SAFIRE est un projet de 3.6 millions de $ financé dans le cadre du Programme de Recherche de Sécurité européen, auquel la CE contribue à hauteur de 3 millions de €. Le projet promet « une approche scientifique pour combattre l’extrémisme radical » et a pour but de développer la compréhension fondamentale de processus de radicalisation et de se baser sur cette connaissance pour développer des principes d’interventions conçues pour empêcher, interrompre et renverser cette radicalisation.

Le consortium SAFIRE est mené par l’institut de recherches militaire hollandais TNO et inclut la Société de RAND, l’Académie Contre-terroriste Internationale israélienne (ICSA, qui promet « d’adapter « la Philosophie Opérationnelle israélienne »), Compagnie Européenne d’Intelligence Stratégique (CEIS, la Société d’Intelligence Stratégique, la France), Rapprocher 129 (une société de surveillance italienne), plusieurs universitaires d’Utrecht et Amsterdam et l’Instituut voor Multiculturele ontwikkeling (l’Institut hollandais pour des Affaires Multiculturelles).

A l’exemple de YouTube et toutes les sources en plein développement de vidéos, presque toute les recherches d’images ou de vidéo sont faites en utilisant le texte environnant. Le nouveau système, appelé I2T, est destiné à changer cela. Il met en oeuvre une série d’algorithmes de vision informatiques dans un système qui intègre des images ou des cadres vidéo et produit des résumés de ce qu’ils dépeignent. Ce prototype peut produire une description vivante d’événements à partir d’images. Non encore prêt pour l’utilisation commerciale, le logiciel a été développé par des chercheurs à l’Université de la Californie, Los Angeles, en collaboration avec ObjectVideo de Reston. Ce logiciel ouvre naturellement de nouvelles perspectives à la vidéosurveillance.

La première partie d’I2T est un analyseur syntaxique d’image qui décompose/analyse une image, en utilisant le travail, commencé en 2005, de l’Institut de Lotus Hill situé dans le Ezhou, en Chine. Cet institut a recruté environ 20 diplômés d’écoles des beaux-arts locales pour travailler à plein temps à annoter une bibliothèque d’images pour aider des systèmes de vision informatiques. Le résultat est une base de données de plus de deux millions d’images contenant les objets qui ont été identifiés et classés dans une hiérarchie de 500 catégories basées sur la base de données WordNet de Princeton.

Logiciel d'analyse d'image vidéo

Logiciel d’analyse d’image vidéo

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Verbania est une ville touristique née de la fusion d’Intra et de Pallanza située au bord du Lac Majeur. Son conseil municipal, en concertation avec un consultant en sécurité, a décidé de concevoir un système de surveillance d’une ampleur inédite. Verbania a installé dix réseaux motorisés de caméras, qui sont dirigés depuis deux centres de contrôle. Les nouvelles caméras Sony SNC-RX550 (photo) disposent de fonctions d’analyse intelligente d’image, ont une sensibilité élevée pour fournir des images claires même dans des conditions de pénombre, la qualité de sa lentille permet de filmer des objets et des événements situés jusqu’à une distance de 200 mètres, et un zoom optique très puissant qui garanti une couverture de larges zones avec des images exceptionnellement précises.

Le système de surveillance installé par Sony fonctionne sur une plateforme spécifique, qui rend les systèmes de contrôle plus intelligents, efficaces et attentifs. La technologie de cette plateforme libère le réseau et les ressources du moteur du logiciel, entraînant une meilleure qualité de la surveillance, une utilisation réduite de la bande passante, des délais de recherche plus courts et une capacité d’archivage optimisée. Selon le consultant en sécurité de la ville, on pourrait les décrire comme des caméras intelligentes ou autodidactes, qui une fois programmées, peuvent détecter les menaces sans interventions humaines. la technologie qui reconnait directement les objets et lit les plaques d’immatriculation. La totalité du système est programmé pour exécuter un enregistrement continu de haute qualité 24 heures par jour, 7 jours par semaine. Les moniteurs reliés aux dix réseaux de caméras sont installés dans les locaux de la Police Municipale. Le système ne nécessite pas l’intervention d’opérateurs spécifiques de sécurité. Une intervention humaine n’est nécessaire que lors d’événements majeurs ou lorsque l’alarme s’enclenche. En outre, le Commandant de la Police s’est doté d’un ordinateur portable qui peut être utilisé pour contrôler les caméras par radio et les pointer dans une direction particulière.

