Un soldats israélien a été tué et cinq autre ont été blessés lors d’une embuscade tendue par un sniper palestinien à l’ouest de Ramallah, en Cisjordanie occupée. L’échange de tirs, qui a duré près de cinq heures, a commencé aux premières heures de vendredi après qu’un résistant ait ouvert le feu sur un bus transportant près du village de Deir Ibzi et des colonies de Dolev et de Talmon. L’armée d’occupation est intervenue, déployant notamment des hélicoptères et un drone, et est parvenue à tuer le combattant palestinien avec une frappe aérienne.

Depuis le début de l’agression israélienne contre la bande de Gaza, la Cisjordanie a connu une augmentation de la violence israélienne de la part des troupes et des colons, qui a coûté la vie à 447 Palestiniens et en a blessé environ 4 700. Israël y a également intensifié ses campagnes de détention (voir notre article). Par ailleurs, le gouvernement israélien a annoncé la saisie de 800 hectares de terres dans la vallée du Jourdain, en Cisjordanie occupée (la plus importante depuis 1993).

A Pise, la police a violemment attaqué les lycéens et les étudiants qui manifestaient pour demander l’arrêt du massacre à Gaza. La manifestation pro-palestinienne a connu des moments chauds lorsque le cortège de jeunes a voulu déboucher de la Via San Frediano pour accéder à la Piazza dei Cavalieri. Les manifestants ont été repoussés par le cordon de forces de police déployé à l’entrée de la place et il y a eu une charge, avec de violents matraquages. Dix manifestants, tous mineurs, ont été blessés. La manifestation n’avait pas été autorisée par la préfecture de police. De semblables incidents ont eu lieu à Florence.

Dossier(s): Italie Tags: , ,

Mohammad Ahmed Rateb Al-Sabbar, 21 ans, qui était en détention administrative (sans jugement) depuis le mois de mai 2022, est mort dans les prisons d’occupation israélienne. Al-Sabbar, du village al-Dhahirya au sud d’Hébron, est le huitième détenu décédé dans les prisons israéliennes depuis le début de l’agression israélienne sur la Bande de Gaza, le 7 octobre dernier. Les conditions de détention se sont fortement dégradées dans les prisons insraéliennes: mauvais traitements et refus de soin médicaux y sont désormais de règle…

Dossier(s): Monde arabe et Iran

Au tribunal de Glasgow, l’accusation de terrorisme à l’encontre de Mick Napier, fondateur de la Scottish Palestine Solidarity Campaign, a été abandonnée. Le procureur a néanmoins demandé de maintenir les conditions répressives de la mise en liberté sous caution, notamment l’interdiction de participer à toute manifestation en Écosse. Après quelques questions, le juge a annulé toutes les conditions de mise en liberté sous caution. Mick Napier doit cependant encore répondre de quelques accusations de « manifestation non autorisée », pour lesquelles une condition de libération sous caution lui interdit l’accès au centre ville de Glasgow.

Les forces de la résistance à Gaza continuent à s’opposer à l’avance israélienne malgré leur infériorité  en nombre et en armes, et malgré le fait que l’occupant pratique systématiquement des crimes de guerre, assassinant des personnes qui se rendent (ce qui les a amené à abattre leurs propres otages évadés!) et pratiquant des bombardements massifs et génocidaires ayant déjà tués 25000 personnes – des civils désarmés dans leur immense majorité. Plus de 200 soldats des forces d’occupation ont été tués dont 24 hier lundi dans le sud de la bande de Gaza. Pour des raisons évidentes de propagande, les médias ne parlent que de la résistance du Hamas, mais sept autres grandes organisations politico-militaires, embrassant tout le spectre politique national palestinien, de la gauche laïque à la droite islamiste, défendent Gaza contre l’invasion israélienne, dont le FPLP, le FDLP ou les Brigades Al-Nasser Salah ad-Din (formées par d’anciens membres du Fatah participant aux Comités populaires de résistances).

Combattantes du FPLP à Gaza

Dossier(s): Monde arabe et Iran Tags:

Depuis le 7 octobre 2023, 22 600 Palestiniens ont été tués par les Israéliens dont 9 000 enfants et 5300 femmes. 57 910 Palestiniens ont été blessés et on estime à 7 000 ceux sont toujours portés disparus sous les décombres. La quantité d’aide qui arrive à Gaza est largement insuffisante, les routes étant endommagées, les convois tirés, les installations médicales attaquées sans relâche, les approvisionnements en rupture totale et les gens en quête de sécurité inondés. La bande de Gaza souffre de coupures d’électricité et de communication. 85% de la population de Gaza (environ 1,93 million de civils) sont déplacés de force. Près de 1,2 million de déplacés internes ont été enregistrés dans les camps de l’ONU, principalement dans le sud de la bande de Gaza.

