Les prisonniers politiques Mapuches en grève de la faim depuis le 12 juillet sont détenus dans les prisons d’Angol, de Concepción, de Lebu, de Temuco et celle de Valdivia. La dispersion des détenus répond à la volonté de casser leur sentiment communautaire. Les prisonniers grévistes sont d’ailleurs harcelés de toutes les manières: isolement, perquisitions répétées des cellules, etc.

Les tribunaux de Concepción, de Temuco et de Valdivia ont récemment approuvé un « recours de protection » obligeant l’alimentation des indiens grévistes de la faim par la voie veineuse et/ou avec d’autres procédés médicaux. La Cour d’Appel de Concepción et Temuco confirma la décision des Tribunaux de Concepción, de Temuco et de Valdivia ordonnant l’alimentation médicale des grévistes.

Manifestation Mapuche au Chili

Manifestation Mapuche au Chili

Une cinquantaine de personnes se sont rassemblées vendredi devant l’ambassade du Chili en soutien aux prisonniers politiques Mapuches qui en sont à leur 45e jour de grève de la faim. Une délégation de notre Sr était présente au rassemblement et y a diffé un tract de soutien aux anarchistes et ex-lauristas arrêtés mi-août à Santiago du Chili. Un nouveau rassemblement pour les prisonniers Mapuches aura lieu devant l’ambassade, 106 rue des Aduatiques (métro Montgommery), vendredi prochain de 17H00 à 18H00. La situation est critique. Venez nombreux!

Lire le tract du SR diffé à la manifestation (.pdf)

Un tribunal de Santiago a ordonné mardi dernier que huit des quinze anarchistes arrêtés dernièrement restent détenus en attente d’un procès. Six autres accusés sont remis en liberté sous contrôle judiciaire, avec interdiction de quitter le territoire, de se rencontrer mutuellement, de visiter les détenus, obligation de signer une fois par semaine, et interdiction de se rendre dans les centres sociaux occupés perquisitionnés durant les arrestations. Le 15ème suspect, Gustavo Fuentes Aliaga, est déjà en prison, également soupçonné d’autres délits.

Le tribunal a donné 180 jours (six mois) au procureur pour compléter l’enquête portant sur les 23 attaques explosives contenues dans l’acte d’accusation. Les attaques visaient des banques, les bureaux de compagnies internationales, des ambassades, des églises et des commissariats, la plupart situés à Santiago. Le seul accident mortel fut la mort d’un anarchiste, Mauricio Morales, tué par sa bombe qu’il transportait à vélo.

Rappel: [rouge][/rouge] Ce vendredi aura lieu devant l’ambassade du Chili, 106 rue des Aduatiques (métro Montgommery), entre 17H et 18H, une manifestation de soutien aux Mapuches

Le lundi 23 août à 9H00, heure du Chili (16H00, heure de Bruxelles), l’organisation  » Mapuche Ta Inchiñ Nation Mapuche  » a occupé les locaux de la Radio Bio Bio de Santiago (une station qui couvre 98% du pays) et a aussitôt émis des communiqués, trente minutes après le début de l’action. Les indiens en costumes traditionnels, ponchos et portant des drapeaux noirs, cadenassèrent les portes en empêchant tout accès et sortie.

Pendant ce temps, d’autres autochtones (hommes et femmes) restaient en dehors de l’immeuble et avaient accroché sur les portes d’entrée à la propriété, des affiches de soutien aux prisonniers politiques Mapuche en grève de la faim depuis le 12 Juillet, dans les prisons des différentes régions du pays.

Les occupants exigent que les médias chiliens, les chaînes de télévision, radios, journaux, etc. mettent fin à la dissimulation des informations relatives aux prisonniers politiques Mapuche. Ils reprennent les principales revendications des prisonniers en grève de la faim. Elles concernent la démilitarisation des territoires habités par les communautés indigènes, où il y a des détachements armés, bataillons des forces de répression qui attaquent les habitants à la mitraillette et toutes sortes d’explosifs anti-manifestations. Au cours de ces opérations les troupes tirent impunément des balles réelles, tuant des manifestants. Par exemple, dans ces jours-ci, le meurtrier du jeune Matías Catrileo étudiant en architecture (21 ans) a été condamné à trois ans et un jour de liberté surveillée, alors que la défense a démontré qu’il avait tiré dans le dos du manifestant désarmé, habillé d’en T-shirt, et dont les actes ne montraient aucune violence.

Occupation au Chili pour les mapuches

A Bruxelles…
Ce vendredi aura lieu devant l’ambassade du Chili, 106 rue des Aduatiques (métro Montgommery), entre 17H et 18H, une manifestation de soutien aux Mapuches

Occupation au Chili pour les mapuches

Quarante manifestants se sont rassemblés devant l’ambassade du Chili ce vendredi après-midi en soutien aux prisonniers politiques mapuches en grève de la faim.

