Alors qu’il devait s’exprimer devant des patrons au Cercle de Wallonie, Charles Michel s’est prit un paquet de frites à la mayonnaise dans la figure par des manifestantes qui scandaient « Austérité, Michel, Dégage ! ». Les 3 personnes ont été arrêtées, le Premier Ministre a finalement fait son allocution sans veston. Il a été applaudit par le patronat wallon lorsqu’il s’est excusé « Désolé, je sens la frite ». L’action a été revendiquée par les LilithS sur leur compte facebook.

Namur : 3 LilithS arrêtées après avoir lancé des frites sur le Premier Ministre

L’Office des Étrangers souhaite que la police puisse, sur simple demande de sa part et sans autorisation expresse d’un juge, pénétrer dans une habitation pour y chercher des sans-papiers si ceux-ci ne lui ont pas ouvert la porte. Le secrétaire d’État à l’Asile et la Migration, examine la proposition. Actuellement, si l’Office des Étrangers demande à la police locale d’interpeller chez elles des personnes en séjour illégal, les agents ne peuvent pénétrer dans le logement qu’avec l’accord de ces dernières. Si la porte reste close, la police a besoin d’un mandat de perquisition délivré par un juge pour pouvoir entrer.

Lundi vers midi, une trentaine de grévistes ont pénétré dans la faculté des sciences appliquées de l’Université de Liège, au Sart-Tilman. Cagoulés, ils y ont déversé des extincteurs dans les couloirs, ont menacé verbalement les jaunes présents et ont crevé les pneus de plusieurs voitures et vélos dans le parking de la faculté. L’ULg avait fait évacuer tout le campus du Sart-Tilman par crainte de nouvelles attaques. Les grévistes auraient été identifiés: il s’agirait de FGTBistes venus de l’entreprise Magotteaux à Vaux-sous-Chèvremont. Le parquet de Liège annonce des poursuites.

Liège: Identification des grévistes du Sart-Tilman?

Le Conseil des ministres a approuvé jeudi l’octroi d’une dotation visant, selon les termes du ministre de l’Intérieur, à encourager la politique de recrutement dans les zones de police. Cette politique est définie dans le cadre d’une provision de 8,2 millions d’euros visant au recrutement dans des zones confrontées à une forte pénurie de personnel ou à des nouvelles charges et missions.

La provision de 2014 est subdivisée en un montant initial et son indexation. Celle-ci bénéficiera aux zones sur le territoire desquelles la construction d’un établissement pénitentiaire a débuté en 2014 voire s’est achevée cette année (Marche, Leuze, Beveren) ainsi qu’aux zones ayant accompli cette année une fusion opérationnalisée. L’éventuelle reconduction de cette dotation spécifique en 2015 sera « davantage objectivée »

Le ministère public a requis, vendredi, devant la 50e chambre du tribunal correctionnel de Bruxelles, lors d’une audience exceptionnelle, en procédure accélérée. une peine d’un an de prison à l’encontre d’un homme qui est prévenu de coups et blessures sur quatre policiers lors de la manifestation nationale du 6 novembre dernier. La procureure a requis une peine d’un an de prison à l’encontre du manifestant, sans donner de précision concernant une éventuelle mesure de sursis. L’intéressé peut en tout cas bénéficier d’une telle mesure, étant donné qu’il n’a pas de casier judiciaire. Le jugement sera prononcé le 16 janvier prochain.

A l’heure actuelle, quelques affrontements ont eu lieu à travers le pays. A Bruxelles, des manifestants ont tenté de manifester devant le siège de la N-VA située Rue Royale, immédiatement bloqué par un cordon de policiers et de fils barbelés, les manifestants ont lancé les œufs destinés au parti nationaliste sur la police qui le protégeait. Quelques dizaines de mètres en amont, les manifestants se sont rassemblés devant le VOKA. Les policiers rapidement accourus sur place ont cette fois-ci essuyé des tirs de briques de lait chocolaté qui ont également éclaboussé la façade de la fédération patronale flamande.

