La manifestation de 1000 antifascistes contre la marche du NSV (300 fascistes), s’est terminée en affrontements avec les flics et en destructions. Quatre véhicules de police ont été cassés, des feux d’artifice ont été jetés en direction des lignes de robocops, des fumigènes et des bombes de peinture ont été lancés, les vitres de banques et d’autres institutions capitalistes ont été fracassées.

Manifestation antifasciste à Louvain

Manifestation antifasciste à Louvain

Manifestation antifasciste à Louvain

Manifestation antifasciste à Louvain
Manifestation antifasciste à Louvain
Manifestation antifasciste à Louvain

Nurtepe est un arrondissement ouvrier d’Istanbul où la gauche radicale est profondément implantée depuis le milieu des années 1970, une gauche qui a dû consentir à de lourds sacrifices pour arracher ce quartier des mains de la mafia immobilière et protéger sa population des incursions meurtrières de l’extrême droite, de la police et de l’armée. Ce dimanche 15 mars, l’un des quartiers de Nurtepe, appelé Cayan et baptisé ainsi en hommage au héros révolutionnaire Mahir Cayan, a été le théâtre d’une répression sanglante. Vers 16h, de retour d’un meeting organisé à Caglayan par le Parti fasciste MHP, un convoi électoral a été bloqué par les habitants du quartier. Après une demi-heure d’affrontements, les fascistes ont fini par battre en retraite. La police, arrivée en renfort, est alors intervenue et a tiré en direction des militants antifascistes. Un membre du Front populaire (Halk Cephesi) a été blessé par balles. Les membres du Front populaire ont appelé à une conférence de presse sur les lieux de l’incident. La police, armée de blindés, d’autopompes et de matraques, est intervenue une nouvelle fois.

Les affrontements entre les révolutionnaires armés de pierres et la police tirant à balles réelles se sont poursuivies jusque tard dans la nuit. Peu avant minuit, 23 manifestants ont été arrêtés tandis qu’un hélicoptère de la police suivait les déplacements des manifestants et que des policiers en civil procédaient à des contrôles d’identité. Deux des militants blessés seraient dans un état grave. D’après les dernières dépêches, les militants antifascistes arrêtés de manière violente ont été répartis entre les commissariats de Sadabad et d’Alibeyköy. Ils seraient soumis à des tortures et des mauvais traitements. On a appris entre-temps que le quartier stambouliote de Gazi a lui aussi connu une nuit d’affrontements entre manifestants et forces de police.

-PRISIÓN de MADRID II (Meco), 28805 ALCALA DE HENARES (Madrid): Manuel Pérez Martínez.
-PRISION de HERRERA DE LA MANCHA, a.c. 77, 13200 MANZANARES (Ciudad Real): Xurxo García Vidal; Lucio García Blanco.
-PRISIÓN de A LAMA, 36830 A LAMA (Pontevedra): Francisco Javier García Victoria.
-PRISIÓN de CASTELLÓN, Crt. De Alcore, km 10 – 12006 CASTELLÓ: Juan Carlos Matas Arroyo.
-PRISIÓN de VILLANUBLA, 47071 VILLANUBLA (Valladolid): Francisco Cela Seoane.
-PRISIÓN de BOTAFUEGOS-ALGECIRAS, Ctra. Del Cobre, km. 4.5, 11206 ALGECIRAS: Israel Clemente López.
-PRISIÓN DE JAÉN, Ctra. Bailén-Motril, Km. 28 – 23071 JAÉN: Santiago David Rodríguez Muñoz; Mónica Refoxos Pérez.
-PRISIÓN DE TEXEIRO-CURTIS, Estrada de Paradelas s/n, 15310 CURTIS (A Coruña): Jesús Merino del Viejo; Carmen López Anguita.
-PRISIÓN DE HUELVA II, Carretera de la Ribera s/n – 21610 HUELVA: Marcos Martín Ponce.
-PRISIÓN DE BRIEVA, a.c. 206 – 05194 AVILA: María Jesús Romero Vega; Isabel Aparicio Sánchez; Arantza Díaz Villar.
-PRISIÓN DE VALENCIA II, a.c. 1002 – 46225 PICASSENT (Valencia): Encarnación León Lara.
-PRISIÓN DE GRANADA, a.c. 2062 – 18220 ALBOLOTE (Granada): Olga Oliveira Alonso.
-PRISIÓN DE BADAJOZ, Carretera Olivenza, km. 5 – 06008 Badajoz: Jesús Cela Seoane.
-PRISIÓN DE FONTCALENT, a.c. 5050 – 03071 Alicante: Concepción González Rodríguez; José Ortín Martínez.
-PRISIÓN DE PUERTO DE SANTA MARÍA I, a.c. 555, 11500 Puerto de Santa María (Cádiz): Laureano Ortega Ortega; Juan García Martín; Miguel Ángel Bergado Martínez.
-PRISIÓN DE MADRID I (Meco Mujeres), 28805 ALCALA DE HENARES (Madrid): Gemma Rodríguez Miguel; Victoria Gómez Méndez.
-PRISIÓN DE SEVILLA 2, Carretera Torreblanca Mairena del Alcor, km.3. Apartado 7113/23 – 41071 Sevilla: Xaime Simón Quintela; Enrique Kuadra Etxeandia.
-C.P. LA MORALEJA, Crta Local P-120 – 34210 DUEÑAS (Palencia): David Garaboa Bonillo; María José Baños Andujar.
-PRISIÓN DE VILLABONA, Finca Tabladillo Alto – 33271 Asturies: Carmen Cayetano Navarro.
-PRISIÓN DE ZARAGOZA, Carretera Nacional 338, km. 539, 50800 ZUERA (Zaragoza): Iolanda Fernández Caparrós.
-PRISIÓN DE ALICANTE II, Carretera Nacional 330 km. 66, 03400 VILLENA (Alicante): Israel Torralba Blanco; María Ángeles Ruiz Villa; Aurora Cayetano Navarro.
-PRISIÓN DE MANSILLA, Finca de Villahierro, 24210 MANSILLA DE LAS MULAS (León): Ignacio Varela Gómez.
-PRISIÓN DE Madrid VI – Aranjuez. Carretera Nacional 400, Kilómetro 28. A.c. 210 – 28300 ARANJUEZ (Madrid): Marcos Regueira Fernández; Manuel Ramón Arango Riego.
-PRISIÓN DE CÓRDOBA, a.c. 479 – 14007 Córdoba: Carmen Muñoz Martínez; Leoncio Calcerrada Fornielles.

En liberté conditionnelle: Fernando Hierro Chomón, José Luis Elipe López, Fina García Aranburu, Xoaquin Garrido González, Isabel LLaquet Baldellou, Carlos Cela Seoane, Fernando Rodríguez Blanco, Xoxe Luis Fernández González, Erlantz Cantabrana Berrio, Juan Manuel Olarieta Alberdi, Antonio Lago Iglesias.

Lire le dossier d’actualités sur les prisonniers du PCE(r) et des GRAPO

Nurhan Erdem, Cengiz Oban et Ahmet Istanbullu sont des fondateurs, administrateurs ou membres de la Fédération Anatolienne. La Fédération Anatolienne regroupe une série d’associations culturelles de l’émigration turque en Allemagne; elle est basée dans diverses villes et édite un journal Anadolu Federasyonu. Outre l’activité culturelle, la Fédération développait une activité politique autour de quelques grands axes:

Luttes sociales: la Fédération a soutenu toutes les luttes contre la loi Hartz IV, une réforme du marché du travail prônant la chasse aux chômeurs. Elle a oeuvré à faire connaître les lois Hartz IV et les lois sur l’immigration II parmi les communautés originaires de Turquie et à les sensibiliser par des manifestations, des débats et des conférences de presse.

Antifascisme: La Fédération lutte contre des Néo-Nazis qui ont incendié les maisons et brûlé vifs des centaines d’étrangers dont de nombreux immigrés de Turquie.

Dénonciation du régime turc qui a assassiné, ces trente dernières années, des dizaines de milliers de ses citoyens, forcé des millions de personnes à l’exil et pratiqué la torture de manière systématique. Plus de la moitié des dossiers traités par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) concerne des faits commis par le régime turc. Pour rappel, en Turquie:

Ces 8 dernières années, 290 personnes sont mortes en garde à vue.

Ces 10 derniers mois, 29 personnes sont mortes en garde à vue.

Ces deux dernières années, 55 personnes ont été exécutées en pleine rue pour avoir enfreint les sommations des forces de l’ordre.

Les années 2006 et 2007, 10.886 policiers et gendarmes ont fait l’objet d’une instruction pour tortures et mauvais traitements. 4.662 d’entre eux ont été inculpés. Mais aucun d’entre eux n’a été écroué.

Nurhan Erdem, Cengiz Oban et, Ahmet Istanbullu ont été mis sous enquête en vertu du §129 (soutien à association terroriste) en 2005 par le Parquet de Karlsruhe qui a mené une instruction en glanant des dossiers judiciaires dans divers pays européens. Ces trois dernières années d’enquête stériles n’ont pas empêché le procureur de faire arrêter Nurhan, Cengiz et Ahmet, le 5 novembre, lors d’une opération policière menée simultanément dans trois associations et de nombreux domiciles. Leur arrestation fait manifestement suite à des pressions exercées par le gouvernement turc. Ils ont tous trois été immédiatement confinés dans des cellules d’isolement. Sur ordonnance du Parquet de Karlsruhe, ils sont depuis privés du droit de visite. Même leurs parents les plus proches ne peuvent les rencontrer.

