Des travailleurs du nettoyage de la gare de Matabiau à Toulouse exercent leur droit de retrait depuis lundi 13 avril pour dénoncer l’absence de mesures de protection face à l’épidémie de COVID-19 qui a fait plus de 17000 morts en France. En effet,  ils refusent de travailler sans masques ni autre protection alors que la gare est toujours ouverte et que quelques trains y circulent.

La pandémie mondiale de COVID-19 est en pleine expansion et elle a déjà fait des dizaines de milliers de mort·e·s dans le monde, dont plusieurs milliers en France. La gestion de la crise sanitaire par l’État et le patronat montre que c’est avant tout une crise du capitalisme.

Les politiques d’austérité et de casse sociale dans le secteur de la santé ont intensifié cette crise sanitaire avec un risque croissant de saturation du système hospitalier. Parallèlement, le patronat met tout en œuvre pour maintenir ses entreprises indépendamment des risques sanitaires qu’il fait peser à des milliers de travailleur·euse·s, en particulier aux femmes qui sont en première ligne des métiers sous tension : aides soignantes, femmes de ménage, infirmières, caissières etc.

Le gouvernement Macron a déclaré « nous sommes en guerre ». Mais c’est bien à nous qu’il la mène : travail maintenu dans les secteurs non essentiels, absence chronique de masques et de tests, sous effectif et manque de matériel à l’hôpital, absence de solution d’hébergement digne et stable pour les sans abris, mesures tardives et inconséquentes pour faire face aux violences faites aux femmes en augmentation, conditions sanitaires catastrophiques dans les Centres de Rétention Administrative et les prisons et la liste n’est malheureusement pas exhaustive !

Afin de contenir l’épidémie qu’il a été incapable d’anticiper et de gérer, la seule réponse du gouvernement a été des millions de contrôles policiers, des dizaines de milliers de procès-verbaux pour non respect du confinement et le déploiement d’un dispositif de surveillance sans précédent en particulier dans les quartiers populaires (traçage des téléphones, drones et hélicoptères…).

Aucune « union nationale » ne peut être envisagée avec nos ennemis. Face au développement des discours racistes et nationalistes, nous affirmons que la seule alternative est dans la solidarité et l’entraide entre les peuples.

La crise économique et sociale annoncée à la sortie de la crise sanitaire impose que les organisations révolutionnaires, anticapitalistes et antifascistes, fassent front ensemble pour faire face et préparer les conditions d’une alternative révolutionnaire. Chacun·e doit dès aujourd’hui s’engager dans ce sens !

Le combat contre l’État et le capital ne doit pas être confiné. Plus que jamais, nous devons préparer et organiser la riposte !

En particulier, nous appelons à soutenir à Toulouse et sa région plusieurs initiatives d’auto-organisation et de solidarité populaire :

et toutes les initiatives allant dans ce sens !

Toulouse, le 10 avril 2020

Premiers signataires : Secours Rouge Toulouse, UD Confédération Nationale du Travail 31, Groupe Libertad – Fédération Anarchiste, Union Antifasciste Toulousaine, Association Eunomia, Union Communiste Libertaire – Toulouse et alentours

 

Le Secours Rouge Toulouse vous invite à une soirée de soutien aux prisonnier·e·s de Lutte Révolutionnaire le mercredi 25 mars dès 19H30 au Chat Noir (33 rue Antoine Puget – Métro Barrière de Paris ligne B). Pola Roupa et Nikos Maziotis sont deux prisonnier·e·s révolutionnaires du groupe anarchiste “Lutte Révolutionnaire” en Grèce, emprisonné·e·s suite à des attaques répétées contre des organismes de la Troïka (siège du FMI, banques, ministère du travail…) revendiquées par leur organisation. Au programme : projection de “Il n’y a d’autre fin que la révolution” (42min’ VOSTFR), intervention de Nikos Maziotis depuis sa prison, écriture aux prisonnier·e·s anarchistes en Grèce, débat et discussions.

Soirée reportée à cause de l’épidémie de COVID-19.

 

Finalement, une petite trentaine de personnes sont venues assister mercredi 26 février à la soirée de présentation du Secours Rouge Toulouse au Chat Noir (merci à elles/eux pour l’accueil). La soirée a débuté par une courte vidéo pour présenter les activités et les principes du Secours Rouge International puis nous avons poursuivi par une introduction sur les raisons de la construction d’une telle organisation dans la région toulousaine. Le débat s’est poursuivi ensuite en petit comité notamment sur la question des photos en manifestation, la nécessité de poursuivre la solidarité avec le Rojava ou encore sur le soutien aux prisonnier·e·s de Lutte Révolutionnaire.

