Conférence-Débat sur le thème: ‘Terreur et démocraties: penser, agir, contester à l’heure des nouveaux dispositifs sécuritaires‘. Jeudi 5 février, 19h, ULg, Salle Gothot (Place du XX août, 7), Liège.

Cette conférence-débat privilégiera une approche plurielle et transversale en associant des intervenants de divers horizons (scientifique, institutionnel, journalistique, associatif). Elle se déroulera en deux temps: conférence plénière avec discussion, suivie, après une pause, d’une table ronde de cinq intervenants et d’un débat avec la salle.

Programme et intervenants:

19h: Conférence plénière: ‘Suspicion et exception: les logiques de l’anti-terrorisme’ – L. Bonelli (Maître de conférences à Paris X- Nanterre, il a co-dirigé avec Didier Bogo et Thomas Deltombe l’ouvrage ‘Au nom du 11 septembre. Les démocraties à l’épreuve de l’anti-terrorisme’, La Découverte, Paris, 2008).

20h30: Table ronde: Introduction: Thierry Müller (Comité Liège-Tarnac) Avec:

-● Claude Debrulle (Directeur honoraire à la D.G. ‘Législation, libertés et droits fondamentaux’ du Département de la Justice)
-● Edouard Delruelle (Service de philosophie morale et politique, ULg)
-● Wahoub Fayoumi (journaliste, inculpée dans l’affaire du Secours Rouge)
-● Annick Stevens (CLEA)
Modérateur: Benoît Toussaint

Organisation:

-● Comité Liège-Tarnac
-● Service de philosophie morale et politique de l’Université de Liège
-● Comité pour la Liberté d’Expression et d’Association (CLEA)

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Le 26 janvier, peu avant 3h, trois voitures de police avaient été incendiées devant le commissariat de la rue du Bailli à Ixelles. Un bref communiqué a revendiqué cette action en ces termes: ‘Solidarité avec les compagnons qui se sont défendus face à la police après la manifestation de Steenokkerzeel la semaine dernière et avec les révoltés qui ont incendié le 127bis en août. Solidarité avec Isa, Juan, Damien, Bruno et tous les engeôlés de la guerre sociale.

Voici le texte qui nous a été communiqué:

Les exemples de répression violente des mouvements sociaux sont légion ces dernières semaines. En tant que citoyens, membres d’associations, partis politiques ou autres, nous ne pouvons accepter cette volonté de faire taire. Nous jugeons indispensable de répondre de façon claire et forte à deux exemples de répression vécus la semaine dernière à, et près de, Bruxelles:

-les contrôles (et arrestations) abusifs et au faciès mercredi 21 janvier, lors de la venue à Bruxelles de la criminelle de guerre Tzipi Livni, ministre des Affaires étrangères de l’Etat israélien. A ce propos, lire la question posée au ministre de l’intérieur par la parlementaire Zoé Genot. La réponse du ministre éclaire à elle seule les violations des droits voulues par le pouvoir lors de la répression de cette manifestation contre la venue à Bruxelles d’une criminelle de guerre. La discrimination (entre ceux qui ‘ressemblaient à des arabes’ et les autres) voulue ce soir-là par les autorités politiques est inacceptable.

-l’arrestation violente d’une trentaine de manifestants au 127bis, près de Zaventem, également le mercredi 21 janvier.

Parce que tous les citoyens sont victimes de la répression lorsqu’elle vise à faire taire les revendications politiques et sociales, nous appelons toute personne, toute association, tout groupe, tout parti politique à coorganiser rapidement une manifestation en réponse à cette répression inacceptable.

Un premier rendez-vous est donné ce vendredi 30 janvier, à 18h30, au sous-sol du Hall des sports de l’Ulb bâtiment E1, 87A, av Buyl 1050 Bruxelles. Si vous ne pouvez être présent à ce moment, pouvez-vous vous manifester afin que nous organisions une réunion dans les prochains jours?

Des manifestants arretés au 127bis

A l’initiative du Comité de Soutien aux inculpés de Tarnac Monday, une rencontre avec le philosophe Alain Brossat aura lieu ce 28 janvier à l’ULB (campus du Solbosch, salle AW1-105) autour du thème: ‘Quelle praxis politique sous un état d’exception? L’exemple de Tarnac‘. Le 20 janvier, Alain Brossat avait participé à Paris, sur Radio Libertaire, à une émission ayant pour sujet: ‘L’anti-terrorisme comme mode de gouvernement’ (avec David De Pass et Laurent Bonelli sur Radio Libertaire).

Ecouter l’émission

Dans la nuit du 22 au 23 janvier, le commissariat de police de Muide Meulestede (Gand) a été attaqué en solidarité avec les manifestants brutalisés la veille par la police à la gare de Nossegem. Des bombes de peinture ont été jetées, les vitres brisées. Le mot VENGEANCE a été laissé sur place.