Si leur lutte contre le terrorisme fasciste de l’Etat turc leur vaut d’être poursuivis au moyen de l’article de §129b, leur engagement contre les lois antisociales allemandes et la terreur des bandes nazies les a exposé à la §129a. Au total, le procureur requiert plusieurs dizaines d’années de prison à leur encontre. Vu les motifs qu’il invoque, le procureur se lance sans équivoque dans un procès non pas ‘anti-terroriste’ mais politique. Dans les procès basés sur le §129, on ne tient même plus compte des critères universels comme la responsabilité personnelle dans le délit ou l’espace et le temps de la commission du délit. L’accusation portée contre les membres de la Fédération Anatolienne dit en substance: ‘Les inculpés peuvent personnellement n’avoir commis aucun délit ni dans notre pays ni nulle part ailleurs dans le monde. Mais les inculpés s’opposent au régime en Turquie et soutiennent la lutte révolutionnaire contre ce régime. Par conséquent, nous pouvons les juger pour tout acte délictueux perpétré contre ce régime-là…

Ce procès n’est pas un cas unique en Allemagne. Actuellement, cinq progressistes de Turquie sont poursuivis dans le cadre du procès dit ‘Stammheim’. Un autre procès semblable démarrera le 15 janvier prochain à Düsseldorf. De la même manière, en décembre dernier, une journaliste allemande dénommée Heike Schrader a été condamnée à un an et dix mois de prison pour avoir simplement traduit des rapports concernant les violations des droits de l’homme en Turquie. Pendant leurs deux années de détention préventive, les inculpés des procès Stammheim et Düsseldorf ont été victimes d’un régime carcéral inhumain.

Procès DHKP-C à Stammheim

Procès DHKP-C à Stammheim

Présentation du dossier

Il y a trois grand groupes de prisonniers révolutionnaires dans les prisons espagnoles. Il y a les prisonniers appartenant à la gauche nationaliste basque, il y a les prisonniers appartenant à la mouvance anarchistes, et il y a les prisonniers appartenant à la mouvance communiste/antifasciste. C’est à ce dernier groupe qu’est consacré ce dossier.

Affiche pour les prisonniers espagnols

Bilan chiffré de la répression contre le mouvement communiste et antifasciste de 1975 à décembre 2008

Ce bilan concerne les militants et les sympathisants des organisations suivantes:

Une organisation du guérilla:

Groupes de Résistance Antifasciste Premier Octobre

Cinq organisations politiques:

Parti Communiste d’Espagne reconstitué (PCE(r))
Union des Jeunesses Antifascistes (UJA)
Organisation Démocratique des Étudiants Antifascistes
Peuple et Culture
Femmes Antifascistes

Trois organisations anti-répression:

Secours Rouge (années ’70)
Association des Parents et Amis des Prisonniers Politiques
Secours Rouge International (années ‘2000)

Nombre de personnes arrêtées: entre 3.100 et 3.500 personnes (selon les différentes analyses), avec une pointe de 380 détenus en 1979.

Nombre de personnes emprisonnées après condamnation: entre 1400 et 1420.

Nombre de personnes torturées et maltraitées: entre 1.500 et 1.550 (seulement quatre policiers furent condamnés pour cela).

Militants assassinés, tués au combats, mort sous la torture ou en détention: 28, soit:

6 militants du PCE(r):

Juan Carlos Delgado de Codes assassiné en 1979 par la police
Francisco Javier Martín Eizagirre assassiné en 1979 par le ‘Batallón Vasco Español’ (un escadron de la mort chapeauté par les services secrets).
Aurelio Fernández Cario assassiné en 1979 par le ‘Batallón Vasco Español’
José España Vivas mort en 1980 sous la torture Dans les locaux de la DGS
Kepa Crespo Galende mort en 1981 dans une grève de la faim contre l’isolement
Txomin Muiños Formoso mort en 1986 suite aux carences de la médecine pénitentiaire.

16 militants des GRAPO:

José Vicente Artigues tué en 1976 par la police
Pedro Tabanera Pérez tué en 1979 par la guardia civil
Raúl Calero Arcones tué en 1979 par la guardia civil
Carmen López Sánchez tuée en 1979 par la guardia civil
Abelardo Collazo Araujo tué en 1980 par la police nationale
Josefa Jiménez Zamora morte en 1981 suite aux tortures infligées par la police
Roberto Liñeira Oliveira tué en 1981 par la guardia civil
Antonio Cabezas Bella tué en 1981 par la guardia civil
Dolores Castro Saa torturée et assassinée en 1981 par la guardia civil
Albino Gabriel López torturé et assassiné en 1981 par la guardia civil
Enrique Cerdán Calixto tué en 1981 par la police nationale
Juan Martín Luna tué en 1982 par la police nationale
Luis Rodríguez Martínez mort par suicide en 1983 après trois années d’isolement carcéral total.
Juan García Rueda tué en 1984 par la police nationale
José Manuel Sevillano Martín mort en 1990 lors d’une grève de la faim contre l’isolement
José María Sánchez Casas mort en 2001 suite aux carences de la médecine pénitentiaire

Un militant du PCE(r) et des Commandos Autonomes anti-capitalistes:

Goyo Fernández Riaño tué en 1979 par la police municipale.

En outre cinq militants des GRAPO sont tombés pendant des actions armées:

José López Ragel en 1976
Fausto Peña Moreno en 1976
Isabel Santamaría del Pino en 1993
Pedro Luis Cuadrado Delabat en 1993
Valentín Benito Iñigo en 1993

Militants ayant gardé des séquelles irréversibles des mauvais traitements de la police: 4 souffrants de paraplégie totale

Militants ayant gardé des séquelles irréversibles à cause des luttes (grève de la faim) et de leur répression lors la détention: 12 souffrants de scléroses multiples, du syndrome de Korsakov ou du syndrome de Werningke

Militants ayant gardé des séquelles graves à cause des mauvais traitements en prison: 30 souffrant du système neuro-moteur, de démence ou de pathologies cardiaques

Militants ayant gardé des séquelles graves à cause des tirs de la police: 5

Membre des familles torturés, détenus ou exhibés au commissariat pour faire pression sur les militants détenus: 82

Militants emprisonnés extradés de la France vers l’Etat espagnol: 12

Militants extraits de prison et remis à la police pour de nouvelles tortures: 3 (en 1976, 1978 et 1979)

Bilan de la ‘guerre sale’ des escadrons de la mort comme le BVE ou les GAL:

-Deux personnes ont été assassinées à Paris par le BVE.
-Plusieurs bombes contre les cabinets des avocats des prisonniers
-Trois militants ont été séquestrés par les GAL: Pedro Emilio Ruiz Serrano en 1979, Pepe Balmón en 1983, Jesús Cela Seoane en 1990.
-Deux prisonniers politiques ont souffert du ‘GAL carcelario’.
-40 militants ou sympathisants ont été victimes des bandes fascistes.

Publications interdites:

-Revues militantes Crash et Area Crítica, le bulletin de l’Association des Familles et amis des Prisonniers Politiques: A la calle, la revue Solidaridad, éditée par le SRI, les revues Bandera Roja, Gaceta Roja, Resistencia et Antorcha, toutes éditées par le PCE(r)

Organisations politiques et sociales étrangères à la lutte armée criminalisées et poursuivies: 8

-Socorro Rojo (1977), ODEA (1978), UJA (1979), Mujeres Antifascistas (1980), Pueblo y Cultura (1981), PCE(r) (2003), AFAPP (2005) et SRI (2005).

Bilan chiffré de la répression entre 1975 et 2008 – format pdf

Et ce bilan ne cesse de s’alourdir. José Ortín Martínez ‘Rafa’, membre du PCE(r) et des GRAPO, est mort le samedi 21 mars 2009 alors qu’il était au parloir avec sa famille dans la prison de Fontcalent (Alicante). ‘Rafa’ avait 63 ans, il semble qu’il soit décédé suite à un infarctus. Ce militant communiste, né à Madrid dans le quartier prolétaire de San Blas, a commencé à militer dans le PCE(r) en 1975. Arrêté en 1978, il a été torturé de manière barbare puis incarcéré. Après 11 années de prison, il a été remis en liberté en décembre 1989. Cependant, à cause de la constante présence de la police qui l’a soumis à divers épisodes de ‘guerre sale’, il est entré en clandestinité. Nouvellement arrêté en octobre 1995, il est condamné à 72 ans de prison. Au total, il a donc passé 25 ans en prison, toujours en régime de très haute sécurité, supportant toutes sortes de vexations et participant à plus de 10 grèves de la faim, certaines desquelles ont duré plusieurs mois. Tout ceci pourrait être à l’origine de son décès: les tortures, les heures infinies d’isolement, le cachot, les brimades continuelles auxquels sont soumis chaque prisonnier. José Ortín laisse 3 enfants et sa compagne Concha González Rodríguez, elle-même emprisonnée depuis 1995 à cause de son militantisme communiste.

José Ortín Martínez

Le 1er avril 2014, c’est Isabel Aparicio Sanchez, qui meurt à l’âge de 60 ans à la prison spéciale de Zuera. Elle était détenue depuis 2007 comme membres du PCE(r), raison pour laquelle elle avait déjà purgé quatre ans dans les années ’80. Cette communiste madrilène, membre du PCE(r) depuis sa fondation en 1975, avait eu de nombreux problèmes de santé en prison sans faire l’objet d’un suivi médical sérieux.

