Le 20 mai dernier, une série d’actions avait eu lieu à Bruxelles contre la maxi-prison. L’une d’elle avait consisté en la brève occupation de la Régie des Bâtiments par une vingtaine de personnes, occupation suite à laquelle la maquette de la maxi-prison aurait été détruite. Le parquet avait immédiatement ouvert une enquête et 4 personnes passeront au tribunal de Première Instance de Bruxelles ce 10 décembre à 8h45. Les 4 sont accusés de destruction de bien immobilier en bande

La maquette de la maxi-prison.

Environ 150 personnes se sont rassemblées, samedi entre 14H00 et 15H30, devant le cabinet du ministre de l’Intérieur à Bruxelles, pour protester contre la recrudescence de contrôles policiers violents liés à un profilage ethnique. Plusieurs associations se sont rassemblées et ont pris la parole pour parler des violences policières. Le cas de Montasser AlDe’emeh a plus particulièrement été mis en avant. Alors qu’il était à Bruxelles pour une audition au Parlement bruxellois en tant que chercheur et spécialiste de la radicalisation djihadiste, il a été victime d’un contrôle policier violent mardi dernier.

Le rassemblement à Bruxelles

Le rassemblement à Bruxelles

Le SR de Belgique organisera une exposition historique à l’occasion de son 30e anniversaire (15e anniversaire sous le nom « Secours Rouge »). Cette exposition aura trois parties : la première partie, la principale, est consacrée à l’activité du Secours Rouge International en Belgique, de 1925 à 1945, la deuxième est consacrée au Secours rouge dans les années ’70, et la dernière sur celui dont l’histoire commence en 1985. L’exposition contiendra de nombreuses pièces originales (tracts, affiches, documents internes, brochures et carnets de membres. Un petit film exposant l’histoire du Secours Rouge International sera projeté en boucle (anglais sous-titré).

L’exposition aura lieu du jeudi 12 au mardi 15 décembre, de 14H00 à 22H00, au Pianofabriek. Les 12 et 15 au soir, dans la salle de cinéma voisine, aura lieu deux soirées spéciales :
– Pour la soirée inaugurale, M. Jean Lemaître, auteur de « C’est un joli nom camarade /
Jean Fonteyne, avocat de l’Internationale communiste », nous présentera le parcours de son grand-père Jean Fonteyne, dirigeant du Secours Rouge de Belgique dans les années ’30. Une projection exceptionnelle du petit film sur la manifestation d’hommage organisée par le Secours rouge en 1932 à l’ouvrier gréviste Tayenne tué par la police aura lieu à l’issue de la causerie.
– La soirée de clôture sera une soirée de soutien au Rojava.

Exposition: Histoire du Secours Rouge

Un total de 16.114 plaques d’immatriculation ont été scannées par sept véhicules équipés du système ANPR, lors de la première action de contrôle commune des polices belge et française dans la nuit de jeudi à vendredi. Cette première action met en application les accords de Tournai relatifs à la coopération transfrontalière en matière policière et douanière.

L’opération, qui a duré six heures, impliquait notamment des agents belges des zones de police Grensleie, Arro Ypres, Mouscron et Comines-Warneton, ainsi que des services français de Lille, Tourcoing et Roubaix. Le centre de coopération policière et douanière de Tournai (CCPD) a également apporté son soutien. Le scanner des plaques d’immatriculation a permis de cibler 32 véhicules, connus pour diverses infractions, comme par exemple des amendes non payées ou des délits d’ordre judiciaire, mais aussi pour des informations liées à des problèmes de permis de conduire et d’exigences techniques du véhicule.

Le système ANPR

Le système ANPR

Le projet libéral de légiférer contre le droit de grève est désormais couché noir sur blanc dans une proposition de loi datée du 20 novembre. Sous l’impulsion de son chef de groupe à la Chambre, Denis Ducarme, le MR dépose une proposition de loi qui vise à rendre illégaux les piquets de grève. Ce texte est daté du 20 novembre et cosigné par neuf députés MR, dont le président Olivier Chastel.

La notion de droit au travail que la Constitution garantit prévoit celui d’avoir un travail, le libre choix d’une activité professionnelle, le droit à des conditions de travail et de rémunérations convenables et le droit de négociation collective. A toutes ces garanties constitutionnelles, le MR veut ajouter le droit d’accéder sans entrave à son lieu de travail et de poursuivre ses activités économiques. Toute atteinte illégitime portée volontairement à ces libertés est interdite. C’est la justice qui tranchera. Sans entrave, donc. Ces mots sont apparus dans la dernière version du texte. Les piquets de grève sont bel et bien visés. Pourtant, selon la charte sociale européenne et l’OIT (Organisation Internationale du Travail), les piquets de grèves font partie intégrante du droit de grève.