Ailleurs dans le pays, ce sont surtout des tensions entre jaunes, petits patrons et grévistes qui ont surgis. A plusieurs reprises, des automobilistes ont simplement foncé dans les barrages syndicaux avec leur voiture. Plusieurs syndicalistes ont été blessés, mais plusieurs jaunes ont également été rossés. Au Parc scientifique du Sart-Tilman, de nombreuses personnes sont parvenues à rentrer avant que le barrage n’arrive. Les grévistes ont finalement réussis à faire partir les jaunes des locaux. Ceux qui ne sont pas partis ont eu leurs pneus crevés.

Autre événement marquant de ce début de journée de grève générale : un sabotage à la Gare de Bruxelles-Midi où des cables de signalisation ont été incendiés. Les réparations prendront probablement 48h. D’autres événements auront probablement lieu cet après-midi puisque les affrontements semblent avoir repris à la rue royale entre la manifestation CGSP et les policiers qui protègent le siège de la N-VA. Il y aurait également eu des tensions devant le siège du MR.

Affrontements Rue Royale.

Affrontements Rue Royale.

Le parquet de Bruxelles a requis jeudi après-midi un an de prison à l’encontre de deux dockers qu’il accuse d’avoir lancé des pavés sur la police lors de la manifestation nationale du 6 novembre dernier. Les deux ouvriers nient toute implication et réclament l’acquittement. Les deux dockers, l’un travaillant à Zeebrugge et l’autre à Anvers, ont bien participé à la manifestation nationale du 6 novembre. Alors que le cortège allait se disloquer, le docker de Zeebrugge a appris que des affrontements avec la police avaient lieu loin du lieu où il se trouvait. « J’étais dans un café avec quelques collèges », a-t-il affirmé. « Ensuite, alors que je me dirigeais vers la gare du Midi, j’ai été contrôlé par un policier qui a affirmé que j’avais lancé des pavés. » L’homme nie avec insistance son implication dans les émeutes.

Le deuxième docker, celui d’Anvers, a admis être présent du côté de la Porte de Hal, là où les incidents ont éclaté. « Par curiosité, j’ai regardé », a-t-il affirmé. « Je suis resté là pendant une demi-heure avant que la police ne charge. Je me suis mis à courir, je suis tombé et je me suis blessé. Alors que j’allais être embarqué en ambulance, la police m’a demandé ma carte d’identité, tout en affirmant que j’avais jeté des pierres. » Ce docker nie aussi son implication dans les émeutes et son avocat a réclamé l’acquittement. Jugement le 8 janvier.

Une requête unilatérale a été déposée devant le président du Tribunal de première instance de Charleroi au nom de 45 entreprises de la région qui entendaient, lors de la grève générale, obtenir le libre accès au travail sous peine d’astreintes. La requête a été rejetée ce vendredi. Cette requête, à laquelle les syndicats n’ont pas été invités à s’opposer puisqu’elle était unilatérale, a été examinée par le président du Tribunal de première instance qui a rendu sa décision ce vendredi, déboutant les entrepreneurs.

Mardi 9 en fin de soirée, des tags au pochoir ont été fait en solidarité avec le prisonnier anarchiste Nikos Romanos en grève de la faim sur l’école et le centre culturel grecs, rue Joseph Claes, à Saint-Gilles ; sur le centre des associations grecques (association des Crétois, des Péloponnésiens, etc.), rue des étudiants, à Saint-Gilles ; et sur le bâtiment appartenant à la représentation diplomatique grecque, chaussée de Vleurgat, à Ixelles.

Bruxelles: Tags de solidarité pour Nikos Romanos

Suite à l’analyse des images de vidéo-surveillance et à l’auditions de nombreux témoins, neuf personnes ont été interpellées hier mercredi parmi lesquelles sept dockers anversois. Ces personnes sont suspectées de rébellion, avec les circonstances aggravantes, notamment le fait que la rébellion a été commise par plusieurs personnes, et que l’auteur était porteur d’une arme. Ils sont également suspectés de port d’armes prohibées, de coups et blessures volontaires à un policier avec préméditation, et de dégradations à un bien immeuble. Les neuf personnes ont été privées de leur liberté. Le parquet devra décider soit de les citer directement devant un tribunal, soit de les relaxer après audition, soit de demander un mandat d’arrêt à un juge d’instruction.