Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Jeudi 13 juin, le Secours Rouge Marseille organise une assemblée publique sur la question de la fascisation et de la répression.

Présentation de la soirée: Les vents de guerre et les processus de crise sont une constante dans la phase que nous vivons. L’économie domine et la politique suit en tant que terrain « technique ». Aujourd’hui, nous pouvons parler de fascisations qui affectent les principaux pays impérialistes. Un climat culturel et social qui pousse de plus en plus vers une « guerre entre les pauvres », opposant les religions, les ethnies, les travailleurs, etc. Une police qui devient de plus en plus une force militaire, et un système législatif de plus en plus répressif envers tout ce qui n’est pas conforme aux classes dominantes : contre les activistes politiques, les syndicalistes, les antifa, les anti-impérialiste, les écologistes, etc.
La guerre, avec sa logique: la militarisation, l’autoritarisme, la répression, n’est pas seulement liée aux missions militaires à l’étranger, mais devient une dynamique qui trouve son application quotidienne sur le front intérieur. Guerre contre son propre peuple, guerre contre les masses populaires.

Cet évènement sera également l’occasion d’une présentation officielle du Secours Rouge Marseille.

Jeudi 13 juin
20h30
Local Solidaires 13: 29 Boulevard Longchamp, 13001 Marseille

Six mois après le premier jour du procès de Budapest contre trois antifas d’Allemagne et d’Italie, la peine pour Tobi a été fixée, en deuxième instance, à 22 mois de prison. En plus de Tobi, une autre camarade allemande est accusée de faire partie d’une association de malfaiteurs ayant pour but d’attaquer des nazis et Ilaria est accusée de participation à un crime et elle risque, dans le pire des cas, une période de détention à deux chiffres. Tobi, comme Ilaria, est en détention préventive depuis près de seize mois.

Lors d’une procédure préliminaire, le premier jour du procès, Tobi a accepté le chef d’inculpation, sachant qu’aucun procès équitable ne lui serait assuré. Ensuite, il y a eu un désaccord entre le tribunal, le procureur et son avocat défenseur à propos de la durée de la peine pour Tobi. Au tribunal, une peine de trois ans de prison a été prononcée, contre laquelle l’avocat de Tobi a fait appel. Le procureur, en revanche, a exigé une peine plus élevée. Le jugement d’aujourd’hui est donc, de facto, bien en deçà de ce qu’on pouvait craindre. Comme Tobi a déjà purgé plus des deux tiers de sa peine, lors d’une longue détention préventive, il y a une chance qu’il puisse demander une libération conditionnelle. La décision appartient à un autre tribunal hongrois.

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L’ancien ambassadeur d’Israël en France, Elie Barnavi, a participé lundi soir à une soirée conférences-débats organisée par l’Université libre de Bruxelles. « La chose la plus simple, c’est de soumettre Gaza à un tapis de bombes sans se poser de questions« , avait déclaré Elie Barnavi au micro de Franceinfo le 15 octobre dernier. Le 21 mai, alors que 35.000 Palestiniens avaient déjà été tués à Gaza depuis le 7 octobre, Barnavi qualifiait le massacre de « riposte » « justifiée » et « nécessaire« . Cet événement devait initialement se dérouler à l’ULB mais la forte présence de l’occupation pro-palestinienne, qui revendiquait, a amené à déplacer l’événement au centre culturel Flagey. Une mobilisation rassemblant plusieurs centaines d’étudiants s’est tenue en marge de l’événement pour dénoncer la venue de l’ancien diplomate, et un cortège a marché sur la place Flagey barricadée par la police depuis plusieurs heures (photo). Une autopompe était campée aux abords de la place, un sas d’entrée avec détecteur de métaux avait été installé, et un hélicoptère survolait la zone. Le cortège de manifestants a été bloquées par la police.  Les manifestants ont ensuite été dispersés par la police avant d’être nassés à plusieurs endroits. Neuf personnes ont été interpellées, au moins une personne a été sérieusement blessée à la tête après avoir reçu plusieurs coups de matraque.