9 des 36 des hôpitaux de Gaza fonctionnent (partiellement) ainsi que seulement 19 des 72 des centres de soins de santé primaires. Plus de 5 300 personnes confrontées à des conditions médicales graves et complexes devraient être évacuées. L’effondrement du système médical de Gaza touche plus de 485 000 personnes souffrant de troubles de santé mentale, 225 000 personnes d’hypertension, 45 000 de maladies cardiovasculaires, 71 000 de diabète, et plus de 2000 personnes du cancer. Sont aussi touchés les nourrissons et les 52 000 femmes enceintes. Plus de 360 ​​000 cas de maladies infectieuses ont été enregistrés dans les seuls camps de l’ONU.

Dossier(s): Monde arabe et Iran

Alors que le massacre continue à Gaza, la répression ne fait que s’accroître en Cisjordanie avec 4700 arrestations depuis le 7 octobre. Ce mardi 26 décembre, l’armée d’occupation israélienne a kidnappé dans la nuit, la députée et militante féministe Khalida Jarrar à son domicile de Ramallah. Khalida Jarrar, est ancienne représentante du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), qui avait été au Conseil national Palestinien. Elle a déjà été mise en détention à quatre reprises par Israël (voir nos articles) qui n’a jamais réussi à faire taire cette militante féministe, particulièrement impliquée dans la défense des droits des prisonnier-es politiques palestinien-nes.

 

Dossier(s): Non classé Tags: ,

Depuis le 7 octobre, le nombre des Palestiniens tués par les Israéliens à Gaza atteint 18.000. Depuis le 7 octobre également, une répression terrible s’est abattue sur les prisonniers palestiniens (dont le nombre a explosé). Les conditions de détention ont empiré dans les prisons de l’occupation: isolement, privation des biens, coups et mauvais traitement. Six captifs palestiniens en sont morts depuis le 7 octobre. L’examen du corps de l’un d’eux, Abd Al-Rahman Marey, a révélé des contusions résultant des coups sur tout le corps.

Les forces d’occupation ont arrêté environ 60 citoyens palestiniens de Cisjordanie entre samedi soir et dimanche matin, dont 5 jeunes femmes (étudiantes universitaires) et d’anciens prisonniers. Les arrestations ont été concentrées dans les gouvernorats d’El Khalil et de Ramallah, tandis que les autres arrestations ont été réparties entre les gouvernorats de Ariha, Jénine, Salfit et Beitlehem. Le nombre total des arrestations est ainsi passé à environ 3 480 depuis le 7 octobre.

L’agression israélienne a repris à Gaza après une série d’échanges de prisonniers qui ont permis la libération de 70 Israélien.ne.s contre 210 Palestinienn.e.s. La grande majorité de ces derniers sont des mineurs, de jeunes adultes ou des femmes. Parmi les prisonnières libérées, Ahed Tamimi (photo). Deux jours avant le début de la trêve, Israël a rendu public les noms de 300 détenus palestiniens susceptibles d’être libérés. Parmi eux, la grande majorité est mineure – 123 détenus ont moins de dix-huit ans – ou vient d’atteindre la majorité (144). Les 33 autres noms sont des femmes. Selon la liste, 49 sont des membres du Hamas, 60 du Fatah, le parti du président de l’Autorité palestinienne en Cisjordanie, et 17 appartiennent au Front populaire pour la libération de la Palestine (FPLP). Le plus jeune prisonnier palestinien à avoir été libéré depuis le début de la trêve a seulement 14 ans. Ahmed Salaima a retrouvé sa famille à Jérusalem-Est le 28 novembre.

Dans la liste des 300 noms, il y a aussi les détenus qui sont encore en attente d’un procès. Certains sont détenus sans inculpation ni procès dans le cadre d’une détention administrative. Depuis le début de la guerre, le nombre de Palestiniens maintenus en détention administrative sans inculpation est passé de 1319 à 2070. Il y aurait aujourd’hui plus de 7000 détenus palestiniens dans les prisons israéliennes.