La soirée de solidarité avec les quatre inculpés du Secours Rouge, hier soir vendredi au Garcia Lorca, a été un succès. Nous remercions encore une fois le Garcia Lorca pour son accueil et les groupes Maracujah from Belgica et Joystix pour leur excellent concert.

Ecouter The pillow policy, la chanson de Joystix dédiée à Semira Adamu

Soirée de janvier au Garcia Lorca

Concert à la soirée Garcia Lorca

Soirée de solidarité en janvier

Soirée de janvier au Garcia Lorca
Concert à la soirée Garcia Lorca
Soirée de solidarité en janvier

Samedi 24: ‘Les failles du système’

-11h: Exposé-discussion autour de ‘l’Insurrection qui vient’.
-(Pause sandwiches)
-14h: Débat: Comment transformer les fissures qui lézardent l’ordre dominant aujourd’hui en des lignes de fracture persistantes et habitables. Que veut dire concrètement saboter l’anti-terrorisme? Précédé de la projection du film ‘Et la guerre est à peine commencée’.
-16h30: Atelier pratique: ‘bloquons les flux’, au centre ville.
-19h: Apéro-débriefing.
-20h: Repas en commun.
-21h: Concerts: La marmite + Aidan + ‘La cigarette sans cravattes’

Dimanche 25: ‘S’organiser, perspectives de luttes’

-11h: Discussion-brunch.
-Les lois anti-terroristes en Belgique: situation actuelle, témoignages de personnes impliquées dans l’affaire du DHKP-C et des inculpés du Secours Rouge. Il existe plusieurs stratégies pour répondre à la montée en puissance des techniques de gouvernement ‘anti-terroristes’, basées sur la généralisation de l’exception. Sur la base des enseignements tirés la veille, cette matinée sera consacrée à l’élaboration d’un savoir stratégique qui s’inscrit depuis différentes luttes. Comment peuvent-elle se renforcer dans l’horizon qu’elles dessinent et non plus s’épuiser sur le terrain de l’ennemi?

‘Les quais’, Quai du Hainaut, 25, à Molenbeek, métro ‘comte de flandres’

Affiche du we de débat pour Tarnac

Affiche du we de débat pour Tarnac

Hier une action a été menée au 127bis. L’objectif des manifestants était de signifier leur solidarité avec les détenus en grève de la faim depuis la semaine dernière. Une petite trentaine de personnes étaient venues avec quelques fumigènes et fusées colorées pour crier quelques slogans pendant 15 minutes – avant de reprendre le train ensemble. Si la police arrivait, les manifestants avaient convenu de refuser de montrer leur cartes d’identité. Ce qu’ils ont fait.

Deux voitures de police sont arrivées alors que les manifestants étaient déjà en route pour la gare sans avoir commis aucun grabuge. Quatre policiers sont sortis de leur voiture pour prendre les identités, les manifestants ont refusé. Les policiers ont tenté d’attraper en force certains des manifestants mais ils n’ont pas réussi. Le temps d’arriver à la gare il y avait quatre ou cinq combis, une trentaine de policiers pour bloquer l’accès au quai, matraque à la main. Leurs matraques et leurs flingues ne leur ont pas suffi. Un policier d’un mètre nonante environ a attrapé une jeune fille du groupe qui était au premier rang. Il l’a passée au-dessus de son épaule et l’a fait atterrir sur le dos derrière lui. Les manifestants ont appelé une ambulance, elle ne bougeait plus et criait de douleur… Les ambulanciers l’ont emmenée sur une civière. Les manifestants interpellés ont dû passer environ deux heures sur le tarmac à genou face à un mur et pour certains avec des menottes. Les policiers étaient à ce moment là plus ou moins quatre-vingt avec un hélicoptère! Les manifestants ont été fouillés une première fois, embarqués en car, refouillés au poste pour ensuite être emmené par petits groupes et relâché dans les campagnes un par un, parfois à deux. Il était 22h quand une militante et sa mère ont été jetées à cinq km de la gare de Leuven.

On ne sait pas encore si tout le monde a été relâché mais la camarade qui est à l’hôpital a deux vertèbres fracturées. A 16h, une militante était toujours au commissariat et refusait toujours de donner son identité.

Lors de la manifestation au rond-point Schuman d’hier, ce sont plus de 200 personnes qui ont été contrôlées et/ou refoulées. Les journalistes présents, caméramans, preneurs de son ont été dissuadés d’interviewer et de filmer. Les personnes arrêtées l’ont été, pour leur majorité, sur base du ‘délit de faciès’, les autres ‘bien connus des services de police’. Les ‘colsons’ étaient également serrés plus ou moins fort, à la tête du client et en fonction des motivations des policiers.