A Nuremberg, 300 étudiants ont tenté d’empêcher l’expulsion d’un réfugié afghan également étudiant. Les étudiants ont tenté d’immobiliser la patrouilleuse qui embarquait le réfugié avant d’être matraqués, gazés, plaqués au sol et brutalisés. Les nombreux policiers déployés auront finalement arrêté le réfugié après plusieurs heures. Le même jour, le 31 mai, l’Allemagne a du repousser un vol charter destiné à l’expulsion de réfugiés en raison d’un attentat au camion piégé qui a fait plus de 90 morts et 400 blessés à Kaboul.
Cinq étudiants ont été arrêtés dans l’action, l’un d’entre eux était membre de Young Struggle.
Le procès des anarchistes accusés d’une attaque de banque à Aix-la-Chapelle se poursuit (voir notre précédent article). L’audience du 12 mai s’est centrée sur le témoignage de l’experte en biométrie qui a expliqué que la qualité des images (vidéos de sécurité du sous-sol de la banque où se trouve le coffre-fort) était très mauvaise, qu’elles avaient une très mauvaise résolution. Dans le cas de la femme il est impossible d’assurer qu’il s’agit de la même personne, ou pas. Dans le cas de l’homme, les traits coïncident encore moins: l’experte a dit que selon elle il ne s’agit pas de la même personne. L’audience du 18 mai a d’abord été consacrée aux voyages qu’un-e des accusé-e-s aurait fait en Blablacar, entre la France et Barcelone, ensite à l’examen d’un tournevis trouvé dans la chambre forte de la Pax Bank, supposément avec l’ADN de l’un des accusés. Le juge a finalement rejeté cet élément comme preuve dans l’affaire.
Pour tenter de mettre un-e des accusé-es en lien avec la gauche radicale et d’en faire une personne connue et active dans les milieux militants, l’accusation a exposé deux éléments. D’abord l’envoi d’une lettre avec une affiche d’un événement solidaire avec l’affaire, dans laquelle l’expéditeur commente que la réponse a tardé près d’un mois à arriver. Ensuite dees filatures effectuées par la Sûreté de l’Etat en 2010 à Bruxelles, dans le cadre d’un “No Border Camp”. Des personnes solidaires et amies étaient présentes dans la salle.
Mesale Tolu est née en Allemagne et y a grandit, elle y a fait des études de langue espagnole et s’est engagée dans l’Union des Femmes Socialistes (Sosyalist Kadinlar Birligi) ainsi que dans l’a Fédération Allemande des Travailleurs Immigrés (Almanya Göçmen İşçiler Federasyonu). Elle s’est ensuite installée en Turquie afin de travailler comme traductrice pour l’agence de presse Etha. Mesale a été arrêtée ce 5 mai, suite à l’enterrement de femmes tuées par Daesh. Elle avait également participé à la cérémonie de condoléances en mémoire à Ivana Hoffman (martyre allemande tuée au Rojava en combattant Daesh), qui était par ailleurs son amie. Le mari de Mesale a lui été arrêté il y a un mois pour des raisons similaires. Serkan, leur fils de 2 ans est toujours en Turquie, sa famille essaie de le rapatrier en Allemagne. Un rassemblement a déjà eu lieu à Paris ce 6 mai.
Vendredi 5 mai, la Yeni Demokratik Gençlik – YDG organisait une manifestation de soutien aux 10 prisonniers révolutionnaires de l’ATIK à Munich en Allemagne qui passaient ce même jour en audience au tribunal. C’est finalement plus de 250 personnes qui se sont rassemblées dont plusieurs représentants d’organisations révolutionnaires de France, des Pays Bas, d’Allemagne, de Suisse et d’Autriche. La solidarité avec Georges Abdallah, qui avait écrit une déclaration de soutien, s’est aussi affirmée.
