C’était vers 22 heures que le commissariat de la place du Jeu de Balle a été attaqué. On parle maintenant d’une cinquantaine personnes se sont lancées à l’assaut du commissariat, vêtues de noir et masquées, porteurs de haches et de marteaux. Elles ont immédiatement jeté des pierres vers le commissariat et vers un policier qui quittait les lieux, et qui a reçu plusieurs pierres dans le dos et sur la tête avant de se réfugier dans le commissariat. L’agent s’est brisé l’omoplate. Un autre agent a été plus légèrement blessé. Les dégâts au commissariat sont importants : on dénombre 66 coups sur les vitres du bâtiment et des voitures ont été endommagées.

La police a interpellé 6 personnes. Parmi elles, se trouvait un mineur qui a dû être relâché sur ordre du parquet de Namur. Les 5 autres ont la trentaine. Présentés devant le parquet, ceux-ci ont été placés sous mandat d’arrêt. Il s’agit d’un Belge, d’un Espagnol, d’un Français et de deux Italiens. « Ce qui leur est reproché pour le moment c’est une association de malfaiteurs puisqu’il y avait une coordination du groupe pour attaquer le commissariat. Il y a également des coups et blessures à agents avec préméditation puisque le groupe est arrivé manifestement dans le but d’en découdre avec les forces de l’ordre. Il y a également des dégradations immobilières et des véhicules qui ont été mis hors d’usage », indique le Substitut du Procureur du Roi de Namur. Les personnes arrêtées risquent jusqu’à 10 ans de prison.

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Commissariat des marolles attaqué

Un millier de manifestants se sont retrouvés vers 13h pour défiler jusqu’au centre ville de Bruxelles depuis le Parc Maximilien. Ce rassemblement clôture la semaine du camp No Border dans la capitale, organisé en soutien avec les sans-papiers et pour dénoncer les politiques d’immigrations. La manifestation, parmi lesquels une délégation de notre Secours Rouge, s’est terminée peu avant 17H00. Le seul incident constaté pour l’heure est la découverte par les militants d’un policier en civil au milieu du défilé. Identifié, celui-ci a été forcé de s’enfuir, poussé par les cris des manifestants: ‘c’est difficile d’être un flic en civil’. Le rassemblement se clôturera ce soir sur le lieu du camp par des concerts.

Un groupe de cinq à six personnes a attaqué un commissariat situé place du Jeu de Balle, dans les Marolles, dans la soirée d’hier. Les vitres ont été dégradées par de nombreux coups de barre de fer. L’attaque aurait eu lieu en marge de la manifestation non autorisée autour de la gare du Midi, au cours de laquelle une centaine d’activistes ont été arrêtés. Deux interpellations auraient eu lieu dans la nuit.

Samedi 2 octobre à 13H00, le Camp No Border organise une manifestation dans le centre de Bruxelles en solidarité avec les sans-papiers ainsi que tous ceux qui subissent la répression liée au régime des frontières. Nous réclamons la liberté de mouvement pour tous.

La manifestation (autorisée) partira du Parc Maximilien, face à l’Office des Etrangers, passera devant le Petit Château, le centre ville et la Bourse pour retourner au point de départ. La manifestation est l’évènement qui clôture le Camp No Border exigeant la fin du système des frontières qui criminalise ceux qui, à la recherche d’une vie meilleure décident de tenter leur chance en Europe. Plus de 700 personnes meurent chaque année en essayant de passer les frontières européennes. Actuellement plus de 32 000 personnes sont emprisonnées dans 250 centres dispersés dans l’UE sans aucune forme de procès.

