Plusieurs militants du CAS sont actuellement poursuivis judiciairement pour deux actions menées en 2008 et 2009. Trois d’entre eux le sont pour ‘manifestation sauvage, violences contre des policiers, vol de matériel de police, incitation à l’émeute, rébellion et destruction de matériel policier’ dans de le cadre d’une action de solidarité avec des sans papiers en grève de la faim. Six autres sont poursuivis pour ‘coups et blessures sur agents de police ayant entraîné des incapacités de travail’ après avoir perturbé le meeting de lancement de campagne des libéraux européens le 15 avril 2009. Les procès sont en cours depuis le mois de juin 2009 et ont été lié par le tribunal correctionnel le 16 décembre dernier. Le procès reprend ce jeudi 27 janvier. Rassemblement de solidarité devant le Palais de Justice à 8h30.

La nuit du 9 au 10 mai dernier, plusieurs actions anti-répression se sont déroulées dans la région de Gand: les vitres du commissariat de Gentbrugge ont été brisées, des tags ont été peints sur les murs de ce bâtiment, ainsi que sur celui du syndicat socialiste et de plusieurs banques. Une attaque incendiaire a également été menée contre le commissariat de Meulestede. Une demi-heure après les faits, la police a arrêté une personne qui se trouvait à proximité. Cette dernière a passé 17 heures en garde à vue, pendant que la police perquisitionnait chez ses parents et dans sa chambre d’étudiant. Elle y a saisi des tracts et des livres anarchistes, des notes personnelles et un ordinateur. Dans ce dernier, elle s’est particulièrement intéressée aux mails concernant diverses réunions, ainsi qu’aux sites visitées et aux recherches faites sur internet. Ce mercredi 26 janvier à 9 heures va débuté le procès de cette militante anarchiste qui est accusé d’avoir attaqué le commissariat de Gentbrugge, bien que les autorités n’aient encore avancé aucune preuves.

Ce samedi, le procureur fédéral Johan Delmulle a déclaré que les services de police manquaient d’effectifs dans la lutte contre le terrorisme. Celui-ci travaille actuellement avec une équipe de 103 personnes, ce qui est, selon lui, largement insuffisant. Il réclame dès lors une union nationale contre le terrorisme, planifiée de manière centrale avec 200 enquêteurs. Il affirme également avoir besoin de plus d’interprètes et de traducteurs, et demande un meilleur screening du personnel impliqué dans les dossiers de terrorisme. En effet, il n’exclu pas que certains interprètes puissent jouer un double rôle et fournir des informations aux terroristes.

Un agent de la Police criminelle (Landeskriminalamt LKA) du Baden-Württemberg a été démasqué Heidelberg. Sa cible était de rassembler des informations sur les personnes et les structures de la scène Antifa.
Il était simple policier à Überlingen (une petite ville du Bade-Wurtemberg), avant de commencer une carrière au LKA. Il y relevait de la division I540 (« enquêtes secrète de la sécurité d’État ») et a suivi une formation spéciale. Le fait que cet agent ait été démasqué nous intéresse en ce sens qu’il était présent à Bruxelles du 27 septembre au 3 octobre au No Border Camp.

Lire le dossier sur l’infiltré sur le site du Secours Rouge allemand

policier allemand infiltré

policier allemand infiltré

Alors que l’on estime que le nombre de détenus dans les prisons belges atteindra le chiffre record de 11.000 à la fin de l’année, le ministre de la justice Stefan De Clerck a annoncé son intention de louer la prison de Tilburg au Pays-Bas pour 500 personnes supplémentaires (400 prisonniers belges y sont déjà incarcérés). Depuis 1980, la population carcérale en Belgique a augmenté de 80%, plutôt que de suivre les différentes pistes pour la limitation du nombre de détenus (limiter la détention préventive, faciliter l’accès à la libération conditionnelle…), l’état belge paiera 90 millions d’euros pour la location de la prison de Tilburg pour une durée de trois ans. Par ailleurs, la construction de nouveaux établissements pénitentiaires prévue dans les prochaines années coûtera plus d’un milliard d’euros.

Le Comité des libertés a organisé un rassemblement ce lundi 15 novembre de 14h à 16h sur la place du Luxembourg à Bruxelles pour attirer l’attention sur le sort des militants politiques turcs en Allemagne poursuivis en vertu de l’article 129b du Code pénal allemand qui étend le champ d’application de la loi antiterroriste allemande (art. 129) aux « organisations étrangères ». Une petite délégation composée de parents de prisonniers politiques turcs incarcérés en Allemagne était présente, ainsi qu’une délégation de notre Secours Rouge.

Rassemblement à Bruxelles contre le §129b

Affiche SRI-RHI Europe/Turquie/Kurdistan version web

Rassemblement à Bruxelles contre le §129b
Affiche SRI-RHI Europe/Turquie/Kurdistan version web

Une manifestation sauvage d’une cinquantaine de personnes contre le nouveau centre fermé et toutes les prisons est partie d’Anderlecht. Des tracts ont été distribués, des feux d’artifice et des fumigènes allumés et des slogans scandés. Des patrouilles de police ont été reçues avec des jets de peinture, de farine et de pierres. Les vitres d’un véhicule de Carlson Wagonlit (qui collabore aux expulsions) et d’un bâtiment de la SNCB (qui participe aux rafles de sans papiers) ont été cassées. Un fumigène a été jeté sous un véhicule de la télévision. Entrant dans Saint-Gilles, voyant que la police cherchaient à les encercler, les manifestants se sont dispersés. La police n’a pu arrêter personne.

Récit complet et texte du tract

Interpellé par une conseillère communale sur les actions policières durant la semaine du No Border, le bourgmestre de Bruxelles Freddy Thielemans a défendu les policiers. Il a affirmé que la menace anarchiste était grande et que la seule intention des Black Bloks présents en nombre durant les manifestations était de détruire. Il a ensuite mis en doute toutes les actions policières ayant eu lieu dans les commissariats (fouilles, humiliations,..), à l’abri des regards, affirmant qu’aucune plainte n’avait été adressée contre les policiers. Dès lors, il n’a ordonné aucune enquête étant donné que, selon lui, il n’a a pas eu de délit.