Rassemblement contre la répression du peuple Mapuche ce vendredi soir 16H30-18H00 en face de l’ambassade chilienne rue des Aduatiques 106 à 1040 Etterbeek.
Le groupe anarchiste Conspiration des cellules du feu (CCF) a revendiqué les deux attentats à la bombe survenus en juillet puis le 8 septembre dernier dans deux stations de métro d’un quartier chic de la capitale. Ces actions visaient les structures du pouvoir sur son territoire et non pas les consommateurs et/ou les travailleurs, a indiqué la CCF qui avaient prévu l’explosion à un endroit et un moment où elle ne pouvait blesser personne. Mais un employé a déplacé le sac dans un endroit passant et 14 personnes ont été blessées.
Cette revendication est intervenue quelques heures après l’annonce de l’arrestation de trois anarchistes, deux hommes et d’une femme, considérés comme suspects dans l’attentat du 8 septembre, dans le cadre d’une opération ayant mobilisé 200 carabiniers (photo). Il s’agit de Natalie Casanova Muñoz (26 ans), Juan Flores Riquelme (22 ans), et Guillermo Durán Méndez (25 ans). Ils nient leur participation. Durant les cinq jours à venir, la police doit mener des analyses ADN et chimiques (détection d’explosif). Ils sont détenu à l’isolement à la prison de Santiago 1 et de San Miguel.
Chili: Trois personnes arrêtées après des attentats revendiqués par les Cellules de Feu
De violentes émeutes ont éclaté au Chili jeudi, à Santiago, dans les quartiers de Peñalolen, San Bernardo, Quilicura et Cerro Navia, alors que le pays marquait le 41e anniversaire du coup d’État militaire de Pinochet. Des manifestants ont affronté les policiers, ont lancé des pierres et des bombes incendiaires, et érigé des barricades enflammées. Au moins un autocar public a aussi été incendié. Au moins sept personnes ont été arrêtées et un sous-officier des carabiniers blessé. Un femme âgée a été tuée par une « balle perdue ».
Trois carabiniers ont par ailleurs été blessés par un tir de chevrotines à Valparaiso, alors que leur véhicule approchait d’une barricade à Cerro Placeres.
Chili: Affrontements pour l’anniversaire du coup d’état
Dans le cadre de la semaine internationale de solidarité avec les prisonniers anarchistes, des militants ont établi mercredi 27 août un barrage routier dans l’une des artères de Santiago du Chili, à huit heures du soir. La police est intervenue, ainsi que les pompiers suite à l’emploi de cocktails Molotov.
Des dizaines de milliers d’étudiants et d’enseignants chiliens sont descendus dans la rue hier jeudi pour réclamer la gratuité de l’enseignement. La présidente socialiste Michelle Bachelet, élue en 2013, a fait d’une réforme en profondeur de l’enseignement l’un des points clés de sa campagne. Les manifestants, étudiants et professeurs, pensent que le projet de réforme maintiendra le système éducatif coûteux et inégalitaire fondé sous la dictature de Pinochet. Des heurts ont éclaté entre manifestants et forces de l’ordre dans le centre de Santiago en marge de la manifestation.
Des manifestants masqués ont érigé barricades le 7 août au matin devant le lycée Borgoño Barros, dans la municipalité de Santiago. Les troupes de police se sont rendus à l’intersection de San Diego avec Ñuble pour disperser les manifestants étudiants.
Sept militants mapuches avaient été arrêtés et jugés sur base de la loi antiterroriste en 2003 pour avoir en vertu de la loi sur le terrorisme pour avoir détruit des camions. Le mercredi, la Cour interaméricaine des droits de l’homme (CIDH) a rendu sa décision dans l’affaire des militants mapuche a décrété que le gouvernement chilien devait annuler leurs condamnations pour terrorisme. Avec cette résolution, le gouvernement chilien doit libérer et indemniser les militants condamnés « en violation des obligations internationales. » Le Ministre de la Justice du Chili a déclaré mercredi que le Chili respectera ces décisions. Il devra payer 50.000 US$ à chaque militant et 29.000 US$ de frais de procédure.
Des banderolles de solidarité ont été accrochées dans plusieurs pays.
A Madrid :
A Zurich :
A Santiago :
A Alexandroupoli :
Banderole de solidarité avec N. Maziotis à MadridBanderole de solidarité avec N. Maziotis à ZurichBanderole de solidarité avec N. Maziotis à SantiagoBanderole de solidarité avec N. Maziotis à Alexandroupoli
A l’aube du 11 juillet, le commissariat n°44 de Lo Prado, avenue San Pablo (à l’ouest de Santiago) qui a fait l’objet d’une attaque à la bombe. L’engin composé de TNT a causé des dégâts contre la porte, la structure métallique, une partie du mur et plusieurs vitres. Cette attaque n’est pas la première visant les forces de répression chiliennes: la nuit du 30 juin, des engins incendiaires avaient été posés à la Coopérative de consommateurs des carabiniers, en plein centre de Santiago; à l’aube du 5 juin, une engin composé de TNT avait endommagé le Centre de Réinsertion pour Délinquants; le 31 mai, un incendie a consumé la totalité des installations destinées à l’enfermement nocturne dont disposent les carabiniers à Valparaiso.
Chili: Attaques contre la police et les carabiniers
Le 9 juillet, un groupe de manifestants masqués a bloqué la rue devant le lycée Manuel Barros Borgoño avec une barricade qu’il ont défendue contre la police avec des pierres, de la peinture et des cocktails Molotov. L’action et le combat de rue se sont fait en solidarité avec les prisonniers anarchistes (voire notre article) Juan Aliste, Freddy Fuentevilla et Marcelo Villarroel condamnés pour de multiples expropriations bancaires et de la mort d’un policier – et en solidarité avec l’anarchiste Sol Vergara, qui est en détention accusée d’avoir tiré sur un vigile d’une banque. Dix personnes ont été arrêtées suite à ces affrontements dont 3 ont été inculpé-es pour possession de cocktail Molotov et assignées à résidence.
Chili: Emeute solidaire des prisonniers anarchistes condamnés