du système peut zoomer sur certaines zones précises sans perte de clarté, pendant qu’elle continue à saisir l’ensemble de la scène. Un éventail d’applications sont disponibles pour permettre au système d’exécuter des fonctions telles que le pistage automatique d’objets, de véhicules ou de personnes sélectionnées par l’utilisateur, même dans des milieux encombrés. Une autre application permet d’établir une ‘zone d’exclusion’ visuelle et alertera l’utilisateur si celle-ci est violée. Le Département de la Sécurité Intérieur teste ces caméras depuis décembre 2009 à l’aéroport de Boston, mais travaille déjà sur une caméra de deuxième génération qui ne sera pas plus grosse qu’une balle de basket mais qui tournera des images de meilleure résolution et encore plus largement. De plus, il travaille également sur un système à infra-rouge pour la surveillance de nuit.

Caméra de surveillance à 360°

Caméra de surveillance à 360°

SAFIRE est un projet de 3.6 millions de $ financé dans le cadre du Programme de Recherche de Sécurité européen, auquel la CE contribue à hauteur de 3 millions de €. Le projet promet « une approche scientifique pour combattre l’extrémisme radical » et a pour but de développer la compréhension fondamentale de processus de radicalisation et de se baser sur cette connaissance pour développer des principes d’interventions conçues pour empêcher, interrompre et renverser cette radicalisation.

Le consortium SAFIRE est mené par l’institut de recherches militaire hollandais TNO et inclut la Société de RAND, l’Académie Contre-terroriste Internationale israélienne (ICSA, qui promet « d’adapter « la Philosophie Opérationnelle israélienne »), Compagnie Européenne d’Intelligence Stratégique (CEIS, la Société d’Intelligence Stratégique, la France), Rapprocher 129 (une société de surveillance italienne), plusieurs universitaires d’Utrecht et Amsterdam et l’Instituut voor Multiculturele ontwikkeling (l’Institut hollandais pour des Affaires Multiculturelles).

A l’exemple de YouTube et toutes les sources en plein développement de vidéos, presque toute les recherches d’images ou de vidéo sont faites en utilisant le texte environnant. Le nouveau système, appelé I2T, est destiné à changer cela. Il met en oeuvre une série d’algorithmes de vision informatiques dans un système qui intègre des images ou des cadres vidéo et produit des résumés de ce qu’ils dépeignent. Ce prototype peut produire une description vivante d’événements à partir d’images. Non encore prêt pour l’utilisation commerciale, le logiciel a été développé par des chercheurs à l’Université de la Californie, Los Angeles, en collaboration avec ObjectVideo de Reston. Ce logiciel ouvre naturellement de nouvelles perspectives à la vidéosurveillance.

La première partie d’I2T est un analyseur syntaxique d’image qui décompose/analyse une image, en utilisant le travail, commencé en 2005, de l’Institut de Lotus Hill situé dans le Ezhou, en Chine. Cet institut a recruté environ 20 diplômés d’écoles des beaux-arts locales pour travailler à plein temps à annoter une bibliothèque d’images pour aider des systèmes de vision informatiques. Le résultat est une base de données de plus de deux millions d’images contenant les objets qui ont été identifiés et classés dans une hiérarchie de 500 catégories basées sur la base de données WordNet de Princeton.

Logiciel d'analyse d'image vidéo

Logiciel d’analyse d’image vidéo

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Verbania est une ville touristique née de la fusion d’Intra et de Pallanza située au bord du Lac Majeur. Son conseil municipal, en concertation avec un consultant en sécurité, a décidé de concevoir un système de surveillance d’une ampleur inédite. Verbania a installé dix réseaux motorisés de caméras, qui sont dirigés depuis deux centres de contrôle. Les nouvelles caméras Sony SNC-RX550 (photo) disposent de fonctions d’analyse intelligente d’image, ont une sensibilité élevée pour fournir des images claires même dans des conditions de pénombre, la qualité de sa lentille permet de filmer des objets et des événements situés jusqu’à une distance de 200 mètres, et un zoom optique très puissant qui garanti une couverture de larges zones avec des images exceptionnellement précises.

Le système de surveillance installé par Sony fonctionne sur une plateforme spécifique, qui rend les systèmes de contrôle plus intelligents, efficaces et attentifs. La technologie de cette plateforme libère le réseau et les ressources du moteur du logiciel, entraînant une meilleure qualité de la surveillance, une utilisation réduite de la bande passante, des délais de recherche plus courts et une capacité d’archivage optimisée. Selon le consultant en sécurité de la ville, on pourrait les décrire comme des caméras intelligentes ou autodidactes, qui une fois programmées, peuvent détecter les menaces sans interventions humaines. la technologie qui reconnait directement les objets et lit les plaques d’immatriculation. La totalité du système est programmé pour exécuter un enregistrement continu de haute qualité 24 heures par jour, 7 jours par semaine. Les moniteurs reliés aux dix réseaux de caméras sont installés dans les locaux de la Police Municipale. Le système ne nécessite pas l’intervention d’opérateurs spécifiques de sécurité. Une intervention humaine n’est nécessaire que lors d’événements majeurs ou lorsque l’alarme s’enclenche. En outre, le Commandant de la Police s’est doté d’un ordinateur portable qui peut être utilisé pour contrôler les caméras par radio et les pointer dans une direction particulière.

