Le 8 octobre, le prisonnier anarchiste Javier Pino, accusé avec Natalia ‘Tato’ Collado d’une attaque incendiaire contre un bus à Santiago en avril dernier, est sorti de prison sur ordre d’un juge qui avait ordonné une mesure de détention à domicile. Mais le 15 octobre, ce statu a été révoqué suite à un appel du procurer, et il a été ordonné à Javier Pino de retourner à la Prison n°1 de Santiago pour y attendre son procès.

Javier Pino

Javier Pino

La grande manifestation des communautés mapuches a commencé hier à 11H30 à Santiago avec bannières, peintures et tambours. Les principales revendications des organisations mapuches sont la libération des prisonniers politiques et la récupération des terres ancestrales situées dans les régions de Bio Bio et d’Araucanie. A la fin de la mobilisation, des manifestants masqués ont lancé divers objets sur la police, donnant lieu à une confrontation qui a abouti à des émeutes à Alameda. La police a fait usage de gaz et de canons à eau.

Affrontements à la manifestation mapuche

Ce mardi, 22 septembre, Cristian Levinao ex-prisonnier politique mapuche, condamné à 10 ans de prison, qui était dans la clandestinité depuis le 15 juillet, a été arrêtés par la police chilienne dans une commune rurale de la région de Chomio. La police a également arrêté le photographe Felipe Duran qui se trouvait avec lui. La police a exposé à la presse des armes et des explosifs qu’ils auraient trouvé à l’endroit où Felipe et Cristian ont été arrêtés. Felipe Duran , il est arrivé,il y a quelques années à la ville de Temuco comme collaborateur de l’Agence internationale UPI, il s’est imposé comme un des photographes les plus engagés socialement. Il a dépeint le processus et la lutte du peuple chilien et le peuple Mapuche dans Wallmapu.

L’arrestation de Cristian Levinao


Quelques photos de Felipe Duran

L'arrestation de Cristian Levinao
Quelques photos de Felipe Duran

Une grande manifestation a eu lieu dans la capitale chilienne, où plus de 12.000 personnes ont défilé à la mémoire des victimes de la répression. La manifestation est allée devant le Palais de La Moneda, le siège du gouvernement avait été bombardé par les putchistes lors du coup d’Etat du 11 septembre 1973. Une minute de silence y a été observée et haut-parleurs reproduit le dernier discours d’Allende, prononcé quelques heures avant de mourir, tandis que La Moneda a été assiégée par l’armée.

Les manifestants portaient des pancartes avec des photos de prisonniers disparus pendant le régime Pinochet (1973-1990). En fin de manifestation, des jeunes cagoulés se sont affrontés à la police. ils ont attaqué au cocktail Molotov deux succursales de banques et mis en place des barricades à l’extérieur du cimetière général. La police est intervenue avec des jets d’eau et des gaz lacrymogènes.

Affrontements ce week end à Santiago

Affrontements ce week end à Santiago

Le mouvement de grève de la faim, qui a duré du 13 avril au 9 juillet dernier, a mobilisé massivement les ex-prisonniers politiques chiliens dans toutes les régions du pays et a réussi à recueillir un large soutien national et international. Ce mouvement s’est déclaré en raison de l’oubli dans lequel la coalition au pouvoir depuis 15 ans a plongé les prisonniers politiques qui ne se sont vu accorder qu’une pension symbolique. Le gouvernement alterne manoeuvres dilatoires et propositions insignifiantes.Après trois mois de discussion, les ex-prisonniers politiques participant à la table ronde ont quitté la table des négociations. Ils présentent aujourd’hui une plainte auprès du Conseil des droits de l’homme des Nations unies

Manifestation de l’Unión de Ex Prisioneros Políticos de Chile

Manifestation de l'Unión de Ex Prisioneros Políticos de Chile

Des manifestants cagoulés ont affronté la police et construit des barricades à santiago du Chili pour l’anniversaire du coup d’État du général Pinochet. Plusieurs véhicules ont été brûlés. Au cours de la nuit de vendredi, des coups de feu ont été tiré sur les policiers des Forces spéciales devant le commissariat de police d’Huechuraba. Samedi, des groupes de manifestants ont coupé les lignes électriques et érigé des barricades à La Pincoya de Huechuraba.

