Un homme arrêté lors sommet du G20, demande que des accusations criminelles soient portées contre des policiers, un nouveau rapport démontrant qu’ils ont usé de force excessive contre lui, un rapport, écrit par l’agence enquêtant sur les plaintes contre la police, conclut qu’Adam Nobody avait présenté des allégations étayées et demande le dépot des accusations contre cinq agents en vertu de la Loi sur la police. Le rapport conclut que les policiers avaient « des raisons suffisantes pour l’arrêter », mais qu’ils ont ensuite fait usage de « force excessive ».

M. Nobody dit avoir été sévèrement battu lors de son arrestation, sa mâchoire avait été fracturée. Un des policiers accusé dans ce dossier a également été impliqué dans la mort de Junior Manon, âgé de 18 ans, qui est mort «d’asphyxie positionnelle» lorsque la police l’a immobilisé lors de son arrestation. Ce policier a admis avoir frappé Nobody au visage à trois ou quatre reprises lors de l’arrestation.

Par ailleurs, le ministère public a décidé d’abandonner la poursuite contre un infirmier de 52 ans accusé d’avoir chargé des policiers avec son vélo lors d’une manifestation. Le procès, qui devait s’ouvrir hier au palais de justice de Montréal, a donc été annulé. L’affaire remonte au 1er juillet 2010, jour d’une manifestation à Montréal qui visait à dénoncer les arrestations menées en marge du sommet du G20. L’infirmier affirme qu’il a été arrêté parce qu’il avait filmé des policiers en civil.

Canada: Suites judiciaires des manifestations anti- G20

Demain vendredi, une soirée bénéfice est organisée pour financer le Secours rouge et amasser des fonds pour la défense des arrêtéEs du 1er mai 2011. Dès 18h30, 1710, rue Beaudry, Montréal (métro Beaudry), prix d’entrée 5$ (billet de solidarité 10$).

Canada: Soirée de soutien demain aux arrêtéEs du 1er mai

Une soirée de discussion et d’écriture de lettres en solidarité avec les 17 accuséEs de complot à la suite du G20 aura lieu dimanche 4 décembre, à 18h, au GRIP à Concordia, 1500 de Maisonneuve Ouest #204, Montréal.

Deux des 17 membres du prétendu complot seront présents. Pat et Bill parleront de leurs expériences de la répression et feront part de leurs réflexions sur les réponses et les échecs des communautés anarchistes essayant de faire face à la répression étatique et à l’infiltration policière ces deux dernières années. Cette soirée sera aussi l’occasion d’écrire des lettres de soutien à Leah, Mandy, Alex, Peter, Adam et Erik qui ont reçu des peines d’emprisonnement.

Le processus judiciaire entamé contre une vingtaine de militantes et de militants accusés d’avoir «comploté» pour faire dérailler le sommet du G20 en juin 2010 à Toronto est arrivé à son terme. Les 17 personnes qui étaient encore accusées (cf. photo) ont en effet conclu une entente en vertu de laquelle six d’entre elles ont plaidé coupable à des accusations réduites en échange de quoi, les accusations sont abandonnées contre les 11 autres. C’est ainsi que se termine la plus vaste opération répressive de toute l’histoire de l’État canadien (plus d’un millier d’arrestations!), de la manière la plus lamentable qui soit pour les accusateurs.

Lire le communiqué des inculpés (en anglais et en français)

Canada: Fin du processus judiciaire pour le « complot » anti-G20

Une soirée bénéfice du Secours rouge en soutien des arrêtéEs du 1er mai 2011 est organisée ce vendredi 16 décembre de 18h30 à 1h00, au Comité social Centre-Sud, 1710, rue Beaudry, Montréal (métro Beaudry). Billets: prix d’entrée 5$ (billet de solidarité 10$).

Initiative solidaire des 4 du SR à Montréal

Initiative solidaire des 4 du SR à Montréal

La première journée de campagne politique du Secours rouge à Québec a constitué en une soirée pour réunir des fonds en faveur des prisonniers politiques et tous ceux et celles qui subissent la répression, précisément les arrêtéEs du G20 à Toronto en 2010 et les manifestantEs du 1er Mai 2011 à Montréal.

visiter le blog du secours rouge canadien

Mardi 20, à l’occasion de la comparution des quatre militants poursuivis suite à la manifestation du 1er Mai 2011, la Convergence des luttes anticapitalistes (CLAC-Montréal), a rendu public un texte signé par de nombreuses organisations (parmi lesquelles le Comité pour un Secours rouge canadien) contre cette dernière offensive répressive du Service de police de la ville de Montréal (SPVM) qui vise à criminaliser, intimider et à isoler plusieurs groupes militants, ainsi que la formation d’une police politique (escouade GAMMA) par le SPVM. La date de l’enquête préliminaire contre les 4 manifestants a été fixée aux 10 et 11 décembre… 2012! La solidarité doit se poursuivre au cours des prochains mois pour que toutes les accusations soient retirées.

Lire le texte et la liste des signataires

Au Canada, le nouveau projet de loi du gouvernement conservateur en matière de lutte à la criminalité coûtera quelque 5 milliards de dollars canadiens. Les coûts pourraient même augmenter jusqu’à 15 milliards de dollars d’ici 2015! On prévoit que la population carcérale augmentera de 30% à la suite de sa mise en vigueur.

Plus de 2.500 cellules supplémentaires seront construites au sein des institutions existantes; cela aura pour effet que des établissements à sécurité moyenne seront convertis en établissements hybrides. En général, les prisons dans lesquelles on retrouve plusieurs niveaux de sécurité sont gérées comme si elles étaient à sécurité maximale. Les personnes qui devraient être détenues dans des conditions de sécurité minimale sont alors soumises à un environnement faits de fils barbelés et de miradors. Ce sont les pauvres, les personnes marginalisées et les «fauteurs de trouble» qui osent prendre la parole qui se retrouveront dans ces nouvelles cellules.

L’Agence des services frontaliers du Canada a publié sur Internet, la semaine dernière, une liste de 30 présumés criminels qu’elle souhaite déporter. Suite à cette publication, quatre personnes ont été arrêtées, dont deux responsables des escadrons de la mort anti-maoïstes, actifs au Pérou sous la présidence de Fujimori. Comme la justice péruvienne évite d’intenter des poursuites contre d’anciens criminels de guerre (un décret gouvernemental ordonne entre autres un « acquittement partiel » pour les anciens soldats si les enquêteurs mettent plus de trois ans avant de porter des accusations, et ils doivent être jugés par des tribunaux militaires plutôt que civils), des voix s’élèvent au Canada pour que les deux Péruviens soient jugés au Canada même.

Les quatre militants accusés de violence contre les policiers lors du cortège anticapitaliste du 1er Mai ont de nouveau comparu ce matin au Palais de justice de Montréal. Comme prévu, l’accusation a requis et obtenu un durcissement des conditions de remise en liberté. Les accusés devront notamment s’abstenir de participer à quelque manifestation à caractère «non pacifique» ou quitter toute manifestation qui deviendrait illégale. Ils et elles devront également s’abstenir de porter des pancartes, drapeaux ou bâtons. Deux des accusés devront également s’abstenir de porter un foulard, un masque ou un sac à dos si elles participent à une manifestation. La prochaine date d’audience a été fixée au mardi 20 septembre prochain.

EDIT: Cet article a été édité, nous avions indiqué par erreur que les camarades étaient inculpés suite aux incidents du G20, alors qu’il s’agit des incidents du 1er Mai.