Caméra de vidéo-surveillance Sony SNC-RX550

Caméra de vidéo-surveillance Sony SNC-RX550

Depuis plus de dix ans, Vesalis, une start-up de Clermont-Ferrand, tente de mettre au point un logiciel de “maquillage virtuel“, afin de permettre aux femmes, en temps réel, de juger, dans un magasin, sur leur PC ou depuis leur téléphone mobile, si tel ou tel maquillage leur irait bien.

C’est en 2007 que le comité Richelieu, qui rassemble des PME innovantes, lui propose de se rapprocher du ministère de l’Intérieur, pour mettre au point un système de surveillance par reconnaissance faciale. A l’incitation du ministère de l’Intérieur, Vesalis tente depuis trois ans maintenant d’adapter son logiciel biométrique de reconnaissance faciale afin de pouvoir identifier, en temps réel, et au beau milieu de la foule, hooligans, terroristes, criminels et autres délinquants. Nom de code de ce projet : “Bio Rafale”. Le consortium Bio Rafale, piloté par Vesalis, réunit des laboratoires de recherches (Gipsa-lab/Dis à Grenoble, Lasméa à Clermont-Ferrand, Eurecom à Nice et Télécoms sud Paris), des partenaires industriels (IBM, Spie, Maya et Effidence), le Ministère de l’Intérieur et la Préfecture de Police de Paris.

Reconnaissance faciale

Reconnaissance faciale

Pouvoir reconnaître un individu précis à partir d’un simple réseau de caméras de vidéosurveillance est une préoccupation pour laquelle les États-Unis mettent des millions de dollars depuis le 11 septembre… avec des résultats proches de zéro. En effet, pour qu’un système de reconnaissance de visage soit fiable, il faut que son taux de succès soit au moins de 70 %. Mais les expériences qui ont été mises en place, en grandeur réelle, à San Francisco ou à l’occasion du Superbowl n’ont atteint que 20% de taux de reconnaissance. C’est que les caméras de vidéosurveillance ne sont pas aussi précises que les photomatons. Or, la biométrie faciale a déjà bien du mal à identifier ceux qui, à l’instar de ces photos d’identité où nous sommes interdits de tout sourire (pour que les ordinateurs nous identifient plus facilement), sont pris en photo sans bouger, en gros plan, le visage découvert, de face, et sous les flashs. Alors des gens mal éclairés, filmés de loin, de profil ou de dos, et qui bougent…

Vesalis, pour sa part, se targue d’être en avance sur les Américains, et s’est donné pour objectif, sous “n’importe quel éclairage ambiant“, de comparer le visage des gens vidéosurveillés aux fichiers des personnes recherchées avec “un taux de reconnaissance de plus de 90%“. Les mauvais esprits rétorqueront probablement que si d’aventure un tel système venait à se généraliser, la majeure partie des délinquants, des criminels, des terroristes et des hooligans susceptibles d’être ainsi identifiés prendront soin de se grimer. Raté : ceux qui portent des lunettes, écharpes ou casquettes (et sans même parler du port de la cagoule ou bien du voile) sont suivis à la trace par les caméras jusqu’à effectuer un “résultat probant“. Et si ça ne marche pas, les services de sécurité, alertés, peuvent prendre le relais. Bio Rafale se targuait, l’an passé, d’un taux de modélisations réussies de 80%, et se donnait pour objectif d’atteindre les 97% cette année.

logo Vesalis

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Le système était en phase d’expérimentation l’an passé au stade Gabriel-Monpied à Clermont-Ferrand ainsi qu’au Stade des Alpes de Grenoble, et le sera pendant quatorze mois, au Parc des Princes, afin de croiser les visages vidéosurveillés des supporters aux fichiers de ces stades. Dans la demande d’expérimentation que Vesalis vient de faire à la CNIL, l’entreprise avance qu’elle se ferait sur la base du volontariat. Le Pôle Emploi relayait, en décembre, une petite annonce de Vesalis qui cherchait des “figurants pour jouer le rôle de spectateurs dans le cadre d’une simulation d’un match de football au stade Gabriel Montpied le 16 janvier 2010“.