Caméra de vidéo-surveillance Sony SNC-RX550

Caméra de vidéo-surveillance Sony SNC-RX550

Depuis plus de dix ans, Vesalis, une start-up de Clermont-Ferrand, tente de mettre au point un logiciel de “maquillage virtuel“, afin de permettre aux femmes, en temps réel, de juger, dans un magasin, sur leur PC ou depuis leur téléphone mobile, si tel ou tel maquillage leur irait bien.

C’est en 2007 que le comité Richelieu, qui rassemble des PME innovantes, lui propose de se rapprocher du ministère de l’Intérieur, pour mettre au point un système de surveillance par reconnaissance faciale. A l’incitation du ministère de l’Intérieur, Vesalis tente depuis trois ans maintenant d’adapter son logiciel biométrique de reconnaissance faciale afin de pouvoir identifier, en temps réel, et au beau milieu de la foule, hooligans, terroristes, criminels et autres délinquants. Nom de code de ce projet : “Bio Rafale”. Le consortium Bio Rafale, piloté par Vesalis, réunit des laboratoires de recherches (Gipsa-lab/Dis à Grenoble, Lasméa à Clermont-Ferrand, Eurecom à Nice et Télécoms sud Paris), des partenaires industriels (IBM, Spie, Maya et Effidence), le Ministère de l’Intérieur et la Préfecture de Police de Paris.

Reconnaissance faciale

Reconnaissance faciale

Pouvoir reconnaître un individu précis à partir d’un simple réseau de caméras de vidéosurveillance est une préoccupation pour laquelle les États-Unis mettent des millions de dollars depuis le 11 septembre… avec des résultats proches de zéro. En effet, pour qu’un système de reconnaissance de visage soit fiable, il faut que son taux de succès soit au moins de 70 %. Mais les expériences qui ont été mises en place, en grandeur réelle, à San Francisco ou à l’occasion du Superbowl n’ont atteint que 20% de taux de reconnaissance. C’est que les caméras de vidéosurveillance ne sont pas aussi précises que les photomatons. Or, la biométrie faciale a déjà bien du mal à identifier ceux qui, à l’instar de ces photos d’identité où nous sommes interdits de tout sourire (pour que les ordinateurs nous identifient plus facilement), sont pris en photo sans bouger, en gros plan, le visage découvert, de face, et sous les flashs. Alors des gens mal éclairés, filmés de loin, de profil ou de dos, et qui bougent…

Vesalis, pour sa part, se targue d’être en avance sur les Américains, et s’est donné pour objectif, sous “n’importe quel éclairage ambiant“, de comparer le visage des gens vidéosurveillés aux fichiers des personnes recherchées avec “un taux de reconnaissance de plus de 90%“. Les mauvais esprits rétorqueront probablement que si d’aventure un tel système venait à se généraliser, la majeure partie des délinquants, des criminels, des terroristes et des hooligans susceptibles d’être ainsi identifiés prendront soin de se grimer. Raté : ceux qui portent des lunettes, écharpes ou casquettes (et sans même parler du port de la cagoule ou bien du voile) sont suivis à la trace par les caméras jusqu’à effectuer un “résultat probant“. Et si ça ne marche pas, les services de sécurité, alertés, peuvent prendre le relais. Bio Rafale se targuait, l’an passé, d’un taux de modélisations réussies de 80%, et se donnait pour objectif d’atteindre les 97% cette année.

logo Vesalis

logo Vesalis

Le système était en phase d’expérimentation l’an passé au stade Gabriel-Monpied à Clermont-Ferrand ainsi qu’au Stade des Alpes de Grenoble, et le sera pendant quatorze mois, au Parc des Princes, afin de croiser les visages vidéosurveillés des supporters aux fichiers de ces stades. Dans la demande d’expérimentation que Vesalis vient de faire à la CNIL, l’entreprise avance qu’elle se ferait sur la base du volontariat. Le Pôle Emploi relayait, en décembre, une petite annonce de Vesalis qui cherchait des “figurants pour jouer le rôle de spectateurs dans le cadre d’une simulation d’un match de football au stade Gabriel Montpied le 16 janvier 2010“.