Une manifestation non-autorisée contre les déportation avait été annoncée gare du midi. Un important dispositif policier quadrillait les environs de la gare, la place Bara, la tour des pensions etc. Robocop, policiers en civils (y compris la bande des matraqueurs de jeudi), brigade canine,et au moins deux auto-pompe. Dans les alentours de la gare du midi il est affiché : « Par ordre de police tout rassemblement de plus de 5 personnes est interdit aux alentours de la gare du Midi de 15h aujourd’hui jusqu’à 6h du matin »

Les policiers procédaient à des interpellations tous azimuts et, selon les réponses ou la tête des interpellés, procédaient à des arrestations administratives (deux bus et deux fourgonnettes remplies de personnes arrêtées) ou leur sommait de quitter les environs. D’autres interpellations ont encore eu lieu aux environs de la porte de Hal. A 22H00, des équipes de policiers en civils quadrillaient encore le bas de Saint-Gilles. On parle de 150 personnes arrêtées administrativement.

Un groupe d’avocats bruxellois a préparé une plainte qu’ils vont déposer ce vendredi en réaction aux nombreuses arrestations préventives qui ont eu lieu en marge de l’euromanifestation syndicale.
Plusieurs centaines de personnes, pour la plupart en provenance du No Border Camp avaient été empêchées de se rendre à la manifestation syndicale de ce 29 septembre. Or, selon la loi, la police ne peut procéder à ce type d’arrestations qu’en cas de troubles. Or, mercredi, les personnes arrêtées ne faisaient que se rendre au rassemblement en groupe, sans perturber l’ordre public. La plupart n’ont même pas contesté le contrôle d’identité subi. Par contre, les forces de l’ordre ont manifestement fait un usage excessif de la violence. Selon un avocat, rédacteur de la plainte: ‘La police semble avoir procédé à des arrestations préventives d’une manière arbitraire, ce qui signifie une violation de leurs droits fondamentaux. Le droit de manifester est inscrit dans le code européen pour les droits de l’homme comme dans la Constitution’.

Mardi tôt dans la matinée des inconnus ont saccagé les façades de différents entreprises activement impliquées dans le contrôle des flux migratoires. La façade de Carlson Wagonlit (gère le séjour des sans-papiers avant qu’ils soient expulsés) et de Randstad (livre les gardiens dans les centres fermés) ont par exemple été taguées.

Bombage sur Carslon Wagons-lits

Bombage sur Carslon Wagons-lits

La police revendique 218 arrestations préventives et affirme qu’il s’agissait « de personnes en possession d’objets dangereux », alors qu’il est évident qu’elle a arrêté par paquets, de manière préventive et plannifiée, tous les militants du No Border et ceux qui voulaient constituer un bloc anticapitaliste.

Arrestations à l’euromanifestation syndicale

Un groupe de policier en civil armé de matraque télescopique a procédé tout le long de la manifestation à des arrestations « sélectives » extrêmement violentes (coups de matraques, coups de genou etc.).

(plus de photos sur ce lien)

Les premiers militants arrêtés ont été libéré peu après 18H00. Ceux qui avaient étré blessés ont également été libéré. Seul un manifestant allemand d’une cinquantaine d’années reste hospitalisé avec un sérieux problème au cou. Des activistes libérés rentrent progressivement au No Border camp.

Les infos en direct sur la timeline du No Border

Finalement, ce sont effectivement environ 150 manifestants du bloc anti-capitaliste qui sont parvenus à rejoindre la manifestation syndicale en début d’après-midi. Dès le départ, la police tente de séparer le groupe du reste de la foule, en se rapprochant petit à petit des militants (il y a de nombreux policiers en civil) pour finalement les encercler. Arrivés à la Porte de Hal, les forces anti-émeute bloquent l’entièreté du groupe à coups de matraques et de jets de gaz lacrymogène. De nombreux militants sont blessés et certains d’entre eux sont emmenés à l’hôpital. Une cinquantaine de personnes sont arrêtées alors qu’une trentaine d’autre est forcée de s’asseoir à même le sol dans le bas de la chaussée de Waterloo (Saint-Gilles). Les policiers exigent d’elles le silence, et matraquent pour l’obtenir. Vers 17h, tous les membres du bloc anti-capitaliste encore présents sont arrêtés en emmenés en fourgon. La police déclare qu’ils seront tous relâchés à la fin de la manifestation. Il semblerait que depuis 18h30, ils soient relâchés au compte goutte.