Le prisonnier politique Nurretin Kaya est en grève de la faim depuis plus de 200 jours. Il pèse actuellement 40 kg. Cette lutte extrême (jeûne de la mort) menée par le camarade turc s’oppose à la politique de torture de l’isolement. En Turquie, il existe des prisons avec des cellules spéciales (S,R,Y) où vous n’avez aucun contact avec d’autres êtres humains, pas même avec les gardiens, qui vous parlent à travers un microphone. Vous n’avez jamais la lumière du jour et vous n’entendez aucun son. C’est la situation que vivent quotidiennement les prisonniers de la gauche révolutionnaire turque et kurde.

 

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Des heurts ont eu lieu à Rome entre la police et un cortège des étudiants pro-palestinienne de l’université La Sapienza. Ce bloc faisait partie d’une manifestation plus large organisée par des syndicats et des organisations politiques de gauche. Certains étudiant·es se sont écartés de l’itinéraire autorisé et sont entrés en contact avec un cordon de police en tenue anti-émeute donnant à des affrontements. La police a fait usage de gaz lacrymogènes.

Affrontements entre des étudiants pro-palestiniens et la police à Rome

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Après la rupture des négociations de paix, les dissidents de la guérilla des FARC sont à l’offensive dans le sud-ouest de la Colombie. Le département du Valle del Cauca, dont Cali est la capitale, et le Cauca voisin sont l’épicentre d’un conflit avec la dissidence de l’EMC (Etat-major central), principale faction des FARC qui n’ont pas accepté l’accord de paix de 2016 avec cette guérilla marxiste. Les attaques à l’explosif, combats et embuscades ont fait des dizaines de morts en quelques jours. Une moto piégée a explosé à Jamundi, à 18 kilomètres de Cali, et à Morales (100 km), un poste de police a été détruit par des tirs et des explosifs. Début avril, la garnison militaire de Pichincha, la plus grande du sud-ouest du pays au centre de Cali, a même été la cible d’un attentat à l’explosif. L’armée a fait état de la mort de cinq membres de la dissidence, tués dans la localité de Balbo (Cauca). Le gouvernement a envoyé quelque 6.000 soldats dans la région avec l’ordre de mener des actions offensives. L’EMC (constitué en « Fronts ») sur la côte pacifique est désormais le seul groupe armé à attaquer directement l’Etat.

 

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Vendredi 31 mai, des affrontements se sont déroulés entre d’une part les polices locales et de l’état et d’autre part les étudiants pro-palestiniens de l’université de Californie à Santa Cruz. Des policiers en tenue anti-émeute ont pris d’assaut un barrage qui bloquait l’accès principale du campus depuis le début de la semaine. Environ 80 personnes ont été arrêtées. Les étudiants diplômés de l’université de Santa Cruz mènent quant à eux une grève depuis près de deux semaines pour protester contre le traitement réservé par le système universitaire aux manifestants pro-palestiniens. La grève devrait s’étendre à trois autres campus cette semaine. Le lendemain, des affrontements entre policiers et plusieurs centaines d’étudiant·es pro-palestiniens se sont déroulés à l’occasion de la cérémonie de remise des diplômes de l’Université de Chicago. Les manifestant·es protestaient évidemment contre le génocide et les accords commerciaux entre l’université et Israël mais aussi, contre la décision de celle-ci de retenir les diplômes d’au moins quatre étudiants de dernière année en raison de leur participation à un campement pro-palestinien sur le campus (qui avait été expulsé le 7 mai). Plusieurs personnes ont reçu du gaz poivre tandis qu’une autre a été arrêtée.

