À Berlin, samedi 2 août, la police a violemment dispersé une manifestation en soutien au peuple palestinien, procédant à de nombreuses arrestations. Le rassemblement, qui a eu lieu près de la très fréquentée Breitscheidplatz, visait à dénoncer le siège imposé par Israël à Gaza et la famine imposée par l’Etat sioniste. Munis de casseroles et de cuillères, les manifestants ont fait du vacarme pour attirer l’attention sur la crise humanitaire et condamner le blocage de l’aide par Israël. Des slogans contre le génocide en cours à Gaza ont été scandés. Les autorités allemandes ont choisi de les réduire au silence par la force. La police a procédé à l’interpellation musclée d’une cinquantaine de manifestants.

Le 31 juillet dernier dans la matinée, les deux derniers volontaires de la flottille Handala détenus à la prison israélienne de Givon – le syndicaliste états-unien Christian Smalls et le communiste tunisien Hatem Aouini – ont été libérés après cinq jours d’emprisonnement. Tous deux avaient entamé une grève de la faim pour protester contre leurs conditions de détention. Aouini a été reçu par l’ambassade de Tunisie à la frontière. Suite à leur libération, l’ensemble des 21 volontaires enlevés du Handala dans les eaux internationales ont été libérés.

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Les Forces du Martyr Omar Al-Qassem, l’aile militaire du Front Démocratique pour la Libération de la Palestine, a annoncé la mort du commandant Muhammad Hassan Nimer Abu Ali (« Abu Yamen »). Membre de la direction militaire de l’ouest de la ville de Gaza, il a été tué dans la soirée du lundi 28 juillet 2025, à la suite d’une frappe aérienne de l’armée israélienne.

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Le groupe d’action directe Palestine Action pourra contester devant les tribunaux le fait que le ministère de l’Intérieur l’ait récemment désigné comme organisation terroriste et interdit dans le pays, a décidé un juge. L’interdiction est entrée en vigueur début juillet (voir notre article), faisant du soutien à Palestine Action une infraction pénale, l’appartenance ou l’expression d’un soutien au groupe étant passible d’une peine pouvant aller jusqu’à 14 ans de prison. Depuis, plusieurs dizaines de personnes ont été arrêtées et poursuivies pour leur soutien (voir notre article).

Après l’arraisonnement de l’Handala par les forces de Tsahal ce 26 juillet, les militants pro Palestiniens ont été emmenés et détenus à la prison de Givon (nos articles ici et ici ). La Coalition de la Flottille de la Liberté confirme que lors de son arrivée en détention en Israël, le défenseur américain des droits humains, Christian Smalls, a été agressé physiquement par sept soldats en uniforme. Christian a été étranglé et les soldats israéliens lui ont donné des coups de pied aux jambes, laissant des marques visibles de violence sur son cou et son dos. Lors de sa rencontre avec son avocat, Christian était entouré de six membres de l’unité spéciale de la police israélienne. Ce niveau de force n’a pas été utilisé contre  les autres activistes arrêtés. La Coalition de la Flottille de la Liberté condamne cette violence et exige que les responsables de l’agression et du traitement discriminatoire qu’il a subi soient tenus pour compte.

Le navire humanitaire Handala en route vers Gaza intercepté ce samedi 26 juillet par Israël (notre article ici) a vu ses passagers transférés à la prison de Givon. L’équipage a entamé une grève de la faim pour dénoncer leur détention et le blocus de Gaza. Selon Emma, une des passagères : « il est impensable de recevoir de la nourriture d’une armée qui affame le peuple palestinien ». Certains activistes ont accepté l’expulsion « volontaire », d’autres refusent et seront présentés devant un tribunal israélien, ils resteront en prison jusqu’à leur renvoi du pays.