Une partie de l'assistance durant la présentation du Secours Rouge Toulouse au Chat Noir.

 

Samedi 29 février à Toulouse, la BRIC (Bourrassol Rugby International Club) organise un tournoi de rugby touché mixte solidaire. Les fonds récoltés serviront aux caisses de grève des cheminots et des intermittents. L’inscription au tournoi est gratuite et peut se faire par mail (bourrassol.rugby@gmail.com) ou sur place à partir de 12h30.

Plusieurs tables d’infos seront présentes lors de cette initiative dont celle du Secours Rouge Toulouse.

Le Secours Rouge Toulouse organise une soirée de présentation au local révolutionnaire le Chat Noir le mercredi 26 février prochain dès 19H30. Cela sera l’occasion de présenter le Secours Rouge International, ses principes et ses activités, mais aussi les raisons de la fondation de cette nouvelle structure à Toulouse.

L’événement Facebook

 

Mercredi 12 février, plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées devant le Tribunal de Grande Instance de Toulouse en soutien à Louise Lourdou, ancienne présidente de l’association de lutte contre le VIH/SIDA Act Up Sud-Ouest. Condamnée en première instance pour « injures publiques » suite à une plainte de La Manif pour Tous, elle passait aujourd’hui en appel. L’action incriminée est un déploiement de banderoles et un collage d’affiches devant une salle qui accueillait La Manif pour Tous et où on pouvait lire « La Manif pour Tous est homophobe » ou encore « La Manif pour Tous complice du SIDA ». Finalement, le procès a été reporté au mois d’avril.

Rassemblement devant le Tribunal à Toulouse le 12 février 2020 en soutien à Louise Lourdou.

À Toulouse un squat où logeaient 600 migrant-e-s a brûlé le mardi 4 février. Les habitant-e-s se sont retrouvé-e-s à la rue, démuni-e-s et certain-e-s ont perdu leurs affaires et leurs papiers administratifs, qui ont une valeur inestimable pour les démarches de droit d’asile, de demande de titre de séjour etc.  Certain-e-s habitant-e-s ont tenté de rentrer dans l’immeuble pour sauver leurs affaires, ils et elles ont été gazés par la police. Le soir même, des vigiles privés avec des chiens étaient postés autour de l’immeuble pour empêcher d’y rentrer à nouveau. Malgré la promesse des autorités d’organiser la récupération des affaires sans présence policière le lendemain, des camions de CRS étaient présents, cela a provoqué des tensions, 2 arrestations, une voiture embarquée et une amende infligée pour avoir traversé hors des clous. Des hébergements d’urgence  ont été proposés dans des gymnases de la ville pour les 3 premières nuits puis au parc des expositions. Mais beaucoup n’ont pas dormi dans les gymnases, craignant le fichage et le tri des migrant-e-s de la mairie et de la préfecture.
Face à la répression et au racisme d’Etat, les habitant-e-s ont exprimé leur révolte  et ont été soutenu-e-s par leurs voisin-e-s, des associations et des collectifs militants qui ont récolté nourriture, vêtements, mobilier, et organisé des hébergements. Samedi 8 février, deux nouveaux lieux ont été ouverts pour reloger les habitant-e-s.

Le squat où logeaient 600 migrant-e-s à Toulouse.

Vendredi 31 janvier, 10 salariés de l’entreprise Enedis passaient en référé pour « occupation illégale » d’une plate forme logistique à Castelnau-D’Estretefond où les grévistes y tenaient leur pique de grève. Plus de 150 personnes se sont rassemblées devant le Tribunal de Grande Instance à Toulouse pour exiger l’arrêt des poursuites. Le rendu du procès aura lieu mercredi 5 février.

 

Rassemblement devant le Tribunal de Grande Instance à Toulouse.

En grève depuis plus d’un mois contre la réforme des retraites, les différentes organisations syndicales de cheminot·e·s organisent un concert de soutien jeudi 9 janvier à partir de 16H (20 avenue de Lyon 31500 Toulouse). Au programme restauration chaude, buvette et plusieurs groupes de musique.

Par ailleurs, le syndicat Sud Rail Midi Pyrénées a mis en place une caisse de grève en ligne pour soutenir les cheminot·e·s grévistes (voir ici).