Plusieurs groupes antifascistes actifs en France ont rejoint ce 22 janvier la campagne de soutien au Bataillon International de Libération sous la bannière de « Coordination Action Antifasciste ». Jusqu’à présent, la campagne a récolté plus de 3.435€. Pour la rejoindre, contactez-nous. Pour y participer, visitez la page de la campagne sur www.rojava.xyz

AFA Marseille
AFA Paris-Banlieue
AFA Tolosa
AFA NP2C
AFA La Roche sur Yon
Ipeh Antifaxista

Coordination Action Antifasciste

Coordination Action Antifasciste

Quelques milliers de partisans de Pegida étaient rassemblés samedi après-midi à Dresde (est de l’Allemagne), dans le cadre d’une journée européenne antimigrants organisée dans une dizaine de villes sous le mot d’ordre « Forteresse Europe ». Après une cérémonie à la synagogue, 3500 antifascistes ont manifesté contre l’extrême-droite tandis que des groupes de manifestants plus petits ont tenté de bloquer la marche raciste. Une vingtaine d’antifascistes ont été arrêtés.

Une arrestation à Dresde

Une arrestation à Dresde

Ce jeudi 21 janvier, avait lieu le traditionnel rassemblement royaliste au pied de la colonne Louis XVI, place Foch, près de la cathédrale. Il a été perturbé par l’intervention d’une trentaine de militants du groupe antifasciste de Nantes. Les fascistes, qui s’y étaient préparé, ont mis leurs casques et l’affrontement a commencé avec coups de poings et jets de pierre. La police est alors intervenue, faisant usage de gaz lacrymogènes.

Incidents à Nantes

Incidents à Nantes

Dans le cadre de notre dossier « Rojava », nous exposons ici un acteur mal connu du conflit syrien. Malgré la date de publication fantaisiste de l’article, celui-ci est bien posté le 15 décembre 2016.

Le champs de bataille syrien est aujourd’hui divisé en quatre principaux camps. Celui du régime et de ses alliés, celui des YPG/YPJ et de leurs alliés réunis dans les Forces Démocratiques Syriennes (QSD), celui de l’Etat Islamique, et enfin celui de ce qu’on appelle « l’Armée Syrienne Libre ».

Répartition des territoires en Syrie, début novembre 2016.

Derrière ce terme vaste on retrouve une réalité vague et mouvante. Il ne veut aujourd’hui plus dire grand chose. Depuis sa création en 2011, l’ASL a progressivement été phagocytée par Jabhat Al Nusra, les groupes qui lui résistaient ont été expulsés et ont -pour certains d’entre eux- rejoint les QSD. Quoi qu’il en soit, ce terme est aujourd’hui un label encore utilisé dans les médias occidentaux et qui n’a pas valeur d’unité sur le terrain. A ce jour, il n’existe pas -à notre connaissance- de groupe non-islamiste qui se revendique encore de l’Armée Syrienne Libre. Les groupes qui ont existé ont soit disparus, soit rejoint les Forces Démocratiques Syriennes.

Des centaines de groupes se revendiquent de la rébellion syrienne. Comme toutes les forces actives en Syrie, elles sont appuyées par des puissances étrangères ou tentent de l’être. Ces groupes s’unissent dans de grandes organisations parapluies appelées « Chambres d’Opération ». On en distingue deux principales: Fatah Halab (Conquête d’Alep) et Jaish Al Fatah (Armée de la Conquête). D’autres groupes existent en dehors de ces chambres d’opération mais ils sont minoritaires et leurs positions politiques ne sont pas clairement affichées. Les groupes peuvent appartenir à plusieurs Chambres d’Opération à la fois. Enfin, ces groupes sont principalement en guerre contre le régime syrien, pas contre Daesh (même si des combats se produisent et qu’une hostilité peut exister).

