En 2004, une directive européenne a défini un ensemble de procédures et de mesures de sécurité, parmi lesquelles le passeport biométrique. Ce document comporte une puce pouvant stocker diverses données biométriques. A l’étranger, la Belgique dispose de 53 postes diplomatiques habilités à délivrer ce type de passeport, mais ce n’est que cet automne que sera lancée son introduction dans quelques communes du pays. Le projet-pilote sera petit à petit élargi à l’ensemble des communes à partir de janvier 2013 avant que la possession du passeport biométrique ne devienne obligatoire. Pour l’obtenir, il faudra laisser ses empreintes digitales lors du passage à l’administration communale.

Ce mercredi ont été examinées les différentes propositions de la ministre de l’Intérieur visant à améliorer le recrutement de policiers. Parmi celles-ci, le remplacement de policiers par des militaires pour la sécurisation de lieux stratégiques. Le ministre de la Défense a indiqué qu’il était d’accord que jusqu’à 300 militaires soient transférés vers ces postes, mais a posé trois conditions: que cela soit sur une base volontaire, que les personnes concernées quittent définitivement la Défense et qu’elles ne soient plus payées par elle. Il s’agirait dès lors d’un ‘corps souple de sécurisation des endroits stratégiques dans lequel les militaires presseraient sous un autre uniforme avec un autre type de formation’ dont l’objectif concret est que les policiers ainsi libérés se retrouvent sur le terrain.

Ce mardi a débuté, à grand renfort d’affiches, de spots radio et autres publicités (jusque sur les réseaux sociaux) la campagne de recrutement de la police bruxelloise. Celle-ci vise essentiellement les élèves qui terminent leur rhéto. Les autorités espèrent recevoir 12000 candidats pour les premières épreuves de sélections, parmi lesquels, après de multiples épreuves, resteront les 250 futurs policiers. Ils recevront une formation d’un an pour être opérationnels dès octobre 2013 et seront principalement affectés au renforcement des mesures de sécurité dans les transports publics et surtout dans les infrastructures souterraines du métro. Dix millions d’euros ont été affectés à cette vaste campagne.

Logo de la police

Logo de la police

Le 14 mai dernier, les autorités turques ont arrêté 48 personnes, principalement des anarchistes, pour leur rôle présumé dans les émeutes ayant émaillé le cortège du 1er mai à Istanbul. Dans la nuit du 21 mai, un tribunal a décidé d’en incarcérer neuf, qui se trouvent toujours aujourd’hui en prison. Un rassemblement pour exiger leur libération est organisé ce mercredi 20 juin à 14h devant l’ambassade de Turquie – 4, rue Montoyer à 1000 Bruxelles

Dimanche, la police a violemment empêché une contre-manifestation à celle organisée par le Parti populaire. Le slogan des contre-manifestants ‘Contre tous les fascismes’ s’opposait à celui du PP, ‘contre le fascisme islamiste’. Plus d’une trentaine de militants ont été interpellés et plusieurs autres blessés lorsqu’ils ont tenté de se rassembler. Certains ont dû être emmenés à l’hôpital pour divers soins: points de suture, scanner,… Un manifestant souffre d’une commotion cérébrales des suites des coups reçus. Le comité P a été saisi par les victimes ainsi que par plusieurs organisations à l’origine de la manifestation. Ce dernier va mener une enquête judiciaire. En outre, les autorités bruxelloises ont ouvert une enquête disciplinaire.

Arrestation d’un antifa à Bruxelles

Arrestation d'un antifa à Bruxelles

La police a relâché un premier groupe de manifestants au Bois de la Cambre, un deuxième groupe est dans le bus de police en direction de Vilvoorde. Au moins trois blessés sont à l’hôpital d’Ixelles, dont un pour commotion cérébrale.

EDIT:

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Bruxelles : Antifas libérés, un blessé grave

Entre 60 et 80 personnes ont manifestés de la Place Poelaert à la Place du Trône ‘Contre tous les fascismes’. Cette manifestation était une réponse à la manifestation organisée par les fascistes du PP et de Nation place Royale. La police anti-émeute, qui a tenté plusieurs fois de bloquer le cortège, a arrêté 25 personnes (une vingtaine d’hommes et 4 femmes) dans le Métro Trône. Selon une source prisonnière aux Casernes d’Etterbeek : il y a au moins deux blessés. Les prisonniers devraient être libérés dans les 12h, soit avant minuit. Les manifestants ont bifurqués vers la Place du Trône après avoir été bloqué par une autopompe qui faisait dos au cortège fasciste. Plus d’info à suivre.

Bruxelles : Arrestations et tabassages contre la manifestation Antifa

Conformément à ce qui avait été convenu la semaine dernière, la commission de l’Intérieur de la Chambre s’est mise d’accord mercredi sur une série d’auditions pour lancer le débat sur l’interdiction de groupes radicaux comme Sharia4Belgium. Ces auditions se dérouleront la semaine du 26 juin et s’étaleront sur trois demi-journées, dont un vendredi, afin de ne pas perturber le travail normal de la commission.
La commission a décidé la semaine dernière de lancer le débat au départ de plusieurs propositions de loi en attendant le projet de loi que prépare la ministre de l’Intérieur Joëlle Milquet. Il se confirme que ce texte sera à l’ordre du jour du Conseil des ministres le 22 juin. Milquet espère ensuite disposer rapidement de l’avis de Conseil d’Etat, qui sera consulté selon une procédure d’urgence. Le projet de loi devrait aller dans le même sens que la nouvelle législation française en la matière. En attendant de disposer de ce texte, la commission aura déjà entendu une série d’acteurs de terrain et de groupements. Le débat sur l’interdiction des groupes radicaux s’est accéléré après les incidents de Molenbeek et l’arrestation dans la foulée du porte-parole de Sharia4Belgium.

Depuis plus d’un an, les autorités mènent une enquête visant entre autre Glenn Audenaert, directeur de la police judiciaire fédérale. Le 4 juin dernier, des perquisitions ont été menées dans le cadre d’une information judiciaire avec un volet financier, l’objet de l’enquête étant la corruption, la violation du secret professionnel, le blanchiment et des faux en écriture. Hier, Glenn Audenaert a été entendu à propos des faits et des preuves de l’information et de l’enquête judiciaire. Il a aussi comparu devant le juge d’instruction. Il n’a pas été arrêté, mais libéré sous ‘strictes conditions’. Il a été inculpé pour violation du secret professionnel (il aurait fourni des informations et des services à un suspect) et pour faux en écriture. De son côté, la ministre de l’Intérieur a sollicité une procédure disciplinaire à son encontre.

Glenn Audenaert

Glenn Audenaert