Deux sous-officiers et un sergent ont été tué hier soir dans le district d’Omerli (Mardin) dans le sud-est de la Turquie. Les trois hommes rentraient vers leur camp lorsqu’ils ont été pris en embuscade par un groupe de guérilleros présumés du PKK. Une fusillade s’en est suivi, et les trois membres des forces de sécurité sont décédées sur place. Les autorités ont immédiatement déclenché une opération de ratissage pour retrouver les guérilleros.

Opération de ratissage contre le PKK

Opération de ratissage contre le PKK

Treize soldats turcs et sept guérilleros du PKK ont été tués jeudi lors des affrontements les plus meurtriers pour l’armée depuis trois ans au Kurdistan. Les combats sont survenus au cours d’une opération de l’armée dans une zone montagneuse connue pour être un bastion du PKK près de la ville de Silvan, dans la province de Diyarbakir, les 13 soldats étant tombés dans une embuscade qui a également fait 7 blessés dans les rangs de l’armée. Les sept guérilleros ont été tués dans les combats qui continuaient de faire rage jeudi soir, l’armée disposant du soutien d’hélicoptères.

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Deux soldats turcs, habillés en civil, se rendaient à leur travail lorsqu’ils ont été abattus mardi sur l’avenue principale de Yüksekova, une petite ville de la province kurde de Hakkari, proche de l’Iran et de l’Irak, selon ces sources. Les forces de sécurité ont lancé une opération de grande envergure avec un soutien aérien à la suite de cette attaque attribuée au PKK. Une explosion est par ailleurs survenue mardi matin au passage d’un véhicule militaire à Ankara, endommageant quatre véhicules.

Les accrochages entre la guérilla kurde et les forces de sécurité se sont multipliés ces derniers jours, après les élections législatives du 12 juin. Un soldat a été tué samedi et un autre dimanche dans des attaques attribuées au PKK dans le Kurdistan. Les militants kurdes ont obtenu 36 sièges au Parlement, mais leurs élus ont refusé de prêter serment et de siéger après que l’élection de l’un d’entre eux a été invalidée en raison d’une condamnation pour « propagande terroriste » et que la justice a refusé d’en libérer cinq autres, en détention provisoire.

Embuscade du PKK

Embuscade du PKK

Un groupe de militants pro-kurdes s’étaient rassemblé ce dimanche à Istanbul. Au cours de la semaine dernière, les autorités turques auraient du libérer les six députés indépendants élus lors des dernières élections et récemment empêché de siéger au Parlement et accusés de terrorisme. Tous sont membres du parti pro-kurdes Peace and Democracy. Les manifestants ont été dispersés à coup de gaz lacrymogène par la police locale. Lorsqu’ils ont souhaité se rassemblé ailleurs, ils en ont été empêché par les forces anti-émeutes. Par ailleurs, dans la soirée de dimanche, un soldat a été tué et trois autres blessés lorsque des guérilleros du PKK ont ouvert le feu sur un véhicule militaire dans la province de Van, dans l’est du pays.

La province de Tunceli, dans l’est de la Turquie, a été le théâtre de deux offensives à l’encontre des forces de l’ordre ce mercredi. Dans la matinée, trois explosions ont ébranlé un commissariat de police à Mersin, blessant légèrement un officier. Plus tard, une mine a fait exploser un combi, tuant les deux policiers assis dans le véhicule. Les équipes d’opérations spéciales ont déclenché une vaste opération dans la région. Des démineurs et des chines ratissent également la zone à la recherche d’autres engins. Personne n’a encore revendiqué ces deux actions. Néanmoins, les autorités traquent clairement les guérilleros du PKK, étant donné que ces explosions interviennent alors qu’un candidat indépendant du parti pro-kurde Peace and Democracy a été récemment empêché de siéger au parlement sur base d’accusations liées au terrorisme.

Explosion d'une voiture de police dans la province de Tunceli

Explosion d’une voiture de police dans la province de Tunceli

En janvier dernier, des rumeurs relayées par la presse turque font état de la localisation d’une fosse commune près du village d’Akirek dans le district de Cemisgezek en province de Dersim (Kurdistan turc). Dans cette fosse commune se trouveraient les corps de 17 guérilleros du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) et de deux du DHKP-C. Les 19 combattants auraient été tués lors d’une opération de l’armée gouvernementale dans la vallée d’Alibogazi.