Fatah Halab représente probablement la moitié des combattants rebelles dans la province d’Alep. C’est la principale chambre d’opération et le principal pion turc en Syrie depuis le refroidissement des relations avec Daesh, ainsi qu’un pion régulier des USA. Lorsqu’une puissance occidentale parle de « rebelles modérés », c’est probablement à cette chambre d’opération qu’elle fait référence. L’appellation « modérée » ne doit pas tromper: les groupes de Fatah Halab sont des groupes islamistes dont l’idéologie se rapproche des Frères Musulmans. Ce qui vaut à cette coalition d’être désignée comme « modérée » (malgré les nombreux groupes d’égorgeurs qu’elle rassemble, comme Harakat Nour al-Din al-Zenki qui s’était fait connaître en décapitant un enfant palestinien et en postant la vidéo sur internet ou la Brigade Sultan Mourad qui avait été les premiers porte-pavillons turcs officiels en Syrie) par les puissances impérialistes est que ses composantes ne planifient pas d’attaques en Occident. Fatah Halab est le groupe qui a été choisi par la Turquie pour « mener » l’opération militaire « Bouclier de l’Euphrate » afin de créer une zone tampon entre les cantons kurdes d’Afrin et de Kobané et ainsi d’empêcher la création d’un Etat kurde unifié dans le nord de la Syrie, au Rojava.

Composition de Fateh Halab.

L’autre chambre d’opération, Jaish Al Fatah représente probablement un tiers des combattants rebelles dans la province d’Alep, ce qui équivaudrait à un nombre de combattants allant de 30.000 à 40.000 selon certains chiffres avancés. C’est le pion principal du Qatar et de l’Arabie Saoudite et un allié régulier de la Turquie.

Les composantes de Jaish Al Fatah sont mieux connues que celles de Fatah Halab: il s’agit principalement de Fatah Al Sham (rebranding du Jabhat Al Nusra, la filiale syrienne d’Al Qaeda), d’Ahrar Al Sham, de Jund Al Aqsa (qui a scissioné de Jabhat Al Nusra parce que celui-ci était « trop modéré » avant de lui reprêter allégeance), et de nombreux autres groupes. Plus généralement, Jaish Al Fatah représente donc le camp d’Al Qaeda et de ses alliés.

Déjà début 2015, Al Qaeda était omniprésent dans les zones rebelles.

Les Chambres d’Opération sont des structures bien plus militaires que politiques bien sûr, et des articles font régulièrement état d’une sorte d’impossibilité (par crainte ou consentement) pour les groupes rebelles d’exister en-dehors de la sphère d’influence de Fatah Al Sham (ce qui en dit long sur la composition politique de l’ASL): une influence omniprésente. Ces zones se sont raréfiées, notamment suite à l’intervention russe: la province d’Alep reste le principal territoire contrôlé même si la ville d’Alep vient de retourner sous le contrôle du régime. D’autres zones sont sous contrôle de ces groupes autour de la Ligne de Mare (la zone tampon turque au Rojava), autour d’Idlib, de Homs, de Damas et de Daraa.

On peut assez vite réaliser que ce qu’on appelle aujourd’hui « les rebelles » correspond essentiellement à une constellation de groupes islamistes. Une véritable alternative démocrate et progressiste existe toujours aujourd’hui: il s’agit des Forces Démocratiques Syriennes (QSD), dont la première force est celle des YPG/YPJ. Un dossier sera prochainement consacré à cette nouvelle coalition.

Répartition des territoires en Syrie, début novembre 2016.
Composition de Fateh Halab.
Déjà début 2015, Al Qaeda était omniprésent dans les zones rebelles.

Les échauffourées ont éclaté en marge d’une manifestation contre un rassemblement néonazi qui a réuni environ 150 personnes hier samedi à Leipzig, dans l’est de l’Allemagne. Environ un millier d’antifas, très actifs à Leipzig, avaient pris violemment à partie les policiers, leur jetant des pierres et des pétards et bloquant des rues avec des poubelles enflammées. La police de l’Etat régional de Saxe a répliqué en utilisant des canons à eau et des gaz lacrymogènes. Plus d’une cinquantaine de policiers ont été blessés, une trentaine de véhicules de police ont été endommagés, et les forces de l’ordre ont procédé à plus d’une vingtaine d’interpellations.

