Les fascistes de l’English Defense League (EDL) ont organisé hier samedi des manifestations islamophobes à Liverpool, à Londres et à Birmingham. Une contre-manifestation antifa a débouché sur des affrontements et des arrestations à Londres, à Trafalgar Square, entraînant la fermeture provisoire du London Bridge.
Alors que des marches «anti-charia» étaient organisées dans une vingtaine villes des Etats-Unis samedi comme à New York, Chicago, Seattle, Atlanta ou encore Orlando. La gauche américaine ont lancé des contre-manifestations, souvent plus nombreuses que les rassemblements anti-musulmans. Des incidents ont éclaté dans certaines villes. A Seattle notamment, des affrontements ont impliqué des militants antifascistes (voir la video), provoquant l’intervention de la police.
Ce 18 juin, Antifa NP2C et les Objecteurs de Croissance de Lille organisent une projection et une rencontre/discussion sur la répression et les violences policières contre les habitants des quartiers populaires, les militants révolutionnaires, les hommes et les femmes noirs, arabes, rroms, musulmans, et tout ceux que l’état harcèle. L’entrée sera gratuite (une caisse de soutien à prix libre sera proposée). Au Cinéma l’Univers, 16 rue Georges Danton, Lille.
Intervenants:
– Assa Traoré, soeur d’Adama Traoré, tué par les gendarmes l’été dernier.
– Anto, incarcéré prés d’un an suite à un montage judiciaire qui vise à criminaliser des acteurs de la lutte contre la loi travail.
– Antoine, militant syndicaliste interpellé et incarcéré l’an dernier à Lille durant le mouvement contre la loi travail.
– Jann-Marc Rouillan, écrivain et ancien militant révolutionnaire d’Action Directe.
– Le Collectif des Olieux, collectif de lutte des migrans du parc des olieux à Lille, qui subit une lourde répression depuis l’été 2015.
– Des interventions d’organisation sur la répression et les violences policières qu’elles ont subi.
Les fascistes de l’English Defence League avaient organisés une manifestation islamophobe samedi après-midi à Liverpool. Une contre-manifestation antifasciste, massive et énergique, s’est affrontée au partisans de l’EDL de telle manière que la police régional (celle du Merseyside) a fini par interdire la manifestation de l’EDL « dans l’intérêt de la sécurité des personnes qui travaillent, vivent et visiter le centre ville ». Douze personnes ont été arrêtées sur base de l’article 12 de la Loi sur l’ordre public. La police a dû escorter les fascistes venus de province à leur train.
A Nuremberg, 300 étudiants ont tenté d’empêcher l’expulsion d’un réfugié afghan également étudiant. Les étudiants ont tenté d’immobiliser la patrouilleuse qui embarquait le réfugié avant d’être matraqués, gazés, plaqués au sol et brutalisés. Les nombreux policiers déployés auront finalement arrêté le réfugié après plusieurs heures. Le même jour, le 31 mai, l’Allemagne a du repousser un vol charter destiné à l’expulsion de réfugiés en raison d’un attentat au camion piégé qui a fait plus de 90 morts et 400 blessés à Kaboul.
Cinq étudiants ont été arrêtés dans l’action, l’un d’entre eux était membre de Young Struggle.
La Maire de Paris Anne Hidalgo a fait savoir via Twitter qu’elle voulait faire interdire le festival afroféministe Nyansapo, dont certains ateliers devaient se tenir dans des locaux appartenant à la capitale, et d’autres seront non-mixtes. Les déclarations de la maire font suite à celles de la Licra qui dénonce « un festival interdit aux Blancs« , déformant le programme du festival qui est en fait organisé en quatre espaces dont trois non-mixtes (c’est le seul espace complètement mixte qui devait se tenir dans les locaux de la mairie). La formule « festival interdit aux Blancs » vient en fait de militants FN et du site fasciste « FdeSouche ». La préfecture de police a annoncé qu’elle n’avait pas encore été saisie mais qu’elle « veillera au respect rigoureux des lois, valeurs et principes de la République« . Le festival est censé se tenir du 28 au 30 juillet.