Sur le Collectif des prisonniers révolutionnaires d’Espagne et sur ses luttes

1. Le Collectif des prisonniers

En date de septembre 2008, le collectif se composait de 40 prisonniers, 24 hommes et 16 femmes parmi lesquels l’un est militant du Secours Rouge International – SRI -, 17 du PCE(r) et 22 des GRAPO. En outre, en situation de ‘liberté’ provisoire jusqu’au jugement, bien qu’ils soient passés par une étape de prison, on trouve 10 autres militants, 5 du PCE(r) et 5 du SRI.

La politique de répression associe la dispersion des prisonniers (répartis en 25 prisons, tous en ‘Premier Grade de Régime Spécial’ – le plus grand isolement). A l’intérieur des prisons, ils sont dans des modules distincts, ce qui implique que dans la pratique, chaque prisonnier et prisonnière politique du Collectif se trouve en total isolement. Cela donne le cas de prisonniers du Collectif qui ont passé des années dans la même prison, sans s’être vus une seule fois. En outre, dans la majorité des prisons, on évite de les faire côtoyer d’autres prisonniers politiques (basques ou anarchistes).

Manifestation du premier mai à Vigo

Une autre situation alarmante est celle de l’application de fait de la condamnation à perpétuité, bien qu’ils devraient déjà être en liberté avec la partie proportionnelle complètement accomplie. Déjà, il y a 5 militants du Collectif qui ont été condamnés à vie:

-Miguel Angel Bergado Martinez: 28 ans de prison, condamnation accomplie mais il s’est vu appliquer la condamnation à perpétuité qui signifie de fait l’accomplissement intégral jusqu’en 2011.
-Xaime Simon Quitela: 24 ans de prison, peine accomplie, mais s’est vu appliquer la condamnation à perpétuité qui signifie de fait l’accomplissement intégral jusqu’en janvier 2015.
-Suso Cela Seoane: 19 ans de prison, peine accomplie, mais qui s’est vu appliquer la perpétuité jusqu’à l’année 2020. Rappelons qu’il fut séquestré par le GAL de Roldan en janvier 1990, drogué, torturé et seulement remis en liberté parce qu’il n’avait pas l’information que l’État demandait. Ses ravisseurs, gardes civils du Service d’Information, n’ont pas été condamnés, mais bien promus.
-Maria Jesus Romero Vega: 19 ans de prison, peine accomplie. S’est vu appliquer la condamnation à perpétuité de fait, jusqu’en 2020.
-Olga Oliveira Alonso: 18 ans de prison, peine accomplie. S’est vu appliquer la condamnation à perpétuité de fait, jusqu’en 2020.

Quant à la situation sanitaire, nous rappelons qu’il y a 4 prisonniers qui ont des maladies graves et incurables et sont emprisonnés de fait:

-Manuel Pérez Martinez, Secrétaire général du PCE(r), âgé de 64 ans, 16 ans de prison en trois fois. Il souffre de graves troubles oculaires, une hernie de hiatus et une grave faiblesse générale due à la situation brutale d’emprisonnement et d’isolement. Il été jugé pour toutes et chacune des actions du GRAPO des dernières années. Acquitté pour tout cela, il reste en prison.
-Maria José Banos Andujar, militante des GRAPO, 15 ans de prison en deux fois. Elle nécessite une greffe du foie et souffre du V.I.H., et en situation d’emprisonnement, elle ne bénéficie d’aucun traitement.
-Manuel Arango Riego, militant du PCE(r), âgé de 62 ans, 7 ans de prison en deux fois. Il souffre d’une grave sciatique chronique qui l’empêche d’effectuer le moindre travail au minimum normal. De graves problèmes de mobilité exigent l’aide d’un autre prisonnier politique. Hypermédicalisé.
-Carmen Munos Martinez, militante du PCE(r). 26 ans de prison en trois fois. Elle souffre d’un cancer du sein dont elle devrait être opérée et se soumettre à de dures sessions de chimiothérapie et autres différentes sessions de rééducation, préjudiciables à sa santé. Hypermédicalisée.

Manifestation pour l’amnistie des prisonniers politiques

Dans les prisons, les prisonniers révolutionnaires ont leurs communications, appels téléphoniques et visites contrôlées. En règle générale, il leur est seulement permis d’envoyer deux lettres par semaines et trois appels téléphoniques de 5 minutes à leurs familles. Les visites durent entre 40 et 50 minutes chaque semaine et ne sont pas cumulables. Presque tous les militants du Collectif souffrent en plus de la dispersion géographique de sa nationalité ou région d’origine. Les Galiciens en prison en Andalousie, les Basques, idem; Les Andalous en prison dans le Nord, les Madrilènes, à Valence, et ainsi successivement. C’est une punition infligée à leurs familles et amis qui vont les visiter, puisque pour une rencontre de 40 minutes, il doivent effectuer un voyage par exemple de 2.200 kilomètres (Santurtzi – Algeciras), en au moins deux jours et avec des centaines d’euros de frais. En outre des accidents qui viennent se produire par la dispersion, le dernier à Grenade d’amis de prisonniers politiques en février 2007. La situation alimentaire est une autre arme de tentative d’extermination. Mauvaise nourriture, aliments périmés (y compris ceux destinés aux prisonniers politiques malades), économat carcéral à prix prohibitifs, ce qui rend les maladies buccodentaires et d’estomac chroniques pour la grande majorité d’entre eux.

Manifestation pour Arenas

2. Les grèves de la faim

En 1980, les prisonniers communistes et antifascistes mènent une grève de la faim contre l’isolement. Sevillano Crespo Galende, militant des GRAPO, meurt après 94 jours de grève. Vidéo (en deux partie) sur le décès de Sevillano Crespo Gallende lors de la grève de la faim:

En novembre 1989 commença une nouvelle grève de la faim des prisonnier(e)s politiques pour mettre fin à l’isolement carcéral. Le 25 mai 1990, le militant des GRAPO José Manuel Sevillano Martín ‘Sevi’ meurt après 177 jours de grève de la faim à la prison de Grenade, malgré l’alimentation forcée.

José Manuel Sevillano Martin

3. Parole aux prisonniers

Affiche pour le PCEr

Isabel Llaquet

Lettre de Josefina García Aramburu, prisonnière du PCE(r), 16 juin 2007 – format pdf

Interview d’Isabel Llaquet, prisonnière du PCE(r), après sa libération (2007) – format pdf

Un aperçu de la politique des peines en Espagne

Miguel Ángel Bergado Martínez, détenu politique antifasciste, aura accomplit le 8 mai 28 ans de prison. Bergado a pris un contact avec les GRAPO en 1979, en se mettant à faire partie de ses commandos opérationnels. Il est passé à la clandestinité en 1980 et il a pris part à l’infrastructure qui a obtenu la liberté des 5 militants du PCE (r) et des GRAPO qui se sont évadés de la prison de Zamora le 17 décembre 1979. Il a également participé aux actions armées qui ont coûté la vie à un général de l’Armée espagnole et à un sous-officier de la police nationale.

Arrêté le 8 mai 1981, quand il avait 23 ans, il a été cruellement torturé et emprisonné. Condamné à 55 ans de prison en 1990 et transféré à la prison de Puerto II, pendant la grève de la faim développée pendant 435 jours par 58 prisonniers et prisonniers politiques du PCE (r) et des GRAPO, il a eu un grave affrontement avec un gardien de prison qui se montrait spécialement brutal avec les grévistes. Comme résultat de l’affrontement, le gardien de prison a été gravement blessé. Depuis cette date, encore plus s’il tient, il a été spécialement soumis à un contrôle absolu, à des isolements et à des mauvais traitements. Il a été transféré dans 22 prisons.

Il devait être remis en liberté en novembre 2006, après avoir accompli 25 ans et demi de prison, mais on lui a appliqué de fait la réclusion perpétuelle, et selon la dernière loi, appliquée avec un caractère illégal rétroactif, il ne sera pas libéré avant 2011. Il se trouve actuellement prisonnier 1er degré dans la prison de Puerto de Santa Maria, à 1000 kilomètres de sa famille et de son entourage. Il est, à côté du militant d’ETA Joxe Mari Sagardui ‘Gatza’ (qui aura accompli le 8 juillet 29 ans de détention!) le prisonnier politique qui aura accompli le plus d’années.

Rappelons que pendant ce temps, les assassins de l’État jouissent d’une liberté absolue. C’est le cas des membres des Groupes Antiterroristes de Libération (Grupos Antiterroristas de Liberación, GAL), ces escadrons de la mort créés dans les services spéciaux espagnols (CESID), la Guardia Civil et la Policía Nacional, sous le gouvernement socialiste de Felipe González, sous la responsabilité du ministre de l’intérieur José Barrionuevo et dont le but était de lutter contre ETA au moyen d’enlèvements, de tortures et d’assassinats extra-judiciaires (avec la complicité de policiers français). Quatre exemples (deux dirigeants, deux exécutants):

* Enrique Rodríguez Galindo. Ce général de la Guardia Civil est le principal fondateur et un exécuteur des GAL. Après une détention préventive entre le 23 mai et le 2 août 1996 et entre le 15 septembre 1997 et le 26 juin 1998, Galindo a été condamné par la cours Suprême pour la séquestration, l’assassinat et la disparition des militants basques Lasa et de Zabala à 75 ans et 6 mois de prison le 9 mai 2000. Le 1er octobre 2004, il est sorti dans un régime ouvert pour ‘raisons de santé’. Au total, cinq ans et cinq mois en prison de luxe. Sa liberté conditionnelle – sans un contrôle mensuel, bien que les Institutions Pénitentiaires disent qu’il est hebdomadaire, chose démontrée incertaine – en 2013. Il vit dans un quartier riche de Saragosse, sans aucun problème de santé et d’argent. Pour avoir organisé sept assassinats, dirigé les GAL et ordonné centaines de tortures: 5 ans de prison.