Affrontements à Leipzig

Affrontements à Leipzig

Treize antifascistes ont été condamnés à des peines de prison suite aux manifestations à Kungsträdgården contre le ‘Parti des Suédois’ (fasciste), juste avant les élections de 2014. 12.000 personnes avaient alors manifesté contre l’extrême-droite avant que la police n’interrompe la manifestation à coups de gaz lacrymos et de matraques, de très nombreux manifestants se sont alors défendu en repoussant la police. Il est apparu lors du procès que la Säpo (sûreté de l’état suédoise) était intervenu dans l’enquête pour assister l’accusation. Le fait que la justice suédoise n’ait attaqué en justice qu’un petite partie des nombreux manifestants qui ont résisté face à la police était clairement une volonté d’isoler les accusés en évitant un procès vraiment massif. Huit personnes ont été condamnées à 4 mois de prison, deux personnes à 10 mois de prison et trois autres à 18 mois de prison. Deux accusés ont été complètement accusés. Les condamnés devront également payer de lourds frais de justice et d’indemnité : 350.000 Couronnes suédoises (38.000€).

On ne sait pas encore combien des condamnés feront appel de la décision du tribunal. Le procureur pourrait également faire appel pour tenter d’obtenir des condamnations encore plus lourdes.

Le collectif de solidarité autour des accusés appelle aux dons mais le numéro de compte pour les versements internationaux n’est pas encore publié, il le sera probablement ici.

Visuel solidaire

Visuel solidaire

Au moins 16.000 personnes à Athènes et 12.000 à Thessalonique ont manifesté en mémoire du soulèvement des étudiants du 17 novembre 1973. 6.000 policiers ont contré la manifestation à Athènes. Les tensions ont commencé le matin lorsque Alexis Tsipras a été hué et sifflé à l’Ecole Polytechnique où il venait déposé une gerbe de fleurs, avant de se prendre des jets de gobelets de café et de bouteilles d’eau et de repartir quelques minutes plus tard. Tsipras s’est ensuite exprimé au parlement, en déclarant notamment « Le gouvernement n’autorisera pas les anarchistes et l’extrême-droite à exploiter les luttes de l’école polytechnique pour leurs combats insignifiants ».

Deux grandes manifestations ont ensuite défilé à Athènes pour se rejoindre devant l’ambassade américaine et dénoncer le soutien de la CIA à la junte grecque, le bloc de SYRIZA a été hué et sifflé sur tout le long et ne semble plus être le bienvenu dans les manifestations grecques. Des drapeaux américains ont été brûlés et les manifestants ont chanté pour le Rojava et la Palestine. La manifestation a ensuite tourné à l’émeute dans le quartier d’Exarchia.

6.000 policiers à Athènes

6.000 policiers à Athènes

Plusieurs associations antifascistes françaises (dont Antifa NP2C) ont lancé une campagne « Fuck Daesh, Support PKK » qu’ils ont partagé sur Facebook. La campagne propose une pétition demandant entre autres que le PKK soit retiré des listes de groupes ‘terroristes’, que les militants et les soutiens du PKK ne soient plus poursuivis, que les poursuites engagées contre des sympathisants du PKK en Belgique et en Allemagne soient abandonnées. Après avoir été partagée, ‘likée’, et commentée des milliers de fois, la campagne a été censurée par Facebook. Le bureau-presse français de Facebook a répondu aux critiques que « La règle est très simple sur Facebook : il n’y a pas de place pour le contenu faisant l’apologie du terrorisme. Et le PKK est une organisation terroriste selon l’U.E et les Etats-Unis ». Les règles « très simples » de Facebook semblent ne pas être aussi simples lorsqu’il s’agit de contenus fascistes.

Voir la campagne « Fuck Daesh » sur un autre site que Facebook.

Fuck Daesh, Support PKK

Fuck Daesh, Support PKK

Un verdict a été prononcé jeudi 8 octobre par un tribunal de Brest contre des antifascistes accusés d’avoir rossé des néo-nazis le 8 mai 2013. Les antifas étaient poursuivis en fonction des articles 339.3 (hooliganisme) et 147.2 (coups et blessures). Dzmitry Tsimashenka a été condamné à 5 ans de colonie pénitentiaire à régime renforcé et 500€ de dommages et intérêts à verser aux nazis blessés. Roman Bogdan a été condamné à 8 ans de colonie pénitentiaire à régime renforcé et à 3500€ de dommages et intérêts. Un autre antifasciste a écopé de 5 ans de colonie pénitentiaire à régime renforcé et 500€ de dommages et intérêts.

Les antifas biélorusses condamnés jeudi à Brest

Les antifas biélorusses condamnés jeudi à Brest