Manifestation de solidarité avec les prisonniers de l’ATIK
Georges Abdallah, prisonnier communiste arabe détenu par l’impérialisme français depuis 1984, a adressé un message de solidarité aux 10 prisonniers révolutionnaires de l’ATIK (Confédération des Travailleurs de Turquie en Europe). Les 10 ont été arrêtés en Allemagne, France, Grèce et Suisse sous les ordres des autorités turques le 15 avril 2015. Les 10 sont détenus dans des conditions de détention dures avec isolement et contacts limités avec leurs avocats et leurs proches. Ils sont accusés d’être membres du TKP/ML (Parti Communiste de Turquie / Marxiste-Leniniste). Le TKP/ML n’est pas une organisation illégale en Allemagne, mais bien en Turquie. Les lois 129a et 129b permettent à l’état allemand de poursuivre des personnes si elles sont membres d’une organisation qui est illégale ailleurs, ces lois sont essentiellement utilisées pour réprimer l’immigration politique turque et kurde. Une manifestation européenne est organisée à Munich le 5 mai prochain (voir notre article).
Le message de Georges Abdallah : Chers Camarades, Cher« e »s ami« e »s,
Incarcérés depuis plus de deux ans, nos dix camarades de l’ATIK et du TKP/ML, font face à des conditions de détention particulièrement sévères.
Tout naturellement, nos valeureux camarades, sont toujours debout, la volonté inébranlable et la détermination à toute épreuve. Sur les chemins illuminés par le sang des martyrs communistes depuis Mustafa Suphi jusqu’à nos jours, nos camarades savent à quoi s’en tenir. Bien entendu ils savent aussi pertinemment que nombreux sont ceux et celles qui se tiennent à leurs côtés. La solidarité révolutionnaire à leur endroit est le moindre de nos devoirs.
Sans se perdre dans les méandres de la justice impérialiste allemande et les aléas de la loi 129/a-b, nous ne sommes pas sans savoir Camarades, que l’activité du protagoniste révolutionnaire en Turquie et tout particulièrement celle de sa composante communiste, ne laisse pas indifférents les divers États impérialistes en Europe.
Par ce temps de crise, de guerre et des grandes manipulations les « fondés du pouvoir du capital mondialisé » en Allemagne ne peuvent tout simplement, tolérer la simple présence de nos camarades sur le territoire allemand et en Europe s’ils n’arrivent pas à les briser pour les mettre au service de ses criminelles manœuvres en Turquie et dans la région Moyen-Orientale. Et ils n’arriveront Jamais.
– La solidarité toute la solidarité avec nos camarades résistant dans les geôles impérialistes allemandes !
– Honneur à tous ceux et celles qui se battent contre le capitalisme qui n’est plus que barbarie !
– Ensemble et ce n’est qu’ensemble que nous vaincrons
Votre camarade Georges Abdallah
France/Allemagne : Georges Abdallah solidaire des prisonniers de l’ATIK
La manifestation berlinoise pour un 1er mai révolutionnaire (« Revolutionären 1. Mai Demonstration ») a réuni 10.000 personnes et, encore une fois cette année, a été émaillée d’incidents à Kreuzberg et à Neukölln. Divers projectiles ont été lancés sur les policiers et leurs véhicules. La police a fait usage de spray au poivre et a procédé à environ 40 arrestations.
EDIT: A Halle, à 170 km de la capitale allemande, cinq agents ont été blessés alors que les forces de l’ordre défendaient un rassemblement de 500 manifestants d’extrême droite contre une contre-manifestation antifasciste de plusieurs milliers de personnes. La police a fait usage de matraque et de gaz contre les antifas et compte cinq blessé dans ses rangs. A Stuttgart, un policier a également été blessé lors de la manifestation de la gauche révolutionnaire.
Une manifestation européenne est organisée le 5 mai prochain en Allemagne à Munich en solidarité avec les 10 prisonniers membres de l’organisation ATIK (Confédération des Travailleurs de Turquie en Europe). Les 10 ont été arrêtés en Allemagne, France, Grèce et Suisse sous les ordres des autorités turques le 15 avril 2015. Les 10 sont détenus dans des conditions de détention dures avec isolement et contacts limités avec leurs avocats et leurs proches. Ils sont accusés d’être membre du TKP/ML (Parti Communiste de Turquie / Marxiste-Léniniste). Le TKP/ML n’est pas une organisation illégale en Allemagne, mais bien en Turquie. Les lois 129a et 129b permettent à l’état allemand de poursuivre des personnes si elles sont membres d’une organisation qui est illégale ailleurs, ces lois sont essentiellement utilisées pour réprimer l’immigration politique turque et kurde.
