Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Genève, depuis des années, la police recueille et dispose de façon illicite d’informations personnelles, parfois sensibles, sur des personnes, en particulier des activistes sans antécédent judiciaire et qui apparaissent dans les rapports de police. Des numéros de téléphones, même si l’abonnement est au nom de tiers, des adresses, même s’il ne s’agit pas du domicile officiel, la participation à des manifestations, même pacifiques, les cotisations versées à des associations tel que Greenpeace, Terre des Hommes, Wikimedia, etc.., des activités sur les réseaux sociaux, ces données sont mentionnées dans des rapports établis par la Police judiciaire, puis communiqués au Ministère public et parfois exploités pour ordonner une perquisition ou obtenir une mise sur écoute. De très nombreuses personnes semblent être fichées pour le simple fait d’être actives dans des mouvements sociaux ou des associations genevoises, une confusion inacceptable entre prévention du crime et surveillance de l’opposition politique. S’engager pour le droit au logement, pour l’environnement, pour l’accès à la culture ou contre le racisme et la violence institutionnelle peut conduire à retrouver son nom, sa photo, son adresse ou son numéro de téléphone dans un fichier de police. Les informations issues du fichage politique peuvent ensuite être exploitées dans des procédures pénales.

Dossier(s): Reste de l'Europe Tags:

« Aujourd’hui j’ordonne au Bureau des prisons, ainsi qu’au ministère de la Justice, au FBI et au ministère de l’Intérieur de rouvrir, agrandir substanciellement et reconstruire Alcatraz pour enfermer les criminels les plus dangereux et violents » a écrit le président Trump sur Truth Social, estimant que la remise en fonction de l’établissement fermé en 1963 sera un « symbole de loi, d’ordre et de justice ». Forteresse transformée en prison fédérale de haute sécurité en 1934, le pénitencier Alcatraz a plutôt été le symbole de l’inhumanité du système carcéral américain. Fermée en 1963, elle avait été occupée par des militants amérindiens de 1969 à 1971.

La plateforme des organisations de la société civile actives dans le secteur des ressources naturelles dénonce l’arrestation arbitraire de seize personnes, dont des femmes, dans le village de Kaponda (Lualaba). Ce village est situé près des installations de l’entreprise minière Kamoa Copper S.A. (photo). Ces arrestations font suite aux manifestations du 21 avril. Ce jour là, les communautés impactées par un projet de Kamoa Copper SA ont barricadé la route pour protester contre la décision de la compagnie de ne plus les délocaliser et indemniser.

Dossier(s): Afrique Tags:

Le 25 mars 2025, la Cour suprême de Pennsylvanie, a définitivement écarté tout recours contre la condamnation de Mumia Abu Jamal. En septembre 2024, cette juridiction, qui l’avait déjà condamné à mort en 1982, avait déjà rejeté sa requête sans examiner les nouvelles preuves d’innocence. Ces dernières corroboraient le caractère raciste dont ont fait preuve, tout au long des procédures judiciaires, les magistrats et les juges. Sous la pression de la police corrompue de Philadelphie et des dirigeants politiques de Pennsylvanie, ils ont refusé d’examiner la requête au motif qu’elle était hors délai, alors que de nouvelles preuves n’ont été découvertes que tout récemment.

Mumia a été incarcéré pendant 29 ans dans le couloir de la mort. Deux fois sur le point d’être exécuté, il ne doit la vie sauve qu’à une forte mobilisation dans le monde entier. En 2011, sa peine de mort a été commuée en prison à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle. Bien qu’affaibli par la maladie, Mumia, 71 ans, poursuit inlassablement à écrire, à étudier et à conseiller les prisonniers pour leur défense. Les mobilisations se poursuivent: San Francisco, Oakland et San Jose ont tenu avec son fils aîné Jamal de grandes protestations. D’autres initiatives auront lieu à Philadelphie, à Houston et dans le monde (Mexico et Berlin). Comme chaque premier mercredi du mois, un rassemblement sera organisé le 7 mai (18 heures) place de la Concorde, à proximité de l’ambassade des États-Unis.

Notre dossier sur Mumia

Six soldats ont été tués et un autre porté disparu après une attaque menée dimanche passé par le groupe dissident des FARC, l’EMBF (État-Major des blocs et fronts des FARC). Cette guérilla, dirigée par Alexander Diaz, alias « Calarca », a assumé la responsabilité de l’attaque et produit une vidéo montrant des guérilleros soignant cinq soldats capturés après l’attaque survenue dans la province de Guaviare. L’EMBF a ajouté qu’elle avait agi en légitime défense et qu’elle était constamment attaquée par l’armée, malgré les négociations de paix en cours avec le gouvernement du président Gustavo Petro. L’EMBF est une scission de la plus grande organisation dissidente des FARC, l’EMC (État-majoir central des FARC). La divergence portait sur les pourparlers de paix, et notamment sur un cessez-le-feu avec les forces de sécurité.

