Lundi 22 avril, le TKP/ML annonçait, 104 ans après le génocide, la création du premier bataillon d’autodéfense arménien. Ce bataillon ira renforcer la révolution sur le territoire de Rojava en le défendant contre les attaques fascistes de l’Etat islamique et de l’état turc.

Il permettra également l’autodéfense du peuple arménien contre toutes les attaques d’oppression, de persécution, de massacre et d’assimilation. Enfin la création du bataillon réalise une partie des rêves du commandant Nubar Ozanyan, tombé en martyr dans la lutte contre l’Etat islamique (voir notre article).

Plus d’infos ici

Le bataillon arménien à sa création

Le bataillon arménien à sa création

La dirigeante palestinienne de gauche et icône de la résistance, Leila Khaled, a rendu visite à Leyla Güven, une parlementaire et dirigeante politique kurde qui a maintenu une grève de la faim pendant 159 jours pour demander la fin de l’isolement du dirigeant du PKK emprisonné, Abdullah Öcalan. Elle a rendu visite à Güven chez elle à Amed / Diyarbakir le lundi 15 avril.

Leyla Güven, élue représentante du HDP (Parti démocratique des Peuples) aux élections turques du 24 juin 2018, a entamé sa grève de la faim dans les prisons turques. Leyla Güven a été accusée d ‘« activités terroristes » et arrêtée le 22 janvier 2018 après s’être opposée à l’occupation militaire et à l’invasion du nord-ouest de la Syrie par la Turquie et ses attaques contre les YPG. Les procureurs ont requis une peine de 31 ans de prison. La grève de la faim a débuté le 7 novembre 2018 à l’intérieur du centre de détention et Güven a continué après sa libération en janvier 2019, après qu’elle soit tombée gravement malade.

Leila Khaled et Leyla Güven

Leila Khaled et Leyla Güven

Récemment, de nombreux articles et vidéos ont été publiés sur un certain « Ravachol », un Français qui avait rejoint les YPG kurdes en Syrie mais qui est rentré en France depuis. Des Français qui l’ont connu en Syrie dénoncent l’imposture et demandent de mettre les choses au clair.

Abdourahmane Ravachol, alias Abdourahmane Kurdî, alias Pîling a passé 5 mois en 2017, en partie sur le front de Deir-Ezzor, est revenu au Rojava une seconde fois en 2018, pour quelques mois de nouveau, avant d’être finalement invité à quitter le Kurdistan suite aux différents problèmes qu’il posait. Pîling a notamment pour habitude d’inventer de toute pièce des récits de batailles épiques et de les raconter aux journalistes et de prendre des selfies en uniforme. C’est un indicateur de la DGSI à qui il fournissait notamment diverses informations sur les internationalistes, notamment des détails sur la formation, les organisations, et les identités des internationalistes leur ont valu des ennuis judiciaires à leur retour (c’est au moins le cas pour les volontaires français). Pîling continue ses opérations de nuisance en contactant des camarades pour les « recruter » pour les YPG prétendument, et faciliter leur fichage par la DGSI !

L’article et le témoignage complet ici

Abdourahmane Ravachol

Abdourahmane Ravachol

À la veille des élections municipales de ce dimanche, la police turque a arrêté plus de 60 cadres, candidat.e.s et assesseur.e.s du HDP (parti démocratique du peuple) dans de nombreuses villes dont au moins 32 à Istanbul. Le HDP est l’une des cibles d’Erdogan et plus particulièrement depuis le coup d’état de juillet 2016. 10 député.e.s, 40 maires et des milliers de militant.e.s sont toujours en prison.

Arrestation d'une membre du HDP

Arrestation d’une membre du HDP

Les autorités turques ont diffusé la vidéo d’une frappe aérienne sur un véhicule roulant dans les montagnes de Kandil en affirmant que ce véhicule était occupé par quatre responsables importants du PKK. Trois d’entre eux auraient été tués: Mikail Özdemir, « Navdar, » un des responsables des affaires extérieures, Emrullah Dursun, « Serhat Varto, » porte-parole du PKK, et Ali Aktaş, « Sinan Sor », commandant de la région de Kandil, auraient été tués. Riza Altun, co-fondateur du PKK, membre du comité central du PKK et du Conseil exécutif de l’Union des communautés du Kurdistan (KCK), et principal responsables des affaires extérieure, aurait été gravement blessé. Le mouvement kurde n’a pas encore officiellement communiqué à propos de ce qui pourrait n’être qu’une opération de propagande (la Turquie est en période électorale).