Allemagne : Manifestation européenne en soutien aux prisonniers de l’ATiK
Trois bombes ont visé le 21 avril dernier un bus de joueurs du Borussia Dortmund. Un joueur a été blessé dans l’attaque, le blindage du bus a empêché un massacre. L’affaire est rapidement devenue étrange puisque l’attentat est rapidement revendiqué à plusieurs reprises par des tendances radicalement différentes. Sur place tout d’abord, plusieurs lettres revendiquant l’attaque sous un prétexte islamiste (l’attaque n’est toutefois pas revendiquée par Daesh, inhabituel), un communiqué est publié sur Indymedia Linksunten revendiquant l’attaque au nom d’Antifa (nous avions dénoncé un hoax d’extrême-droite, voir notre article). Quelques jours plus tard, l’attaque est également revendiquée par l’extrême-droite, on peut imaginer en représailles à la première intox.
L’affaire a ensuite beaucoup moins fait parler d’elle, et pour cause: le coupable a été arrêté, il s’agissait d’un spéculateur boursier pariant sur l’effondrement des actions via la mort de joueurs du club allemand, seul de son pays a être côté en bourse (sur une vingtaine en Europe. La manœuvre est expliquée sur le site des « Cahiers de l’Oncle Fredo: Sport et Lutte des Classes » dans un article que vous pourrez retrouver ici.
Une manifestation de 50.000 personnes contre le parti anti-immigration Alternative für Deutschland à Cologne a donné lieu samedi à des affrontements avec les forces de l’ordre. Les manifestants dénonçaient la tenue du congrès du parti antimigrants Alternative für Deutschland (AfD). Deux policiers ont été blessés et un véhicule de police a été incendié. Des incidents ont eu lieu dans plusieurs quartiers de la ville. Quelque 600 délégués de l’AfD participent ce week-end au congrès protégé par plus de 4.000 policiers.
Le procès des anarchistes accusés d’une attaque de banque à Aix-la-Chapelle se poursuit. A l’audience du 31 mars, le tribunal s’est intéressé aux éléments de preuves matérielles retrouvés à l’intérieur de la banque et dans un sac retrouvé à l’extérieur, et que l’accusation attribue à l’attaque. Ils ont aussi examiné les documents retrouvés dans différents ordinateurs mis sous séquestre lors des perquisitions. L’audience du 7 avril était consacrée à l’audition du policier en charge de l’affaire de la Pax Bank. C’est lui qui avait déjà été chargé en 2004 de l’enquête sur le braquage des « Quatre de Aachen ». C’est aussi lui (et plusieurs de ses collègues) qui s’était rendu à Barcelone pour une réunion avec la police catalane. Lors de cette rencontre, ils ont partagé les théories sur le financement d’une organisation anarchiste supposément terroriste: les « Groupes anarchistes coordonnés ».
Les avocats ont pointé quelques-unes des erreurs présentes dans le dossier : l’acharnement du parquet et des polices allemandes et espagnoles à créer des liens à un niveau international, en citant par exemple le braquage de 2004 (celui des « quatre de Aachen ») comme s’il avait eu lieu en 2014. De plus, la police donne de l’importance à un coup de téléphone à cause de son contenu parce que –selon eux– il aurait été passé quelques jours après le braquage, alors qu’il peut être démontré qu’il date d’une année plus tard. Enfin, le dossier contient des noms de rue qui n’existent pas, etc. La prochaine audience se tiendra le 24 avril.
Les actions solidaires se poursuivent: Le 28 mars, la vitrine des bureaux de la Lufthansa ont été brisés à Barcelone. A Bruxelles, un camion de BAM (une entreprise qui construit des prisons) a été incendié le 16 avril.