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Ce 26 juillet, l’armée israélienne a intercepté tout comme le navire Madleen en juin (voir notre article), le bateau Handala de la « Flottille pour la liberté » qui se dirigeait vers Gaza chargé d’aide. Les images diffusées en direct laissaient voir les militants propalestiniens assis sur le pont du Handala les mains en l’air, et sifflant la chanson antifasciste italienne « Bella Ciao », pendant que les soldats prenaient le contrôle du navire. Le bateau avait quitté le 13 juillet le port italien de Syracuse, en Sicile, à son bord, 19 militants de nationalités diverses. Cet ancien chalutier norvégien transporte du matériel médical, des denrées alimentaires, des équipements pour enfants ainsi que des médicaments. L’expédition, financée par des campagnes de dons, visait à briser le blocus israélien imposé à la bande de Gaza, en proie à une crise humanitaire majeure. L’équipage du Handala avait indiqué sur X qu’il entamerait une grève de la faim si le bateau venait à être intercepté par l’armée israélienne et ses passagers détenus.

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La police israélienne a réprimé hier jeudi, sur la place des Prisonniers à Haïfa,  une manifestation contre la famine dans la bande de Gaza. La police israélienne a agressé les manifestants, en a arrêté 24 et a déployé des forces renforcées autour du lieu de la manifestation. Les participants à la manifestation, intitulée « Gaza meurt de faim », ont dénoncé la guerre d’extermination à Gaza et la politique de famine, le bilan des victimes de la famine s’élevant à 114 morts. Les manifestants, à Haïfa mais aussi dans plusieurs autres villes,  ont brandi des banderoles exigeant la fin de l’agression, l’entrée de l’aide humanitaire et la fin de la politique de meurtres et de massacres.

Sur base des données du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), le porte-parole de l’ONU Stéphane Dujarric a déclaré que 87,7 % de Gaza sont désormais sous ordre de déplacement ou dans des zones de déplacement, ce qui pousse environ 2,1 millions de personnes dans des secteurs fragmentés de l’enclave où les services sont quasiment inexistants. Plus de 1,3 million de personnes à Gaza ont actuellement besoin d’abris et de produits de première nécessité, alors qu’aucune livraison de matériel d’abri n’est entrée à Gaza depuis plus de quatre mois.

La famine s’agrave également : les personnes souffrant de grave malnutrition arrivant dans les hôpitaux dans un état de santé critique et au moins une douzaine de personnes, dont des enfants, seraient mortes de faim au cours des dernières 24 heures. Depuis octobre 2023, les attaques israéliennes ont tué près de 59 000 Palestiniens dans la bande de Gaza, pour la plupart des femmes et des enfants.

Plus de 100 personnes ont été arrêtées à travers le Royaume-Uni dans le cadre de manifestations liées au groupe Palestine Action, désigné comme organisation terroriste par le gouvernement britannique il y a trois semaines (voir notre article). Des manifestations ont eu lieu samedi à Londres, Manchester, Édimbourg, Bristol et Truro dans le cadre d’une campagne coordonnée par le collectif Defend Our Juries, tandis que la répression contre les soutiens présumés de Palestine Action s’accélère.

La police métropolitaine (londonienne) a indiqué samedi que 55 personnes avaient été interpellées à Parliament Square, en vertu de la loi antiterroriste de 2000, pour avoir brandi des pancartes portant « Je m’oppose au génocide, je soutiens Palestine Action » . À Manchester, la police locale a arrêté 16 personnes, toujours en garde à vue pour interrogatoire. À Bristol, la police d’Avon et Somerset a confirmé l’interpellation de 17 manifestants. En Cornouailles, la police du comté a arrêté 8 personnes. En Écosse, un manifestant a également été arrêté. La semaine précédente, plus de 70 personnes avaient déjà été interpellées lors de manifestations similaires à travers le Royaume-Uni (voir notre article).

Les manifestations d’hier interviennent alors que la décision du gouvernement d’interdire Palestine Action continue de susciter de vives critiques. Le groupe a été officiellement désigné comme organisation terroriste le 5 juillet. Un recours en justice contre cette interdiction est attendu lundi : la cofondatrice du groupe, Huda Ammori, doit demander à la Haute Cour l’autorisation de contester la décision. Plusieurs ONG, des figures du monde culturel et des centaines d’avocats dénoncent cette interdiction.