La voiture bombardée par les turcs, dans le collimateur de leur drone

La voiture bombardée par les turcs, dans le collimateur de leur drone

En deux jours, deux prisonnières politiques kurdes ont mis fin à leur jours pour protester contre les conditions de détention d’Abdullah Öcalan. Avec Zehra Sağlam, morte le 24 mars. Medya Çinar, morte le 25 mars), le nombre monte à cinq morts en une semaine (voir notre article).

Suite à ces actions, Leyla Güven et le PAJK (Parti des femmes libres du Kurdistan) appelle les prisonnier.ère.s à mettre fin à ces actions de sacrifices en prison.

Zülküf Gezen, Ayten Beçet, Zehra Saglam et Medya Cinar

Zülküf Gezen, Ayten Beçet, Zehra Saglam et Medya Cinar

De nombreux hommages ont été ou sont organisés en mémoire de l’anarchiste italien Lorenzo ‘Tekoşer’ Orsetti (voir notre article) : Londres, Toulouse, Francfort, Mannheim, Zürich, Bâle, Rome, Florence, Turin, Parme, Pise, Amsterdam, La Haye, Athènes, Izmir, New-York City etc.
Une manifestation nationale à Florence, sa ville natale, est prévue dimanche 31 mars dès 15H (voir ici). La commémoration au Rojava est également en cours de préparation.

Affiche pour l'hommage organisé à Zürich (Suisse).

Affiche pour l’hommage organisé à Zürich (Suisse).

Ayten Beçet, une prisonnière politique kurde, a mis fin à ses jours, samedi 23 mars, pour protester contre les conditions de détention d’Abdullah Öcalan. Ayten Beçet avait été condamnée en 2012 à 9 ans de prison.

Ayten Beçet est la deuxième prisonnière à mettre fin à ses jours, une semaine après Zülküf Gezen (voir notre article). Une troisième personne est morte cette semaine. Il s’agit d’Ugur Sakar, un militant kurde résidant en Allemagne, qui s’est immolé devant le tribunal de Krefeld le 20 Fevrier pour protester contre l’isolement du leader kurde. Il est décédé à l’hôpital le 22 mars.

EDIT: Leyla Güven, initiatrice du mouvement qui est en grève de la faim depuis le 8 novembre (voir notre article), a demandé aux militants et aux prisonniers de ne plus mener ce type d’action.

Ayten Beçet

Ayten Beçet

Ugur Sakar

Ugur Sakar

Ce matin, Bayram Namaz (Baran Serhat), représentant du Parti communiste marxiste-léniniste (MLKP) au Rojava, a été tué. On ignore encore les détails de l’événement. Şehid namirin !

Edit – 24 mars:
Bayram Namaz (Baran Serhat) est mort au Rojava suite à l’explosion d’une bombe déclenchée par télécommande et placée dans sa voiture, très probablement par les services secrets turcs. Le militant qui était son garde du corps est gravement blessé.

Baran Serhat

Baran Serhat

Après plus d’un an de détention provisoire pour six des avocats, et trois misérables audiences offrant le spectacle d’une parodie de justice, un verdict de culpabilité a été prononcé contre 18 avocats et avocates accusés d’être « membres ou dirigeants d’une organisation terroriste » (le DHKP-C). Tous les avocats et avocates poursuivis sont membres soit de l’Association des avocats progressistes soit du Bureau des droits du peuple.

La mise en accusation est fondée sur les déclarations de témoins, certains dont l’identité est connue, d’autres dont l’identité est tenue secrète, et des rapports de police présentant des analyses des données numériques des accusés. Le tribunal n’a cependant pas autorisé les avocats de la défense à contester ces données numériques et la crédibilité des témoins, au motif que cela allongerait les procédures. Cinq des avocats en détention provisoire ont entamé une grève de la faim le 24 janvier pour protester contre les atteintes à leur droit à un procès équitable commises pendant les procédures.

Le tribunal a dissocié les procès contre Oya Aslan et Günay Dağ, qui ne se sont pas présentés pour se défendre depuis le début du procès. Barkın Timtik a été condamnée à 18 ans et 9 mois de prison pour avoir « créé et dirigé une organisation terroriste », Özgür Yılmaz et Ebru Timtik à 13 ans et six mois de prison, Behiç Aşçı et Şükriye Erden à 12 ans de prison, Selçuk Kozağaçlı à 11 ans et trois mois de prison, Engin Gökoğlu, Süleyman Gökten et Aytaç Ünsal à 10 ans et six mois de prison, Aycan Çiçek et Naciye Demir à neuf ans de prison, Ezgi Çakır Gökten à huit ans de prison, Ayşegül Çağatay, Didem Baydar Ünsal, Yaprak Türkmen et Yağmur Ereren Evin à trois ans et neuf mois de prison, et Ahmet Mandacı et Zehra Özdemir à trois ans et un mois de prison.

Les avocats condamnés, Barkın Timtik est à gauche