* José Julián Elgorriaga Goyeneche. Ce dirigeant du parti socialiste espagnol (ex-délégué du Gouvernement au Pays-Basque), commanditaire des GAL, a été condamné à 75 ans de prison pour assassinats, séquestration, disparition et pour avoir dirigé une organisation terroriste. Il a été admis en prison le 9 mai 2000 – il a été avant en préventive sept mois – et est sorti un an après, le 23 juillet 2001, pour ‘raison de santé’. Au total, un an et neuf mois en prison de luxe (3% de la condamnation).

* Enrique Dorado Villalobos. Ce sergent de la Guardia civil était un exécuteur des GAL et un tortionnaire identifié par des centaines de prisonniers torturés. Condamné pour l’assassinat des militants basques Lasa et de Zabala à 71 ans de prison, il a été admis pour la première fois en réclusion préventive en mai 1996 et, condamné, le 9 mai 2000. Le 16 mars 2002, il est sorti en 3ème degré de Alcalá-Meco. Au total, il aura fait six ans pour terrorisme, assassinats et séquestration. En plus d’être un mafieux impliqué dans le trafic de stupéfiants de centaines de kilogrammes de cocaïne et d’autres drogues et dans des dizaines de vols, certains avec une violence extrême, il a seulement accompli deux ans de prison pour une condamnation précédente pour un vol dans un magasin d’Irún.

* Felipe Bayo Leal. Membre des GAL et de la Guardia Civil avec le même pedigree que celui de Dorado: condamné pour la séquestration, l’assassinat et la disparition de Lasa et de Zabala à 71 ans de prison, il a été admis en préventive en mai 1996 et il s’est mis, avec différentes périodes d’une liberté, à exécuter une forte peine quatre ans après. Il est sorti en mars 2002. Au total, six ans dans une prison de luxe.

Et il en va de même pour tous les commanditaires, fondateurs, dirigeants et exécutants des GAL. Certains n’ont tout simplement pas été inquiétés (ainsi la direction du PSOE alors au pouvoir), d’autres ont purgé des peines de prison symboliques. Pour rappel, entre 1983 et 1987, les GAL ont assassinés 27 personnes et gravement blessés de nombreuses autres. (mai 2009)

Manifestation contre les GAL

Pour en savoir plus sur le GAL

La répression contre le Secours Rouge en Espagne

La gauche nationaliste basque n’est pas la seule à être ciblée par la nouvelle ‘loi des partis’ en Espagne. Cette loi considère que tous les partis, associations et organisations politiques légales qui refusent de dénoncer une organisation armée doivent être interdites et poursuivies comme ‘complices’. C’est sur cette base que toutes les organisations, partis, journaux de la gauche nationaliste basque ont été interdits en tant que ‘façade légale’ d’ETA. C’est aussi sur base de cette loi que le Secours Rouge International a été interdit en Espagne, et plusieurs militants emprisonnés.

Le 24 janvier 2008, c’est l’arrestation de militants d’organisations solidaires avec les prisonniers: d’Erlantz Cantabrana Berrio (militant connu de l’association des familles de prisonniers, avait déjà été arrêté par la police en 2004), de Fernando Rodríguez Blanco, de Juan Manuel Olarrieta Alberdi et de José Luis Fernández González (un ancien militant qui avait purgé sa peine de prison dans les années 80, lors de sa première arrestation, en 1980, des tirs de la garde civile avait entraîné la paralysie de Fernández González qui est obligé depuis à se déplacer en chaise roulante), et de Carlos Cela Seoane. Le ministre espagnol de l’Intérieur, Alfredo Pérez Rubalcaba, a estimé que les personnes arrêtées ‘sont des membres légaux liés à des activités de financement, prosélytisme et formation‘ des GRAPO.

Cinq militants du SR arrêtés

De gauche à droite et de haut en bas, les cinq militants du Secours Rouge arrêtés en janvier 2008: Juan Manuel Olarieta Alberdi, Carlos Cela Seoane, Fernando Rodríguez Blanco, José Luis Ferández González et Fernando Cantabrana Berrio.

Fernando Rodríguez Blanco a été libéré le 23 septembre 2008 (avec paiement d’une caution et obligation d’aller chaque semaine signer un registre). Le 2 octobre 2008, c’est Erlantz Cantabrana Berrio qui a pu, dans les mêmes conditions, quitter la prison de Navalcarnero. Carlos Cela suivi le 24 octobre 2008. Tous les militants du Secours rouge d’Espagne sont finalement sorti de prison. Ils sont en liberté provisoire en attendant un éventuel procès.

Vidéo réalisée par le SR d’Espagne sur l’arrestation de Carlos Cela et la campagne pour sa libération:

Une vidéo de cinq minutes montre l’accueil à La Corogne (Galice) de Carlos Cela, après sa libération de la prison de Valdemoro le 24 octobre 2008: voir cette vidéo

Histoire du PCE(r) et des GRAPO

Logo du PCEr

Log des GRAPO

1. Origine et principes du PCE(r)

Le Parti Communiste d’Espagne (reconstitué) est issu de l’élan révolutionnaire des années 1960, où se conjuguent la crise capitaliste, la guerre du Vietnam, la révolution culturelle en Chine, le mouvement de mai-juin 1968 en France… Ce sont des années où, dans tous les pays du monde, les partis communistes pro-soviétiques sont critiqués et où de nouvelles organisations révolutionnaires sont formées. En Espagne, les révolutionnaires ‘reconstituent’ le Parti Communiste d’Espagne (en opposition au PCE réformiste de Santiago Carillo), et estiment continuer la guerre civile antifasciste commencée lors des années 1930.

L’Organisation Marxiste-Léniniste d’Espagne (OMLE), une des premières organisations nées dans cette période en Espagne, donnera naissance au PCE(r) en juin 1975, au moment où l’Espagne passe du fascisme ouvert à un régime se prétendant démocratique. Le PCE(r) se revendique de Marx, Engels, Lénine et Staline, et à peine né, il jouera un rôle important dans la dénonciation de la ‘Réforme’.

Le PCE(r) se propose principalement ‘d’organiser la classe ouvrière dans la lutte contre le système capitaliste, pour parvenir à la démolition complète de son appareil bureaucratico-militaire, et l’instauration de la dictature du prolétariat contre la bourgeoisie. Actuellement le Parti centre ses principaux efforts sur l’éducation et l’organisation politique de la classe ouvrière, défend l’unité d’action avec d’autres organisations ouvrières et populaires et la lutte de résistance contre le fascisme et l’impérialisme, lutte qui conduit à accumuler les forces révolutionnaires et à créer les conditions pour le déroulement de la Guerre Populaire Prolongée et le triomphe de l’insurrection armée générale. (…)

L’objectif stratégique que poursuit le Parti est la démolition de l’Etat fasciste, l’expropriation de l’oligarchie financière – propriétaire terrienne – et l’instauration de la République Populaire. Le prolétariat est la classe la plus exploitée et opprimée, la mieux organisée et la plus révolutionnaire de la population et par cela même la classe appelée à diriger d’autres secteurs populaires; le prolétariat constitue la principale force motrice de la révolution. Joints à la classe ouvrière, les petits paysans et beaucoup d’autres travailleurs et semi-prolétaires (petits transporteurs, les employés, autonomes, etc.), ainsi que les peuples des nations opprimées et les intellectuels progressistes pourront prendre une part active dans la lutte pour la destruction du capitalisme ou observer une position de neutralité. (…) Avec l’instauration de la République Populaire commencera une période qui ira de la destruction de l’État fasciste et impérialiste à l’instauration de la dictature du prolétariat. Cette période couvrira une courte étape de transition qui pourra être considérée aussi comme le commencement de la restructuration socialiste, laquelle devra être présidée par un gouvernement provisoire qui agira comme organe des grandes masses du peuple soulevé en armes. (…)

Le programme du PCE(r) pour une étape de transition se résume en seize points :

Formation d’un Gouvernement Provisoire Démocratique Révolutionnaire.
Création de Conseils ouvriers et populaires comme base du nouveau pouvoir.
Dissolution de tous les corps répressifs de la réaction et armement général du peuple.
Libération des prisonniers politiques antifascistes et mise en procès de leur tortionnaires et assassins contre-révolutionnaires. Large grâce pour les prisonniers sociaux.
Expropriation et nationalisation des banques des grandes propriétés agricoles, des monopoles industriels et commerciaux et des principaux moyens de communication.
Reconnaissance au droit à l’autodétermination des peuples basque, catalan et galicien. Indépendance pour la colonie africaine des Canaries. Retour de Ceuta Y Melila au Maroc.
Suppression de tous les privilèges économiques et politiques de l’Eglise; séparation radicale de l’Eglise et de l’école. Liberté de conscience.
-Liberté d’expression, d’organisation et de manifestation pour le peuple. Le droit de grève sera une conquête irréversible des travailleurs.