Les Ministres des Affaires Etrangères de l’UE réunis au Luxembourg ont demandé lundi à la Commission européenne d’étudier la faisabilité de la création d’un Centre qui évaluerait les tendances dans le cybercrime tout à travers l’UE et faciliterait le partage d’information international entre enquêteurs nationaux traitant de tels cas.
Le Centre du cybercrime essayerait d’aborder ces questions en évaluant les mesures préventives et investigatrices effectuées dans des États membres et en formant la police, des juges et les procureurs qui se spécialisent dans ce domaine. La fondation d’un tel Centre est annoncé comme une partie d’une stratégie à long terme officiellement dirigée contre les escroqueries internet, la fraude et la pornographie infantile.

L’Union Européenne finance depuis plusieurs mois une série de recherches menées par l’Université de Reading en Grande-Bretagne dont l’objectif est de mettre en place des systèmes de détection des comportements suspects à bord des avions. Le système élaboré par les scientifiques anglais utilise une combinaison de caméras, de micros, de détecteurs d’explosifs et un système informatique sophistiqué qui préviendrait rapidement le pilote de tout danger. Actuellement, le CCTV (Close Circuit TeleVision), qui contrôle et analyse le comportement des passagers grâce à un logiciel informatique, est utilisé dans de nombreux aéroports à travers le monde. Il a été conçu pour relever les attitudes inhabituelles ou suspectes, telles que l’abandon d’un sac. Pour le moment, la sécurité dans les avions est principalement gérée par une caméra CCTV située à côté du cockpit.

Mais avec le nouveau projet, des micros seraient installés et les conversations des passages seraient écoutées. Les mots et les phrases suspects alerteraient le système de contrôle. L’équipe de Reading, dirigée par James Ferryman, a déjà effectué des essais de son nouveau système de caméras dans un avion de la British Aerospace et son système informatique sur un faux Airbus. Ferryman affirme qu’ils ne font qu’étendre une technologie qui existe déjà et qui est déjà utilisée dans les aéroports et dans les gares pour la placer dans des avions. Mes caméras parsemées dans l’appareil chercheront l’anormal, par exemple plusieurs passagers qui entrent ensemble dans les toilettes, ou un individu semblant agité. Une des options proposées par Ferryman serait également d’attribuer certains sièges aux passagers dont le comportement a déjà soulevé l’inquiétude à l’aéroport, afin qu’ils soient surveillés à bord. Les micros écouteront de manière indiscrète pour détecter tout ce qui pourrait suggérer une attitude terroriste. Dans les toilettes, des renifleurs d’explosifs décèleront si une bombe y a été assemblée. Toutes ces informations seront analysées de manière informatique et si l’ordinateur aperçoit quelque chose de malencontreux, la plate-forme du vol en sera instantanément informée. La clé du travail est de développer un logiciel qui peut mettre en avant une authentique menace (tout passager agité n’est pas un terroriste potentiel). Il a été proposé à l’industrie aéronautique de prendre en charge une partie des coûts de la mise en place de ce système. Le coût se répercutera finalement sur le prix du billet du passager qui paiera ainsi les micros qui espionneront ses conversations.

L’armée turque a réceptionné six drones de surveillance de type Heron (photo), et quatre autres doivent lui êtres livrés d’ici fin avril. Le contrat, déjà ancien, signé avec le consortium israélien IUP (qui regroupe Israeli Aircraft Industries et Elbit Systems) porte sur 185 millions de dollars, et dont les livraisons avaient été interrompues lors de l’invasion de Gaza. Les premiers Heron livrés en 2008 ont été basés à Batman et ont été engagés contre le PKK.