A Santiago du Chili ce samedi

A Santiago du Chili ce samedi

Des milliers d’étudiants ont défilé dans les rues de la capitale du Chili, jeudi, pour contester les nombreux délais dans la réforme de l’éducation mise en avant par la présidente Bachelet. Les manifestations ont commencé plutôt pacifiquement à Santiago, alors que les marcheurs brandissaient des drapeaux, scandaient des slogans et dansaient dans les rues pour presser Bachelet de respecter son engagement de rendre l’éducation gratuite. Des affrontements ont ensuite éclaté entre les policiers et des manifestants masqués.

Les écoles chiliennes étaient gratuites avant le coup d’État du général Pinochet, qui a forcé la privatisation des établissements scolaires et mis fin au contrôle centralisé de l’éducation. Il avait aussi sabré dans le financement public des écoles primaires et secondaires pendant sa dictature, de 1973 à 1990. Dans les régions défavorisées, le système public a été également éprouvé, alors que des milliards de dollars en fonds publics ont été redirigés vers des écoles secondaires gérées par le privé.

Affrontements à Santiago

Affrontements à Santiago

En novembre 2014, un groupe de personnes cagoulées a attaqué à la bombe incendiaire les locaux du Département des homicides de la police ainsi que la voiture d’un policier. Après sept mois d’enquête, la police a perquisitionné plusieurs maisons à Santiago du Chili et inculpés cinq personnes pour détention d’armes (cocktails Molotov) et, pour une seule d’entre elle, détention de matières incendiaires.

La police a déclaré avoir trouvé des empreintes ADN sur un sac en plastique et sur des salopettes utilisés dans l’attaque et abandonnés dans une université en construction proche du lieu de l’action. La 8e Cour a ordonné leur détention provisoire et les anarchistes ont été transférés à la prison de San Miguel pour les femmes et d’Empresa Santiago 1 pour les hommes. Leurs amis et parents qui s’étaient rassemblés devant le tribunal pour exprimer leur solidarité ont affronté la police.

Image des incidents devant le tribunal

Image des incidents devant le tribunal

Un ouvrier de 47 ans, Nelson Quichillao, 47 an, a été abattu par la police vendredi 24 près de la mine de cuivre de Codelco Salvador dans la région de l’Atacama, au nord du Chili. Les travailleurs contractuels des sous-traitants des compagnies minières sont en grève et manifestent pour exiger les avantages des travailleurs directement employés par les compagnies minières. La police prétend avoir employé des armes pour répondre à une attaque avec des engins lourds. Des manifestants bloquaient les routes menant à la ville d’El Salvador, et c’est dans une opération policière pour dégager une route que Nelson Quichillao, employé par la société Geovita, sous-traitant de Codelco, a été tué. La mine est à l’arrêt.

Les travailleurs du cuivre barrant une route dans l’Atacama

Les travailleurs du cuivre barrant une route dans l'Atacama

Suite du feuilleton de l’été sur le site du Secours rouge, qui passe en revue quelques grands éléments de la culture politique anti-répression : causes célèbres, symboles connus, mobilisations historiques, événements fondateurs. Le 31 mai 1974 à la Grugahalle de Essen, a lieu un immense concert de solidarité avec le peuple chilien, 9 mois après le coup d’Etat du général Pinochet. Le concert est donné par quelques artistes allemands et par les plus célèbres musiciens du Chili qui avaient échappé aux militaires.

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Feuilleton de l’été 2015 (3): Le « Konzert für Chile » de 1974