Incorporation de la femme, sur un pied absolu d’égalité avec l’homme, dans la vie économique, politique et sociale.
Reconnaissance de tous les droits électoraux, politiques, sociaux, etc. des travailleurs immigrés. Suppression de toute forme d’oppression et de discrimination raciale, sexuelle et culturelle.
Réduction de la journée de travail. Travail pour tous. Amélioration des conditions de vie et de travail.
Logements dignes et économiques; sécurité sociale, santé et enseignement à la charge de l’Etat.
Droit de la jeunesse à recevoir une formation intégrale et gratuite, droit à un travail sain et bien rétribué, de disposer de locaux et d’autres moyens pour le libre déroulement de ses activités.
Sortie immédiate de l’OTAN et de l’UE, ainsi que des autres organisations créées pour l’agression et le pillage impérialiste.
Démantèlement des bases militaires étrangères sur notre territoire et réintégration de Gibraltar.
Application des principes de coexistence pacifique dans les relations avec tous les pays. Appui de la lutte de libération des peuples opprimés.

Drapeau du PCE(r)

2. Fondation des GRAPO

Le PCE(r) considère qu’il y avait une phase intermédiaire avant la dictature du prolétariat. Nous avons également vu que le PCE(r) était le PC d’Espagne de la guerre antifasciste reconstitué. Une conséquence directe est l’appui du PCE(r) à la lutte armée des Groupes Révolutionnaires antifascistes du Premier Octobre, les GRAPO.

Les GRAPO ont été fondés durant l’été 1975, cinq mois après la reconstitution du PC d’Espagne, à partir du noyau du PCE(r) s’occupant des actions militaires (financement, répression des indicateurs…). Le PCE(r) avait décidé de la création d’une organisation ‘encadrant le plus grand nombre possible de combattants anti-fascistes, formant ses propres cadres (ne devant pas être nécessairement de membres du Parti ni professer l’idéologie communiste); en outre, on exigeait que l’Organisation agirait dorénavant de façon autonome du Parti et qu’elle adopterait ses propres décisions’. Ainsi les GRAPO ne sont pas le PCE(r), et vice-versa. Le PCE(r) ne fait qu’appuyer les GRAPO, qui sont également composés d’antifascistes, de démocrates, etc. même si dans la pratique, le PCE(r) s’est toujours trouvé être la principale origine des militant(e)s des GRAPO. C’est une réalité spécifique puisque les autres organisations révolutionnaires armées en Europe défendaient la thèse de l’unité de l’organisation politique et de l’organisation militaire (cf. par exemple le projet de ‘Parti Communiste Combattant’ des Brigades Rouges).

Les premières actions des GRAPO consistèrent en une réponse claire à ce qui est connu comme ‘l’été de la terreur’, où les forces fascistes réprimèrent violemment les masses populaires, et où furent passées les premières lois antiterroristes (qui furent élargies par les gouvernements ‘démocratiques’). Le 2 août, deux membres de la Guardia Civil furent attaqués par les GRAPO en plein centre de Madrid, un fut tué et l’autre grièvement blessé. Le début des GRAPO fut un processus difficile. Le 27 septembre, l’Etat fasciste exécuta cinq antifascistes (deux membres d’ETA et trois membres du FRAP). En réponse, le premier octobre, cinq différentes unités des GRAPO exécutèrent cinq policiers et en blessèrent grièvement un autre dans plusieurs quartiers de Madrid. Cette action eut un grand retentissement . Plus de vingt procès avec le risque de condamnation à la peine de mort furent bloqués. C’est un moment historique pour les GRAPO, qui réussissaient à intervenir pour casser la tentative fasciste de paralyser les mouvements de masse par une répression sanglante. Le 18 juillet 1976, 60 bombes des GRAPO explosèrent contre des cibles fascistes pour le soixantième anniversaire du début de la guerre civile. Les attaques continuèrent; deux membres des GRAPO périrent en tentant de faire sauter le palais de justice de Séville.

Les GRAPO frappèrent ensuite la télévision, puis en décembre 1976, un commando enleva le président du conseil d’Etat Oriol y Urquiso, et en janvier 1977, le président de la Cour Suprême de la justice militaire, le lieutenant-général Villaescusa. L’opération visait à libérer les prisonnier(e)s politiques et à combattre l’institutionnalisation du fascisme sous le masque de la ‘démocratie’.

Affiche des GRAPO

3. Premiers revers et reprise de la lutte

Mais le même mois, la police arrête à Madrid et à Barcelone quarante membres du PCE(r) et des GRAPO, réussissant à libérer les prisonniers de l’oligarchie. La direction des GRAPO était arrêtée. Quelques jours auparavant, les GRAPO avaient exécuté deux policiers et un garde civil, en blessant trois autres, lors de deux attaques contre les forces fascistes suite à l’exécution de cinq avocats de gauche par un escadron de la mort supervisé par la Garde Civile.

Le 4 juin, deux gardes civils furent exécutés à Barcelone, le jour de la première élection générale ‘libre’ depuis 1936. Cette action devait symboliser le refus du masque ‘démocratique’ du fascisme. Le 27 septembre 1977, un capitaine de la police est exécuté par les GRAPO à Madrid; il était un des volontaires fascistes qui avaient exécuté cinq antifascistes deux années auparavant. Les GRAPO exproprièrent plus de 500 kilos d’explosifs. En octobre, le comité central du PCE(r) est arrêté. Les GRAPO continuèrent difficilement leurs actions en 1977 et en 1978, (attaques à l’explosif des forces de la police et de l’armée ainsi que des bâtiments du gouvernement). Le 22 mars 1978, le directeur général des prisons fut exécuté à Madrid; il était notamment responsable de l’assassinat sous la torture d’un prisonnier anarchiste à la prison de Carabanchel, la police essayant de lui arracher des informations sur un plan d’évasion de prisonnier(e)s du PCE(r) et des GRAPO.

1978 est l’année d’une énorme vague de grèves, notamment en Andalousie, en Galicie, et surtout au Pays-Basque. Le régime fut obligé de modifier les apparences, et proclama une constitution. Un programme en cinq point fut par la suite proposé par les GRAPO, le PCE(r) et d’autres organisations, un programme en recul par rapport au programme communiste, mais considérée comme une avancée à moyen terme en raison d’un effet de polarisation face au fascisme. Le gouvernement rejeta ce programme, qui prévoyait l’amnistie des prisonnier(e)s et des exilé(e)s, l’abolition des lois antiterroristes, une purge antifasciste des institutions, les libertés politiques et syndicales, le rejet de l’OTAN, la dissolution du parlement et des élections libres.

De 1979 à 1984, les GRAPO suivirent cette ligne politique. 1979 fut l’année cruciale marquée par le plus grand nombre d’actions armées depuis la guerre civile. Les GRAPO exécutèrent Agustia Munoz Vazques, un chef militaire ayant négocié l’intégration de l’Espagne dans l’OTAN, ainsi que Rodrigues Roman, le directeur général de la DGS lorsqu’une manifestation ouvrière fut mitraillée en 1976. Ils attaquèrent le commissaire de police Beltan, connu à Séville comme le bourreau d’ouvriers anti-fascistes, ainsi que le directeur général des institutions pénales, Garcia Valdes et le commissaire de police pour le district de Madrid. Le 6 avril, ils exécutèrent à Séville le chef de la brigade ‘antiterroriste’ de la police nationale.

4. Nouveaux revers

La seconde moitié de l’année, trente militant(e)s furent arrêté(e)s, de nombreuses bases démantelées. L’Etat fasciste pensait avoir écrasé les GRAPO, mais vingt membres de la police fasciste furent exécutés cette année-là par les GRAPO, qui perdirent sept militants. Les GRAPO avaient rendu coup pour coup, mais une autocritique fut faite par la suite: un repli tactique eut été préférable. A Paris, un commando des services secrets espagnols exécutèrent deux membres en exil du PCE(r), responsables des relations extérieures: Martin Eizaguirre et Fernandez Cario. Le 20 avril, Juan Carlos Delgado de Codes, un membre du Comité Central du PCE(r), fut assassiné par la police alors qu’il n’était pas armé (il ne faisait pas non plus partie des GRAPO).

Le 17 décembre, cinq dirigeants s’échappèrent de la prison de Zamora grâce à un tunnel (certains membres du PCE(r) étaient mineurs de profession!). En même pas six mois, les GRAPO se réorganisèrent totalement, disposant à nouveau de commandos et de laboratoires pour les explosifs. Trois des cinq évadés furent abattus par la police (1980, 1981, 1982) et les deux autres furent capturés. 1980 et 1981 furent donc des années assez difficiles pour les GRAPO, qui perdirent neuf membres, abattus par la police. Un militant du PCE(r) mourut en 1980 à cause de la torture, un autre, Crespo Galende,lors d’une grève de la faim.

Les GRAPO menèrent ces deux années huit exécutions, dont deux généraux de l’armée et un colonel. La longue grève de la faim fut également une grande victoire. Les prisonniers furent réunis en communes, dont la Commune Karl Marx, dans la prison de Soria, qui rassembla 80 prisonniers du PCE(r) et des GRAPO jusqu’à ce que le gouvernement socialiste la casse en 1989.

5. Nouvelle offensive

En octobre 1982, la veille des élections, 30 explosions eurent lieu dans 15 parties différentes du pays, pour dénoncer la mascarade électorale. Mais alors que le Parti Socialiste Ouvrier Espagnol (PSOE) arrive au pouvoir, les services secrets exécutent le leader des GRAPO, Juan Martin Luna, désarmé. Les auteurs de l’action, qui l’avaient criblé de balles, eurent un procès dans lequel ils furent acquittés. L’exécution de Juan Martin Luna marque la réponse du PSOE à la déclaration unilatérale de trêve des GRAPO. Le PSOE mena une dure politique répressive et organisa une politique de ‘repentance’. Le régime pensait qu’avec dix millions de voix il pourrait isoler et liquider les organisations populaires armées. Le PSOE lança donc un grand programme de terrorisme d’Etat. Les GRAPO cessèrent d’envisager des négociations et se réorganisèrent pour continuer dans la durée une guerre prolongée, pour non seulement maintenir mais développer la guérilla dans le mouvement populaire de résistance.