Pour sa part, les commandants du 33e Front du Catatumbo de l’EMBF ont convenu de concentrer leurs guérilleros du nord-est de la Colombie dans le cadre des négociations de paix avec le gouvernement (photo). L’accord de concentration de ces combattants dans une Zone de Regroupement Temporaire (ZRT) à l’extérieur de la ville de Tibu a été rendu public par le président Gustavo Petro hier samedi, Une fois établie, la ZRT sera protégée par les forces de sécurité et les institutions participeront aux transformations territoriales convenues. Les habitants de la région de Catatumbo participeront également au processus de paix, conformément à l’accord. Les discussions avec les guérilleros de l’EMBF du Catatumbo se sont apparemment accélérées après l’offensive de l’ELN lancée contre eux depuis janvier.

Dossier(s): Amérique Latine Tags: , ,

Ce vendredi 2 mai, 2 activistes du mouvement Extinction Rebellion ont été condamnés à verser 150 € d’amende chacun, pour avoir tagué un pont de la SNCF. Valérie, 54 ans et  Martin, 47 ans, tous deux militants écologistes ont été jugés devant le tribunal de Carcassonne, pour répondre aux accusations de « dégradation d’un ouvrage d’art de la SNCF », « dégradation ou détérioration légère d’un bien par inscription, signe ou dessin, commise en réunion » à Carcassonne en février 2024, lors des actions menées pour dénoncer la construction de l’A69 entre Castres et Toulouse . Un combat qui a mené à l’arrêt du chantier ( voir article ici

Ce vendredi 2 mai, un commandant maoïste portant une prime de 8 lakh de roupies a été tué lors d’un affrontement dans le district de Gariaband à Chhattisgarh. Une équipe conjointe de CRPF, E-30 et d’une unité de police de district étaientt dans la forêt près du village de Motipani lorsque les maoïstes ont ouvert le feu. Après un bref affrontement d’environ une demi-heure, les forces de sécurité ont récupéré une cache d’explosifs sur le site. Le corps d’un maoïste a été identifié comme étant le commandant Yogesh, membre du comité de division. Plus tôt, 17 guérilleros avaient été tués dans le district de Gariaband dans la même aire de forêt de Bhaludiggi.

Dossier(s): Inde-Népal Tags: , ,

La riposte consécutive au nassage du cortège révolutionnaire du premier mai à Zurich (voir notre article) n’a pas tardé. Dans la nuit de vendredi à samedi des affrontements ont eu lieu entre des militants révolutionnaires masqués et la police autour de la caserne à Zurich. Les manifestants ont érigé des barricades enflammées à l’aide de conteneurs, de scooters électriques et d’autres objets. Ils ont lancé des pierres, des bouteilles en verre et des engins pyrotechniques sur les policiers. La police de la ville de Zurich a réagi par un déploiement massif, utilisant des canons à eau, des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc. Les émeutes ont continué jusqu’aux premières heures du matin. Un policier a été blessé et a dû être soigné à l’hôpital.

Dossier(s): Suisse Tags: ,

Plus de 80 personnes se sont réunies mercredi 30 avril à La Chapelle pour la soirée de présentation du Secours Rouge Toulouse. Au cours de nos interventions, nous avons présenté notre histoire, nos principes, notre fonctionnement et nos campagnes, soulignant l’importance de l’unité et de la défense du mouvement révolutionnaire face à une répression croissante qui prend des formes variées.

Cette présentation a été suivie d’un moment convivial autour d’un buffet à prix libre et de la représentation de la chorale « La Canaille du Midi ». Les camarades du Comité de soutien à la Palestine, de la Défense collective, du Collectif Populaire contre l’extrême droite et de Toulouse anti-CRA ont également participé à la réussite de cette soirée, en tenant des stands et en échangeant avec les personnes présentes à l’événement.

1er mai à Montréal, 20h00, une manifestation organisée par la Convergence des luttes anticapitalistes (CLAC) s’est soldée par sept arrestations. Le rassemblement avait pour but de dénoncer le capitalisme et le fascisme, à l’heure où « les discours réactionnaires et violents se multiplient » au Canada comme ailleurs dans le monde. Avant même que les premiers discours aient commencé, de nombreux agents du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) avaient encercler les quelques dizaines de manifestants, qui scandaient des slogans dénigrant le corps policier. Après quelques altercations avec les forces de l’ordre, le cortège a commencé à défiler dans les rues avoisinantes, banderoles déployées, escortés par plusieurs dizaines d’agents. 20h30, les policiers ont ciblé un des manifestants dans la foule pour l’arrêter, en riposte, les manifestants ont lancé quelques projectiles et fait usage d’engins pyrotechniques. La police a alors diffusé du gaz irritant vers le cortège et dispersé la foule. Un policier a été blessé, il n’a pas été possible de confirmer auprès d’Urgence Santé si d’autres personnes présentes ont été blessées. Les manifestants arrêtés sont accusés de voies de fait, de menaces, d’entrave au travail des policiers et d’agression.