Afghanistan, Irak, Géorgie, Cachemire, Kurdistan, Sud-Liban, il n’est pas de théâtre d’opérations où les drones israéliens ne sont pas engagés. Jusqu’ici, près de 650 drones ont été construits par l’IAI. Dans ce domaine de l’aéronautique, Israël représente le seul concurrent sérieux des Etats-Unis. Israël est le deuxième pays constructeur de drones (650 appareils produits) après les USA et compte jusqu’à l’Allemagne et la France parmi ses clients. C’est dans l’aviation israélienne que les drones ont débutés leur carrière en 1982, lors de la deuxième invasion du Liban : les israélien avaient développé cette technologie pour lutter contre le puissant dispositif de missiles sol-air syrien. Inhabités, ils peuvent être pilotés par plusieurs télé-équipages se relayant, sans connaître la fatigue ni le stress. Les possibilités de cette catégorie d’engin pour la contre-guérilla apparurent immédiatement, et c’est à cet usage que les appareils israéliens (et notamment les Hunter et Heron) ont été massivement exportés. Les drones constituent d’ailleurs le système militaire que les Israéliens exportent le mieux.

Le Heron, choisi par la Turquie, a une envergure de 16 mètres, pèse 1200 kg, il est capable de voler pendant plus de 52 heures et à une altitude de 10.000 mètres. Il est propulsé par un moteur turbo de 1200 chevaux. Engin idéal pour la contre-insurrection, le Heron a été utilisé en Irak et en Afghanistan par les forces de l’OTAN. L’Inde en a acheté (en attendant de développer un modèle national) pour combattre la guérilla maoïste et les infiltrations des islamistes et des indépendantistes kashemiris à la frontière pakistanaise. La Turquie envisage maintenant de se doter de drones armés. En février, la Pologne a acheté un autre type de drone israélien pour son contingent en Afghanistan.

drone israelien Heron

drone israelien Heron

Le dispositif était comme très souvent relié à l’alimentation électrique via les fils de la lumière de l’habitacle intérieur (quand ce n’est pas directement aux fusibles). Le dispositif retrouvé à Lecco était composé d’un téléphone portable modifié, d’une antenne, d’un GPS et d’un micro. L’ensemble était placé entre la carrosserie et le revêtement intérieur, et fixé à l’aide de deux aimants. Photo 1: le micro, photo 2: l’ensemble du dispositif, photo 3: le portable.

micro du dispositif d'écoute

micro du dispositif d’écoute

dispositif d'écoute

dispositif d’écoute

portable du dispositif d'écoute

portable du dispositif d’écoute

En juin prochain, Frontex, l’agence de gestion des frontières européennes, tiendra une grande réunion en Espagne, durant laquelle différents fabricants de drones viendront présenter leurs produits. Bien que ces avions avec caméra embarqué aient été créés en tant qu’arme de guerre, l’agence souhaite aujourd’hui les adapter pour la surveillance des frontières. Selon une source de Frontex, aucun de ces appareils n’a été utilisé jusqu’à aujourd’hui par l’agence. Par contre, elle examine actuellement attentivement quelle plus-value les drones apporteraient aux tâches remplies par les gardes frontières des pays membres de l’UE, sachant que ces ‘avions’ seraient capables de surveiller les bateaux en mer sur de plus longues périodes que ce que le matériel actuel ne le permet.

Au début du mois de décembre dernier, les ministres européens des affaires étrangères avaient approuvé un accord transatlantique obligeant les pays européens à fournir des données bancaires aux renseignements américains. Par le biais de l’accès aux informations de la Society for Worldwide Interbank Financial Communication (SWIFT), l’Union Européenne comptait sur les américains pour traiter ces données et lui transmettre les renseignements récoltés. Cet accord permettait en outre aux Etats-Unis de continuer à ‘tracer’ le financement du terrorisme en utilisant les données bancaires collectées par SWIFT, société basée en Belgique et dont 8000 institutions financières utilisent le réseau.

Dernière étape avant que soit mise en oeuvre cette ‘collaboration’, le vote par les eurodéputés, qui a eu lieu aujourd’hui. Depuis plusieurs jours, les américains et plusieurs gouvernements européens effectuaient une intense campagne envers eux afin de faire pencher la balance en faveur de l’accord. Sans succès car les eurodéputés ont mis leur veto à une large majorité (378 voix contre 196) contre ce transfert de données, au nom de la protection des données privées. Ils ont également dénoncé l’unilatéralité de l’accord, qui ne prévoyait pas l’accès pour les pays européens aux données américaines. Les Etats-Unis conserveront néanmoins un accès aux données, sur base bilatérale et dans le cadre d’une procédure plus complexe. De nouvelles négociations devraient être lancées en vue de conclure un accord définitif.