En 1983, le manque de formation des nouveaux cadres fit que l’hégémonie politique du PCE(r) se perdit, amenant une ligne militariste, semi-anarchiste. La nouvelle direction n’entendait plus se subordonner à la stratégie du PCE(r) et la plupart des actions visaient à son propre renforcement. L’année 1984 fut par conséquent une année de réorganisation du financement: plus de 100 capitalistes payèrent cette année là un impôt aux GRAPO. Un capitaliste qui refusait de payer fut exécuté, ainsi que Manuel de la Padure, un capitaliste connu à la tête de l’association des employeurs. Le responsable de la Radio Nationale fut blessé en réponse à la propagande contre-révolutionnaire qu’il organisait. Un membre des GRAPO fut tué suite à cette opération, un autre blessé et arrêté dans la planque. En juin, le ‘camarade Arenas’ (Manuel Perez Martinez), secrétaire général du PCE(r) fut libéré de prison; il y était depuis 1977 pour ‘association illégale’. Il dut, comme d’autres, passer immédiatement dans l’illégalité.

6. Troisième contre-coup

En 1984, 46 actions furent menées, toujours en liaison avec les luttes populaires ou l’internationalisme. Le 19 janvier 1985, 19 militant(e)s des GRAPO furent arrêté(e)s dans 19 provinces, 17 bases furent découvertes. La réorganisation fut très difficile; sept membres furent arrêtés la même année dans ce processus. En 1986, le mouvement continua, ainsi qu’en 1987; il y eut des expropriations de banques et de commissariats. L’impôt révolutionnaire fut de nouveau instauré en 1988; le 27 mai, le président de la banque de Galice, récalcitrant, fut exécuté. Deux mois après, un autre capitaliste fut tué, un autre blessé. Le 4 octobre, les GRAPO réussirent à se procurer 800 cartes d’identité dans le commissariat du centre de Madrid. Les années 1987-1988 furent celles de la réorganisation réussie des GRAPO.

7. Nouvelle offensive et grève de la faim

Le 10 mars 1989, deux gardes civils furent exécutés alors que le groupe TREVI se réunissait. En juillet, les GRAPO se procurèrent 148 millions de pesetas à la banque de Castellon. En novembre commença une grève de la faim des prisonnier(e)s politiques pour mettre fin à l’isolement. Les GRAPO soutinrent le mouvement dès décembre. Le 13, un commandant de l’armée fut grièvement blessé à Madrid; le 15, ce fut le tour d’un colonel de l’armée à Valence; le 18, un membre des services secrets fut exécuté près de Barcelone; le 28, deux membres de la Garde Civile en faction à Gijon furent exécutés. Le gouvernement accusa alors indistinctement les membres du PCE(r) de faire partie des GRAPO et amena les prisonnier(e)s à l’hôpital, où ils/elles furent enchaîné(e)s et nourri(e)s de force. L’organisateur de cela, le docteur Munoz, fut exécuté le 27 mars 1990 par un commando des GRAPO à Saragosse. Il avait même rejeté l’ordre d’un juge de cesser cette méthode.

La grève continua, et le 25 mai, après 177 jours de grève, José Manuel Sevillano Martin mourut. Il était membre des GRAPO et en prison depuis 1987. Un colonel de l’armée fut exécuté le 15 juin à Valladolid, puis les GRAPO attendirent pour lancer une offensive en septembre. Six bombes explosèrent à Madrid (la cour suprême, la bourse, le ministère de l’économie), à Tarragona (des installations liées au pétrole), à Barcelone (siège du PSOE) et à Gijon (récupération de documents d’identité puis destruction du bâtiment). En novembre, deux bombes visèrent des bâtiments officiels à Barcelone. Un pipeline alimentant les bases de l’OTAN fut également attaqué.

En 1991 et 1992, les actions continuèrent. Blocage du TAV (l’équivalent du TGV) le jour même de son inauguration, attaques contre des oléoducs et une station électrique, ainsi qu’en avril 1992 une attaque de l’institut national de l’industrie et du ministère du travail. En 1993, les GRAPO échouèrent à exécuter l’ex-Directeur Général des Prisons Galavis. En juillet, trois membres des GRAPO furent tués lors de l’explosion du fourgon blindé qu’ils attaquaient. Sept bombes furent déposées à Madrid (sièges du PSOE et du syndicat patronal, Ministère du travail, Institut National de l’Industrie…) et le centre de distribution de gaz de Saragosse fut attaqué. Mais un commando chargé du renseignement fut arrêté à Madrid.

En 1994, les GRAPO menèrent des actions de soutien au mouvement de résistance ainsi que des expropriations (attaque de fourgons blindés). Le 27 juin, ils enlevèrent Publio Cordon, président de l’assurance Previasa. Il fut libéré le 17 août après avoir payé une dizaine de millions de francs. Il devait payer autant après sa sortie, mais disparut. En novembre trois membres des GRAPO furent arrêtés.

A partir de 1996, les GRAPO firent une trêve, et des pourparlers eurent lieu entre l’Etat espagnol et des membres emprisonnés du PCE(r) et des GRAPO. Mais le PCE(r) refusant toujours de reconnaître la constitution espagnole, les négociations cessèrent et les GRAPO reprirent la lutte. Parmi les nombreuses actions menées, on notera l’attaque à l’explosif de la vallée des morts, immense monument funéraire fasciste abritant les tombes des généraux d’Espagne ou, le 13 mars 1998, l’explosion de bombes dans deux immeubles des impôts à Madrid.

8. Les années 2000

Le 8 mai 2000, c’est échec de l’attaque d’un fourgon blindé à Vigo: une bombe explose sous le fourgon mais les convoyeurs ouvrent le feu et déclenche une intense fusillade. Bilan: deux morts (deux convoyeurs) et quatre blessés. Le 29 septembre 2000, trois personnes cagoulées ont fait irruption au siège du quotidien El Mundo à Barcelone et laissent un colis piégé (quatre policiers blessés et un civil blessé). La veille, des artificiers de la police avaient désamorcé une bombe dans un siège d’une société d’interim. En novembre 2001, c’est l’attaque réussie d’un transport de fonds à Santander.

Le 9 novembre 2000, la police française arrête cinq membres du PCE(r): Manuel Pérez Martínez (le secrétaire général), Isabel Llaquet Baldellou, José Luis Elipe López, José Antonio Peña Quesada, Maria Rosario Llobregat Moreno; et deux membres des GRAPO: Fernando Silva Sande et Maria Victoria Gómez Méndez. Ils seront jugés sous l’accusation ‘d’association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste’. Le 18 juillet 2002, neuf présumés membres des GRAPO et du PCE(r) sont arrêtés à Paris et six à Madrid. Un représentant du Comité (espagnol) pour un Secours Rouge International, Antonio Lago Igelsias, est arrêté à Paris. Selon l’accusation, les prévenus étaient membres d’une nouvelle direction des GRAPO en cours de reconstitution après l’arrestation en 2000 à Paris de sept responsables de l’organisation, dont son chef historique, Manuel Perez Martinez, surnommé ‘camarade Arenas’.

En avril 2003, les GRAPO attaquent une banque à Leganés (Madrid). Le 6 février 2006, Ana Isabel Herrero, patronne d’une société d’interim, est tuée à Saragosse dans une tentative avortée d’enlèvement. Le 16 mars 2006, en Catalogne, nouvel échec, dans une attaque de banque cette fois, à Castellón. En juin 2006, arrestations de Juan García Martín, Carmen Cayetano Navarro et María Aránzazu Díaz Villar. Ce qui n’empêche pas les GRAPO de réaliser le 5 juillet l’attaque d’une banque à Saint-Jacques de Compostelle.

Le 24 janvier 2008, c’est l’arrestation de militants d’organisations solidaires avec les prisonniers, d’Erlantz Cantabrana Berrio (militant connu de l’association des familles de prisonniers, avait déjà été arrêté par la police en 2004), de Fernando Rodríguez Blanco, de Juan Manuel Olarrieta Alberdi et de José Luis Fernández González (un ancien militant qui avait purgé sa peine de prison dans les années 80, lors de sa première arrestation, en 1980, des tirs de la garde civile avait entraîné la paralysie de Fernández González qui est obligé depuis à se déplacer en chaise roulante), et de Carlos Cela Seoane. Le ministre espagnol de l’Intérieur, Alfredo Pérez Rubalcaba, a estimé que les personnes arrêtées ‘sont des membres légaux liés à des activités de financement, prosélytisme et formation’ des GRAPO.

Images vidéo d’une action des GRAPO (sur You Tube)

Sur Manuel Pérez Martínez, alias ‘camarade Arenas’, secrétaire général du PCE(r)

Manuel Pérez Martínez, ‘Arenas’, secrétaire général du PCE(r) depuis sa création, a consacré sa vie à la lutte pour la cause du communisme. Plâtrier de profession, il a commencé à travailler très jeune. Il a milité dans les Jeunesses du PCE, au PCI et dans l’OMLE, organisation d’où est né le PCE(r). Depuis 40 ans, il a été l’artisan d’importantes luttes idéologiques et a publié de nombreux livres parmi lesquels: Thèse sur la crise du communisme; Abrégé de l’histoire du PCE; La troisième phase de la crise générale du capitalisme [Textes choisis]; Sur la crise et l’écroulement du système capitaliste; Parti et front; Histoire du PCE(r) depuis ses origines jusqu’au IIe Congrès; La stratégie de la lutte armée révolutionnaire.