En avril 2015, l’Ukraine avait voté une loi de « décommunisation » visant l’interdiction des symboles communistes. En ce compris, « le marteau et la faucille », l’hymne et le drapeau soviétique, etc. En juillet, ce sont trois partis d’héritage communiste qui étaient interdits d’élection.
Un premier procès visant un étudiant de 18 ans vient de le condamner à une peine de « liberté surveillée » pour avoir publié des symboles et slogans concernant Lénine sur sa page Facebook. L’étudiant n’est pas même membre d’un parti. Théoriquement, cette loi (l’article 436-1) peut donner lieu à des condamnations allant jusqu’à 10 ans de prison, mais l’Ukraine tente une « phase de tests » progressive pour éviter des appels devant la Cour Européenne des Droits de l’Homme. Parmi les « preuves » saisies et à détruire par la police et mentionnée dans le verdict (disponible ici), on trouve, 5 vestes de pluie, « le Capital » de Marx, 5 drapeaux, 19 t-shirts, 7 casquettes, 5 CD,…
A Kharkiv en 2014, une manifestation d'extrême-droite détruit une statue de Lenine
Le site internet « marine2017.fr » de la candidate d’extrême-droite à la présidentielle française a fait l’objet d’attaques informatiques régulières et ciblées (notamment des attaques DDoS, c’est-à-dire par déni de service) tout au long de la campagne. Le FN prétend avoir identifié plusieurs de ces hackers et avoir transmis l’ensemble des données les concernant aux services de police dans le cadre d’un dépôt de plainte. Le parquet de Nanterre a confirmé qu’un suspect, un jeune homme, a été interpellé cette semaine. Placé en garde à vue, il aurait reconnu les faits, selon le parquet. Du matériel informatique a été saisi.
Le site du FN a fait notamment l'objet d'attaque DoS
Depuis un an, apparemment, les manifestations « revendicatives » (politiques donc) sont interdites par la bourgmestre (MR) d’Ixelles sur la Place du Luxembourg, toute proche de nombreuses institutions européennes. Cette interdiction n’a été communiquée à personne, ce sont surtout « les manifestations qui peuvent déboucher sur des confrontations entre les participants et des opposants ou encore avec la police », ce qui explique que notre manifestation (organisée avec le comité « Libérons Musa » en solidarité avec Musa Asoglu ait été attaquée par la police le 22 février dernier (voir l’article). Interrogée par l’opposition communale, il est apparu que cette interdiction n’était pas liée à la « menace terroriste » mais bien aux nombreuses terrasses de cafés eurocrates qui jouxtent la place. La police avait en effet prétendu que les « manifestations turques » étaient interdites en raison de la tension entre les groupes turcs de gauche et de droite. La police avait donc « protégé » les manifestants solidaires de Musa Asoglu en les plaquant puis trainant dans la boue et en distribuant des amendes administratives. Contactée par une journaliste quelques heures plus tard, la police n’avait pas confirmé cette interdiction. La police tenterait quand cela est possible de déplacer les manifestations vers le Square de Méeus, ce qu’ils ne font pas pour les manifestations antifas puisque c’est là que se trouve le local d’Aube Dorée.
30 secondes avant l'intervention de la police, le 22 février dernier
Adem Yildiz, Ilgin Guler et Memet Dogan, trois militants antifascistes turcs sont menacés d’expulsion (voir nos précédents articles sur Adem Yildiz ici et ici, sur Ilgin Guler ici). Deux d’entre eux sont réfugiés politiques et ils sont tous trois en ordre de papiers: c’est leur engagement politique contre le régime turc qui est donc jugé problématique par la France. Dans les DGSI, les reproches sont entre autres d’avoir participé à la Fête de l’Huma, au 1er Mai, à des manifestations pour les prisonniers politiques, des concerts de Grup Yorum, etc. Le procès de Memet Dogan aura lieu le 24 mai (l’audience du 19 avril a été reportée pour absence d’interprète).