Ce matin, quelques 250 ouvriers et syndicalistes de chez Ford Genk se sont rendus sur le site de l’usine Ford à Cologne où se tiendra le conseil d’entreprise européen de Ford jeudi pour protester contre la fermeture de leur usine. La police est rapidement intervenue pour les empêcher d’accéder au site et a chargé à plusieurs reprises en direction des manifestants, lesquels ont lancé des pétards. Les policiers ont répliqué à coups de matraque avant de parvenir à encercler la délégation belge. Tous les travailleurs font l’objet d’une procédure d’arrestation administrative.

Manifestation des travailleurs de Ford Genk à Cologne

Manifestation des travailleurs de Ford Genk à Cologne

Les autorités allemandes ont affirmé avoir inculpé un Turc de 42 ans qu’elles accusent d’être membre du PKK mais surtout d’être un de ses dirigeants régionaux en Allemagne. L’homme, dont l’identité n’a pas été révélée conformément à la loi allemande sur la protection de la vie privée, a été inculpé le 8 octobre dernier d’appartenance à une organisation terroriste par un tribunal de Berlin. Il avait été arrêté le 8 décembre dernier car les autorités le suspectaient d’être la personne de contact du PKK dans l’état de Saxe ainsi que d’aider l’organisation dans d’autres états allemands.

Le 15 octobre dernier, un groupe d’une trentaine d’immigrés et de militants pour les droits des réfugiés à été brutalement arrêté alors qu’il manifestait devant l’ambassade du Nigeria à Berlin. Les manifestants entendaient dénoncer les prétendues auditions organisées à l’ambassade, auditions groupées de réfugiés qui se déroulent de force afin de déterminer arbitrairement leur pays d’origine supposé afin de les expulser d’Allemagne. La police a utilisé des gaz lacrymogène pour déloger les manifestants et n’a pas hésité à les frapper. Plusieurs d’entre eux ont été blessés et ont du recevoir des traitements médicaux. Quinze manifestants ont été arrêtés dans l’ambassade et quinze autres devant le bâtiment.

Violence policière à Berlin

Violence policière à Berlin

Des rassemblement de solidarité ont eu lieu dans de nombreuses villes à l’occasion du procès contre le jeune antifasciste Deniz. A Nuremberg même (photo), plusieurs centaines de personnes ont défilé. Il y a eu des échauffourées avec la police. A Bruxelles, une douzaine de personnes (parmi lesquelles des membres du Secours rouge et de l’Antifa) étaient présentes devant l’ambassade d’Allemagne.

Allemagne/Bruxelles: Solidarité avec Deniz

Après avoir participé à une manifestation en action contre un parti néonazi, Deniz Kalan, membre de Young Struggle (YS), a été arrêté le 24 avril 2011 dans la région de Ludwigshafen et est actuellement en procès. il est accusé d’avoir tenté d’assassiner plusieurs policiers (qui protégeaient les nazis) avec un simple bâton (une hampe de drapeau…).

Rassemblement demain vendredi 13H00 devant l’ambassade d’Allemagne, 8rue Jacques de Lalaing 8 – 1040 Bruxelles.

A trois jours de la citation comme témoin de Hermann Feiling dans le procès contre les anciens RZ, Christien Gauger et Sonia Suder, un rassemblement a eu lieu devant la résidence de l’ambassadeur d’Allemagne à Paris. La police est intervenue, a encerclé le rassemblement et éloigné fermement les participants.

Ce mardi 9 octobre, les juges ont cité comme témoin un homme dont les déclarations ont été obtenues en 1978 dans des conditions d’illégalité et d’horreur totales, déclarations sur lesquelles il est revenu, dès qu’il a pu échapper au contrôle de la police. Après l’explosion de son engin explosif, (destiné aux locaux du Consulat général d’Argentine, en pleine dictature, alors que la Coupe du monde de football était prévue dans ce pays), ce jeune militant a été amputé des deux jambes, il a perdu ses deux yeux. Le lendemain même de l’opération, alors qu’il était en état de choc et de souffrance absolu, il a été interrogé et ces interrogatoires se sont poursuivis durant quatre mois sans même qu’il ait été inculpé, en toute illégalité quatre mois durant lesquels il a été retenu dans un isolement total.

jeudi 20 septembre, a eu lieu, devant un tribunal de Francfort, la première audience du procès contre Christian Gauger (70 ans) et Sonja Suder (79 ans), accusés de participation à des actions des RZ (Cellules Révolutionnaires) dans les années 1970. Ils ont été livrés de France à Allemagne en septembre 2011 après trente ans d’exil. Sonja est toujours détenue tandis que Christian, gravement malade, a été mis en liberté provisoire.

Devant le palais de justice, plusieurs banderoles, en français, en allemand, des ballons, des camarades de différentes villes d’Allemagne,de France, du Pays basque. La mobilisation est au rendez-vous. D’emblée, la défense demande auparavant de pouvoir déposer une requête en récusation des juges. Les avocats développent leur argumentation par rapport aux témoignages d’un repenti qui constituent le fondement quasiment unique de l’acte d’accusation et exposent que les juges ont fait preuve de partialité en acceptant d’inscrire dans l’acte d’accusation ces témoignages sans même en examiner les conditions et le caractère peu fiable. Le plus grave étant celui d’H.-J. Klein, repenti et accusateur, dont les déclarations lui ont valu une peine très réduite, qui s’est maintes fois contredit et dont le témoignage a déjà été reconnu, dans un autre procès, comme non fiable.

Le site de la solidarité (en allemand).

Pour des informations détaillées en français

Allemagne: Première audience pour les anciens RZ

40’000 kurdes se sont réunis hier pour un evénement culturel. Des affrontements ont éclaté après qu’un jeune garçon ait brandit le drapeau d’une ‘organisation illégale’ (que la police refuse de nommer), d’autres drapeaux ont émergé et des affrontements ont débuté entre policiers et manifestants, faisant 80 blessés du côté de la police. 31 manifestants ont été arrêtés, 13 véhicules de police ont été brûlés ou endommagés.

Allemagne: 80 policiers blessés dans un festival kurde

Depuis l’effondrement du régime nazi, l’armée allemande n’avait plus la possibilité d’utiliser des moyens militaires sur le territoire national. L’objectif des autorités, qui s’explique par la crainte héritée des abus du passé, était de scinder clairement les opérations de défense nationale de l’armée et les opérations de sécurité intérieure menées par la police. Ce vendredi, la Cour constitutionnelle allemande a modifié cette disposition. En effet, elle autorise dorénavant l’armée allemande à intervenir sur le territoire national contre d’éventuelles menaces terroristes.