Manuel Pérez Martínez

Manuel Pérez Martínez, ‘Arenas’, est enfermé actuellement dans les cachots de la prison de Meco, isolé du reste des prisonniers politiques. Plusieurs procès à son encontre sont en cours devant le Tribunal d’exception de l’Audience Nationale qui, grâce à la ‘loi des partis’, essaie de criminaliser les activités politiques du PCE(r) et de condamner Manuel à vie pour le simple fait d’être le secrétaire général de ce Parti.

Manuel Pérez Martínez a été emprisonné durant plusieurs années en France et condamné à 8 ans de prison pour appartenance à une ‘association de malfaiteurs’. Cette sentence a paru insuffisante aux yeux des gouvernements espagnols qui l’ont accusé sans aucune preuve d’avoir participé à différentes actions armées. Les juges savent très bien que Manuel n’a participé à aucune action armée ni n’en a donné l’ordre. Comme dirigeant d’un Parti communiste, son travail a toujours été de type politique et idéologique: d’éclaircissement du chemin à suivre pour arriver à une société socialiste puis au communisme.

Arenas

Bombage pour Arenas

Interview du camarade ‘Arenas’ (1977, onze pages, format pdf)

Les prisonniers révolutionnaires en Espagne

Pour trouver la liste des adresses des prisonniers actuels, cliquez ici

En liberté provisoire:

-Fernando Hierro Chomón
-José Luis Elipe López
-Fina García Aranburu
-Xoaquin Garrido González
-Isabel LLaquet Baldellou
-Carlos Cela Seoane
-Fernando Rodríguez Blanco
-Xoxe Luis Fernández González (infirme chronique)
-Erlantz Cantabrana Berrio (infirme chronique)
-Juan Manuel Olarieta Alberdi
-Antonio Lago Iglesias
-Iñaki Kuadra Etxeandia (gravement handicapé)
-Mercedes Herranz Arcones (gravement handicapé)
-Juan Manuel Pérez Hernández (définitivement handicapé)

Initiatives de solidarité en Belgique avec les prisonniers révolutionnaires d’Espagne

Janvier 2010

Jeudi 28 et vendredi 29 janvier s’est déroulé le cycle d’activités organisé par notre Secours Rouge autour de la question des prisonniers antifascistes en Espagne. Ces activités ont été précédées de la publication d’un nouveau numéro des Cahiers du Secours Rouge consacré à cette question. La projection jeudi, dans la salle de cinéma du Pianofabriek, du film ‘Mourir à Madrid’ a rassemblé trente-cinq personne et a été suivie d’un long débat. Une gerbe a été déposée vendredi matin au monument des volontaires belges des Brigades Internationales (première photo). Une conférence de la camarade du Secours Rouge d’Espagne (seconde photo) vendredi soir, dans la salle de réunion du Pianofabriek a clôturé ce cycle d’activité.

Jaquette du cahier 6

Sur le monument pour les brigadistes

Conférence sur les prisonniers politiques espagnols

Octobre 2008

Pour assurer la popularisation de cette page web de solidarité avec les prisonniers d’Espagne, 1000 autocollants ont été collés en Belgique (Bruxelles, Liège et Charleroi) et en France (Paris et Lille).

Autocollant pour les prisonniers espagnols

Collage pour les prisonniers espagnols

Collage pour les prisonniers espagnols

Septembre 2008

Reçu sur le mail du Secours Rouge: ‘Cette nuit, nous avons collé des placards de solidarité avec les prisonniers révolutionnaires d’Espagne sur l’office du tourisme espagnol, 97 rue Royale, à Bruxelles. Vive la solidarité internationale!’ Bruxelles, 28 septembre 2008

Affiches à l’office du tourisme espagnol

Affiches à l’office du tourisme espagnol

février et mars 2014

Des tags ont été peints sur des banques et des représentations espagnoles à Bruxelles

Juin 2007

Tract diffé à Bruxelles en juin 2007

Tract pour les prisonniers espagnols

Deux documents d’archives…

Affiches de l’Association des Amis des Prisonniers Communistes (APAPC), qui est à l’origine de notre Secours Rouge/APAPC, en soutien à la seconde grève de la faim collective des prisonniers du PCE(r) et des GRAPO (fin 1989, début 1990). De telles affiches ont été collées à Bruxelles, Liège et Charleroi, des soirées d’information ayant été organisées dans ces trois villes.

Affiche de solidarité avec les prisonniers espagnols

Affiche de solidarité avec les prisonniers espagnols

José Ortín Martínez
Affiche pour les prisonniers espagnols
Jaquette du cahier 6
Sur le monument pour les brigadistes
Conférence sur les prisonniers politiques espagnols
Solidarité avec les prisonniers communistes et antifascistes en Espagne!
Manifestation du premier mai à Vigo
Manifestation pour l'amnistie des prisonniers politiques
Manifestation pour Arenas
José Manuel Sevillano Martin
Affiche pour le PCEr
Isabel Llaquet
Manifestation contre les GAL
Cinq militants du SR arrêtés
Logo du PCEr
Log des GRAPO
Drapeau du PCE(r)
Affiche des GRAPO
Manuel Pérez Martínez
Arenas
Bombage pour Arenas
Autocollant pour les prisonniers espagnols
Collage pour les prisonniers espagnols
Collage pour les prisonniers espagnols
Affiches à l'office du tourisme espagnol
Affiches à l’office du tourisme espagnol
Solidarité avec les prisonniers communistes et antifascistes en Espagne!
Tract pour les prisonniers espagnols
Affiche de solidarité avec les prisonniers espagnols
Affiche de solidarité avec les prisonniers espagnols

Présentation du dossier

La semaine du « No border Camp », à Bruxelles a été l’occasion d’une répression policière d’une grande ampleur et d’une grande brutalité, dont le sommet a été atteint lors des arrestations préventives de masse le 29 septembre et le 1er octobre. Ce dossier fait le récapitulatif des mobilisations, des initiatives et des répressions survenues à cette occasion, ainsi que de leurs diverses suites politiques et judiciaires.

22 octobre: Libération des quatre inculpés

Les quatre inculpés de l’attaque du commissariat des Marolles ont été mis en liberté provisoire vendredi 22. C’est le juge d’instruction lui-même qui a levé ses mandats d’arrêt.

19 octobre: Confirmation des mandats d’arrêt

La cour d’appel qui s’est réuni hier pour statuer sur les détentions préventives des quatre personnes inculpées pour l’attaque du commissariat des Marolles a confirmé les mandats d’arrêt. Les quatre personnes détenues resteront donc en prison au moins un mois supplémentaire, jusqu’au prochain passage devant la chambre du conseil.

16 octobre: Manifestation anti-répression

Un rassemblement anti-répression convoqué Porte de Hal à 15H00 s’est transformé en une manifestation improvisée qui a amené 500 personnes, (parmi lesquelles une délégation de notre Secours Rouge) devant la prison de Saint-Gilles. Les manifestants ont un moment bloqué la barrière de Saint-Gilles, et ont terminé place Albert après un long face à face rue Ducpétiaux avec un barrage de policiers anti-émeute épaulés par une auto-pompe. Le rassemblement place Albert s’est disloqué petit à petit sans incident.

occupation de la barrière de St gilles

10 octobre: Rassemblement devant la prison de Saint-Gilles

10 octobre : Une centaine de manifestants (parmi lesquels une délégation de notre Secours Rouge) se rassemblent devant la prison de Saint-Gilles pour réclamer la libération des quatre personnes toujours détenues suite à l’attaque du commissariat des Marolles. Entourés d’un sérieux contingent policier, les manifestants ont scandé des slogans en solidarité avec les détenus et contre les violences policières et la répression.

Rassemblement pour les inculpés ‘No Border’

9 octobre: Action anti-carcérale à Gand

Une double attaque incendiaire vise à Gand, dans la nuit de mardi à mercredi, un chantier de Besix et le bureau d’architectes Bontinck

7 octobre: Action contre STERIA à Bruxelles

Un groupe de militants ont attaqué l’immeuble où se trouvent les bureaux de la société Stéria à Bruxelles. Le slogan ’Smash Eurodac’ a été peint sur les murs et plusieurs vitres ont été brisées. Stéria est la société qui a conçu la base de données Eurodac dans le cadre de la politique de migration répressive mise en place en Europe. Ce système permet aux états membres d’identifier les demandeurs d’asile et les personnes ’ayant illégalement franchi les frontières extérieures de l’Europe’ en comparant leurs empreintes digitales avec celles contenues dans une base de données centrale où figurent deux millions de candidats à l’immigration. Stéria a récemment vanté l’exceptionnelle efficacité de son système ’capable de traiter 500.000 comparaisons par seconde avec un taux de précision de 99,9%.

6 octobre: Communiqué de la FGTB

Dans un communiqué, la FGTB wallonne condamne « les dérives sécuritaires dans les manifs ». Le communiqué mentionne entre autres que : la FGTB wallonne refuse la répression dont sont de plus en plus régulièrement victimes des militants qui choisissent des modes d’action et d’expression alternatifs non violents. Nous ne cautionnons en aucun cas l’amalgame qui est fait entre ces militants et de dangereux émeutiers et ne serons jamais complices des dérives sécuritaires qui les visent. Notons que quand elles s’accompagnent d’intimidations et de violences policières, ces pratiques se rapprochent dangereusement de celles des pires régimes politiques. » La FGTB fédérale de pour sa part envoyé un courrier au bourgmestre de Bruxelles-Ville et responsable de la zone de police, Freddy Thielemans.

