Une manifestation contre les projets miniers de la société Agua Rica, qui s’est tenue devant ses bureaux basés à Andalgalá, s’est terminé par l’incendie desdits bureaux. Malgré un grand déploiement de gendarmes, les manifestants ont mis le feu au siège de la société minière et ont également dévasté le Conseil départemental qui a donné le feu vert au projet minier. Le personnel d’Agua Rica ont dû quitter le siège de la société par le toit. Tous les camions de l’entreprise stationnés sur le parking ont également été incendiés.

Rodrigo Curaqueo avait 19 ans et est décédé dans une cellule du poste de police de Quinta de Caleta Olivia, situé dans le quartier Rotary 23 de la ville de Gorosito à Santa Cruz. Des groupes d’amis de la victime, en guise de protestation, ont jeté des pierres et des cocktails Molotov sur le commissariat bondé de policiers en tenue anti-émeute. Des coups de feu ont aussi été tiré contre le commissariat (voir la vidéo).

 

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En Argentine, l’indignation est forte après la mort d’Úrsula Bahillo, 18 ans, poignardée par son ex-compagnon, un policier de la province de Buenos Aires. Elle avait porté plainte contre lui une dizaine de fois et avait prévenu ses amies : « Si on me tue, vous savez qui est le coupable. » Dans la ville d’origine d’Úrsula, comme à travers tout le pays, la colère monte contre l’inaction des autorités.Mardi 9 février, dans la soirée, une manifestation des amis d’Úrsula Bahillo, devant le commissariat de la ville de Rojas, a été violemment réprimée. Une jeune femme a été blessé à l’oeil par une balle en caoutchouc. Des émeutes ont également éclaté dans cette petite ville où a eu lieu ce dernier féminicide qui émeut l’Argentine.

Florencia Romano, une adolescente de 14 ans, a été retrouvé morte jeudi 17 décembre. Elle avait disparu depuis le samedi 12 décembre. Suite à cette annonce, une manifestation organisée par « Ni una Menos » a eu lieu ce vendredi 18 décembre pour dénoncer le féminicide. À la fin de la manifestation, une vingtaine de personne se sont attaquées au siège du gouvernement et au tribunal de Mendoza jetant des pierres et des cocktails Molotov contre les bâtiments officiels.

Le siège du gouvernement de Mendoza

La police de la ville de Salta a réprimé une manifestation sur le pont international de Salvador Mazza. Les policiers ont tiré des balles en caoutchouc sur les manifestants. Il y a eu plusieurs blessés, dont des enfants (photo) et une femme enceinte. Les familles créoles et indigènes du peuple guaraní exigent de l’eau potable, de l’électricité, des routes et la régularisation des propriétés. Ce sont environ 800 familles qui sont privées d’eau potable dans les quartiers de La Playa, San Cayetano, Secteur 5, Cerro 4, Montecristo, Mataderos. Les familles vont porter plainte contre la police.

Florencia Gomez, militante de l’organisation de jeunesse du Parti Communiste d’Argentine, a été assassinée le 14 octobre dans la municipalité de San Jorge, province de Santa Fe. Ce féminicide a visé une militante féministe connue (cofondatrice de l’organisation féministe Las Chuecas), membres de la  Commission Genre et de la direction des Jeunesses communistes.

 

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Le féminicide de Ludmila Pretti, une adolescente de 14 ans, a généré une série d’incidents dans la ville de Moreno. La police a laissé le principal suspect tranquillement quitter le commissariat pour « chercher un papier » et il a depuis disparu dans la nature. Des groupes de manifestant.e.s ont alors brûlé des pneus et caillassé le commissariat. Des forces de police ont été déployées pour protéger le bâtiment et les affrontements se sont poursuivis.

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Dimanche 3 mai, une émeute a éclaté dans la prison pour hommes de Santiago del Estero située dans la province d’Alsina. La révolte a commencé vers dix heures du soir depuis le pavillon J avant de s’étendre aux autres secteurs. La police et l’infanterie sont intervenus en nombre pour réprimer le mouvement et des coups de feu ont été entendus. On dénombre 13 prisonniers blessés.