Arrestation de quelques 80 étudiants·es pro-palestiniens à l'UC Santa Cruz

Lundi passé a commencé, à Berlin, le procès contre deux personnes accusées d’entente en vue de commettre un délit. Elles ont été découvert.es, par un hélicoptère de la police fédérale, sur la voie ferrée, ce qui explique pourquoi les flics et le parquet pensent qu’elles avaient prévu de mettre le feu à des câbles de la Deutsche Bahn. Alors qu’en Allemagne les mouvements et les partis autoritaires se renforcent, les partis « modérés » se voient contraints de surenchérir les uns sur les autres, avec de nouveaux durcissements des lois sur les frontières et l’immigration, dans le but de ne pas perdre complètement leurs partisans au profit des fascistes. Les policiers fédéraux reçoivent de plus en plus de pouvoir sous la forme d’une réforme de la loi sur la police. La nuit avant l’ouverture du procès, en signe de solidarité contre l’isolement, une voiture de la police fédérale a été incendiée sur le site de l’Agence fédérale des réseaux, dans le quartier de Gohlis, à Leipzig (photo).

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Environ 600 manifestants pro-palestiniens se sont rassemblés samedi soir vers 18h00 pour une nouvelle action, cette fois-ci menée devant l’ambassade d’Allemagne à Bruxelles. Les manifestants dénonçaient la complicité de l’Allemagne avec le génocide à Gaza et la répression, par les forces de l’ordre allemandes, des actions pro-palestiniennes, comme à l’université Humboldt de Berlin ou lors des manifestations dans les quartiers berlinois de Neukölln et Kreuzberg (voir notre article). À leur arrivée, les forces de l’ordre ont fouillé les manifestants, et ceux qui portaient de quoi se masquer le visage, de quoi se protéger des grenades lacrymogènes, ou même de simples marqueurs, ont été embarqués. La police avait bouclé les rues aux abords de l’ambassade et se tenait prête à intervenir mais il n’y a pas eu d’incidents.

Depuis le 7 octobre, l’armée israélienne a emprisonné des milliers de Palestiniens et, faute de place dans les prisons, ils ont dû être regroupés dans des camps de concentration gérés par l’armée, dont celui de Sde Teiman. Que total, quelque 4.000 Palestiniens ont été détenus à Sde Teiman depuis le 7 octobre, quelque 1.500 d’entre eux ont été finalement libérés faute de preuve. Actuellement, un millier d’entre eux restent détenus dans le camp. Légalement, es suspects ne peuvent pas être détenus plus de 45 jours, sans aucun contrôle judiciaire. A l’issue de cette période, les détenus doivent être relâchés ou être transférés pour ceux accusés d’implication dans des « activités terroristes » vers des prisons gérées par l’administration pénitentiaire. Mais de nombreux détenus restent enfermés dans le camp au delà de ce délais.

Les témoignages d’anciens détenus mais aussi de lanceurs d’alerte israéliens relatifs au camp de Sde Teiman révèlent une politique systématique de mauvais traitements envers les prisonniers palestiniens; passage à tabac, humiliation, menottes serrées au sang 24H sur 24, etc.. Un médecin militaire a témoigné que des détenus avaient dû être amputés d’un membre à la suite de blessures causées par la manière dont ils étaient menottés. Entravé et les yeux bandés des jours durant, ils étaient nourris à la paille forcés de déféquer dans des couches. 27 détenus Sde Teiman seraient décédés de blessures ou faute de soins durant leur incarcération depuis le 7 octobre. Le nombre des témoignage et leur reprise dans les média ont amené le chef d’état-major israélien, le général Herzl Halevi, a annoncer cette semaine la création d’une commission d’enquête. On sait la politique israélienne qui consiste a ouvrir un nombre d’enquête infime par rapport aux crimes de guerre commis pour tenter préserver son image d’armée « morale », mais il est révélateur que la procureure en chef de l’armée ait révélé que la moitié des 70 enquêtes lancées par son service contre des soldats soupçonnés de mauvais traitements envers des détenus Palestiniens, concernent Sde Teiman.