Le piquet de grève à Technord avait déjà été condamné l’année passée

Le piquet de grève à Technord avait déjà été condamné l'année passée

Suite aux attentats du vendredi 13, la manifestation qui devait avoir lieu à Paris contre la conférence COP21 avait été interdite par la police. Les organisateurs du grand rassemblement avait conclu ce week-end un accord de principe avec la commune d’Ostende pour y déplacer le rassemblement. Le cabinet du bourgmestre vient toutefois de communiquer que le rassemblement ne serait pas autorisé sur place car la police ostendaise devait assurer ce jour là (le 29 novembre) la sécurité du sommet européen, et ne sera donc pas suffisante pour « encadrer » la manifestation.

Affiche de Paris-Luttes.info contre la COP

Affiche de Paris-Luttes.info contre la COP

Ce lundi 23, le tribunal correctionnel de Mons a rendu public son verdict en annonçant une suspension du prononcé avec une période probatoire d’un an pour les 7 bomspotters qui s’étaient introduits dans le Quartier général européen de l’OTAN, le SHAPE, en 2012. Un verdict assez clément puisqu’ils évitent ainsi les 5 ans de prison et la lourde amende qu’ils risquaient selon le code pénal. La cour a déclaré reconnaître la désobéissance civile comme garantie du système démocratique.

Lors de l’audience du 26 octobre, les accusés avaient insisté sur le caractère politique de leur acte et n’avaient plaidé la suspension du prononcé qu’à titre subsidiaire. Ceci afin de voir cette affaire être transférée en cours d’Assise, là où l’on juge les crimes politique. Ce verdict ne reconnait juridiquement pas leur acte comme un crime politique pur, mais plutôt comme un crime politique mixte. Une nuance qui motivera ou non leur volonté d’aller en appel.

Les bombspotters au palais de justice de mons

Les bombspotters au palais de justice de mons

Le niveau d’alerte terroriste a été relevé samedi à 4, soit le niveau le plus élevé qui qualifie la menace de « sérieuse et imminente », pour toute la Région bruxelloise, indique le Centre de crise du SPF Intérieur à la suite d’une nouvelle évaluation de l’OCAM. Le niveau 3, soit une menace « possible et vraisemblable », reste en vigueur pour le reste du pays. Ce samedi, tous les concerts, événements sportifs, métro, musée et centres commerciaux étaient fermés. Demain dimanche d’autres activités qui avaient pu se tenir aujourd’hui (notamment les marchés) seront également fermés.

Déploiement militaire à Bruxelles

Le gouvernement annonce une réflexion sur la notion d’Etat d’urgence, permettant, sous contrôle parlementaire de prendre des mesures exceptionnelles et temporaires en vue de garantir la sécurité publique. Le Premier ministre a demandé au parlement de mettre en place une commission spéciale de lutte contre le terrorisme. Par ailleurs, des perquisitions seront désormais possibles en Belgique 24 heures sur 24. Le gouvernement prévoit également une modification de la Constitution afin de faire passer le délai de détention préventive de 24 à 72 heures

Le Premier ministre a annoncé aujourd’hui jeudi à la Chambre 400 millions d’euros supplémentaires en faveur de la sécurité et contre le terrorisme. « Un amendement sera déposé dès la semaine prochaine au projet de budget 2016 », a-t-il précisé. Les moyens viseront notamment « l’éradication des messages de haine », la concentration des efforts et des moyens sur les individus repérés comme potentiellement dangereux, le renforcement des moyens sécuritaires des services de sécurité et l’action sur le plan international.

Parmi les autres mesures annoncées, les plus spectaculaires concernent notamment les combattants revenant de Syrie. « Pour les djihadistes qui rentrent, leur place est en prison », a dit le Premier ministre. Pour les autres, une procédure contradictoire sera instaurée pour imposer le port d’un bracelet électronique. Le projet de contrôle des passagers (PNR) dans les avions et les trains à grande vitesse sera instauré sans attendre ce qui se prépare au niveau européen, et les cartes de téléphone prépayées anonymes seront interdites. Le gouvernement prépare également un plan pour Molenbeek et la loi permettant de condamner et/ou expulser les « prédicateurs de haine » sera renforcée.

Le ministre de la Justice a libéré 8,7 millions d’euros supplémentaires pour les unités spéciales de la police fédérale, a-t-il annoncé mardi en marge d’une visite à ce corps, en présence du roi et du ministre de l’Intérieur. Ce montant est prélevé sur le budget sécurité de la Justice (32 millions d’euros). Le ministre explique sa décision par l’évolution des technologies et plus spécifiquement des systèmes d’interception, en citant l’opération anti-islamiste de ce début d’année à Verviers.

Membres des les unités spéciales de la police fédérale

Membres des les unités spéciales de la police fédérale