Des témoins de l’époque affirment qu’Ali Yildiz, combattant d’une unité de propagande armée du DHKP-C aurait perdu la vie dans une attaque de tanks survenue dans la région les 13 et 14 avril 1997. La famille d’Ali Yildiz a décidé de lutter pour la vérité et le droit à avoir une sépulture. Elle a déposé une requête auprès du Procureur de la république pour demander une enquête concernant cette fosse commune. Après quatre mois d’attente et devant l’inertie des autorités, la mère et le grand frère d’Ali ont entamé le 9 juin une grève de la faim dans la ville de Dersim.

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Ce mercredi matin, deux grenades ont explosé simultanément devant un commissariat de police d’un des districts d’Istanbul. Celle-ci intervient alors qu’un des membres du PKK, responsable des relations extérieures du parti, a annoncé que son parti déclencherait une révolution si le gouvernement continuait à nier les droits de kurdes dans la constitution. Le PKK n’a toutefois pas revendiqué cette attaque. Néanmoins, une vaste opération de sécurité visant le PKK a été déclenchée à travers toute la ville pour retrouver les auteurs de l’action, qui n’a causé que des dommages matériels.

Onze personnes ont été retenues dans une opération de police visant les membres d’un groupe hors-la-loi d’extrême-gauche mardi. Les forces du Ministère de l’Intérieur d’Ankara ont fait un raid sur plusieurs maisons tard mardi dans divers quartiers et banlieues de la capitale, et ont arrêté 11 personnes accusées d’être membres du DHKP-C. La police a saisi un grand nombre de CD et de documents. Les suspects sont accusés d’avoir fait la propagande du DHKP-C le 8 mars, (Journée de Femme), le 21 mars (Nevroz) et le 1 mai.

Ces arrestations à Ankara surviennent après la rafle du 13 mai à Istanbul. Une manifestation a eu lieu devant le palais de justice d’Istanbul (photo) pour exiger la libération des militants emprisonnés.

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De violents affrontements ont été éclatés lundi en marge des manifestations organisées à travers la Turquie contre les opérations militaires qui ont fait 12 morts dans les rangs du PKK entre les 12 et 14 mai. Des milliers de kurdes ont défié l’armée turque en franchissant la frontière irakienne pour ramener les corps de combattants du PKK, tués par l’armée turque malgré les cessez-le-feu unilatéral déclaré par cette organisation. Ils ont trouvé les corps de quatre combattants, défiant les soldats turcs qui ont ouvert le feu sur eux.

A Cizre, localité de Sirnak, environ 50.000 personnes ont assisté aux funérailles d’une guérillera. La police a fait usage de gaz lacrymogènes et de canon à eau pour disperser des manifestants qui ont riposté avec des cocktails molotov. A Diyarbakir, la capitale kurde, plus de 20 personnes ont été arrêtés lors des manifestations violentes contre le gouvernement turc, criant vengeance. A Yuksekova, dans la province de Hakkari, 30.000 personnes ont manifesté contre les opérations militaires et policières. A Istanbul, plusieurs milliers de personnes se sont réunis à Taksim où ils ont organisé un sit-in. Les manifestants en colère ont lancé des cocktails molotov sur les forces de l’ordre qui ont intervenu violemment dans le quartier de Tarlabasi. Environ 30 personnes ont été arrêtées à Istanbul.

D’autres manifestations ont eu lieu dans des villes comme Siirt, Hakkari, Mersin, Urfa et Agri. Les commerçants ont fermé leurs boutiques, les écoliers et les étudiants ont boycotté les cours à travers le Kurdistan de Turquie. Le principal parti kurde BDP qui a décrété trois jours de deuil. Plus de 160 personnes ont été arrêtées au cours de 24 dernières heures dans dix villes, dont 54 à Hakkari, 30 à Istanbul, 20 à Diyarbakir, 20 à Siirt et 11 à Cizre.

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