Rappelons cependant que le service d’ordre commun avait pour consigne d’aviser la police si elle voyait des clowns, ces personnes déguisées pour baisser la tension entre policiers et manifestants. Par conséquent la FGTB fédérale dénoncerait ce à quoi elle a contribué (pour ne pas parler de l’attitude honteuse de certains délégués se faisant les auxiliaires directs des arrestations et des violences policières).

6 octobre: Action contre la prison de Forest

Une dizaine de personnes vêtues d’habits sombres, portant capuchons et bonnets ont lancé lundi soir peu après 23heures des feux d’artifice en direction de la prison de Forest où sont incarcérés les quatre personnes accusées de l’attaque du commissariat des Marolles. La police de la zone Midi a interpellé deux suspects après ratissage du quartier.

Un riverain est sorti de chez lui et leur a demandé de partir. Il a dû retourner rapidement vers sa maison car l’un des individus l’aurait menacé. La police qui a ratissé le quartier avec le témoin et a arrêté deux personnes. Reconnus par le riverain, ils ont été privés de leur liberté. Les policiers auraient trouvé sur eux un papier mentionnant l’adresse et le numéro de téléphone de la prison. Âgés de 22 et 31 ans, les deux personnes arrêtées ont respectivement les nationalités suisse et autrichienne.

6 octobre: Décision de la Chambre du conseil

La chambre du conseil de Bruxelles se réunit pour décider ou non du maintien en détention des quatre personnes arrêtées dans le cadre de la semaine du ’No Border Camp’. Une cinquantaine de personnes, dont une délégation de notre Secours Rouge, s’étaient rassemblées devant le Palais de Justice en solidarité avec les inculpés.

La Chambre du conseil décide la libération de trois des quatre inculpés pour l’attaque du commissariat des Marolles et confirme la détention prétentive du quatrième (un des deux Italiens). Le parquet fait appel aux libérations (l’appel est suspensif : ils restent donc en prison), l’avocat du quatrième fait appel au maintien en détention. Tous repasseront donc dans les 15 jours en chambre d’appel.

2 octobre: Manifestations « No Border »

2 octobre : Manifestation « No Border » 1200 manifestants parmi lesquels une délégation de notre Secours Rouge. Un calicot géant No Border est suspendu place de Brouckère. Un policier en civil est expulsé de la manifestation sous le slogan moqueur: « c’est pas facile d’être un flic en civil ». Ce sera le seul incident. La police avait établi un lourd dispositif pour isoler soigneusement la manifestation de la population des quartiers pauvres de Molenbeek. Plus tôt dans la journée, 50 personnes avaient déployés une banderole et tracté contre la présence de Frontex à à l’aéroport de Zaventem.

1er octobre: Attaque du commissariat des Marolles

C’était vers 22 heures que le commissariat de la place du Jeu de Balle a été attaqué. Une cinquantaine personnes se seraient lancées à l’assaut du commissariat, vêtues de noir et masquées, porteurs de haches et de marteaux. Elles ont immédiatement jeté des pierres vers le commissariat et vers un policier qui quittait les lieux, et qui a reçu plusieurs pierres dans le dos et sur la tête avant de se réfugier dans le commissariat. L’agent s’est brisé l’omoplate. Un autre agent a été plus légèrement blessé. Les dégâts au commissariat sont importants : on dénombre 66 coups sur les vitres du bâtiment et des voitures ont été endommagées.

La police a interpellé 6 personnes. Parmi elles, se trouvait un mineur qui a dû être relâché sur ordre du parquet de Namur. Les 5 autres ont la trentaine. Présentés devant le parquet, quatre d’entre eux ont été placés sous mandat d’arrêt. Il s’agit d’un Suisse, d’un Espagnol et de deux Italiens. « Ce qui leur est reproché pour le moment c’est une association de malfaiteurs puisqu’il y avait une coordination du groupe pour attaquer le commissariat. Il y a également des coups et blessures à agents avec préméditation puisque le groupe est arrivé manifestement dans le but d’en découdre avec les forces de l’ordre. Il y a également des dégradations immobilières et des véhicules qui ont été mis hors d’usage », indique le Substitut du Procureur du Roi de Namur. Les personnes arrêtées risquent jusqu’à 10 ans de prison.

Commissariat des marolles attaqué

1er octobre: Manifestation sauvage étouffée dans l’oeuf

Le quartier de la gare du midi est quadrillé par la police. Dans les alentours de la gare il est affiché : « Par ordre de police tout rassemblement de plus de 5 personnes est interdit aux alentours de la gare du Midi de 15h aujourd’hui jusqu’à 6h du matin ». La police commence par arrêter les petits groupes, puis elle arrête toutes les personnes au look de manifestant. 
Entre 120 et 150 personnes sont arrêtées, parmi lesquels 10 mineurs. Des groupes de manifestants vont et viennent dans le bas de Saint-Gilles. 
Pendant un certain temps il y a une situation tendue à un bar de la rue Jean Volders: 30 activistes étaient à l’intérieur avec la police les attendant en dehors. La situation s’est ensuite calmée.

Rafle gare du Midi le 1er octobre

1er octobre: Recueil de plainte contre la police et les autorités

Un groupe d’avocats bruxellois a préparé une plainte en réaction aux arrestations préventives qui ont lors de l’euromanifestation syndicale. Selon la loi, la police ne peut procéder à ce type d’arrestations qu’en cas de troubles. Or, mercredi, les personnes arrêtées ne faisaient que se rendre au rassemblement en groupe, sans perturber l’ordre public. La plupart n’ont même pas contesté le contrôle d’identité subi. La plainte porte aussi sur « usage excessif de la violence ».

30 septembre: Blocage du siège de British Petroleum

Six personnes se font arrêter à 12H45 suite à un bref blocage du siège central du British Petroleum. Elles seront relâchées vers 21h.

29 septembre: Arrestations de masse à la manifestation eurosyndicale

Les participants du No Border Camp et d’autres militants anti-capitalistes voulant participer à la manifestation eurosyndicale se font arrêter préventivement. Dès 11H55, les premières arrestations surviennent à la Place Sainctelette et la rue Ribaucourt. Ceux qui échappent à ces arrestation se rassemblent place Bara où ils sont bloqué par la police qui procès à de nouvelles arrestations et qui confisque des banderolles. A 13H40, il y a déjà 240 activistes arrêtés préventivement. A 14H00, environ 150 activistes ont pu rejoindre la manifestation principale. La police a bloqué le camion du bloc anticapitaliste. La police essaie à nouveau d’encercler les manifestants. A 14H25, une dizaine d’autres personnes ont été arrêtées à le station de métro Yzer, à proximité du camp « No Border »

A 14H55, 
Le bloc anticapitaliste est encerclé au cœur de la manifestation par les policiers anti-émeute. Le groupe est enfermé dans un « kessel » dos au mur. Le cordon de policier est lui-même entouré de manifestants. Certains responsables syndicaux appellent à la désolidarisation. De nombreux syndiqués se solidarisent pourtant. Plusieurs manifestants qui protestent contre les arrestations sont eux-mêmes violemment arrêtés. Le « kessel » glisse le long de l’avenue de la Porte de Hal jusqu’au débouché de la chaussée de Waterloo où un important dispositif policier le réceptionne. Les militants arrêtés sont alors forcés à s’asseoir en file, les mains liées derrière le dos. Ils sont plus d’une centaine. Une ambulance vient apporter les premiers soin à quelques uns d’entre eux.
Vers 16H00, la manifestation a fini de défiler devant la porte de Hal où reste la centaine de personnes arrêtées, les policiers et environ 200 personnes solidaires, des manifestants, des syndicalistes et des gens du quartier restent avec le bloc anticapitaliste à la Porte de Hal. Les bus de la police viennent peu à peu enlever les personnes arrêtées pour les enfermer aux casernes. De nombreux manifestants y subissent des mauvais traitements: coups, insultes, humiliations (notamment à caractère sexuel).

18H25: 
Les premiers activistes sont relâchées. Les libérations auront lieu au compte goutte toute la nuit. Quatre manifestants sont hospitalisés suite aux violences policières : deux Belges et une Allemande de 19 ans et un Allemands d’une cinquantaine d’années sérieusement blessé au cou.

Arrestations à l’euromanifestation syndicale


29 septembre: Arrestations au parc Léopold

42 activistes sont arrêtés au Parc Leopold où doit se tenir la conférence de Frontex à la Bibliothèque Solvay.

Arrestations au Parc Leopold

26 septembre: Première manifestation

La première manifestation organisée dans le cadre de la semaine du camp « No Border »(devait partir de la gare de Nossegem à 14H00 pour marcher sur le centre 127bis. Les arrivants sont accueillis à la gare par un lourd dispositif policiers. Les policiers filment les visages, procèdent à des fouilles, des contrôles d’identités systématiques et bloquent les manifestants dans les couloirs de la gare. La manifestation se met finalement en route et arrive devant le centre fermé à 15H45. 11 personnes qui voulaient bloquer l’entrée du centre sont arrêtées vers 17H20. Peu après, les policier arrête un photographe qui les prenaient en photo et le matraquent. Les manifestants rentrent sur Bruxelles « encagés » par un dispositif policier.

Contrôle à la gare de Nossegem

Arrestations au Parc Leopold
Arrestations à l'euromanifestation syndicale
Commissariat des marolles attaqué
Rafle gare du Midi le 1er octobre
Contrôle à la gare de Nossegem