Il y a une semaine, la police interpellait à son domicile un homme de 25 ans qui, suite à une longue enquête, est accusé d’avoir taggué la coupole du Palais de Justice il y a quelques semaines. Alors que la loi anti-graffiti prévoit une peine de six mois maximum, et donc pas de détention préventive, la chambre du conseil a décidé de prolonger son incarcération. Son avocat a réagit en dénonçant cette décision dans la mesure où la détention préventive est une exception pour les faits les plus grave, ce qui est dans ce cas totalement disproportionné.

Samedi dès 6 heures du matin une soixantaine de personnes ont bloqué la porte d’entrée du centre fermé « le Refuge » à Bruges. Par cette action ils voulaient empêcher les expulsions à partir de ce centre, montrer leur opposition aux politiques d’asile et de migration et exprimer leur solidarité avec les migrants enfermés. La police fédérale a voulu rentrer dans le centre pour « calmer la situation à l’intérieur » et en a dans un premier temps été empêchée par les activistes. Suite à ceci sept personnes ont été arrêtées. Les policiers ont finit par rentrer dans le centre.

Bruges: Manifestation devant le centre fermé

Lors de la manifestation des ‘indignés’ du 15 octobre 2011 étaient apparues des pancartes représentant le commissaire de la zone Bruxelles-Ixelles peu à son avantage. Depuis, elles ressurgissent régulièrement lors de rassemblements dans la capitale, le dernier en date étant celui dénonçant le ‘banquet des riches’ il y a quelques jours. Le 16 octobre dernier, le policier a déposé plainte contre un militant du collectif Désobéissance Civile Belgique pour ‘calomnie, diffamation, atteinte à l’honneur et exhibition de symboles nazis’. Le militant est invité à être entendu par une juge d’instruction le 6 novembre aux bureaux de la police judiciaire. Par ailleurs, il semblerait qu’un second militant ait également été convoqué pour les mêmes faits, mais à la date du 7 novembre.

Belgique: Un policier porte plainte contre un militant

En cette fin de mois d’octobre, le tribunal d’application des peines doit statuer sur la dernière demande de libération déposée par le prisonnier Georges Ibrahim Abdallah. Le 24, il entrera dans sa 29ème année de détention après avoir été condamné à la réclusion à perpétuité. Libérable depuis 1999 conformément au code pénal français qui rend possible la libération après quinze années d’incarcération, toutes ses demandes ont invariablement été refusées pour les motifs que Georges Abdallah n’a jamais renié son engagement politique et qu’il reste un militant résolu et implacable.

Le 23 octobre, jour de l’audience, les collectifs de soutien à la libération de Georges Ibrahim Abdallah appellent à un rassemblement à 14h30 devant la prison de Lannemezan où est détenu le prisonnier.

En outre, le Secours Rouge Arabe organise le 27 octobre une journée internationale de solidarité pour dénoncer son arrestation le 24 octobre 1984 à Lyon.

Dans ce cadre, notre Secours Rouge appelle au rassemblement le samedi 27 octobre de 17h à 18h face à la résidence de l’ambassadeur de France (65, rue Ducale à 1000 Bruxelles).

Suite à la demande des avocats des quatre inculpés que soit remise l’audience d’aujourd’hui dans l’attente de la traduction des attendus de la Cour de cassation italienne, il a été décidé de la reporter au 11 décembre prochain. Nous vous fixons dès lors déjà rendez-vous ce jour-là devant le palais de justice pour scander ‘Pas de procès contre les 4 du Secours Rouge’!

Edit: Ce post avait d’abord erronément donné pour jour d’audience le 20/12. Il s’agit bien du 11.

Une manifestation de soutien à Paulino Levipan Coyán, Daniel Levinao Montoya, Rodrigo Montoya Melinao et leur porte-parole Eric Montoya Montoya, quatre prisonniers politiques de la Communauté Wente Winkul Mapu du Lof Chekenco aura lieu vendredi 19, à 17h, face à l’ambassade du Chili (Rue des Aduatiques, 106 à 1040 Bruxelles). Ces prisonniers en seront vendredi 19 octobre au 55e jour de leur grève de la faim, dans la prison d’Angol. Ils ont été rejoint dans leur lutte par d’autres prisonniers Mapuches détenus dans la prison de Temuko.

Belgique: Manifestation vendredi en soutien aux prisonniers Mapuches

Ce matin, des F-16 belges décollaient vers Büchel, en Allemagne où les militaires doivent suivre une formation de l’OTAN au déploiement d’armes nucléaires. Une trentaine de militants s’étaient donné rendez-vous ce matin devant la base pour tenter d’empêcher le départ des avions. Une partie d’entre eux a essayé de pénétrer dans le domaine militaire en franchissant la clôture tandis que d’autres se sont enchaînés à la porte d’entrée. La police est rapidement intervenue et a interpellé administrativement 17 militants. Ceux-ci ont été remis en liberté en milieu d’après-midi.

Action à Kleine Brogel (archive)

La centaine de manifestants arrétés a été relachée à partir de 23.30 dans des lieux décentrés de Bruxelles (Place de l’Yser, Gare du Nord,…) alors qu’il n’y avait plus ou peu de transports en commun. Deux manifestants auraient été discrètement arrétés « à part » avant le kessel, ceux-ci n’auraient pas été emmenés aux Casernes d’Etterbeek avec les autres manifestants.
Lors des arrestations, les manifestants ont été tabassés et la brigade canine est arrivée sur les lieux. Les chiens policiers ont fait deux blessés : une passante et un policier.

Belgique : Banquet de la révolte, plus d’infos
Belgique : Banquet de la révolte, plus d’infos

La ministre de l’intérieur a présenté hier en conseil des ministres une série de mesures qualitatives pour le recrutement, la sélection et la formation des policiers. Le recrutement privilégiera davantage l’internet et les médias sociaux. Le processus de sélection avant formation sera quant à lui accéléré pour passer à maximum 6 mois (au lieu de 9 à 12 actuellement).

Les zones et les services qui n’auront pas eu (suffisamment) d’aspirants pourront s’inscrire sur une liste qui offrira une formation prioritaire à ceux prêts à y travailler au moins 5 ans. Une facilité dite de « mobilité spéciale » est aussi introduite. Dans le même ordre d’idée, si des zones veulent engager un nombre de policiers complémentaires, au-delà des 1.400 aspirants structurels, elles pourront le faire sans limite. Les candidats qui resteraient sans zone ou service en fin de formation seront d’office versés dans la réserve générale pour trois ans.

Autre mesure pour augmenter la capacité d’engager dans les zones, le nombre d’engagements possibles sera élargi de 15% à 20% du cadre opérationnel, pour les zones de police qui le souhaitent. Pour atteindre les quotas de cadres moyens qui accompagnent les aspirants, un accès direct et accéléré à ce statut sera autorisé au titulaire gradué ou universitaire. Les mesures passent aussi par une augmentation des sessions de formation et des cycles de mobilité, par une amélioration de la formation en elle-même.

Des rassemblement de solidarité ont eu lieu dans de nombreuses villes à l’occasion du procès contre le jeune antifasciste Deniz. A Nuremberg même (photo), plusieurs centaines de personnes ont défilé. Il y a eu des échauffourées avec la police. A Bruxelles, une douzaine de personnes (parmi lesquelles des membres du Secours rouge et de l’Antifa) étaient présentes devant l’ambassade d’Allemagne.

Allemagne/Bruxelles: Solidarité avec Deniz