Rassemblement devant l’ambassade du Chili

Ici: la vidéo de l’occupation de l’ambassade le 12 août

Rassemblement devant l'ambassade du Chili

Samedi matin, une grosse opération des services anti-« terroristes » (GOPE, LABOCAR, Inteligencia de Carabineros) a visé le mouvement anarchiste. Officiellement, ces perquisitions et arrestations visaient les auteurs présumés de 23 attaques incendiaires et explosives revendiquées à Santiago ces derniers mois. Parmi les arrêtés, outre plusieurs anarchistes bien connus, on retrouve plusieurs ex-Lautaristas (du groupe de lutte armée révolutionnaire, dissous dans les années 90). Les accusations vont d’association terroriste (« Asociación ilícita terrorista ») à attaques explosives (« Colocación de Artefacto explosivo »).

Les arrêtés seraient :
Pablo Morales Furiman (ex-lautarista, arrêté au squat La Crota, photo) ; Rodolfo Retamales Leiva (ex-lautarista) ; Omar Hermosilla Marín ;
Andrea Urzúa Cid (suspectée en 2008 d’avoir voulu faire entrer de la TNT dans la prison de haute sécurité, où se trouvaient incarcérés les ex-lautaristas Marcelo Villarroel et Freddy Fuentevilla) ; Felipe Guerra Guajardo ; Cristian Cancino Carrasco ; Carlos Riveros Luttgue ; Camilo Pérez Tamayo ; Iván Goldenberg González; Candelaria Cortés-Monroy Infante ; Francisco Solar Domínguez ; Mónica Caballero Sepúlveda – et deux autres dont on ignore encore le nom.

Pablo Morales Fuhrimann

Pablo Morales Fuhrimann

Vers deux heures cet après-midi, vingt militants ont occupé l’ambassade du Chili à Bruxelles, en solidarité avec les Indiens Mapuche du Chili, et en particulier aux 32 prisonniers politiques Mapuche qui entament leur 30e jour de grève de la faim.

Depuis les années 90, les Mapuches travaillent pour récupérer leur territoire d’origine, dominé et exploité par les grands propriétaires terriens et les sociétés multinationales, pour l’établissement de plantations forestières, de barrages hydro-électrique et d’exploitations minières.

Le gouvernement chilien, au service des intérêts des entreprises et des propriétaires fonciers, a militarisé la région et développe une répression politique qui se reflète surtout dans la persécution politique des principaux dirigeants ; l’usage extrême de la force par les forces de sécurité, et l’application des lois anti-terrorisme ont déjà causé la mort de trois d’entre eux. Cette loi a été mise en place pendant la dictature militaire n’est plus utilisée que contre les accusés Mapuche.

Trente-deux prisonniers mapuches, dans cinq prisons, sont en grève de la faim depuis le 12 juillet, et sont déterminés à continuer jusqu’à la fin
si leurs demandes ne sont pas remplies. Ces exigences sont le droit à un procès équitable, l’élimination de la loi anti-terrorisme et mettre fin à l’utilisation des tribunaux militaires contre les civils.

Occupation de l’ambassade du Chili à Bruxelles

Occupation de l'ambassade du Chili à Bruxelles

La manifestation hebdomadaire en soutien aux prisonniers mapuches grévistes de la faim s’est tenue ce vendredi après-midi devant l’ambassade du Chili à Bruxelles. Les militants y ont affirmé leur solidarité avec tous les prisonniers politiques du régime chilien et ont dénoncé la loi antiterroriste qui vise plus particulièrement la communauté Mapuche. C’est également contre cette loi qu’une trentaine de prisonniers mapuches ont entamé il y plus de quinze jours une grève de la faim. Le Secours Rouge a assuré une présence solidaire lors de ce rassemblement, qui se reproduira vendredi prochain, toujours devant l’ambassade du Chili (106 rue des Aduatiques à Etterbeek – métro Montgomery) de 17h à 18h.

Trente prisonniers politiques mapuches détenus au Chili ont entamé une grève de la faim afin de dénoncer la loi antiterrorise à laquelle ils sont soumis. Cette loi, héritage du régime pinochétiste, est essentiellement appliquée dans les conflits politiques entre le gouvernement et les communautés mapuches. Cette loi entraîne des peines jusqu’à trois fois supérieures aux peines de droit commun et permet notamment que des civils soient jugés par des tribunaux militaires utilisant des ‘témoins sans visage’.

Une manifestation en soutien aux grévistes de la faim ainsi qu’en solidarité avec tous les prisonniers politiques de l’Etat chilien, pour l’abrogation de la loi antiterroriste et le respect des droits des peuples indiens se tiendra tous les vendredis à 17h devant l’ambassade du Chili, 106 rue des Aduatiques à Etterbeek (métro Montgomery). Le premier rassemblement a eu lieu cet après-midi. Notre Secours Rouge y a apporté une présence solidaire.