Mutinerie de la prison de Varones

Vendredi 24 avril, les prisonnières de l’unité 3 de la prison d’El Borbollón, en Argentine, se sont révoltées. Elles ont déclenché des incendies et brulé des draps et des couvertures. Elles exigeaient l’accélération de la mise en place des mesures sanitaires et de semi-liberté afin d’éviter d’être contaminées par le Coronavirus. Les prisonnières dénonçaient également la mauvaise qualité de la nourriture est non comestible, le fin des visites et le manque de produit d’hygiène de base. Les forces de sécurité son intervenues pour réprimer l’émeute. Des coups de feu ont été entendu. Dimanche, les prisonnières étaient toujours privées, d’électricité et d’eau courante. Mardi 28 , quelques 200 prisonniers de la prison de Chimbas se sont révoltés. Les gardiens ont tiré avec des balles en caoutchouc et utilisé leurs matraques pour réprimer le mouvement. On dénombre 5 prisonniers blessés dont un dans un état grave. La veille, un groupe de prisonniers, des prisons de Las Breñas et de Charata, a pris en otage deux gardiens avec des armes blanches. Le même jour, les prisonniers de la prison de la ville de Mendoza, se sont révoltés. Les prisonniers sont montés sur les toits avec des objets à la main et criant « nous sommes tous unis ». Ils exigeaient eux-aussi l’accélération  de la mise en place des mesures de semi-liberté afin de désengorger les prisons surpeuplées.

Au États-Unis, 40 jeunes prisonniers du centre de détention juvénile de Bridge City en Louisiane ont déclenché une émeute ouvrant leurs portes à coups de pied. Des hélicoptères ainsi qu’une équipe SWAT sont intervenus pour réprimer le mouvement en utilisant notamment du spray au poivre. On dénombre au 150 cas de Coronavirus parmi les jeunes prisonniers pour l’ensemble du pays. Les chiffres réels sont cependant probablement plus élevés étant donné le manque de test disponibles. Pour éviter la propagation du virus, les jeunes prisonniers sont à l’isolation 23 heures par jour. Ils ne peuvent recevoir de visites de leurs proches et n’ont plus accès aux programmes éducatifs.

Au Pérou, les prisonniers de la prison de San Juan de Lurigancho à Lima ont organisé une manifestation, mardi, pour exiger des tests de dépistage au Coronavirus. Il s’agit de la prison la plus surpeuplée du pays. Les prisonniers sont montés sur le toit pour afficher des banderoles annonçant notamment que plusieurs d’entre-eux présentaient des symptômes de la maladie. Les prisonniers ont également dénoncés les traitements inhumains subits de la part des gardiens qui n’hésitent pas à profiter de la situation en vendant par exemple des masques à 25 soles (8 $) à l’intérieur de la prison. La veille, les prisonniers la prison de Miguel Castro Castro se sont également révoltés. Cette révolte s’est déclenchée suite à la mort de deux prisonniers, dimanche, des suites du Coronavirus. Les prisonniers sont montés au sommet des pavillons pour montrer, avec affiches et slogans, leur désespoir face à la contagion. Ils ont également incendié des matelas et détruit du matériel. Quelques 200 policiers sont intervenus pour réprimer le mouvement, lançant de grenades de gaz lacrymogène et tirant à balles réelles. Au moins 9 prisonniers sont morts. La prison de Castro Castro abrite 5 500 personnes malgré le fait que sa capacité est inférieure à 2 000.

Une prisonnière de la prison d'El Borbollón

Hier dimanche, les prisonniers de l’unité pénale N° 3 de la prison de Concordia se sont révoltés. L’émeute a commencé dans une salle puis s’est étendue à toutes les salles et les prisonniers ont brulé des matelas. De nombreux coups de feu ont été entendus mais il semble qu’aucun blessé grave ou évadé n’ait été signalé. Les prisonniers exigeaient la mise en place de mesures sanitaires pour les protéger du Coronavirus. La police a encerclé les quartiers avoisinants pour empêcher les proches de se rassembler près de la prison.

Révolte à la prison de Concordia